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un lendemain de garde

Cette nuit j’ai (encore) du faire face à la violence des urgences, aux drames de la vie, et aux soignants dyscommuniquants face auxquels je n’ai pas encore la sagesse de tendre l’autre joue.

La violence, la mort, la brutalité. Dans le monde extra-médical, ce sont des évènements rares, des trucs horribles auxquels on survit parce qu’on ne les vit pas tous les jours. Et puis parfois, les deux mondes s’entrechoquent, la vie, ma vie et l’hôpital, mon hôpital. C’est dur.

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in medio stat virtus

J’ai commencé la lecture de Paleo Diet for Athletes de Joe Friel et Loren Cordain. Joe Friel est un entraîneur de renommée mondiale dans le domaine des sports d’endurance (cyclisme et triathlon surtout) et Loren Cordain est un nutritionniste de l’université du Colorado très versé dans l’alimentation Paléo.

Je ne suis pas très avancé dans la lecture et pour le moment je n’ai pas lu de truc complètement abracadabrant, c’est même clair, concis et ça fait très sérieux. J’ai commencé à farfouiller de blogs en fora pour trouver des adeptes de ce type d’alimentation et comprendre ce qu’ils mangeaient en pratique. Ca m’a permis de lire le blog de PaléoPhil qui est passionné et passionnant.

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Sport & vieillissement

Je viens de découvrir grâce au blog PaléoPhil un nouvel exemple de vieillissement réussi en continuant à faire du sport et de la musculation. Charles Eugster ne donne vraiment pas l’impression d’avoir plus de 90 ans !

Visitez les deux sites webs qui lui sont associés, c’est fascinant ! http://www.charleseugster.net/ et http://charleseugstersite.wordpress.com/

 


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Emergency intubation in the surgery ward

I work in a tertiary care hospital with a lot of gut surgery. Our surgeons have a dedicated team to oesophageal and upper GI surgery. And these surgeries are prone to respiratory complications. We, anesthesiologists and critical care physicans face the need for intubation in these patients.

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Du matériel de sport que j’aime bien !

Lorsque j’achète du matériel pour le sport, je n’ai pas que des déconvenues (cf quelques billets récents sur Garmin…) ! Un peu dans le même esprit que cette note, voici deux trois trucs que j’aime bien

J’ai fait l’acquisition d’un sac Ultimate Direction PB Adventure Vest pour mes déplacements en courant et pour le trail. J’adore ce sac !

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Les sites web d’analyse de l’entrainement sportif 3/3

Dernier site en revue : SportTracks.mobi Ce site est le petit frère d’une application PC qui a un gros succès du fait de ses analyses puissantes.

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Ma conclusion sur athérosclérose et sports d’endurance

il y a un fait récurrent marquant à propos des sports d’endurance et athérosclérose : on est toujours surpris de voir des gens à l’allure saine frappés brutalement par la coronaropathie.
En effet, on pense intuitivement que le sport est une panacée. Ainsi le sportif svelte, s’exerçant régulièrement, mangeant peut-être un peu différemment, serait un idéal sanitaire.

Lorsqu’une pathologie coronarienne apparait notre schéma de pensée brutalement s’inverse  : « et si trop de sport était dangereux pour la santé ? » Un exemple* et on bascule.

Ma conclusion personnelle est que ce raisonnement n’est pas logique. Il serait plus précis de dire que la pratique des sports d’endurance n’immunise pas contre l’athérosclérose. Notre mode de vie et notre alimentation occidentaux sont toujours là. Les études qui sortent aujourd’hui étudient des coureurs des années 70-80-90, les pratiques étaient-elles les mêmes ? Les cardiologues dans la veine de O’Keefe lèvent une hypothèse. OK. Surveillons les travaux qui en découlent.

<UPDATE mai 2014> Les travaux sur lesquels se basent les médias pour faire du buzz sont interprétés trop rapidement. Dans le cadre de l’étude danoise, le fait d’ajuster la mortalité sur les facteurs qui s’améliore avec le sport (pression artérielle, poids, etc) est discutable.  Un exemple pour vous expliquer ça. On met en place une étude pour savoir si un médicament anti-émétique améliore le temps de séjour en salle de réveil après une anesthésie générale. Son intérêt réside dans le fait de diminuer les nausées et les vomissements  post-opératoires (NVPO). S’il y a moins de NVPO, le patient peut retourner plus vite dans sa chambre et/ou à son domicile. Si on fait une étude ou l’on ajuste les temps de passage en sall de réveil selon les NVPO, le temps de séjour en salle de réveil ne risque pas d’être modifié… vous voyez le truc ? Ensuite, il est important de lire la réponse des auteurs taïwanais à O’Keefe dans le Lancet, ils ont les données pour ceux qui font plus d’une heure de sport intensif par jour, ça reste protecteur : lire ici.<UPDATE>

Aujourd’hui il n’y a pas de preuves que trop d’activité physique type course à pied, cyclisme, entraine des dégâts sur les artères. Néanmoins je ne pense pas qu’il faille foncer vers toujours plus avec des oeillères… affaire à suivre…

* il  y a aussi de plus en plus d’exemples de sportifs de plus de 70 ans super bien dans leur peau…


 

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Bibliographie sur le thème endurance et risque cardio-vasculaire

Voici regroupés différents articles pour vous permettre d’aller plus loin sur ce thème polémique de l’entrainement intensif en endurance tout au long de la vie.

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L’endurance et l’athérosclérose : trop de sport tue le sport ?

On peut faire du sport pour plein de raisons : pour se dépasser, pour l’amour de la compétition, pour oublier des soucis, pour le lien social, etc. Beaucoup font du sport pour rester en forme.

Avoir une activité physique régulière est très positif en matière de santé physique et mentale. Le sport peut jouer un rôle dans l’amélioration et la prévention de nombreuses pathologies. Une équipe de chercheurs taïwanais a mis en évidence dans une énorme cohorte de plus de 400 000 personnes suivis sur 8 ans que 15 minutes d’activité physique modéré par jour conférait une baisse de 14% de la mortzalité toutes causes confondues .  Ainsi il devient difficile aux couch potatoes de se défendre derrière l’argument churchillien que l’activité physique serait dangereux pour la santé.

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Les sports d’endurance et l’athérosclérose

Récemment j’ai lu cet entrefilet journalistique sur LaNutrition.fr :

Marathon, triathlon, courses d’endurance : bon ou dangereux pour le coeur ?

A la lecture, mon sang n’a fait qu’un tour : « ça y est ! quelqu’un essaye  encore d’aviver mes vieilles angoisses » .J’ai lu l’article   qui compare des facteurs et des marqueurs de risques cardio-vasculaires des coureurs du marathon de Boston à leur conjoint. Le marathon de Boston est une course relevée nécessitant une qualification dans un autre marathon majeur. Les sujets sont donc déjà de très bons coureurs (3h05 chez les moins de 34 ans).

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Les sites web d’analyse de l’entrainement sportif 2/3

Après le descriptif de Smashrun.com, je vais vous causer de Training Peaks (TP). C’est probablement le site anglo-saxon le plus prisé des sportifs à haut niveau d’entrainement comme les triathlètes. TP permet en effet de lister toutes vos activités sportives et se montre particulièrement attentif à la course à pied, le vélo et la natation. Il y a pour moi trois points forts qui pousse à se tourner vers TP : leur analyse des entrainements avec la quantification de la charge (score TSS),  la clarté de l’interface  (en pratique la béta est stable -on n’est pas chez Garmin-) et la possibilité de planifier l’entrainement à long terme et de souscrire à des plans personnalisés  avec suivi (payant en sus de l’abonnement)

Le calendrier dans la version béta de TP
Le calendrier dans la version béta de TP
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Premières impressions de la Fenix 2

Séduit par les fonctions de la dernière née de Garmin j’ai choisi de basculer vers la Fenix 2. Je me suis donc rendu dans ma boutique préférée pour en faire l’acquisition après avoir salivé devant la revue de Ray Maker.

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Les sites webs d’analyse des entrainements sportifs : Smashrun (1/3)

Cette année je me suis inscrit sur plusieurs sites qui jouent le rôle de carnet d’entrainement en ligne. Je vais essayer de vous expliquer ce que je trouve intéressant sur 3 sites : Smashrun.com, TrainingPeaks.com et SportTracks.mobi

Smashrun.com

Le principal avantage de Smashrun.com c’est que le site est utilisable gratuitement. Le site se connecte à votre profil Garmin Connect ou Nike+ et vous propose quelques graphiques sympas pour analyser vos entraînements. Les différents graphiques peuvent être obtenus pour les périodes de votre choix, par mois, année ou au total.

Ici par exemple, mes allures moyennes de course sur la distance en 2014 :

Là le total mensuel depuis 2012 :

Ces graphes sont lisibles et clairs.

Smashrun.com apporte aussi un côté ludique avec une foule de badges à collecter pour motiver votre progression ou donner de nouvelles idées de défi (plus de kilomètres chaque mois pendant 4 mois, courir 10 jours d’affilée, etc.) Smashrun est bien sûr cablé « réseaux sociaux » puisqu’il est possible de partager automatiquement sur Facebook ses entraînements et vous permet aussi de relier son compte à d’autres coureurs sur Smashrun pour se comparer dans la progression.

Fin décembre 2013, Smashrun a lancé sa version PRO. Cette version constitue une avancée importante dans l’analyse des données. Cette version est payante : 59$ par an. Il vous est également possible de prendre un abonnement à vie pour 129$. Notez que l’abonnement à vie nécessite pour se poursuivre de courir au minimum 250 miles par an et d’envoyer un dollar symbolique au site. J’ai trouvé le concept amusant.

Les graphiques proposés par Smashrun PRO sont vraiment superbes. Pour moi c’est un véritable plaisir des yeux. Vous voyez vraiment les périodes où l’entrainement s’intensifie. Je pense que ça participe à la construction de la confiance. Les auteurs du site ont fait un joli billet avec des conseils pour utiliser leurs outils, vraiment pas mal…

Sur ce graphique vous pouvez voir la distribution des allures de courses depuis janvier 2012. Vous pouvez repérer les périodes rouges, lentes, correspondant à des trails en montagne, l’autre partie amusante est l’augmentation du volume d’entrainement rapide début 2014 pour préparer un 10 km.

allure

Smashrun a aujourd’hui un point faible sur lequel ils travaillent : il n’y a pas de quantification de la charge d’entrainement. Les auteurs de Smashrun ont créé un index d’intensité qu’ils ont appelé SPI. J’ai du mal à utiliser cet indice mais le truc sympa c’est qu’à chaque entrainement vous avez une idée de la difficulté de ce que vous venez de faire par rapport aux autres séances. Le SPI se base essentiellement sur l’allure de course je pense. A côté du SPI Smashrun estime vos temps de finish pour un 5 km, un 10 km, un semi et un marathon basé sur la sortie. (fonctions accessibles dans la version PRO)

SPI

Point important : l’équipe qui gère Smashrun est super sympathique et répond très vite aux demandes par mail ou Twitter. Leur réactivité est bluffante.

En résumé, c’est un site que j’aime bien, surtout pour la beauté des graphs et les auteurs. Pour que ça soit mon site préféré il manque l’intégration des autres sports et la charge de travail.

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Analyse subjective ou objective de l’effort ?

L’entrainement sportif consiste à trouver le juste dosage de stress physique pour déclencher des adaptations physiologiques. L’accumulation d’exercices est nécessaire pour progresser mais la surcharge de travail risque de réduire à néant les efforts. Il faut donc  trouver le bon dosage d’entrainement.

Pour progresser sur ce problème, je m’intéresse depuis environ 4 mois à la quantification de l’effort. J’ai construit un carnet d’entrainement où je note une foule de détails pour comprendre ce que je peux encaisser.

Le plus simple consiste à compter le temps passé à s’entrainer. C’est limpide mais il est vite évident que ça n’est pas la même chose de cumuler les footings de 30 min et les courses de 30 minutes à fond.

J’ai donc creusé le concept de charge de travail. Monsieur Banister a élaboré le concept TRIMP dans les années 80. TRIMP pour training impulse.  Il s’agit d’associer l’intensité de l’effort  à sa durée pour évaluer la charge d’un entrainement.  J’ai choisi d’utiliser les TRIMPexp pour les exercices où j’ai un cardio-fréquencemètre. Pour vous donner une idée un footing peu intense de 45 minutes correspond à peu près à un score de 50 tandis qu’une séance d’un peu plus d’une heure comprenant 20 minutes d’exercices fait monter le score à 125. On peut ainsi cumuler les scores pour évaluer une charge hebdomadaire.  Pour ma part ça oscille entre 200 (période de récupération) à 500 quand je bosse beaucoup.

Mais la fréquence cardiaque peut nous jouer des tours, les artefacts existent et annihilent les calculs savants. Je me suis donc intéressé au système TSS pour Training Stress Score. C’est la mesure en vigueur sur la plateforme d’entrainement Training Peaks.  Le TSS se base sur l’allure « au seuil ».

Quand j’écris « au seuil » il faut comprendre la zone où l’on bascule clairement dans le dur, où le lactate commence à grimper sec. En physiologie on parle plutôt du deuxième seuil ventilatoire, en pratique c’est une allure qu’un coureur à pied tiendrait pendant un peu plus d’une heure environ. ll s’agit grosso modo de l’allure semi-marathon.  Pour ma pomme j’ai indiqué une allure de 4’15 » au kilomètre comme allure au seuil ce qui correspond à 82% d’une VMA que j’estime à 17,2 km/h.

Training Peaks calcule l’allure ou la puissance normalisée (ils appellent ça NP). Il s’agit de votre allure corrigée pour des variations brusque d’intensité ou des variations de dénivelé.  Ensuite Training Peaks fait le ratio entre cette allure normalisée et votre allure au seuil pour jauger l’intensité de votre effort (IF).  J’aime bien ce concept car je le trouve plus pertinent que le TRIMP mais Training Peaks ne communique pas sur ses algorithmes et donc on a quand même un petit effet boîte noire… et tout ça a un coût important.  En plus il faut réévaluer régulièrement son allure au seuil et ça n’est pas facile… Pour vous faire une idée mes scores TSS oscillent entre 30 et 110 par sortie.  Le plus intéressant (avec un gros facteur « eye-candy stuff ») chez Training Peaks c’est qu’ils proposent de calculer la charge d’entrainement aigüe et chronique (encore un peu d’algorithme magique) et de faire des beaux graphiques comme celui ci :

PMC
En rose la charge aigüe (TSS par jour), en bleue la charge chronique correspondant à l’accumulation dans les derniers 42 jours. En jaune la différence entre la charge aigüe et chronique, la courbe est sensée vous aider à repérer des pics de formes ou des creux de fatigue. En pointillé la projection de l’évolution des courbes sans nouvel exercice dans les jours qui suivent.

 

Bon bon bon… tout ça est bien beau mais ça coûte bien cher : abonnement, cardiofréquencemètre, etc. Est-ce si utile pour un sportif amateur ?

A suivre ça de près depuis quelque mois, je n’ai pas trop l’impression. En fait le plus simple ce sont les sensations, l’évaluation subjective de la difficultés des efforts et de l’état de fraîcheur. Je pense qu’il faut s’écouter et qu’il faut alléger la charge d’entrainement quand ça nous pèse (sur les jambes et sur le moral).

Je rentre consciencieusement tous ces chiffres depuis plusieurs semaines dans mon tableur mais finalement je ne les regarde quasiment pas. Quand je colle mes sensations à côté des chiffres c’est facile : je fatigue lorsque je fais deux semaines de suite à 6h d’entrainement et je me sens tout léger quand j’allège drastiquement autour de 2h30 par semaine. C’est quand même simple non ?

J’ai donc envie de dire que ce qui prime pour moi ce sont les sensations et je crois que je vais rentrer dans une période où je vais délaisser les analyses dans tous les sens. Juste un bémol  : la programmation de la saison. Je crois qu’il est important de bien fixer les pics et les creux et de s’y tenir pour ne pas exploser en plein vol.

Voilà, j’ai l’impression que je rentre dans une période moins analytique, une phase comme ça… entrainez vous bien !

P.S. j’ai bien aimé ce billet de Jacklyn Giron, co-créatrice du site Smashrun.com les commentaires sont intéressants : http://jacklyngiron.com/why-numbers-dont-work-for-trail-runners/

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Les transports sanitaires

En ce moment je suis en croisade contre les transports sanitaires abusifs. Mes consultations se compliquent juste à cause de ça, je suis très agacé par les papiers verts qui pertubent la relation que j’ai avec le patient.

La sécurité sociale est claire : les transports sanitaires sont là pour rendre service aux patients qui en ont le plus besoin et les coûts sont tellement grands qu’il faut réguler cette affaire. Ainsi sur le site AMELI.fr on trouve des fiches et des guides pour bien prescrire les transports sanitaires.

En gros je comprends que le transport est indiqué/remboursable dans quelques grandes situations :

  1. Convocation par la sécurité sociale
  2. Accident du travail
  3. Hospitalisation
  4. Distance de plus de 150 km entre le domicile du patient et lieu de soin (nécessité d’un accord préalable de la sécu)
  5. Nécessité d’une surveillance particulière lors du transfert
  6. Consultation si ALD en rapport avec la consultation et si incapacité physique ou mentale rendant le patient incapable de se déplacer seul Cf ce décret et cet arrêté

C’est cette  dernière situation qui me pose problème. Je fais des consultations préanesthésiques en CHU. Il y a plein de raisons qui amènent le patient chez nous : on est centre de référence pour certaines pathologies, certains patients fragiles sont récusés ailleurs et l’offre de soin est un peu inégale sur le territoire (et puis on est très gentil, il faut bien le dire 🙂 )

J’ai donc régulièrement des patients qui me demandent un bon de transport en fin de consultation. Et là c’est le drame ! Un imbroglio de méconnaissance du problème et de mauvaises pratiques antérieures conduisent à faire voler en éclat ma sérénité. En gros, les patients en ALD croient que tout est pris en charge, que leur pathologie soit en lien ou non avec leur consultation et les ambulanciers renforcent cette idée en racontant à tout le monde « c’est bon vous êtes à 100%, demandez le bon au docteur et ça roule (sic) ».

Alors non, non et renon. D’abord un bon de transport doit se faire a priori. Etant souvent en dernier maillon d’une chaine de soins je veux bien faire le bon de transport pour l’hospitalisation qui va arriver pour la chirurgie mais certainement pas pour venir me voir. Ensuite les patients en ALD devraient ramener leur attestation d’ALD pour qu’on puisse vraiment statuer si la pathologie pour laquelle ils consultent est en lien avec l’ALD.  Le lien entre artérite et polype de corde vocal n’est pas si évident, si ?

Comme je suis humain, je signe parfois des bons où l’indication est discutable. Je ne respecte parfois pas la loi. Parfois ce sont les conditions socio-économiques du patient qui m’y pousse, parfois le patient ne semble pas rentrer dans les bonnes catégories alors qu’il a vraiment l’air mal en point… parfois la loi semble être mal faite, parfois le docteur fait mal, parfois je n’ai plus envie de me battre : il y a d’autres problèmes plus urgents à gérer.

En tout cas j’en ai ras le pompon de voir des ambulanciers emmener X personnes dans leur ambulance pour venir au CHU en psalmodiant « vous demanderez le bon au docteur, vous êtes à 100% ». Soyons forts face aux demandes abusives !

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sub 40′ 10k #check !

C’est avec un mélange d’appréhension et d’envie que j’ai abordé le 10 km de Fleurbaix ce 2 mars 2014. Appréhension parce que je ne connais pas la distance en compétition et d’envie parce que cette course est l’aboutissement d’une belle préparation.

Je suis arrivé confiant grâce à l’entrainement concocté par Jean-Pierre Monciaux de VO2 Optimum Training. Son plan avait formidablement bien marché pour moi à Berlin. Aujourd’hui le capital confiance se renforce avec ce chouette 38’40 » Le travail de PPG à haute intensité guidé par Valérie et Barbara de FD Studio a également payé : mes jambes ont tourné à plein régime sans coup de mou 🙂 Bref je suis vraiment content de la préparation et ma réflexion autour de la récup’ je suis arrivé frais, sans bobo au moment de la course.

Schématisation de la charge d'entrainement (bleu=chronique, rose=aigüe) selon Training Peaks
Schématisation de la charge d’entrainement (bleu=chronique, rose=aigüe) selon Training Peaks

L’environnement était super, un joli village, une belle campagne toute plate, du monde et un joli combo ciel bleu-soleil. Le départ a été rapide mais le groupe est vraiment dense sur les petites routes, dur de se frayer un chemin ! J’ai joué le jeu de partir derrière pour laisser les plus rapides foncer mais c’était un peu une stratégie de bizuth parce qu’il a vraiment fallu jouer des coudes et rebondir entre les trottoirs pour rejoindre des coureurs à la même allure.

Les trois premiers kilos se passent dans le rythme, 3’44 », 3’51 et 3’50 ». Je visais moins de 40′ et je me suis dit que je pouvais pousser jusqu’à 3’50 », j’avais réglé le Virtual Partner à ce rythme pour analyse d’un coup d’oeil si j’étais dans les temps. Les sensations sont très bonnes, je cours intensément mais presque « facile »

Après on rejoint une autre flopée de coureurs qui ont pris un autre départ pour faciliter les flux. Bon en fait ça embouteille un peu quand même hein… Le rythme ralentit, je me faufile comme je peux…

A partir du cinquième on sent que la masse ralentit, je m’efforce d’accélérer pour juste rester au même rythme. Tous ces petits gruppetti sont très piégeux, ma course a ressemblé à un yoyo entre des grappes de coureurs. Il ne fallait pas se laisser aller à calquer le rythme des autres, j’ai une mission : la mienne.

Au sixième j’ai la patate. Au septième je suis dans les choux. Bizarre ce format de course 😉  la banderole 8 je pense que ma mission est gagnée et l’essoufflement devient plus intense. Mon cerveau ne veut pas me faire accélérer. C’est un point qu’il va falloir que je travaille.

Au neuf, c’est dur, j’essaye de regarder loin devant moins mais je ne vois pas de banderole. Je n’ai pas assez de vista pour faire un vrai long sprint. Ma respiration commence à être chaotique. A la vue de la banderole, j’accélère mais il ne reste vraiment pas grand chose. Je suis déçu par mon finish, j’aurais du plus me mettre dans le rouge sur la fin. Fallait tout tenter !

Je passe la ligne en 38’40 » je pense.  Yeah ! Mission Accomplished.

En conclusion :

  • bonne préparation (VO2OT+FDStudio+Alimentation+Sommeil+Foam roller=OK 🙂
  • belle intensité dans le coeur de la course
  • ma respiration est vraiment chaotique sur la fin… avec mes mauvaises EFR je me demande si je ne vais pas devoir chercher un jour ce qui se passe
  • finish franchement améliorable
  • je reviendrai sur course courte, c’est difficile mais intéressant (mais je préfère le long)

 

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La Garmin Fenix 2 arriverait mi-mars en France

Garmin a annoncé la semaine dernière la Fenix 2. Il s’agit d’une montre multisports orienté trial, triathlon et montagne. Elle associe les fonctions altimètre/baromètre/compas (ABC) à un GPS rendant ainsi les variations d’altitudes bien plus précises que ce qu’apporte le GPS. Son autonomie est annoncée à 50 heures en mode économique pour répondre aux 100 milers et autres ultratrailers.

garmin-fenix-2-1

Je vais essayer de résumer ce qui m’a intéressé sur cette montre que j’ai pu lire sur l’incontournable blog DC Rainmaker et ce que mon revendeur local Garmin m’a expliqué.

1) L’autonomie intéressante. Avec la Fenix 1 en mode économique le GPS s’éteignait et se rallumait ponctuellement avec une trace vraiment pas propre car la montre avait des problèmes de délais de stabilisation du signal. Ici Garmin semble avoir mis le paquet sur l’optimisation de l’acquisition et l’attente d’un état stable pour enregistrer les points. Ca ne me semblait pas possible d’enregistrer ma trace sur un gros trail comme les Templiers avec la 620, avec une Fenix 2 ça semble possible.

2) La Fenix 2 avec la ceinture HRM-Run va intéger les gadgets inutiles de la Forerunner 620 : VO2max, oscillation verticale, prévision du temps de course, etc.

3) La Fenix 2 est compatible avec les capteurs ANT+. Elle a aussi une puce Bluetooth mais on ne pourra pas être à la fois relié à son téléphone en Bluetooth et aux capteurs ANT+. Beaucoup de discussion autour de tout ça dans les commentaires du super billet de Ray Maker. Moi je m’en fiche un peu. Si j’ai une montre de sport c’est avant tout pour analyser des critères sportifs plutôt que pour recevoir un tweet ou me faire tracker sur le net. Je ne dénigre pas la fonction tracker qui m’a déjà rendu service pour améliorer la synchronisation dans la vie familiale (mais par contre j’ai désactivé les notifications sur mon iPhone, c’est pas pour les recevoir sur ma montre !) Pas de Wifi sur la Fenix 2.

4) J’aime bien le design de la montre. Je pense qu’elle serait trop grosse et lourde pour mes os de sprat. Mais je trouve l’objet séduisant. Pas d’écran tactile, mais des boutons classique qui vont bien (surtout avec les gants à la montagne)

5) Actuellement je cumule les gadgets Garmin et j’aime bien l’idée de pouvoir faire plusieurs sports différents avec le même outil. Ca serait un peu plus simple. (gros gros problème de riche). La Fenix 2 a des fonctions spécifiques pour nager en piscine, en eau libre, faire du vélo, de la course à pied et du ski (et la pêche mais je ne suis plus pratiquant)

6) La montre inclue des fonctions de navigation GPS, la fonction de retour au point de départ (disparue de la Forerunner 620). Je ne sais pas me servir de Garmin Basecamp et programmer des itinéraires. Je n’ai pas trop d’avis sur la question. Je trouve néanmoins intéressant de pouvoir disposer de ses coordonnées GPS en cas d’urgence (en rando prolongée où je n’ai pas mon smartphone pour  faire une vraie coupure)

7) La Fenix 2 peut contrôler la caméra de sport Garmin VIRB mais je ne connais pas cet appareil.

8) J’ai trouvé intéressant que Ray Maker explique qu’il s’agit d’une équipe spécifique qui s’occupe de la Fenix chez Garmin. Avec les errances de la Forerunner 620, ça me rassure.

9) Le prix annoncé est à 450 euros avec la ceinture HRM comme la Forerunner 620… si j’avais su ça il y a quelques mois, je me serais passé du Wifi et de l’écran tactile…

Voilà. J’espère que ça aidera les moins anglophones à se faire une idée 🙂 J’ai beaucoup aimé l’idée lancée dans les commentaires qu’on puisse acheter des microprogrammes selon les activités qui nous intéressent. J’adorerais pouvoir acheter natation, course à pied, HALO/HAHO (cf Tactix) et aviation (la montre D2 de chez Garmin). Je suis moins intéressé par la fonction vélo et ski par exemple. Ca serait vraiment une super idée de la part de Garmin de développer un jour ce genre de produit à la carte.

Les comparaisons avec Suunto et son Ambit ne manque pas dans les commentaires. J’ai un très bon feeling avec Suunto (j’adore ma Core) mais Garmin a su créé tout un environnement comme l’a fait Apple et basculer dans l’autre camp quand on est habitué à certaines fonctions ne me tente pas encore (ex programmation des entraînements fractionnés plus facile chez Garmin)

Enfin j’a ides échos contradictoires quant à l’arrivée un jour ou non d’une montre pour succéder à la Forerunner 910 XT en triathlon. Cette montre (comme la 310XT) est un modèle de fiabilité, le saut générationnel va être difficile.

 

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Tapering

Dimanche je cours mon premier 10 km.

Mélange d’appréhension et d’envie d’en découdre. Pour bien achever la préparation l’entrainement est drastiquement allégé cette semaine.  Les anglo-saxons appellent ça « tapering ». C’est agréable de voir le planning s’alléger. J’adore cette période où les entraînements raccourcis paraissent faciles et où l’on retrouve un peu de temps pour les bricoles en standby à la maison. La période de tapering est également le moment d’optimiser la récup : sommeil, alimentation optimisée et rouleau de mousse sont au programme.

Durant la période de tapering, il est important de baisser drastiquement le volume d’entrainement (je vais passer de 4h à 1h30) mais je pense qu’il faut conserver quelques courtes plages de haute intensité.  Pour moi ça consiste en une poignée de 100 m à fond et une séance d’accélération progressive.

Je suis de plus en plus persuadé de l’intérêt de la récupération même pour le sportif amateur. On veut trop souvent en faire plus. Les préparations nous placent dans un rythme et à l’approche des courses on a parfois du mal à se freiner. C’est pour ça que je pense qu’il est fondamental de planifier le ralentissement en fin de programme. Il faut refaire du jus !

A bientôt.

1.
Bosquet, L., Montpetit, J., Arvisais, D. & Mujika, I. Effects of tapering on performance: a meta-analysis. Med Sci Sports Exerc 39, 1358–1365 (2007).
1.
Mujika, I. & Padilla, S. Scientific Bases for Precompetition Tapering Strategies. Medicine & Science in Sports & Exercise 35, 1182–1187 (2003). Download
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Suivre un MOOC, #check

Je viens de terminer mon premier MOOC. C’était super ! Ca traitait de physiologie, des capacités d’adaptations de l’Homme dans différents environnements. Ca s’appelle EP 101 Exercice Physiology, your body in the world

Je suis complètement bluffé par les moyens mis en place par l’équipe du Pr Friedlander de Stanford pour faire passer leur message pédagogique, tout ça sans frais pour l’étudiant ! C’était énorme !

Le niveau de difficulté était vraiment bien pour une introduction dans cet univers. Avec mon métier et ma passion pour le sport j’ai quelques accointances avec le sujet mais j’ai quand même appris pleins de trucs et j’y ai passé beaucoup plus de temps que je pensais, je me suis bien pris au jeu !

Alors si vous avez envie de savoir pourquoi est-ce qu’on a tant de difficultés à faire des gestes fins lorsqu’on frissonne, si vous voulez comprendre les adaptations mises en jeu pour courir dans le désert, si vous voulez essayer de comprendre le rôle du système parasympathique dans la compassion, si vous vous posez des questions sur l’entrainement en altitude et si vous vous demandez quelles sont les conséquences de la force centrifuge : ce MOOC est fait pour vous !

 

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Le bracelet d’activité : pourquoi faire ?

Les bracelets d’activités vont déferler en 2014, Garmin lance le sien, beaucoup d’autres sont en préparation ou en amélioration, la concurrence semble rude. Il y a toute une génération qui vit avec les réseaux sociaux à conquérir, il y a du pognon à faire, l’industrie met le paquet. Ces objets vont-ils nous être utiles ?

Après avoir testé quelques mois le Jawbone Up cet été j’ai envie de partager avec vous ma vision du futur flop des bracelets d’activités. Je peine à croire que ces objets vont modifier la vie des gens en leur permettant de bouger, dormir ou manger différemment. Toutes ces activités basiques sont des tranches de vie qui nous sont tellement propres que je n’arrive pas à croire que de visualiser les chiffres sur un écran va réellement impacter le mode de vie.

Je prends l’exemple du sommeil. On se connait à peu près tous. On sait à quelle heure on pique du nez, on sait à quelle heure on doit se lever pour aller au boulot et surtout on sait quand on se réveille si la nuit a été bonne ou non ! Pourquoi s’enticher d’un appareil pour mesurer ça ? Pour faire des stats ? Pour voir qu’en moyenne on dort 6h24 par nuit ? J’avais été séduit par la fonction réveil du Jawbone Up mais l’aspect nouveauté passé je l’ai mis en pause comme un réveil classique. Ni plus ni moins.

Tous ces appareils veulent également vous inviter dans la grande communauté des gens qui bougent… on crée la course à celui qui sera resté le moins longtemps le cul sur sa chaise ou qui aura monté le plus d’escaliers. Bon. Je crois que j’ai pas tellement besoin d’en dire plus vous voyez ou je veux en venir : ces bidules ne servent à rien du tout.