Cette semaine, j’ai assisté à un conférence de Martin Winckler dans un amphi de « la faculté catholique de médecine de Lille » (amusant non ?). Le thème était celui du choix du patient, comment présenter nos options thérapeutiques pour que le patient fasse son propre choix.
Complètement synchro avec les derniers billets de Jaddo et la Perruche Automnale qui m’ont touché.
J’étais un peu inquiet quant au fait que la conférence soit un peu plan-plan comme c’est trop souvent le cas lorsqu’un Grand Comité d’Ethique organise quelque chose (et je n’ai d’ailleurs strictement rien compris aux trois phrases d’introduction du comité invitant). Heureusement, le discours de Martin Winckler était facile à comprendre, pratique, et les choses se sont encore améliorées lorsque le jeu des questions/réponses a démarré.
Pardonnez moi de rester analytique avec un tel sujet mais pour ma pratique je retiens quelques grandes idées qui vont changer mon attitude :
- plus de neutralité, je dois mettre mes valeurs de côté
- lorsque le patient me dit qu’il ne sait pas ce qu’il veut, je dois surtout chercher à savoir ce qu’il ne veut pas ! (< le truc le plus malin que j’ai appris)
- apprendre à décrypter les demandes sous-jacentes lorsqu’une demande nous surprend
- laisser tomber les injonctions, les « il faut que », probablement préférer des phrases du style « j’aimerais que vous réfléchissiez au rôle du tabac dans votre état de santé »
- cibler ma réponse sur la demande du patient, ne pas chercher à régler un autre problème qui me saute aux yeux, surtout si j’en profite pour étaler ma science
- nos pratiques sont super variables et c’est sûr que certaines spécialités (comme la mienne !) laissent moins de place que d’autres au choix du patient (une AG c’est une AG quoi !)