J’ai pris un abonnement à You Tube Premium. Je sais, ça n’est pas du tout Jocko friendly. Toujours est-il que je me retrouve à glander en lendemain de garde à voir ce que me propose YT. Comme j’ai regardé la vidéo des collègues blogueurs de Blockchoc (branding presque aussi foireux que nfkb0.com non ?) et du gazier.com You Tube me propose d’autres vidéos du congrès WeAre2018. J’avoue qu’après un passé étudiant de syndicalisme appuyé je me sens très loin des organisations comme l’AJAR et les congrès français que j’ai faits m’ont très déçu par leur conformisme et les marronniers défraîchis (#tautologie). Et bien là je suis vraiment séduit et ces vidéos ont été excellentes pour accompagner une séance de home-trainer à la cool.
Je vous conseille particulièrement ces deux là, la première parce que le sujet me tient à coeur +++ et ça fait du bien d’entendre quelqu’un dire ce que je pense mieux que moi (j’ajouterais volontiers des notions de leadership et d’exemplarité à ce topo). La deuxième parce que malgré les difficultés quotidiennes il faut bien renforcer et constater la puissance et la beauté de notre métier, merci pour ça !
Je me sens naze de ne pas avoir l’énergie, la motivation, l’envie de participer à la croissance de ma spécialité comme le font les anesthésistes-réas de l’AJAR. Ça faisait un moment que l’idée d’un congrès de ce type me trotter en tête, j’en avais un peu parlé avec certains twittos… l’AJAR l’a fait, bravo à eux. Il va peut-être falloir que je réfléchisse à sortir de ma caverne.
J’ai commencé à vouloir nager le crawl en 2014. J’ai participé sur un coup de tête à l’Aquathlon de Lille en mars de cette année. J’ai brassé pendant 950 mètres sur les 1000 je pense ! C’était marrant d’être dans les derniers (j’étais à 5-7 minutes des premiers je pense), il y a plus d’encouragements !
J’ai persévéré en augmentant ma fréquence de visite à la piscine. Je ne nageais pas vraiment bien mais j’essayais de faire de plus en plus de longueurs en crawl. Ca relevait autant du défi pyschologique que physique d’ailleurs.
Peu après, j’ai acheté par hasard un livre sur la méthode Total Immersion, et je me suis organisé pour prendre un cours avec un enseignant de cette méthode. Cela a été une réussite pour moi car j’ai gagné mes premières sensations de glisse et plus de sérénité dans l’eau.
Au début, j’ai continué à faire les exercices comme des gammes, et puis j’ai enfin trouvé un truc que je cherchais : juste l’aisance qui me permettait de ne plus me battre dans l’eau. Je prenais du plaisir. J’étais lent mais ça me plaisait.
En 2015, j’ai nagé comme j’ai pu. Dans la deuxième partie de l’année, J’ai rejoins un club de natation local pour profiter d’une séance à des horaires qui me convenait. Les exos ciblés « club de nat » ne m’ont pas plus (et vazy les battements de jambes…) mais en passant du temps dans l’eau des petits progrès se font.
Après, si je regarde les choses en face il faut quand même bien constater que je stagnais.
J’ai pris rendez-vous avec Julian Nagi, un coach anglais que j’ai trouvé via le web. Le parachutisme m’a appris qu’il faut savoir se bouger pour aller voir le bon coach, quitte à faire quelques kilomètres.
Me voilà donc un jeudi matin dans le chouette quartier d’East Acton à Londres. Le cadre change drastiquement de ma piscine municipale défraîchie.
Après une petite discussion sur mon passé sportif et mes objectifs, me voilà dans le bain pour quelques longueurs à 8:30 am
Un test de 400 m plus tard, Julian m’explique les bons points de ma nage. J’ai été agréablement surpris, du positif ?! je prends 🙂 Ensuite, ce que j’ai particulièrement apprécié c’est qu’il est clairement orienté nage en eau libre et triathlon. Le discours est enfin différent de celui des nageurs pur souche. Julian prône l’efficacité à l’entraînement pour répéter la même chose en course. It makes sense !
Une longueur punchy avec les optimisations :
Ce que je retiens c’est qu’il n’y a pas besoin de chercher à avoir un style académique pour nager efficacement, la respiration d’un seul côté va m’aider à aller plus vite et l’utilisation régulière du pull-buoy va renforcer mon plaisir.
Dans les suites de ce coaching, je repars boosté comme jamais pour aller m’exercer à la piscine. J’ai été convaincu par le discours de Julian car j’ai immédiatement perçu une différence en efficacité, mesurable sur le chrono. En conclusion, un verrou mental vient de sauter pour me permettre de viser les très longues épreuves, et ça c’était peut-être le plus important !
Update : Quelques semaines plus tard :
et j’ai sensiblement amélioré mon chrono sur distance 70.3, presque 10% de mieux !
Tous les coureurs vous le diront, ce qu’il y a de bien avec la course à pied c’est que c’est facile : baskets, t-shirt short et hop on peut aller courir.
Tous les coureurs ne vous le diront pas mais ce qu’il y a de difficile en course à pied c’est aussi le fait d’être livré à soi-même.