Récemment dans le service d’ORL on a décidé de mener une enquête de prévalence des nausées vomissements post-opératoires (NVPO) après chirurgie naso-sinusienne.
La kétamine
La kétamine est ma molécule anesthésique favorite. A la fois molécule sérieuse et mystérieuse elle connait un franc regain d’intérêt depuis la prise en compte de l’hyperalgésie post-opératoire.
La kétamine peut s’administrer sous plusieurs formes : IV, IM, po ou IR sont les voies les plus communes. Après une administration IV elle se fixe très rapidement sur ses récepteurs notamment au niveau cérébral. Son volume de distribution est élevée, elle est peu liée aux protéines plasmatiques. Le métabolisme est très majoritairement hépatique. L’insuffisance rénale avancée augmente tout de même la concentration plasmatique de l’ordre de 20%. La molécule n’est pas épurée en dialyse. La demi-vie de la molécule est de 2 à 3 heures. Il faut noter que la kétamine est rapidement métabolisée en nor-kétamine, métabolite actif qui sera éliminé beaucoup plus lentement pouvant participer aux bénéfices analgésiques ou aux inconvénients psycho-dysleptiques.
New York Road Runner a donné sa conclusion ce week-end quant aux solutions possibles pour les coureurs inscrits au marathon de New York en 2012 comme moi :
MARATHON RUNNERS
2012 Marathoners may choose one of the following options:
Un tumblr qui jean-mixe : Sacré Choeur. Je découvre sans cesse grace à ce site, et notamment Penguin Prison qui propose un mix que j’ai adoré (en guest star : BO de Drive, yummy).
Pour écrire la note sur hypokaliémie et magnésium j’ai ouvert deux livres-symboles de ma bibliothèque : « Physiologie rénale et désordres hydroélectrolytiques » et « Clinical Physiology of Acid-Base and Electrolyte Disorders« . Dans le chapitre sur les étiologies des hypokaliémies, j’ai relu le paragraphe sur hypokaliémie et aspiration gastrique. J’ai (ré)appris la physiopathologie de ce trouble et je trouve surtout que c’est une belle illustration d’un problème médical courant : le raccourci.
Je suis mal à l’aise durant les fêtes de fin d’années. Je joue le jeu mais je ne suis pas bien dans mes baskets. Ce moment est le pinacle la consommation-religion, les mails de pubs explosent les boîtes et les cookies vous traquent de lien en lien… j’étouffe.
J’ai envie de décompresser.
J’ai envie de retrouver la volonté de moins subir. De m’asseoir. De Juste m’asseoir.
La méditation est une clé pour vivre différemment. Cependant notre culture occidentale reste méfiante. Nos existences sont vouées à l’accumulation : de savoir, d’expériences et de biens. On veut tout savoir du monde qui nous entoure mais on ne se connait pas soi-même. La seule façon de se connaitre est d’aller à la rencontre de soi-même dans la pratique contemplative.
J’aimerais partager avec vous tant de choses à ce sujet. Mais mon cerveau est grippé. Mathieu Ricard est un formidable passeur d’idées, alors je vous propos de l’écouter :
A bientôt et bonnes fêtes
P.S. cette conférence TED est disponible sous titrée en anglais ou en français
j’aime.
Studio 404, Podcast sur internet. http://studio404.skyrock.com/
Si vous avez toujours aimé la culture du net, si vous êtes un gamer (ou pas), si vous avec passées des soirées sur mIRC au lieu de réviser votre bac, si vous glandez sur Tumblr et si vous avec un sourire en coin quand vous entendez parler de Loïc Le Meur, alors ce podcast est fait pour vous !
Le magnésium est beaucoup utilisé en anesthésie-réanimation. On dispose de deux formes pour une administration IV : le sulfate de magnésium (MgSO4) et le chlorure de Magnesium (MgCl2).
Fête des Lumières
John Snow vient de publier un superbe billet. Encore. Il récidive le cochon.
Dans la mouvance des derniers jours sur les erreurs médicales initié par PUautomne, il nous raconte les oscillations permanentes que vit l’anesthésiste entre période à très haut risque et calme plat. C’est encore plus prégnant (sic) dans l’ambiance de la maternité.
Voilà la difficulté de notre métier.
Vous l’avez bien compris, l’analgésie loco-régionale est pour moi le moyen le plus intéressant de lutter contre la douleur post-opératoire. Je vais maintenant partager avec vous mes pratiques concernant les antalgiques courants.
Dans la suite de mon billet sur les perfusions post-opératoires j’aimerais donner my 2 cents sur les antalgiques post-opératoires. Ma pratique a beaucoup évoluée sur les quatre dernières années. Je suis passé d’une attitude maximaliste à une attitude plus attentiste.
Actuellement j’observe que bon nombre d’antalgiques sont prescrits parce que le médecin anesthésiste (et l’interne encore plus je trouve) craint la douleur de son patient, c’est logique, l’analgésie est un point cardinal de notre métier.
En fait, je pense qu’il faut beaucoup plus évaluer le vécu post-opératoire du patient en commencant par des choses simples quitte à se creuser la tête secondairement. En effet les cocktails larges du type paracétamol-nefopam-tramadol-morphine-ketamine-(gabapentine) apporte un lot d’effets indésirables sous estimés je pense.
Hello !
Je vous propose aujourd’hui un billet fourre-tout sur le matériel pour la course à pied. Il s’agit ici de vous faire part des expériences heureuses ou malheureuses que j’ai eu avec certains produits. Pour être essayer d’être simple, je vais classer mes achats (je ne suis sponsorisé d’aucune manière) en quatre catégories : – – , – , + et ++ du moins satisfaisant aux objets qui m’ont le plus donné satisfaction.
Les erreurs médicales
@PUautomne, un collègue PU-PH en néphrologie, médecin sensé et sensible a partagé récemment son intérêt pour une conférence TED. Il s’agit d’une conférence de moins de 20 minutes sur les erreurs médicales.
Son propos et le topo de Brian Goldman valent vraiment le coup. Imprégnez-vous, imprégnons-nous de tout ça.
P.S en plus y’a une blague sur les acidoses tubulaires dans le topo, cétipa un signe ça ?
Récemment, j’ai reçu un mail pro qui m’a fait rire. Il disait en gros : « bon les gars, on a encore fait une boulette, faut qu’on la fasse la check-list au bloc opératoire ». Cet enthousiasme pour la check-list était naturellement porté par notre collègue qui s’occupe de la « qualité ».
Depuis la lecture de « La Revanche du Rameur » je regarde avec un oeil rebelle ce qui est étiqueté « qualité des soins ». Ayant un peu mieux compris les mécanismes retors qui sous-tendait ce type d’activité.
Néanmoins je trouve ça bien les checklists, j’en suis largement convaincu par mon activité de pilote du dimanche. Pour une fois, je converge avec notre Monsieur Qualité et même l’EBM !
Ce mail est rentré en collision avec une conversation que j’avais eu la veille avec une amie pilote (de tous les jours) et une autre, championne du marketing et des ressources humaines. On discutait justement de ça entre nous. Pour elles, la Médecine fait le grand écart entre une technicité de pointe et une gestion des « facteurs humains » proche de l’inexistant.
J’adore découvrir des bouquins, des photographies ou de la musique via les blogs.
Aujourd’hui, je redécouvre Terry Callier grâce à la playlist de Georges Zafran (qui démarre sa saison 2 d’ailleurs)
J’en profite pour signaler aux mélomanes l’existence du site Qobuz.com pour acheter de la musique de qualité.
httpv://vimeo.com/23474814
Les choix des patients
Je viens de vivre une nouvelle expérience de dialogue médecin-patient.
Je débute ma garde dans notre secteur de soins intensifs post-opératoire avec les transmissions. Un collègue anesthésiste m’explique la situation difficile d’une patiente tétraplégique qui vient de bénéficier d’une chirurgie abdominale complexe. L’évolution est malheureusement compliquée d’un sepsis et une candidémie est mise en évidence dans les dernières heures. Pas (encore) d’endocardite vue en écho.
Au pas de la chambre, mon collègue et moi jugeons bon de changer la voie veineuse centrale qui est en place depuis une semaine environ.
Bounce
Sagittaire, je cultive l’ambivalence. J’appréhende le concept de la Voie du Milieu en zigzaguant entre les bandes d’arrêt d’urgence… Ainsi j’étais évidemment très enthousiaste en partant pour le marathon de New York mais je quittais la France avec un petit caillou dans ma chaussure, vous savez ce petit rien qui vous gêne mais pour lequel on ne fait rien.
D’abord, sur le plan sportif ma motivation est mollassonne depuis début octobre. Pardonnez moi si je joue les enfants gâtés mais j’avais l’impression d’arriver comme un cheveu sur la soupe à New-York. Mon entrainement de début 2012 a été chaotique, parfois à fond, parfois plus rien. Malgré ça, grâce à l’expérience qui s’accumule j’ai réussi trois jolies performances : mon record sur marathon à Paris en avril, mon record sur semi à Phalempin en mai et l’immense joie d’avoir survécu à ce que je considère comme un « vrai trail » dans les Aiguilles Rouges en septembre.
Un rêve s’envole
et il va falloir courir derrière…
Bientôt 3 ans que je cours régulièrement. Régulièrement pour moi ça veut dire 3,8 fois par semaine, avec 45 km hebdomadaires. Finalement ça n’est pas grand chose au regard du volume d’entrainement des athlètes. Mais pour tout ce temps sur la route, combien de temps à y penser, à planifier et à essayer de respecter les entrainements dans l’agenda ? Beaucoup plus. Au final c’est ce qui finissait par user ma motivation dans les dernières semaines. J’avais donc pris la décision de lever le pied après ce dernier marathon. Pleins de nouveaux projets en tête, j’étais heureux de boucler un cycle et d’en commencer un autre. (Note : comprendre ici qu’en bon boulimique d’activités j’avais déjà casé plein de trucs dans l’agenda à la place de « courir »)
Mais tout ça c’était sans compter sur Sandy. Ah Sandy, que je l’aime quand elle admire les Ferrari rouges. Que la déteste quand elle se mesure en hectopascals. Sandy a dévasté la côte est des Etats-Unis et des dizaines de milliers de coureurs des 4 coins du monde : le marathon de New-York est annulé.
Billet rédigé dans la nuit du vendredi au samedi 3 novembre. La suite par ici.