Inigo Mujika, le célèbre scientifique du sport espagnol a publié un tweet au sujet d’un triathlète qui a changé son alimentation vers un régime pauvre en sucre pour essayer de contrecarrer des troubles digestifs à l’effort.
Les performances de cet athlètes se sont effondrées en diminuant ses apports glucidiques. Il espérait sans doute que ses troubles digestifs soient dus à de la fermentation dans l’intestin et/ou des changements de microbiote. Il espérait aussi peut-être devenir une machine à brûler du gras (quotient respiratoire plus bas pour une même intensité) mais ici ça s’est avéré contre-productif.
Evidemment, on pourra toujours dire que c’est possible d’être LCHF (low carb high fat) et de faire du sport, et ici c’est une preuve d’ailleurs, qu’il a peut être manqué du temps pour s’adapter encore mieux, qu’il suivait par ailleurs un régime ovo-lacto-végétarien déjà bien contraignant, etc. Néanmoins je retiens surtout que pour gagner dans les sports d’endurance, il faut du sucre ! pourquoi s’en priver alors qu’il est disponible en course dans les bidons et sur les ravitaillements ? Plusieurs travaux montrent que l’entraînement accompagné de glucides stimule des adaptations facilitant la glycolyse.
Cet athlète n’est pas le seul à avoir des déboires avec son alimentation, les troubles alimentaires, des formes d’orthorexie sont monnaie courantes dans le sport. Lionel Sanders, élite mondial sur circuit Ironman/Challenge a aussi attribué sa deuxième place à Mont-Tremblant à des problèmes nutritionnels d’avant-course. Il aurait été trop restrictif sur les glucides. Il l’explique bien dans deux vidéos de sa chaîne You Tube.
Don’t believe the hype !