L’anesthésie, on ne sait pas comment ça marche, mais ça marche toujours.
— Moi
Je vous laisse méditer là dessus, bonne semaine à tous.
L’anesthésie, on ne sait pas comment ça marche, mais ça marche toujours.
— Moi
Je vous laisse méditer là dessus, bonne semaine à tous.
Le podcast de La Tête au Carré accompagne parfois mes footings. L’autre jour, j’ai écouté leur émission consacré au coma ayant pour invité le Pr Steven Laureys de l’Université de Liège. Dans mon métier, je plonge tous les jours les patients dans un coma pharmacologique et aussi paradoxal que ça puisse être, je ne comprends pas tellement ce qui se passe dans le cerveau grâce à nos produits (Vous pouvez essayer de lire cet article du NEJM pour y voir plus clair). Il y a beaucoup de connaissances et d’applications pratiques sur l’influence des drogues d’anesthésie sur le coeur, le poumon ou les muscles mais on nous parle très peu du cerveau dans notre apprentissage.
Je ne comprends rien du tout aux hormones de régulation du métabolisme et de la prise alimentaire. Du coup, j’ai décidé de prendre le taureau par les cornes et de lire sur le sujet. Voici en quelques lignes ce que je retiens de mes lectures sur la leptine.
Depuis ce week-end, je suis l’affaire de la fresque de l’internat de Clermont-Ferrand. En quelques mots, il s’agit d’un dessin peint sur un mur de l’internat de l’hôpital de Clermont-Ferrand. L’internat est le lieu de vie des internes, là où ils dorment, mangent et vivent lorsqu’ils ne sont pas affairés dans les services. Le dessin représente une partouze de super-héros. Il a été dessiné il y a quinze ans à l’occasion d’une grève. La légende du dessin semblait assimiler les super-héros aux internes de l’époque, symbolisant peut-être une sorte d’agape après la bataille… La fresque est clairement explicite (dans son acception très anglo-saxonne)
Pour une fois, je vais sortir (un peu) de l’image bien lisse (construite) dans ce monde virtuel pour donner mon avis.
On entend souvent dire que les sportifs sont des masochistes. Je ne suis pas d’accord. Je trouve ça difficile de s’entraîner intensément, et je ne « kiffe » pas me mettre en difficulté. Ce que j’aime c’est avoir le courage de sortir de ma zone de confort. Ainsi je me rends compte que les contours de cette zone sont flous et que je peux aller bien plus loin que je ne pense. Se dépasser dans le sport est un formidable moyen de construire de la confiance en soi. Rien que ça justifie le fait de se lancer dans de l’entraînement qui me pousse dans mes limites.
La Tête au Carré, émission que j’aime bien, a traité récemment de la douleur chez le sportif en s’appuyant sur un reportage de Radio France.
J’ai apprécié l’approche avec un focus important sur les techniques mentales pour gérer la difficulté de l’effort intense. Je crois que c’est vraiment un sujet passionnant qui peut être extrapolé à beaucoup d’autres situations. Allez donc écoutez, c’est sympa et on comprend bien que lorsque le sportif dit qu’il « veut se faire mal » c’est surtout une expression pour dire qu’il sort de sa zone de confort, je ne crois pas qu’il y ait une recherche de phénomènes physiques douloureux. Vraiment pas.
On vient de me proposer un patient pour une chirurgie ORL carcinologique lourde (pas d’alternative autre que l’abstention thérapeutique) Il y aura une trachéo en post-op.
Le patient à 62 ans.
Par mis ses antécédents je retiens :
* cardiopathie dilatée (VG 74 mm, FE 35%, OG 42 mm, IM 2, PAPs 35, anévrysme paroi latéral VG)
J’ai découvert le magazine 200 grâce à des copains avec qui je roule. Puis, j’ai eu la chance de combattre le froid avec Alain autour de Polygone Wood, le directeur de la publication. Je l’aimais déjà ce magazine, mais le fait de rouler et de papoter avec Alain m’a rendu à l’évidence, il fallait que je m’abonne. C’est chose faite ! Achetez le, c’est vraiment du tout bon.
Je me suis récemment fait prêter un holter glycémique pour regarder comment évoluait ma glycémie en fonction des repas, des sensations et de mes activités sportives.
Contrôle des voies aériennes par une cricothyroïdotomie + jet-ventilation à haute fréquence pour une sténose de la filière laryngée sus-glottique d’étiologie rare. L’objectif était de pouvoir faire une micro-laryngoscopie en suspension +/- un traitement endoscopique par laser. La filière a été évaluée comme très précaire juste avant en naso-fibroscopie (environ 4 mm de diamètre.)
Longue préoxygénation en position proclive. Repérage de la membrane crico-thyroïdienne. Anesthésie locale du point de ponction. Rémifentanil en AIVOC pour la sédation.
Attention cette vidéo peut choquer un public non averti.
2014 a été une année pleines de découvertes sportives pour moi. Il y a eu des hauts et des bas, mais je me trouve quand bien chanceux d’avoir pu m’amuser comme ça !
bang !
Les athlètes jaillissent de la ligne de départ. Les muscles réclament brutalement de l’oxygène et la pompe cardiaque s’accélère pour propulser le précieux oxygène vers les muscles. Au paroxysme de l’exercice, le débit cardiaque peut atteindre 40 litres par minutes !
Quels sont les grands mécanismes qui pourvoient à multiplier le débit cardiaque ?
Larry Creswell, triathlète et chirurgien cardiaque aux US, a publié sur son blog une lecture d’une étude sur le dépistage des athlètes amateurs.
Presque 800 athlètes ont été examinés, leur ECG a été analysé et une biologie simple (cholestérol total et glycémie à jeun) a été prélevée.
Lundi
L’intestin est un négligé. Ça fait longtemps que je le pense (cf aussi ici). Et chaque fois que je vois mes collègues chirurgiens le découper allègrement j’y pense…
Je copie-colle un extrait de l’interview de Michael Jordan (oui oui) publiée sur IEEE.org que m’a fait suivre le médecin le plus calé en informatique (la pure, la dure) que je connaisse :
J’aime beaucoup le podcast Studio 404, je l’ai déjà dit il y a (OMG déjà) deux ans. Au fil des émissions, je n’ai jamais été déçu. L’émission reste très qualitative et drôle. Chaque épisode me régale.
Je ne me lasse pas de cette vidéo. A chaque visualisation, je remarque un nouveau détail. Tout est parfait (peut-être pas la bande-son 😉 )
J’ai déjà évoqué ici ma déception vis à vis de la recherche. Je ne sais pas si je me suis déçu de ne pas avoir le courage, l’ambition ou la niak pour construire des projets.
Toujours est-il que j’ai pleins de questions auxquelles je n’ai pas de réponses. Ainsi, j’adorerais qu’il existe une sorte de Kickstarter des projets scientifiques. Dans un monde de Bisounours, j’aimerais aussi que les équipes de recherche partagent mieux leurs progrès, leurs astuces et leurs écueils… mais la concurrence est là.
Pour m’amuser, je vous propose en vrac des idées
Un jeudi, l’interne de chirurgie me passe un coup de fil en fin d’après-midi :
» – salut, on a une patiente qui est allergique à l’iode, qu’est-ce qu’on doit faire pour lui programmer un scanner rapidement
– euh ben (et là je me sens un peu con) j’sais pas trop, je ne m’occupe jamais de ça, vois avec les radiologues ils doivent avoir un protocole tout fait… »
Je me suis senti bête de ne pas connaitre une question si fréquente. Et puis ça m’est retombé sur le nez comme par magie le lundi d’après :