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WeAre2018

J’ai pris un abonnement à You Tube Premium. Je sais, ça n’est pas du tout Jocko friendly. Toujours est-il que je me retrouve à glander en lendemain de garde à voir ce que me propose YT. Comme j’ai regardé la vidéo des collègues blogueurs de Blockchoc (branding presque aussi foireux que nfkb0.com non ?) et du gazier.com You Tube me propose d’autres vidéos du congrès WeAre2018. J’avoue qu’après un passé étudiant de syndicalisme appuyé je me sens très loin des organisations comme l’AJAR et les congrès français que j’ai faits m’ont très déçu par leur conformisme et les marronniers défraîchis (#tautologie). Et bien là je suis vraiment séduit et ces vidéos ont été excellentes pour accompagner une séance de home-trainer à la cool.

Je vous conseille particulièrement ces deux là, la première parce que le sujet me tient à coeur +++ et ça fait du bien d’entendre quelqu’un dire ce que je pense mieux que moi (j’ajouterais volontiers des notions de leadership et d’exemplarité à ce topo). La deuxième parce que malgré les difficultés quotidiennes il faut bien renforcer et constater la puissance et la beauté de notre métier, merci pour ça !

Je me sens naze de ne pas avoir l’énergie, la motivation, l’envie de participer à la croissance de ma spécialité comme le font les anesthésistes-réas de l’AJAR. Ça faisait un moment que l’idée d’un congrès de ce type me trotter en tête, j’en avais un peu parlé avec certains twittos…  l’AJAR l’a fait, bravo à eux. Il va peut-être falloir que je réfléchisse à sortir de ma caverne.

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Coeur et sport, une synthèse personnelle

Le thème coeur et sport me fascine par l’interrogation entre le normal et le pathologique ainsi que la complexité inhérente à l’étude de situations rares.

Le principal noeud gordien de mes questions est la possibilité que l’activité physique intense et régulière puisse être délétère pour la santé. Mes premiers billets sur le sujet ont été déclenchés par la première étude que j’avais lue à ce sujet qui étudiait l’épaisseur intima-média de la carotide interne de coureurs de marathon vis à vis de leur conjoint. Une lecture en amenant une autre, j’avais découvert le cardiologue James O’Keefe qui pense que l’activité physique peut accélérer l’athérosclérose (sa dernière revue sur le sujet est ici ), la Copenhagen City Heart Study , etc. J’ai été impressionné par ce concept, et ça m’a pas mal travaillé. Aujourd’hui, après beaucoup plus de lectures, je trouve qu’il n’a vraiment pas assez de données pour avancer ça et je trouve son wording embarrassant et anxiogène. Je suis un peu empêtré dans mon biais de confirmation mais quand même je ne comprends pas vraiment ce qui l’a alerté au point d’écrire et de causer autant sur le sujet (ni pourquoi il a eu autant le micro pour raconter ses idées).

Lorsque je réfléchis au thème coeur et sport, je vois surtout deux grands tableaux se dessiner : le dépistage des contre-indications à une activité sportive intense et la compréhension des conséquences physiologiques d’un entraînement important avec au paroxysme les spécificités des sportifs professionnels.

La partie dépistage comprend une part politique et sociétal pour décider à qui incombe le coût des examens et la stratégie de dépistage se décide au niveau étatique et fédéral. Récemment, les certificats d’aptitude au sport ont été revus en France avec une validité du certificat médical portée à 3 ans pour la plupart des sports sous réserve d’un auto-questionnaire favorable. Ce qui est particulièrement compliqué à propos du dépistage c’est la compréhension par le public de l’efficacité de ce dernier et des limites à multiplier les examens.

Tout examen médical que ça soit une auscultation, une prise de sang ou un examen d’imagerie a des caractéristiques qui leur sont propres dans une population donnée. Un examen a une capacité à trouver la maladie si elle est présente et une capacité à écarter une maladie si elle est absente . Et aucun examen affirme à 100% une pathologie si elle présente et aucun examen ne peut vous garantir à 100% que vous n’avez pas une pathologie. Ainsi, avoir un électrocardiogramme normal n’écarte pas à 100% un problème cardiaque. Rassurez vous, on peut quand même se fier aux examens complémentaires pour réfléchir, simplement il faut en connaître leurs limites et c’est l’un des rôles du médecin. Ensuite, l’examen couplé à vos antécédents (personnels et familiaux), votre interrogatoire et votre examen clinique devient encore plus pertinent. C’est pour ça qu’il est couillon d’envisager que l’on puisse consommer des examens de santé sans prescription et encadrement médical. Là où ça devient vraiment compliqué c’est lorsqu’un examen apporte un signe anormal sans qu’on puisse être formel sur le diagnostic, le raisonnement médical pousse alors souvent à faire d’autres examens pour mieux cerner ce signal. Parfois, certains examens sont invasifs et ont des conséquences sur la santé. Par exemple, piquer dans une artère pour aller regarder les artères du coeur avec un produit de contraste expose au risque d’allergie au produit de contraste ou d’hématome au point de ponction, vous voyez l’idée. En plus, ces examens plus complexes ne seront pas forcément rentables vu la rareté des pathologies recherchés. La problématique du dépistage est donc vraiment compliquée  et il faut accepter l’idée qu’un dépistage s’envisage dans le cadre d’une population globale. Pour trouver des maladies rares c’est très compliqué d’organiser un dépistage. La mort subite du sportif a une incidence très faible entre 1/4000 (dans une étude sur des basketteurs US en milieu universitaire) à moins de 1/100 000, ainsi le dépistage a peu de chance d’être efficace et les données actuelles de la science vont dans le sens de l’absence d’un dépistage efficace face à la mort subite du sportif. A titre d’exemple, Florian Zores m’a rappelé l’existence d’une étude parue cet été sur le dépistage de footballeurs anglais . Larry Creswell a fait un chouette billet de blog sur le sujet. On touche du doigt ici la difficulté du dépistage puisqu’il y a eu 8 morts dans cette cohorte de 11168 footballeurs. Parmi eux, 5 ont eu des examens déclarés normaux lors du dépistage et 2 ont eu un dépistage positif et ont continué le sport.

Ainsi, en France, il n’y a pas lieu de réaliser des examens complémentaires en première intention (cf ce site) . La place de l’épreuve d’effort n’est pas claire chez le sujet sain et je pense personnellement qu’il y a un abus de prescriptions de ce genre d’examen par les cardiologues et/ou une demande trop forte de la part des sportifs et de leur médecin traitant. Dans les recommandations, on peut lire des choses un peu sioux du style « à envisager en cas de reprise d’une activité sportive chez l’homme de plus de 40 ans »… je ne m’étendrai pas plus sur le sujet mais je pense qu’il y a matière à réduire des coûts de santé dans notre pays. (Et comme l’explique Florian Zores dans son tweet, les recommandations de la Haute Autorité de Santé sont difficiles à lire.)

En conclusion, il n’y a pas de preuve qu’un dépistage organisé diminue la mortalité des sportifs pendant l’effort. C’est pas facile à comprendre de prime abord mais le risque de multiplier des examens est probablement plus délétère (ex en dépistant des WPW qui vont avoir des traitements endovasculaires) que la chance de sauver quelqu’un. C’est pourquoi il n’y a pas d’examen complémentaire systématique à faire en France avant d’envisager de pratiquer du sport en compétition pour une personne lambda. S’il s’agit d’une personne ayant déjà des soucis de santé précis, alors on sort du cadre du dépistage de masse. Encore une fois en médecine, je pense que la priorité est au dialogue avec le patient pour expliquer, rassurer et donner des consignes en cas de difficultés. Un examen complémentaire OK n’est pas un feu vert absolu. Il faut louvoyer, s’adapter, individualiser les décisions.

A propos des conséquences d’une activité sportive d’endurance, commençons par une chose grave : la mort. Quelles sont les données sur la mortalité liée aux sports d’endurance ? Il est difficile d’avoir des chiffres très précis mais j’ai estimé en croisant les lectures que dans la population générale la mortalité d’origine cardiaque du fait du sport ) serait à moins de 1/100 000 habitants par an (0,4/100000 coureurs dans un registre parisien récent ). Il y a entre 500 et 1000 personnes par an qui meurent subitement en faisant une activité sportive en France. Pour mettre ça en perspective, la mortalité par accident de voiture en France est de 7,8/100 000 (un mort toutes les 3h) et la mortalité par suicide (1ère cause de mortalité entre 30 et 39 ans) est de 21 pour 100 000 (plus d’un mort par heure sur le territoire national !) .

Il y a de multiples preuves que l’activité physique a un effet bénéfique  sur bons nombres de facteurs de risques : amélioration du bilan lipidique, baisse de la pression artérielle, augmentation de la sensibilité à l’insuline, amélioration de l’humeur. Alors la question numéro un qui subsiste c’est pourquoi il y a une augmentation du risque de mourir subitement dès lors qu’on fait un effort ?

La première raison est l’existence de pathologies cardiaques sévères n’ayant pas été dépistées auparavant, certaines rares pathologies s’expriment plus lors de l’activité physique comme la dysplasie arythmogène du ventricule droit (DAVD) ce qui peut expliquer leur découverte à l’occasion d’un évènement grave. L’autre grande pathologie pourvoyeuse de mort subite est la cardiomyopathie hypertrophique génétique (CMH). Après 35 ans, c’est la pathologie coronarienne (infarctus du myocarde) qui est largement en tête des étiologies.

Ensuite, bon nombre de sportifs ont démarré une activité sportive tardivement, utilisant le sport comme un moyen de contrecarrer d’éventuels problèmes sanitaires (lutte contre le tabagisme et la sédentarité, amélioration de la sensibilité à l’insuline, etc). L’athérosclérose étant un processus plutôt long, démarrant dès l’enfance, il est tout à fait logique qu’un sportif d’âge mûr se lançant sur de longues distances à pied puissent le faire en étant porteur de lésions coronariennes asymptomatiques qui pourront se décompenser pendant un effort intense. D’ailleurs dans les cohortes 1 Million Women Study , la cohorte danoise ou dans l’étude de Möhlenkamp sur les marathoniens , cette limite est souvent évoqué : le sportif commencerait ses entraînements alors qu’il est déjà porteur de lésions coronariennes (beaucoup de fumeurs ou ex-fumeurs dans ces cohortes, de facto à très haut risque), dès lors ça n’est pas particulièrement le sport qui accélérerait la physiopathologie mais le sport catalyserait la découverte en augmentant la demande myocardique en oxygène.

Cette explication ne satisfait tout le monde puisque des auteurs ont trouvé que des sujet pratiquants les sports d’endurance peuvent avoir un CAC score plus élevé que des sujets appariés sur l’âge et les facteurs de risque n’ayant pas la même activité sportive . Le score CAC résulte d’un examen qui étudie via un scanner (examen de radiologie) la quantité de calcifications dans le réseau des artères coronaires. Classiquement un CAC score élevé traduit plus de calcifications et donc potentiellement un processus athérosclérotique plus avancé . Mais cette affirmation a ses limites. Ainsi, toutes les plaques d’athérosclérose ne sont pas égales entre elles, et certaines plus fragiles seraient plus à même de se rompre et de causer un infarctus du myocarde. Chez le sportif, les plaques, lorsqu’elles sont trouvées par le scanner des coronaires, seraient plutôt des plaques stables, consolidées par des dépôts calciques. D’ailleurs, les statines sont connues pour avoir un effet stabilisant de plaque passant une calcification accrue de celles-ci. En plus, la course à pied est connue pour augmenter la sécrétion de parathormone (PTH), hormone contribuant à augmenter le taux de calcium sanguin. Ainsi, il se pourrait qu’il existe une plus grande disponibilité du calcium chez les coureurs, avec pour lien plus de calcifications sur les vaisseaux. Ensuite, même avec un CAC score élevé, si le sportif est capable de faire plus de 10 MET d’effort (soit courir au point d’être essoufflé, à peu près autour de l’allure marathon) le pronostic est très bon comparé à ceux qui n’en sont pas capables . BD Levine, un cardiologue connu pour avoir plusieurs fois commenté ce sujet pense qu’il n’y a pas de pronostic différent chez les coureurs réguliers ayant un CAC élevé et il devrait utiliser prochainement les données de la cohorte Cooper Clinic Longitudinal Study pour corroborer ses propos (communication personnelle < ça fait chic hein).

On peut lire à peu près les mêmes débats à propos des rehaussements tardifs (LGE en anglais) retrouvés chez certains sportifs asymptomatiques sur des IRM cardiaques . On ne connait pas aujourd’hui le pronostic des porteurs de ces images : idem ou moins bon ? nous sommes en attente de travaux prospectifs plus lourds. On ne sait pas quoi faire de ces images et on ne peut pas leur associer un pronostic particulier. Il y a simplement un drapeau orange qui se lève si la topographie des lésions est compatible avec une pathologie coronarienne auquel cas il conviendrait vraisemblablement de pousser les explorations pour objectiver une coronaropathie à risque de décompensation. Et, chez des sportifs de haut niveau/professionnels ayant eu des anomalies sur l’ECG et ou des troubles du rythme, les rehaussements tardifs seraient là carrément un drapeau rouge .

 

La deuxième question qui vient après la possibilité de mourir subitement pendant un effort est la possibilité de développer des pathologies cardiaques chroniques à cause d’une activité sportive d’endurance. Le principal problème serait la genèse d’arythmies. Il convient alors de distinguer les troubles du rythme « bénins » et les troubles du rythme graves, mortels en quelques minutes (on se rapproche alors du sujet de la mort subite).

Il paraît aujourd’hui bien établi que les sportifs pratiquant longtemps une activité d’endurance poussée sont plus à risque de faire de la fibrillation auriculaire. J’ai écrit un billet à ce sujet. Ce trouble du rythme est ennuyeux mais il n’obère pas le pronostic vital à court terme.

Ensuite, il existe quelques très exceptionnels cas de sportifs développant des troubles du rythmes graves à type de tachycardie ventriculaire. Pour le cardiologue spécialisé André La Gerche, il pourrait exister un spectre de pathologies ressemblant à la DAVD sans en avoir le substratum génétique chez des sportifs très avancés (15 à 40h de sport hebdomadaire). Il rapporte le cas d’un cycliste professionnel dont les adaptations cardiaques dépassaient le cadre du coeur d’athlète selon son équipe. Ce sportif d’abord rassuré par d’autres cardiologues a ensuite été conseillé par l’équipe de La Gerche d’arrêter le sport professionnel. Malheureusement le patient pour qui le sport est toute sa vie, y compris son gagne-pain voit son monde s’effondrer à l’occasion d’une telle annonce… il a décidé de poursuivre et il est décédé à l’entraînement. Il y a probablement une poignée d’athlètes concernés par ce genre de problème sur la planète. Mais il reste très violent et difficile de comprendre que des athlètes si bien suivis et conseillés puissent encore mourir devant les caméras comme le pauvre Michael Goolaerts lors de Paris-Roubaix 2018. Notez au passage que les produits dopants sont difficile à impliquer dans ce genre de drame. D’une part parce que les produits connus sont peu pourvoyeurs d’arythmies graves, ensuite vu la probable forte consommation de produits dopants dans le sport de haut niveau, j’imagine qu’il y aurait plus d’accidents si ces derniers étaient fortement toxiques pour le coeur.

 

Tout ceci marque les esprits et il faut faire attention aux biais cognitifs. L’athlète est le stéréotype du sujet du sain à nos yeux, le fait que dans de très exceptionnels conditions ils puissent souffrir d’une maladaptation à un entraînement poussé existe malgré tout. Chez des pratiquants moins avancés, je répète que le sport bien qu’excellent pour la santé n’immunise pas contre des pathologies comme l’athérosclérose. Cette dernière progresse sur des dizaines années avec une physiopathologie complexe que le sport ne peut enrayer.

Pour rassurer le public pratiquant des sports à des volumes élevés, BD Levine montre dans la controverse de Circulation de 2014 que les sujets âgés qui ont pratiqué sur le long terme des sports d’endurance ont une compliance cardio-vasculaire comparable à des sujets plus jeunes de plusieurs années. Il y a même des données sur des sujets de 70 ans qui ont une « souplesse » de leur coeur et de leur aorte comparable à des sujets de 40 ans ! Et de plusieurs cohortes de sportifs de haut niveau montrent une survie améliorée par rapport à leurs concitoyens (avec plusieurs biais, mais tout de même si le sport intense tuait largement, il y aurait une hécatombe parmi les olympiens)

 

Les sports d’endurance restent un excellent moyen d’entretenir sa santé, faites du sport si vous aimez ça ! Quelques conseils pour augmenter votre sécurité :

  • écoutez vos symptômes
  • sachez vous reposer régulièrement (de l’importance du sommeil +++)
  • consultez au moindre doute
  • formez vous aux premiers secours, parlez en autour de vous et révisez régulièrement (une bonne résolution pour 2019 ?)
  • pratiquez en groupe
  • pour un grand défi choisissez une grande course médicalisée
  • Vous pouvez également discuter avec votre médecin traitant d’une éventuelle prise d’aspirine avant une grande compétition (semi-marathon, marathon) si vous êtes un homme de plus 40 ans .

 

Si vous êtes intéressé par le sujet, je vous invite à lire la controverse dans Circulation de 2014 : Can too much exercice harm the heart ? avec un tableau pour édité par l’équipe d’André La Gerche  et un tableau contre rédigé par BD Levine et les  lettres en rapport . L’autre superbe revue est de l’équipe hollandaise d’Eijsvogels , je vous la conseille vivement.

UPDATE MARS 2020 : Déclaration de l’AHA sur les conséquences cardio-vasculaires de l’activité physique.

UPDATE AVRIL 2020 : un bon article résumant la problématique sport  et athérosclérose

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bilan annuel sport

Bilan sportif 2018

Cette année j’ai fait l’Ironman de Roth et le 5 km d’Houplines. Les préparations n’ont pas été tout à fait pareilles.

Comme vous l’avez peut-être lu dans une note précédente, j’ai envie de simplifier mon suivi sportif et de pondre moins de tableau et de stats. Alors, avant d’enterrer tout ça, si on se faisait un petit florilège ?

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médecine

le cholestérol, arrêtons d’en parler, parlons LDL-P !

« Le cholestérol »

Le sujet cristallise beaucoup d’excès. Excès de prescriptions de biologie, excès de traitements en prévention primaire, excès de story-telling chez les détracteurs , excès de story-telling chez les médecins au départ.

Par contre, je ne pense pas qu’il y ait un excès de réflexion et de compréhension autour du sujet si complexe du « cholestérol » comme facteur de risque cardio-vasculaire et comme rouage dans la physiopathologie de l’athérosclérose.

Mais que vient faire un billet de blog d’un anesthésiste dans le bazar ? comment ne pas ajouter de bruit au bruit ? Mon intérêt pour le sujet étonne plus d’un et je me souviens d’un confrère MG qui m’a fait des yeux ronds lorsque je discutais du sujet à table : « mais qu’est-ce que t’en as à faire toi du cholestérol ? ».

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anesthésie-réanimation médecine

la fin des halogénés en chirurgie pour cancer ?

L’accumulation des articles sur la différence entre hypnotique intraveineux (propofol) ou inhalé (halogéné) ces dernières années me turlupine. Il semble que le propofol soit protecteur lors d’une chirurgie pour cancer. Les patients vivraient plus vieux, avec moins de localisations secondaires.On ne peut pas être anesthésiste, s’occuper de patients avec un cancer et ne pas lire l’article de Nature Reviews de Hiller.

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Changement de paradigme / monitoring de la charge d’entrainement

Je vais arrêter de tenir mon carnet d’entraînement. Oui, j’enterre le logbook que je chérissais tant.

Après Challenge Roth, l’été est vite passé : d’abord du repos sportif, puis les vacances en famille (sans montre de sport ! en réparation). Il n’y a qu’avec la rentrée que je me suis mis à réfléchir à nouveau à mes entraînements, à mes objectifs et ce que je pouvais faire pour y arriver.

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freak médecine nutrition

Fast mimicking diet

Fin octobre, je me suis amusé à faire ce que j’appelle un mini jeune. Il s’agissait de me restreindre fortement pendant 5 jours. 1000 kcal le premier jour puis 700 kcal les 4 suivants. La principale caractéristique est donc une restriction calorique brève. La deuxième caractéristique est de quasiment éliminer les apports en acides aminés. Le tableau des aliments :

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Michel de Lorgeril, quelques années plus tard

je recreuse la question du « cholestérol ». Par pur intérêt intellectuel (et les derniers résultats sur les anti PSCK9). J’ai lu la grosse série de billets de blog de Peter Attia sur le sujet et j’écoute beaucoup de podcasts avec des lipidologues renommés comme Ron Krauss ou Tom Dayspring.
Du coup je relis aussi des contradicteurs, des trucs de Michel de Lorgeril. Avec plus de recul et de connaissances sur le sujet, je perçois mieux son caractère fantasque. Dans le film d’Arte « Cholestérol, le grand bluff » je vois où il veut en venir avec le « calcaire » dans les artères, et c’est dommage de refaire la même erreur de survulgarisation comme ça a été fait avec « le bon et le mauvais » cholestérol.
J’ai aussi vu que Michel de Lorgeril faisait dans la vaccinologie et la quête de petites pièces sur son blog. C’est moche.
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Faut-il faire du fer en périopératoire, partie 2, chirurgie cancérologique

Suite de mes réflexions sur le fer en périopératoire. Les choses se décantent et sont plus claires dans ma tête. Ce qui m’intéresse ce sont les patients qui bénéficient d’une chirurgie pour un cancer. Dans ce contexte, nous avons souvent peu de temps entre la consultation et l’opération et il y a souvent une petite inflammation latente.

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Nouvelle expérience avec l’analyse de la variabilité du rythme cardiaque

J’ai récidivé. J’ai enregistré mon rythme cardiaque quasiment tous les matins au réveil ces dernières semaines via l’app iOS HRV4Training.

Long story short : je n’ai pas fait de changement du fait des mesures matinales. Par contre, c’est encore une démonstration du data waterboarding. Je reste donc sur le même genre de conclusion que mon précédent billet sur le sujet.

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Faut-il faire du fer en périopératoire ?

J’ai le sentiment que le fer injectable est de plus en plus poussé sur le devant de la scène par l’industrie pharmaceutique, Vifor Pharma en particulier. Cette entreprise suisse possède les marques Venofer et Ferinject. Depuis que le fer-saccharose (Venofer) est « génériqué », le carboxymaltose ferrique est poussé sur le devant de la scène.

Le sujet m’intéresse car je trouve que le transport de l’oxygène est un sujet sacrément important en médecine et la culture locale de mon hôpital est forte sur ce sujet avec historiquement un leader d’opinion fort sur la SvO2 et le rapport DO2/VO2. En tout cas, j’ai été élevé dans ce contexte. Néanmoins, le temps passe, la SvcO2 ne tient pas tant que ça ses promesses et/ou le sujet est un peu en disgrâce… (C’était pourtant intéressant d’envisager de transfuser selon le terrain, l’hémoglobine et la SvO2, coucou Ziko ! ).

Par ailleurs, j’ai toujours l’impression de donner mon propre sang lorsque je rédige une prescription de culot globulaire (note : j’avais écrit au pluriel au premier jet), surtout dans un contexte stable, en post-opératoire, je suis toujours dubitatif quant au rapport bénéfice/risque et un tweet m’a beaucoup marqué, je pense que c’était @boiteasavon qui disait qu’une transfusion c’était une (mini) greffe !

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freak sport

PMC Training Peaks vs Elevate plugin de Strava (ex Stravistix)

Short note !

Lorsque j’ai découvert Training Peaks, le Performance Manager Chart (PMC) me fascinait. Cette idée de mettre sur un graphique sa forme était absolument vendeur et j’ai pris un abonnement.

Ce truc coutant une fortune pour juste un graphique (je ne me sers pas vraiment des autres fonctionnalités et graphs) je me suis débrouillé pour faire mon PMC moi même, ce qui était tout à fait facile si je m’astreignais à recopier dans un tableur le score TSS que TP donne gratuitement. Ca a constitué l’un des points de départ de la création de mon logbook.

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Fibrillation auriculaire chez le sportif d’endurance

La fibrillation auriculaire (FA) est un trouble du rythme cardiaque. Le cœur ne se contracte plus régulièrement ce qui peut engendrer des symptômes immédiats (désagréables mais bénins) ou des complications à plus long terme (plus ennuyeuses).

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Sports d’endurance et caféine

Lorsque je me suis installé dans ma chambre d’étudiant en première année de médecine, j’ai mis une cafetière à gauche du bureau. Je ne buvais jamais de café mais j’avais bien compris qu’il faudrait abattre plus de travail que d’habitude (c’était pas bien difficile vu ma fainéantise au lycée…) et qu’il serait peut être utile de boire un café pour me booster. En fait, j’ai vite laissé tomber car le café me faisait très mal à l’estomac et m’empêchait de dormir. Je pense que je suis assez sensible à la caféine (quid de mon cytochrome CYP1A2 ?) et depuis cette époque je ne bois que très exceptionnellement du café ce qui me vaut pas mal de railleries de la part de mes collègues gaziers.

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sport vélo

le bonheur du vélo protégé

Se sentir à sécurité sur un vélo c’est un sentiment recherché, naturel mais pas évident à concrétiser. Me déplaçant tous les jours à bicyclette, je vis les affres du partage avec les véhicules motorisés, et franchement, c’est difficile. Pour moi, c’est un vrai frein aux voyages à vélo que j’aimerais entreprendre, le vélo me parait être le truc le plus dangereux que j’ai fait.

Alors, quand après un projet de grimpette sur le Ventoux a été avorté, et que les copains m’ont missionné pour nous promener plus loin que nos terres de Flandre occidentale, j’ai été content de découvrir le site cycle.travel. Ce site webtrace des routes à vélo en proposant le plus de petites routes et de pistes cyclables possible. Et lorsqu’il s’agit d’aller en Hollande et en Belgique, ça devient un bonheur vu l’abondance de voies dédiées aux vélos.

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course à pied sport

le mystère du tapis de course

J’ai la chance de pouvoir utiliser un tapis de course sur mon lieu de travail. Je l’utilise peu souvent mais j’y vois l’intérêt de pouvoir caser une petite séance au moment du repas et je pense que c’est un bon outil mental pour travailler sa capacité à s’évader mentalement. J’ai aussi le sentiment que ça peut être bien pour garder un peu d’activité de course à pied malgré des petits bobos.

Malgré ses avantages, le fan des datas que je suis (que j’étais ?) était déboussolé parce que je ne savais pas vraiment à quelle vitesse je courrais. En effet, j’avais la sensation que mon effort était plus difficile que ce que je ressens en extérieur. Par exemple 10 km/h en extérieur correspond vraiment à une allure de footing cool (RPE 3/10) mais sur le tapis, je ressentais déjà de la difficulté (genre 4/10 de RPE) .

Alors je me suis demandé si le tapis déroulait bien à la bonne vitesse. J’ai mesuré le tapis avec un mètre (en collant trois morceaux de ruban adhésif) et je l’ai fait marcher à 10 km/h et j’ai compté pendant une minute le nombre de tour de tapis (grâce à un autre adhésif). Le tapis déroule bien à 10 km/h.

Ensuite, j’ai fait la même mesure en courant dessus, ça défile bien à 10 km/h.

Mais l’astuce c’est que le pied, lui ne court pas à 10 km/h.

J’ai fait plusieurs tests de vitesse incrémentale et lorsque le tapis défile à 10 km/h, moi je cours plus lentement à 9 km/h. Ce qui se passe c’est que le pied ralentit le tapis à l’impact. Ensuite le tapis accélère pour compenser pendant votre phase aérienne. L’équipe de Stryd raconte ça très bien dans un billet de blog.

Treadmill speed Stryd pace (min/km) Stryd speed (km/h) Stryd power (watts) HR (bpm)
8 0:08:23 7,16 128 97
9 0:07:28 8,04 146 108
10 0:06:43 8,93 162 119
11 0:06:05 9,86 178 127
12 0:05:32 10,84 194 135
13 0:05:04 11,84 212 143
16 0:04:09 14,46 251 158
8 0:07:46 7,73 145 135

Mais alors comment se fait il que je sente l’effort comme plus difficile ? Je n’ai pas de démonstration statistique de ce que je vais avancer mais voici ce que je pense :

  • Stryd donne la bonne allure avec un tapis à pente zéro, l’allure, la puissance que ça soit sur le tapis ou en extérieur c’est kif-kif
  • la biomécanique un peu différente nous pertube dans un mouvement que l’on connait très bien, ça donne de la difficulté. Il y a donc peut être des subtilités dans l’économie de course ou l’efficience de course mais je n’ai pas les moyens de le mesurer.
  • et surtout : l’évacuation de la chaleur ne se fait pas de la même façon. Lors de mes différents tests, j’ai remarqué (aucune valeur statistique) que ma FC était plus haute sur le tapis en intérieur, qu’à l’extérieur. Peut-être que c’est positif pour des éventuelles adaptations à la chaleur en prévision des compétitions estivales.
    vitesse FCindoor FCoutdoor
    7,5 102 89
    8 108 95
    8,5 114 101
    9 119 107
    9,5 124 113
    10 128 118
    10,5 132 124
    11 136 129
    11,5 140 133
    12 143 138

En conclusion, je pense avoir cerné la problématique des tapis de course, difficile d’exploiter les chiffres de vitesse et de distance que donnent les tapis, mais au final OSEF, ce qui compte c’est de faire pas de mesurer (mon crédo du mois)

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Charge d’entrainement chez Garmin/Firstbeat

Vous l’avez lu avec mes derniers billets sur Stryd et Xert, j’ai été assez focalisé sur les gadgets sportifs lors de cette rentrée 2018. Là, je voudrais partager avec vous une courte réflexion sur la charge d’entrainement selon Garmin/Firstbeat. Je m’y suis un peu réintéressé notamment lorsqu’ils ont annoncé qu’ils synchroniseraient les données de charge d’entrainements entre différents appareils (TrueUp) et puis aussi la sortie de la dernière montre de Polar qui va essayer de quantifier tout votre stress global (via la FC 24/7 et les entrainements)

J’ai bien du mal à savoir comment Garmin/Firstbeat calculent leurs score de charge d’entrainement qu’ils affichent dans le widget « Performances sportives ». Ils parlent de dette d’oxygène, qui est un concept qui me chagrine… voir le site Firstbeat ici ou plus long là. Ce que j’ai remarqué empiriquement c’est qu’ils pondéraient très fort les entraînements très intenses comparés aux entrainements très longs. Ainsi, j’ai déjà observé une charge d’entrainement basse alors que me venais de m’enfiler 350 km de vélo dans le week-end. Par contre, en faisant des entraînements fréquents, avec un Training Effect à plus de 3, là ça score.

Après deux jours avec de très longues sorties vélo

Intuitivement, je suis d’accord que les entraînements les plus intenses peuvent marquer plus profondément l’organisme, mais « négliger » 8h de vélo sous prétexte que ma FC moyenne était aux environ de 105-110 je trouve ça à côté de la plaque.

En conclusion, j’ai l’impression d’avoir la mesure d’un bidule vraiment inutile pour moi. J’ai compris que l’analyse se basait entr’autres sur des progrès de VO2max. Peut-être que c’est pertinent lorsqu’on débute le sport, mais lorsqu’on pratique régulièrement, c’est compliqué de faire bouger les lignes…

Je cherche à simplifier mon rapport aux données sportives et je voudrais « confier » l’analyse à des sites webs qui gèreraient la chose sans que j’ai besoin de mettre les mains dans le cambouis, c’est pas Garmin qui va m’aider.

Voici mes entrainements des dernières semaines pour aider à lire la courbe de charge d’entrainement selon Garmin (on voit bien la charge en TSS qui grimpe progressivement) :

P.S. j’ai constaté juste après avoir écrit ce billet que l’algorithme de charge d’entrainement me voyait dans un potentiel pic de forme en même temps que l’analyse per effort sur le vélo notait ma condition physique comme moins bonne que d’habitude. LOL.

UPDATE J’ai écrit une nouvelle fois sur le sujet à la rentrée 2019. Aujourd’hui, en 2020, avec une fenix 6, je trouve l’algorithme bien plus en phase avec mon ressenti. Je pense qu’il y a eu du progrès de ce côté là.

UPDATE 2021 d’après les stats du site, beaucoup de gens s’intéresse au mystère des algorithmes Garmin, je vais regrouper mes billets sur le sujet sous le mot clé algo garmin, les dernières notes que je trouve les plus pertinentes sur le sujet sont :

 

 

 

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La plateforme XERT Online

Après les vacances, il fallait que je trouve des choses pour m’occuper. Ça faisait un moment que je voulais tester la plateforme d’entrainement XERT Online de Baron Biosystems.

Baron Biosystems fournit plusieurs outils avec une belle cohérence entre eux. Je les ai connus avec les applications Connect IQ d’évaluation du FTP. Ils ont une app qui détermine le FTP (oui je dis « le », tolérez le) lors d’efforts maximaux. Que vous fassiez 3 minutes ou 20 minutes à fond il en ressortira quelque chose de cohérent (même si on sait qu’évaluer précisément le FTP n’est pas chose évidente.)

XERT Online est une plateforme de suivi et d’entraînement cycliste. Seulement cycliste, c’est le hic pour le triathlète que je suis . Ils pompent vos données où vous voulez (Strava par exemple) et ils estiment votre fitness et affichent un joli graph de charge d’entrainement. Voilà une chose que j’ai bien aimée avec XERT Online c’est l’interface web. Même chose pour l’analyse d’un entrainement ou d’une course, c’est bien fichu. 

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Stryd

Ça y est, j’ai acheté un capteur Stryd. Ca faisait longtemps que ça me trottait en tête, cf le pilote de Jogging Bonito. A l’arrivée de l’automne, cet achat est très stratégique à un moment où je lorgne sur du matériel beaucoup plus cher : j’ai choisi le plus petit gadget. La fonction de l’outil est d’avoir une estimation de la puissance à pied, ainsi que d’autres mesures pour la course à pied.

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La 25ème heure de garde

J’ai découvert sur Twitter le podcast « La 25ème heure de garde ». Je ne peux qu’avoir de la sympathie pour des collègues qui, comme moi, choisissent un branding qui les rendent furtifs 😀

Le podcast traite d’anesthésie-réanimation sur un ton détendu. Les sujets sont intéressants. J’aurais bien aimé qu’ils creusent un peu plus, c’est trop court pour un footing ! (j’attendais la contre-attaque des jeunes avec l’article de Guidet sur le sujet âgé en réanimation ; et on veut des détails techniques ! pour ou contre la kétamine chez le sujet âgé ?)

Je vais désormais prier chaque jour pour que les sympathiques collègues de la capitale invite @Fluidloading pour refaire le monde (oui on peut faire un truc bien à distance, Jogging Bonito le prouve 🙂

update au lendemain de l’écriture de cette note, j’avais uniquement écouté l’épisode sur les sujets âgés au bloc au moment de l’écriture de cette note. Les autres épisodes se terminent aussi par des canulars téléphoniques. Ceux ci sont d’un humour facilement critiquable, moins ma tasse de thé que le reste du podcast. Mon caractère carabin est peut être anesthésié par mon habitude des propos policés sur les réseaux sociaux.

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