Je pense que l’échographie cardiaque est un examen peu rentable pour guider la stratégie anesthésique (versus activité physique du patient). Néanmoins, en médecine périopératoire on est souvent confronté à des résultats d’échographie cardiaque transthoracique. Voici quelques « trucs » que j’ai appris en m’initiant à l’échographie cardiaque :
L’Urgent et L’Important
Il n’y a que très peu de temps que j’ai compris que je pouvais améliorer ma vie en réfléchissant à ce qui est urgent ou important et ce qui ne l’est pas. Ce truc tout bête me libère du temps de cerveau disponible et m’aide énormément à relativiser.
Oxygène et BPCO
Cet article a également été publié avec une extension sur l’oxygénothérapie chez le patient avec une douleur thoracique sur le blog de Rhazelovitch : la Mine.
Un étudiant vient de me demander par mail le pourquoi du comment de l’oxygénothérapie chez le patient BPCO. Cette question, je pense que nous sommes nombreux à s’être penchée dessus au fil de nos études. C’est un peu un passage obligé, un point tournant. Amusant de voir que les chemins sont différents mais qu’il existe des endroits qui focalisent l’attention chez un grand nombre d’étudiants.
J’adore me déplacer en vélo.
Le vélo ne nous laisse pas le choix. On est dehors, on quitte nos territoires protégés. La zone de confort est derrière nous. Mais, en fait, c’est à ce moment que je me sens bien. Je respire et je sens les éléments, l’humidité, les odeurs, le bruit de la ville…
Les jambes commencent à tourner doucement. Première partie, l’échauffement. Je passe en mode vigilant, à l’écoute de mon corps et alerte sur le terrain environnant.
Lorsque j’étais étudiant en médecine je ne comprenais pas pourquoi il fallait faire une glycémie capillaire aux patients en coma éthylique aux urgences. Je pensais que seuls les diabétiques victimes d’un surdosage en médicaments pouvaient faire une hypoglycémie*. En fait, la consommation aigüe d’alcool peut vraiment provoquer une hypoglycémie, la biochimie va nous expliquer tout ça.
Emotion sportive
Les Templiers 2014
Je viens de finir le trail des Templiers. La version classique annoncée à 74 km et 3400 m de dénivelé positif. J’ai souffert. Peut-être que c’est ce que j’étais venu chercher en voulant courir sur une telle distance… je gamberge un peu…
Récemment, j’ai eu la chance de poser une question aux chroniqueurs de mon émission préférée : Studio 404. La question portait sur le transhumanisme. J’ai demandé s’ils craignaient ce phénomène. La réponse a été claire : le progrès c’est bon, si un jour on nous relie à des machines, on fera des trucs formidables. (Dans l’émission d’octobre, qui se trouve ici)
C’est optimiste 🙂 Moi je relie tous les jours des gens à des machines et je modifie de façon superbasique leur état de conscience : je les plonge dans un coma. Globalement, cette activité rend service à pas mal de monde. Ca permet notamment à des chirurgiens d’aller réparer des trucs. Des fois ça marche super. Et des fois malheureusement, ça va moins bien.
Lorsque l’on s’immerge dans la blogosphère nutritionnelle, des messages contradictoires surgissent dans tous les sens. Le cas des protéines ne fait pas exception, et il faut dire qu’en se penchant sur la littérature scientifique la confusion n’est pas évidente à lever.
Un livre à succès, « Le rapport Campbell« , nous explique sans prendre de pincettes que les protéines animales sont toxiques, alors que d’autres prônent le salut par une alimentation très riche en viandes. Qui a raison ? Un peu tout le monde dans une certaine mesure, car ces opinions ne sont que l’expression poussée à l’extrême de parcelles de vérités bien établies.
En matière de nutrition, il est bien rare qu’un aliment ait un impact radical. La dose fait le poison, ou le médicament : très souvent, on observe une courbe en U décrivant les effets bénéfiques ou néfastes en fonction de la dose consommée. La dose, mais aussi la durée, la répétition de l’exposition. Ensuite, il faut considérer le contexte dans lequel la recommandation prend son sens. Et finalement, il faut savoir sur quel critère on se base pour évaluer le bénéfice ou le risque présenté par un aliment : poids, marqueurs métaboliques, manifestation de symptômes d’une affection, longévité… ce qui est bon pour l’un ne se traduit pas nécessairement par un bénéfice pour les autres.
Sur les conseils de Paléophil, j’ai acheté Philosophie Magazine. Non, je ne porte pas encore d’écharpe rouge. Oui, j’ai souri en voyant les pubs dédiées aux enseignants. Toujours est-il que ce mois ci, il y a un très intéressant dossier sur le transhumanisme. Et j’ai réussi à le lire ! (j’ai tout lu deux fois quand même 😉 )
Mon ami Matthieu (qui ferait bien de se remettre à bloguer un peu 😉 ) m’a fait passer cet excellent lien sur le débit cardiaque. Appréciez le style !
et on comprend que de la noradré peut diminuer le débit cardiaque chez certains patients… cf par là…
Il est 5:12 a.m. et j’ai envie de raconter plein de trucs. Cette phrase pour être le chapeau d’un texte pseudo-cool. En réalité ça veut juste dire que j’ai la tête dans le cul.
Hypo
Un peu comme tout à chacun j’ai des hauts et des bas. Rien de plus normal que de rencontrer des difficultés. Quand je suis dans le plus, je tends presque vers l’hypomanie. Quand je suis dans le moins, je suis juste paf. Contrebalancement naturel pour équilibrer ma vie (et mon budget aussi ! en cette période down, ni les objets magiques d’Apple ni la sortie d’une nouvelle montre de triathlon chez Garmin ne m’ont fait frétiller.) Comme en course, il faut reconnaître le coup de moins bien, l’identifier pour ne pas se griller et prendre les mesures adéquates.
Un bilan avant l’heure
On est en automne et je suis crevé comme un dépressif carencé en vitamine D ! Le chemin parcouru cette année a été riche en émotions, en sport et en défis. Pourtant il me reste le mythique Trail des Templiers en ligne de mire. Cet été j’avoue avoir pensé à le faire sur un mode plutôt compétitif, j’étais en forme, j’avalais du dénivelé (voir ici, là et là) sans encombres et j’espérais courir ce trail. Aujourd’hui, les évènements de la vie (#pudeur) me bousculent dans ma marche forcée vers des chronos. Je m’essouffle.
Besoin de légèreté
Jusqu’à début septembre j’essayais de me tenir à un énième plan d’entraînement. Et puis tout ça s’est effrité… l’analogie avec le régime me vient en tête : on tient, on tient, on sait que c’est positif, la discipline, toussa et vlan ça se casse la gueule. Quand je regarde derrière moi, je vois que je me suis imposé des plans d’entraînements depuis ma préparation du marathon de Berlin 2013. Fier de mon succès de l’automne dernier, je me suis dit qu’il fallait que je continue sur cette lancée. Je crois que les plans bien pensés font progresser sensiblement. Il ne s’agit pas juste d’un devoir scolaire pour faire un volume (rassurant) d’entrainement. Mais là j’arrive à saturation. J’ai envie d’une période de jouvencisation comme disent les américains. Donc voilà, fantasmer sur le fait de s’entraîner comme un pro est une chose, mais quand on est amateur simplex avec un emploi du temps pas vraiment dédié à l’entraînement…en est une autre ! (En plus j’ai appris récemment qu’il y avait plein de pros esseulés, sans encadrement « moderne », ça m’a scotché.)
Cercle bleu virtuel n’est pas une Blue Zone
Ce week-end, j’ai posté un petit billet sur Ikaria. A la fin je m’interrogeais (bon, euh… soyons franc, juste de façon rhétorique hein) sur la qualité de ce que nous apporte tous nos échanges virtuels sur les réseaux sociaux. Je reste persuadé que c’est bon. Que la « surveillance mutuelle » des activités sportives, les encouragements, etc. participent au bien-être, c’est sympa, c’est simple et ça fait du bien. Mais la vraie vie a une autre saveur. Dimanche après-midi, j’ai vaguement essayé d’échapper à un entrainement de course à pied en allant au club de parachutisme. Je voulais profiter des derniers rayons du soleil, et à dire vrai, j’avais surtout envie de papoter avec des Copains de tout et de rien. Les vies professionnelles éparpillent les Copains. L’Horloge dictent nos rythmes et pousse parfois à un isolement qui crée l’illusion d’un vrai repos. Ecoutez bien les mots dans la phrase « Il faut que je me repose ». Le repos pour moi colle plutôt avec la libération des « obligations ». Finalement, seuls les potes permettent de vivre le vrai relâchement non ?
Du positif
Restons positif. Je suis content de tout ce que j’ai fait cette année. Ma découverte du vélo, mon apprentissage de la natation (jusqu’à nager en pleine mer d’une plage à l’autre 🙂 ), un magnifique GR 20 où j’ai pris conscience des bienfaits de la simplicité, etc. J’ai même réussi à battre mon record sur semi la semaine dernière alors que je me suis levé avec la motivation d’un O.S. fordiste… Je me sens plus fort, j’ai même l’impression de voir des changements physiques., tout ça n’est pas tombé du ciel et je suis fier du chemin parcouru 🙂 Mais restons lucides, c’est juste l’inertie qui m’a fait avancer dans les dernières semaines…
Bref
Mon éclectisme sportif cette année m’a beaucoup plu. J’aime la convivialité du vélo, j’aime la natation méditative et j’ai même aimé soulevé des poids ! Simplement j’ai envie de poursuivre tout ça à la cool. J’ai envie de voir si j’arrive à m’amuser sans être dans une optique compétitive ultra-analytique comme je l’ai été depuis un an. Le truc vraiment bien dans toute cette réflexion égocentrique c’est que je suis enfin libéré de « la peur de perdre ». Souvent l’un des moteurs de l’entrainement c’est juste de ne pas perdre des acquis. J’ai pris conscience que mes progrès en sport d’endurance suivent une tendance asymptotique. Je pense m’être approchée de ce que je pouvais faire de mieux et le travail pour aller au delà de ça relève de Sisyphe, pas d’un petit padawan avec des responsabilités grandissantes… Enfin, mon beau parachute se languit de moi, je rêve de retrouvailles joyeuses 🙂
Allez je lâche prise ! :-p
Blue zones
HIer, Renaud m’a passé un lien vers un article du NY Times qui raconte l’histoire d’un grec qui a miraculeusement guéri d’un cancer en retournant vivre sur son île natale : Ikaria.
Ikaria est ce que certains appellent une Blue Zone. Cette île grecque proche de la Turquie est habitée par une population bénie des dieux. Ils vivent beaucoup plus vieux que la moyenne en bonne santé.
Cet article est la traduction d’un billet de Josh Farkas du blog PulmCrit.org. (NB je continue d’utiliser le pronom personnel à la première personne mais je ne suis pas l’auteur de ce billet)
Lutter contre les idées reçues : Le Ringer Lactate est sûr en cas d’hyperkaliémie, et c’est mieux que la solution salée isotonique.
Introduction
Il y a quelques mois, j’ai fait une longue note sur le remplissage vasculaire en fonction du pH du patient . J’y ai déjà discuté le fait que l’utilisation du Ringer Lactate (RL) est sûre en cas d’hyperkaliémie. Malgré tout lutter contre les idées reçues reste difficile. Le dogme comme quoi le RL doit être évité en cas d’hyperkaliémie continue d’être suivi que ça soit dans la vraie vie ou dans les réseaux sociaux. Ce mythe me rend dingue parce que je trouve que c’est non seulement faux mais il s’agit en plus une erreur de raisonnement. J’ai écrit ce billet pour essayer de démystifier cette situation.
Je me souviens bien d’une de mes premières visites pré-anesthésiques en premier semestre. Il s’agissait d’un patient au système cardio-vasculaire abîmé par le temps, la cigarette et un régime chti Deluxe. Peu habitué aux soins médicaux il n’avait pas de traitement. Les publications sur les béta-bloquants en périopératoire fleurissaient à l’époque et je me trouvais malin de réfléchir à une prescription d’un bétabloquant la veille de son intervention orthopédique… aujourd’hui je ne me pose plus ce genre de question, j’ai en effet un peu tendance à me méfier des béta-bloquants en périopératoire.
6 mois avec la Fenix 2
Presque six mois après mon acquisition de la Fenix 2 et de nombreux tests dans plusieurs sports voici un peu en vrac mon opinion sur la montre :
Avant de partir faire la reco de la CCC, j’ai acheté ce tshirt de chez WAA. Ainsi je pouvais à la fois faire mon fayot de service et avoir le tshirt manches longues obligatoire.
Je l’ai trouvé super ! Les poches devant et derrières sont bien fichues et permettent de compléter le portage par le sac à dos, et/ou d’accéder plus facilement à des objets comme son roadbook plastifiée ou la tasse réutilisable pliable.
J’ai particulièrement apprécié sa versatilité : manche retroussée et zip grand ouvert dans les montées et l’inverse au sommet du col.
J’avais également fait une sortie rallongée autour de chez moi et j’ai trouvé pratique de pouvoir y caser ma clé de maison, le téléphone et un gel sans tout tenir à la main (et je déteste toutes les ceintures que j’ai pu acheter)
Bref, je pense que c’est un bon achat pour courir quand la distance s’allonge sensiblement…
Sur la route du retour de la reco de la CCC, j’ai acheté et lu le livre sur l’UTMB d’Olivier Bessy aux éditions Guérin. C’était super intéressant ! J’ai beaucoup apprécié le regard du sociologue sur les sports extrêmes.