Depuis quelque temps je dévore des lectures sur la physiologie en altitude et les pathologies qui découlent des conditions hypoxiques. Je trouve ça passionnant. Je suis admiratif de ces hommes qui tentent de conquérir des territoires difficiles et je ne peux m’empêcher d’imaginer une utilisation en pathologie de plaine de certaines découvertes.
Le mal des montagnes frappent dès que l’on monte trop vite trop haut. L’exemple le plus fort est celui des trekkers qui atterrissent à 3700 m au Népal, 4/5 seront frappé par le mal aigü des montagnes dans les jours qui suivent leur arrivée. Les céphalées sont le principal signe d’alarme. Il est également classique de souffrir d’insomnie, d’anorexie et de nausées. Ces signes traduisent l’installation d’un oedème cérébral lié à la vasodilatation et une augmentation de la perméabilité capillaire. Les choses évoluent souvent favorablement avec le repos et l’arrêt de l’ascension et des antalgiques. Il est également utile de recourir à l’acétazolamide. En inhibant l’anhydrase carbonique, il semblerait qu’une petite acidose métabolique stimulerait une augmentation supplémentaire de la ventilation salutaire pour gagner quelques points de PaO2 et accentuer l’hypocapnie.
Parfois, l’évolution est défavorable et il devient urgent de descendre et/ou de proposer des séances de caisson hyperbare.
Les manifestations les plus graves sont l’oedème cérébral de haute altitude avec un engagement (sic) du pronostic vital à très court terme et l’oedème pulmonaire de haute altitude. Ce dernier n’est pas en lien avec une dysfonction cardiaque gauche mais du fait de troubles de la perméabilité capillaire et une vasoconstriction pulmonaire hypoxique déséquilibrée.
Pour creuser la question, je vous conseille la lecture de cette revue par le maître de la physiologie pulmonaire John B.West : High-altitude Medicine. Pour le traitement voir la référence ici.
A noter qu’en France nous avons aussi des équipes de pointes sur le sujet avec les travaux du Pr RICHALET de Bobigny et l’IFREMMONT du Dr Cauchy.