Ah l’année 2020 !!! Un petit crash test pour le sportif investi ! Je pense que beaucoup ont envie d’oublier cette année sans compétition (pour moi en tout cas) et de vite passer à autre chose. Mais… je vois les choses différemment, je vois du bon dans cette grosse piqûre de rappel que l’impermanence règne sur le monde. (C’est peut être indécent si vous avez beaucoup souffert cette année, pardonnez-moi)
Étiquette : entrainement
1er janvier 2018 01:23, je vomis dans mes toilettes des falafels maison que j’avais trop chargées en huile d’olive. L’année commence bien, moi qui espérait rentrer dans l’année 2018 en fanfare avec l’idée de vivre 6 mois commando jusqu’au 1er juillet pour le Challenge Roth 2018.
« des zigs et des zags, ça fait toujours des kilomètres » et « de l’importance de savoir ne rien faire » : deux aspects de ma philosophie de vie.
J’ai envie de raconter plein de choses. Je réfléchis à donner un peu de cohérence à tout ce qui me traverse la tête et ce qui sort de ma réflexion c’est une nouvelle fois (cf ici) l’importance de louvoyer entre des habitudes, une régularité, une certaine forme de fidélité à soi même et le bénéfice de s’écarter régulièrement de son mode de fonctionnement pour aller se nourrir de nouveautés et remettre en question ses pratiques.
Mon principal ressenti récent est autour de la gestion du sommeil en perspective de mon objectif de l’année qui est de faire mon premier triathlon format Ironman. Je rappelle qu’un triathlon de cette distance c’est 3,8 km de natation en eau libre, 180 km de vélo et 42 km de course à pied. Ironman est une marque, je vais participer à une course de cette distance qui n’est pas organisée par la marque Ironman : Challenge Roth.
Pour moi, la préparation de ce genre d’épreuve relevait de l’opération commando. Il y a tout un imaginaire qui s’est mis en place autour de ça, et lorsque la personnalité de Jocko Willink est apparue dans mon fil Facebook (via le groupe Facebook de notre coach) ça a fait totalement sens avec mon objectif.
Cela faisait encore plus sens que pour le petit garçon frêle que j’étais, les gros héros costauds m’ont toujours fortement impressionné : Rocky, Rambo ou Schwarzy dans Commando… (mettons en décalage Bruce Lee, quoique…) La figure mythique du guerrier aligné avec le divertissement américain, on pourrait dévier du champ de ce billet pour en parler mais je ne cherche pas d’explications à ça. Et pour l’anecdote, ça m’a bien plus lorsque David Goggins (un autre costaud) explique que Rocky a participé à changer sa vie.
https://youtu.be/GB-WsetrBxU?t=1m25s
Toujours est il que j’ai commencé à me lever parfois très très tôt pour caser mes entraînements au beau milieu de l’hiver. Je suis plutôt naturellement matinal, donc l’effort était modéré. Et puis la satisfaction d’arriver au travail à 8h02 en ayant déjà accompli des choses dans ma journée était un moteur puissant.
Mais, la fatigue s’installe insidieusement. Et puis, c’est normal d’être fatigué lorsqu’on s’entraine beaucoup. Ca s’inscrivait bien dans mon chemin de croix vers l’Ironman où la course serait une forme de libération dans l’accomplissement. Je sais bien que ce rythme de vie pourrait s’inscrire dans ce que mon ami Didier appelle souvent la conduite ordalique du triathlète.
Et puis, suite à des épisodes infectieux d’une banalité déconcertante, j’ai décidé de revoir ma copie. Ainsi, j’ai allégé mon état d’esprit en transférant l’organisation de mon entraînement à mon coach favori Julian Nagi. J’ai gardé ma mentalité de soldat, mais là juste sur le versant respect des ordres, plus version Rambo solitaire seul contre la terre entière.
Et le principal truc sur lequel nous avons travaillé c’est l’évitement de la fatigue, et ça passe par une organisation maligne du planning d’entrainement, des arbitrages difficiles (plus de longue sortie vélo le dimanche avec les potes) et savoir parfois se passer d’un réveil le matin.
Attention ! il est facile ensuite de glisser vers la facilité, mais la nécessaire régularité des entraînements rappelle à l’ordre ! Pas possible non plus de se vivre en mode glandeur la préparation à ma course de l’année… mais il est intéressant de constater que lorsqu’on introduit un peu plus de facilité on est vite aspiré par celle-ci. Il faut conserver de la discipline !
Aujourd’hui, je me sens beaucoup mieux, je pense que je progresse sportivement et je vais m’entraîner sans lassitude. Que du positif ! Bien sûr on peut lire partout l’importance de la récupération quand on sollicite beaucoup son corps. Toute la difficulté est de savoir régler les curseurs, c’est véritablement une sagesse que se connaître suffisamment pour savoir lever le pied convenablement. Et c’est véritablement en ne faisant rien qu’on évite les ennuis (réflexion à mettre en parallèle avec l’anesthésie). Cette face en négatif de l’entraînement n’est pas évidente à appréhender et j’ai l’impression de passer un cap en faisant la transition d’une connaissance théorique à la mise en pratique.
Enfin, je peux dire que malgré ma sensibilité aux figures héroïques et aux champions en général, j’apprends progressivement qu’il est intéressant de s’inspirer d’eux, de faire marcher son imagination autour de ces personnages sans copier leurs comportements ou leurs entraînements. Encore une fois, il faut louvoyer pour trouver sa voie.
Je m’en suis bien sorti au Triathlon des lacs à Troyes le 4 juin dernier. Je crois que la préparation a été bien organisée grâce à Julian Nagi. Il faut juste que je me souvienne que des chaussures de vélo c’est l’idéal pour faire du vélo.
Pour les amateurs de chiffres, j’ai collé dans de beaux tableaux ma préparation pour le peu de compétitions que j’ai faites. Je pense que je gagnerais beaucoup à épingler plus souvent des dossards mais faut bien arbitrer son temps.
J’aime le papier et le crayon. J’aime bien aussi ma vieille calculatrice HP 48 en RPN qui m’a rendu tant de services. Mais, pour colliger tous mes entraînements sportifs, je n’ai pas fait dans le faux vintage, j’ai fait un tableur.
Tout a commencé en septembre 2013, à la gare TGV de l’aéroport Charles de Gaulle, alors que je lisais un article de Sport & Vie sur la polarisation. Je venais de battre mon record sur marathon avec 3h08, mes jambes refusaient de descendre les escaliers mais j’étais heureux. L’article parlait des travaux sur la polarisation de l’entraînement. Le thème a excité mes neurones et j’ai commencé à lire des papiers de sciences du sport et à réfléchir sur le sujet.
Finir son premier ultra
J’aimerais partager ici avec vous les étapes par lesquelles je suis passé pour réussir à finir mon premier ultra. Ça peut paraitre présomptueux de donner des conseils en ayant fini une seule course, mais j’ai tellement gambergé sur le sujet que j’espère qu’il y a une ou deux idées qui pourront servir à d’autres…
Je ne sais pas tellement pourquoi j’ai voulu faire ça. Je sais que je suis sensible au pouvoir des images et je me revois des années en arrière feuilleter un magazine de trail. Les photos sont puissantes. Les paysages somptueux. Un truc est planté dans ma tête…
Bilan sportif 2014
2014 a été une année pleines de découvertes sportives pour moi. Il y a eu des hauts et des bas, mais je me trouve quand bien chanceux d’avoir pu m’amuser comme ça !
Il est 5:12 a.m. et j’ai envie de raconter plein de trucs. Cette phrase pour être le chapeau d’un texte pseudo-cool. En réalité ça veut juste dire que j’ai la tête dans le cul.
Hypo
Un peu comme tout à chacun j’ai des hauts et des bas. Rien de plus normal que de rencontrer des difficultés. Quand je suis dans le plus, je tends presque vers l’hypomanie. Quand je suis dans le moins, je suis juste paf. Contrebalancement naturel pour équilibrer ma vie (et mon budget aussi ! en cette période down, ni les objets magiques d’Apple ni la sortie d’une nouvelle montre de triathlon chez Garmin ne m’ont fait frétiller.) Comme en course, il faut reconnaître le coup de moins bien, l’identifier pour ne pas se griller et prendre les mesures adéquates.
Un bilan avant l’heure
On est en automne et je suis crevé comme un dépressif carencé en vitamine D ! Le chemin parcouru cette année a été riche en émotions, en sport et en défis. Pourtant il me reste le mythique Trail des Templiers en ligne de mire. Cet été j’avoue avoir pensé à le faire sur un mode plutôt compétitif, j’étais en forme, j’avalais du dénivelé (voir ici, là et là) sans encombres et j’espérais courir ce trail. Aujourd’hui, les évènements de la vie (#pudeur) me bousculent dans ma marche forcée vers des chronos. Je m’essouffle.
Besoin de légèreté
Jusqu’à début septembre j’essayais de me tenir à un énième plan d’entraînement. Et puis tout ça s’est effrité… l’analogie avec le régime me vient en tête : on tient, on tient, on sait que c’est positif, la discipline, toussa et vlan ça se casse la gueule. Quand je regarde derrière moi, je vois que je me suis imposé des plans d’entraînements depuis ma préparation du marathon de Berlin 2013. Fier de mon succès de l’automne dernier, je me suis dit qu’il fallait que je continue sur cette lancée. Je crois que les plans bien pensés font progresser sensiblement. Il ne s’agit pas juste d’un devoir scolaire pour faire un volume (rassurant) d’entrainement. Mais là j’arrive à saturation. J’ai envie d’une période de jouvencisation comme disent les américains. Donc voilà, fantasmer sur le fait de s’entraîner comme un pro est une chose, mais quand on est amateur simplex avec un emploi du temps pas vraiment dédié à l’entraînement…en est une autre ! (En plus j’ai appris récemment qu’il y avait plein de pros esseulés, sans encadrement « moderne », ça m’a scotché.)
Cercle bleu virtuel n’est pas une Blue Zone
Ce week-end, j’ai posté un petit billet sur Ikaria. A la fin je m’interrogeais (bon, euh… soyons franc, juste de façon rhétorique hein) sur la qualité de ce que nous apporte tous nos échanges virtuels sur les réseaux sociaux. Je reste persuadé que c’est bon. Que la « surveillance mutuelle » des activités sportives, les encouragements, etc. participent au bien-être, c’est sympa, c’est simple et ça fait du bien. Mais la vraie vie a une autre saveur. Dimanche après-midi, j’ai vaguement essayé d’échapper à un entrainement de course à pied en allant au club de parachutisme. Je voulais profiter des derniers rayons du soleil, et à dire vrai, j’avais surtout envie de papoter avec des Copains de tout et de rien. Les vies professionnelles éparpillent les Copains. L’Horloge dictent nos rythmes et pousse parfois à un isolement qui crée l’illusion d’un vrai repos. Ecoutez bien les mots dans la phrase « Il faut que je me repose ». Le repos pour moi colle plutôt avec la libération des « obligations ». Finalement, seuls les potes permettent de vivre le vrai relâchement non ?
Du positif
Restons positif. Je suis content de tout ce que j’ai fait cette année. Ma découverte du vélo, mon apprentissage de la natation (jusqu’à nager en pleine mer d’une plage à l’autre 🙂 ), un magnifique GR 20 où j’ai pris conscience des bienfaits de la simplicité, etc. J’ai même réussi à battre mon record sur semi la semaine dernière alors que je me suis levé avec la motivation d’un O.S. fordiste… Je me sens plus fort, j’ai même l’impression de voir des changements physiques., tout ça n’est pas tombé du ciel et je suis fier du chemin parcouru 🙂 Mais restons lucides, c’est juste l’inertie qui m’a fait avancer dans les dernières semaines…
Bref
Mon éclectisme sportif cette année m’a beaucoup plu. J’aime la convivialité du vélo, j’aime la natation méditative et j’ai même aimé soulevé des poids ! Simplement j’ai envie de poursuivre tout ça à la cool. J’ai envie de voir si j’arrive à m’amuser sans être dans une optique compétitive ultra-analytique comme je l’ai été depuis un an. Le truc vraiment bien dans toute cette réflexion égocentrique c’est que je suis enfin libéré de « la peur de perdre ». Souvent l’un des moteurs de l’entrainement c’est juste de ne pas perdre des acquis. J’ai pris conscience que mes progrès en sport d’endurance suivent une tendance asymptotique. Je pense m’être approchée de ce que je pouvais faire de mieux et le travail pour aller au delà de ça relève de Sisyphe, pas d’un petit padawan avec des responsabilités grandissantes… Enfin, mon beau parachute se languit de moi, je rêve de retrouvailles joyeuses 🙂
Allez je lâche prise ! :-p
Reco CCC avec WAA
Fin juillet je suis parti à Chamonix pour faire la reco de la CCC avec l’organisme WAA. C’était génial !
Cette semaine est paru dans PLOS One un article de l’équipe norvégienne de Stephen Seiler décrivant une année d’entrainement de leurs meilleurs champions de ski de fond et de biathlon. Ils décrivent l’organisation de l’entrainement l’année où les athlètes ont gagné une médaille d’or aux Jeux Olympiques ou aux championnats du monde. Les VO2max oscillent entre 81,2 et 92,5 ml/kg chez les hommes et 69,1 à 76,6 ml/kg chez les femmes. Ca ne rigole pas.
La discipline
Je viens de commencer un nouveau plan d’entrainement. Je me prépare pour faire face aux 73 km du mythique Trail des Templiers en Octobre.
Aujourd’hui j’étais las. Fatigué par le boulot et l’enchaînement de (trop) courtes nuits. Pourtant je me suis secoué les puces pour sortir faire cet entraînement. Météo un peu moche. Ambiance un peu lourde. Mes cuisses sont encore usées par la grosse séance de burpees de lundi dernier, je grince d’un peu partout.
On peut faire du sport pour plein de raisons : pour se dépasser, pour l’amour de la compétition, pour oublier des soucis, pour le lien social, etc. Beaucoup font du sport pour rester en forme.
Avoir une activité physique régulière est très positif en matière de santé physique et mentale. Le sport peut jouer un rôle dans l’amélioration et la prévention de nombreuses pathologies. Une équipe de chercheurs taïwanais a mis en évidence dans une énorme cohorte de plus de 400 000 personnes suivis sur 8 ans que 15 minutes d’activité physique modéré par jour conférait une baisse de 14% de la mortzalité toutes causes confondues . Ainsi il devient difficile aux couch potatoes de se défendre derrière l’argument churchillien que l’activité physique serait dangereux pour la santé.
Voici la feuille de calcul que j’utilise pour calculer mes allures d’entraînement. Il suffit de connaître sa fréquence cardiaque au repos, la fréquence cardiaque maximale et sa VMA.
Pour la fréquence cardiaque au repos, il suffit de se poser 5 minutes au calme. Pour la fréquence cardiaque maximale, je déconseille le classique 220-âge souvent à côté de la plaque. Prenez plutôt la fréquence cardiaque atteinte lors d’un exercice de haute intensité où vous avez vraiment été à fond (Borg >17/20). La VMA peut s’évaluer facilement avec un test demi-Cooper où il s’agit de s’échauffer puis de courir à fond pendant 6 minutes. La distance courue pendant les 6 minutes vous indiquera votre VMA.
Au cours de ma préparation pour le marathon de Berlin j’avais du mal à accepter de courir doucement. Au début, je rongeais mon frein à 5:30 au kilo, j’avais l’impression que je ne m’entrainais pas. J’étais persuadé qu’il fallait s’entraîner au rythme où l’on allait courir, ça paraissait logique : je veux courir un marathon à 4:30 au kilo, il faut que je cours à 4:30. Et bien non ! c’est bien plus compliqué que ça !
Un km à pied ça use, ça use…
Je viens de franchir la barre des 5000 kilomètres courus. Presque 500 heures de course à pied depuis que j’ai décidé de courir un marathon en décembre 2009. Le pari est gagné en octobre 2010 avec le marathon de Chicago et les courses se sont enchaînées, l’envie d’aller plus loin, plus vite toussa toussa…
Avec cette semaine s’achève la dernière semaine de préparation active de la SaintéLyon. On rentre désormais dans la phase dite d’assimilation, plus de repos, plus de travail porté moins de volume.
Je suis content d’approcher du but. Cette excellente semaine galvanise et me donne envie de me confronter au parcours. La confiance n’exclue pas la prudence et si j’espère grâce à l’entrainement faire face à la soixantaine de kilomètres du parcours je ne sais pas du tout comment je réagirai dans ces conditions nocturnes avec un dénivelé que je n’ai pas vraiment appris à gérer.
Pour rassurer les copains blogueurs il y a plein de limites à ma préparation et autant je pouvais m’envoyer des fleurs après ma course du semi de la braderie début septembre, autant là je fais figure de mauvais élève ! Les points qui sont franchement améliorables à mes yeux :
- La PPG quasi inexistante de ma préparation
- L’absence de travail en côte ou de réalisation de dénivelé
- Le dépassement quasi systématique des objectifs hebdomadaire
- L’absence de travail à l’allure de course prévue
- Pas de bobo
- Le plus gros volume d’entrainement jamais réalisé avec des épreuves qualitatives récentes rassurantes
- Un matériel éprouvé qui joue son rôle de booster de confiance
- Un bon moral personnel et sportif malgré la morosité ambiante !
Préparation SaintéLyon
Après la chirurgie de guerre au fond des mines, la course à pied me libère : c’est le catharsis par la VO2max ! Je me suis récemment fait embrigadé pour courir la SaintéLyon. Une course mythique. Relier Saint-Etienne à Lyon, en décembre, de nuit. C’est la plus grande épreuve sportive que je n’ai jamais préparée.
Voilà, votre achat est fait. Votre sésame pour un entrainement structuré est en votre possession. Comment en tirer parti ?
Une première utilisation peut-être de le porter régulièrement pour développer sa notion d’appartenance à un groupe (genre « et oui Josiane moi je cours, et toi ? tu fais du « Cellu » ? ah ok »). C’est un début. Le « cardio » peut aussi servir à développer les tendances hypochondriaques : « Docteur pendant mon footing je bats à 242 bpm, c’est grave ? ». Ou enfin on peut essayer de s’en servir pour progresser tranquillement à son rythme.