C’est avec plaisir que j’ai retrouvé Stefan Zweig ces derniers jours. Le lycée a joué son rôle éducatif pour moi. Un excellent professeur d’histoire-géo, un gars qui associe à peu près la dégaine de Houellebecq et le bagou de Mélenchon* (sic), nous avait conseillé de lire cet auteur. Aucun d’entre nous à l’époque n’avait été déçu.
Les nouvelles de Stefan Zweig sont délicieuses saisisantes. Il arrive en peu de pages à nous immiscer dans la vie des personnages. On pourrait presque dire qu’il sait disséquer avec une précision chirurgicale (pfff) les émotions humaines, mais en fait c’est plus fort que ça, il nous fait rentrer en résonance avec ses characters, on n’est plus de simples voyeurs, on se projette et on vibre, voilà tout.
Fait agréable, j’imagine d’autant plus facilement certains décors que j’ai eu la chance de vivre quelques passages (memories…) à Grado et à Trieste, villes italiennes imprégnées de l’esprit autrichien de l’époque.
Ses nouvelles sont d’autant plus agréables à lire qu’il sait faire jouer l’attente et surprendre son lecteur.