Je vais arrêter de tenir mon carnet d’entraînement. Oui, j’enterre le logbook que je chérissais tant.
Après Challenge Roth, l’été est vite passé : d’abord du repos sportif, puis les vacances en famille (sans montre de sport ! en réparation). Il n’y a qu’avec la rentrée que je me suis mis à réfléchir à nouveau à mes entraînements, à mes objectifs et ce que je pouvais faire pour y arriver.
Vous l’avez lu avec mes derniers billets sur Stryd et Xert, j’ai été assez focalisé sur les gadgets sportifs lors de cette rentrée 2018. Là, je voudrais partager avec vous une courte réflexion sur la charge d’entrainement selon Garmin/Firstbeat. Je m’y suis un peu réintéressé notamment lorsqu’ils ont annoncé qu’ils synchroniseraient les données de charge d’entrainements entre différents appareils (TrueUp) et puis aussi la sortie de la dernière montre de Polar qui va essayer de quantifier tout votre stress global (via la FC 24/7 et les entrainements)
J’ai bien du mal à savoir comment Garmin/Firstbeat calculent leurs score de charge d’entrainement qu’ils affichent dans le widget « Performances sportives ». Ils parlent de dette d’oxygène, qui est un concept qui me chagrine… voir le site Firstbeat ici ou plus long là. Ce que j’ai remarqué empiriquement c’est qu’ils pondéraient très fort les entraînements très intenses comparés aux entrainements très longs. Ainsi, j’ai déjà observé une charge d’entrainement basse alors que me venais de m’enfiler 350 km de vélo dans le week-end. Par contre, en faisant des entraînements fréquents, avec un Training Effect à plus de 3, là ça score.
Intuitivement, je suis d’accord que les entraînements les plus intenses peuvent marquer plus profondément l’organisme, mais « négliger » 8h de vélo sous prétexte que ma FC moyenne était aux environ de 105-110 je trouve ça à côté de la plaque.
En conclusion, j’ai l’impression d’avoir la mesure d’un bidule vraiment inutile pour moi. J’ai compris que l’analyse se basait entr’autres sur des progrès de VO2max. Peut-être que c’est pertinent lorsqu’on débute le sport, mais lorsqu’on pratique régulièrement, c’est compliqué de faire bouger les lignes…
Je cherche à simplifier mon rapport aux données sportives et je voudrais « confier » l’analyse à des sites webs qui gèreraient la chose sans que j’ai besoin de mettre les mains dans le cambouis, c’est pas Garmin qui va m’aider.
Voici mes entrainements des dernières semaines pour aider à lire la courbe de charge d’entrainement selon Garmin (on voit bien la charge en TSS qui grimpe progressivement) :
P.S. j’ai constaté juste après avoir écrit ce billet que l’algorithme de charge d’entrainement me voyait dans un potentiel pic de forme en même temps que l’analyse per effort sur le vélo notait ma condition physique comme moins bonne que d’habitude. LOL.
UPDATE 2021 d’après les stats du site, beaucoup de gens s’intéresse au mystère des algorithmes Garmin, je vais regrouper mes billets sur le sujet sous le mot clé algo garmin, les dernières notes que je trouve les plus pertinentes sur le sujet sont :
Inigo Mujika, le célèbre scientifique du sport espagnol a publié un tweet au sujet d’un triathlète qui a changé son alimentation vers un régime pauvre en sucre pour essayer de contrecarrer des troubles digestifs à l’effort.
Les performances de cet athlètes se sont effondrées en diminuant ses apports glucidiques. Il espérait sans doute que ses troubles digestifs soient dus à de la fermentation dans l’intestin et/ou des changements de microbiote. Il espérait aussi peut-être devenir une machine à brûler du gras (quotient respiratoire plus bas pour une même intensité) mais ici ça s’est avéré contre-productif.
Evidemment, on pourra toujours dire que c’est possible d’être LCHF (low carb high fat) et de faire du sport, et ici c’est une preuve d’ailleurs, qu’il a peut être manqué du temps pour s’adapter encore mieux, qu’il suivait par ailleurs un régime ovo-lacto-végétarien déjà bien contraignant, etc. Néanmoins je retiens surtout que pour gagner dans les sports d’endurance, il faut du sucre ! pourquoi s’en priver alors qu’il est disponible en course dans les bidons et sur les ravitaillements ? Plusieurs travaux montrent que l’entraînement accompagné de glucides stimule des adaptations facilitant la glycolyse.
Cet athlète n’est pas le seul à avoir des déboires avec son alimentation, les troubles alimentaires, des formes d’orthorexie sont monnaie courantes dans le sport. Lionel Sanders, élite mondial sur circuit Ironman/Challenge a aussi attribué sa deuxième place à Mont-Tremblant à des problèmes nutritionnels d’avant-course. Il aurait été trop restrictif sur les glucides. Il l’explique bien dans deux vidéos de sa chaîne You Tube.
Pour estimer le temps que je vais mettre sur la partie vélo d’un triathlon, j’utilise Best Bike Split. C’est un superbe outil mais il est complexe. Voici donc le résultat de mes réflexions et précautions à son sujet pour ne pas susciter de déceptions quant à vos chronos.
1er janvier 2018 01:23, je vomis dans mes toilettes des falafels maison que j’avais trop chargées en huile d’olive. L’année commence bien, moi qui espérait rentrer dans l’année 2018 en fanfare avec l’idée de vivre 6 mois commando jusqu’au 1er juillet pour le Challenge Roth 2018.
I’ve taken part in my first « Ironman » triathlon last sunday. I use and train with a Powertap G3 powermeter since I’ve started riding thanks to the advices of Alban Lorenzini from Cycles et forme coaching. I am highly convinced in the interest of powermeters. But, in the last year I have also learnt that I shall train my body to feel the way I ride.
Je ne sais pas comment commencer ce compte-rendu de course. Faut-il faire allusion à ce fameux reportage de Stade 2 où Laurent Jalabert faisait découvrir l’Ironman d’Hawaï au grand public ? faut-il expliquer qu’il me fallait une excuse valable pour acheter un vélo de chrono ? faut-il remonter à ce barbecue du club où notre champion Antoine m’a invité à venir à Roth avec lui ?
Je ne sais plus quand j’ai basculé du fantasme à la compréhension que c’était possible. Mais on s’en fout en fait, ce qui compte c’est de passer à l’action à un moment ou un autre.
The start of the swim was rough but I could quite quickly slide to the edge of the pack to find my pace. And frankly I was surprised by the speed of rotation of my arms, so after the anxiety and punches of the first hundred meters it was a really pleasant swim in a 19°C water. I can get better at sighseeing but it wasn’t so bad.
Quite good transition despite the need to put a long sleeved fleece jacket against the cold. I jumped on the bike nicely, I’ve passed the rookie status 😉
I love the feeling of speed and air just after swimming, it’s a bliss. I’ve worked without the powermeter and it took me nearly 10 minutes to catch my breath after the swim and T1, so my central computer was a bit lost but it’s just for a very short timeframe relative to the race.
I did the bike part only by feel, and I felt on the edge of my max effort for 90 km. Theoretically I could do a little bit better but metrics taken on the turbo is not the same as riding on a wet, muddy and cracked road. So my feeling was spot on with what I imagine is a racing mode. I tried to push even more during the second lap.
Also, my NP is finally the same as the one in Troyes last year : 194. But Troyes was shorter and I was more rested, it was more like a A race to me. My position on the bike is a little bit less aero but more confortable. There might also be a discrepancy between my memories of this race and what I really felt during the race. Finally comparing might give satisfying insights but spreadsheeting is not my (main) game, triathlon is 🙂
Nutrition and drinking on the bike : ok. Easy to manage, quite natural. I maybe drank a little bit too much because I had to pee two times !
Good T2, my feets were so numb due to humidty and cold that it took 5 km to gain good sensations again.
The 5 to 10 km were really pleasant, happy to maintain a strong pace around 4:35. Things got harder around 11, 12 km, a triathlete next to me during the first lap speeded up, I remembered to race my own race and it alleviates my mind. Kind of black spot around 13-14. Then I really started to grind and race with my heart in the final part. A very muddy part took a lot of energy out of me with my flat trainers but I was really boosted by the fact that I could accelerate after this mini-wall using my prerace established mental images and my race plan.
The last two km were really a struggle but I know that I like this final surge !
Eventually it’s a pretty good 4h52 minutes with the sensations of having racing with all I got (except my powermeter LOL)
Another point in data analysis is that it seems to me that this kind of small but popular races is that the level of the athletes is higher comparing to big brands races (Challenge/IM) with also a lot more people. With my overall time I would be in top 10% athletes (like during Challenge Almere) but in Choisy-au-bac it’s more like a top 15%. Also with a run in 1h32, I think that it’s a super solid one but I’m only in the first fith of the ranked athletes in Choisy-au-bac. But according to obstri.com, on the Ironman circuit less than 5% run at this pace.
Je prépare mon premier triathlon (très) longue distance. Il s’agit d’une course au format « Ironman » : au programme 3,8 km de nage, 180 km de vélo et 42 km de course à pied. L’événement aura lieu à Roth en Allemagne près de Nuremberg le 1er juillet 2018.
Il me tient à cœur (ahahah) de mener en parallèle à la fin de ma préparation une campagne de recueil de dons pour l’ Hôpital Marie Lannelongue à côté de Paris. Pourquoi cet hôpital ? Parce que j’y ai été opéré en 1982. Je suis né avec une malformation cardiaque et c’est là que j’ai été réparé. Sans l’hôpital Marie Lannelongue il n’y aurait jamais eu de course pour moi, alors récolter des dons me parait naturel. La chirurgie cardiaque transforme vraiment la vie des patients atteints d’une anomalie congénitale. Je m’étouffais avec le simple effort de boire un biberon et aujourd’hui je pense pouvoir faire douze heures de sport d’affilée. Significatif n’est ce pas ? Enfin, faire un don à cette fondation permet aussi de montrer le soutien que vous m’apportez, et ça fait toujours plaisir ! merci !
Dear friends,
I’m training for my first Ironman triathlon in Germany this summer, it’s called Challenge Roth. The deal is to swim 3.8 km, then ride 180 km and finally run 42 km. I’d like to take advantage of the months ahead to do fundraising for an hospital specialised in heart surgery. It is called Hôpital Marie Lannelongue, it’s close to Paris. I’d like to support them because I had a surgery there when I was 1,5 year old. I was born with congenital heart disease and their great care (and my parents’ nerves of steel) gave me the opportunity to live normally and practice tough endurance sports like triathlon. Giving to them will help cure young childrens from disease and make a huge difference in their future. Also, it’s an indirect way to show me your support, thank you!
J’ai choisi de vous donner le lien directement pour le Fond de Dotation de l’hôpital plutôt que de passer par une plateforme qui ponctionne une partie des dons. Ainsi 100% des dons vont à la Fondation et votre anonymat est garanti
P.S. n’hésitez pas à donner beaucoup ! mais un peu c’est super aussi 😀 les dons sont déductibles de vos impôts en France
Merci !
VOS AVANTAGES FISCAUX
Les dons réalisés au profit du Fonds de Dotation Marie Lannelongue bénéficient d’un dispositif fiscal avantageux conformément au code général des impôts :
Particuliers : 66% du montant des dons réalisés au profit du Fonds de Dotation Marie Lannelongue peuvent être déduits de l’impôt sur le revenu dans la limite de 20% des revenus imposables. (Les dépassements de ce seuil seront reportables sur 5 ans)
Entreprises : 60% du montant des dons réalisés au profit du Fonds de Dotation Marie Lannelongue peuvent être déduits de l’impôt sur les sociétés dans la limite de 0,5% du chiffre d’affaire. (Les dépassements de ce seuil seront reportables sur 5 ans)
Par exemple, après déduction fiscale, un don de 100 € ne vous coûte en réalité que 34 €.
« des zigs et des zags, ça fait toujours des kilomètres » et « de l’importance de savoir ne rien faire » : deux aspects de ma philosophie de vie.
J’ai envie de raconter plein de choses. Je réfléchis à donner un peu de cohérence à tout ce qui me traverse la tête et ce qui sort de ma réflexion c’est une nouvelle fois (cf ici) l’importance de louvoyer entre des habitudes, une régularité, une certaine forme de fidélité à soi même et le bénéfice de s’écarter régulièrement de son mode de fonctionnement pour aller se nourrir de nouveautés et remettre en question ses pratiques.
Mon principal ressenti récent est autour de la gestion du sommeil en perspective de mon objectif de l’année qui est de faire mon premier triathlon format Ironman. Je rappelle qu’un triathlon de cette distance c’est 3,8 km de natation en eau libre, 180 km de vélo et 42 km de course à pied. Ironman est une marque, je vais participer à une course de cette distance qui n’est pas organisée par la marque Ironman : Challenge Roth.
Pour moi, la préparation de ce genre d’épreuve relevait de l’opération commando. Il y a tout un imaginaire qui s’est mis en place autour de ça, et lorsque la personnalité de Jocko Willink est apparue dans mon fil Facebook (via le groupe Facebook de notre coach) ça a fait totalement sens avec mon objectif.
Cela faisait encore plus sens que pour le petit garçon frêle que j’étais, les gros héros costauds m’ont toujours fortement impressionné : Rocky, Rambo ou Schwarzy dans Commando… (mettons en décalage Bruce Lee, quoique…) La figure mythique du guerrier aligné avec le divertissement américain, on pourrait dévier du champ de ce billet pour en parler mais je ne cherche pas d’explications à ça. Et pour l’anecdote, ça m’a bien plus lorsque David Goggins (un autre costaud) explique que Rocky a participé à changer sa vie.
https://youtu.be/GB-WsetrBxU?t=1m25s
Toujours est il que j’ai commencé à me lever parfois très très tôt pour caser mes entraînements au beau milieu de l’hiver. Je suis plutôt naturellement matinal, donc l’effort était modéré. Et puis la satisfaction d’arriver au travail à 8h02 en ayant déjà accompli des choses dans ma journée était un moteur puissant.
Mais, la fatigue s’installe insidieusement. Et puis, c’est normal d’être fatigué lorsqu’on s’entraine beaucoup. Ca s’inscrivait bien dans mon chemin de croix vers l’Ironman où la course serait une forme de libération dans l’accomplissement. Je sais bien que ce rythme de vie pourrait s’inscrire dans ce que mon ami Didier appelle souvent la conduite ordalique du triathlète.
Et puis, suite à des épisodes infectieux d’une banalité déconcertante, j’ai décidé de revoir ma copie. Ainsi, j’ai allégé mon état d’esprit en transférant l’organisation de mon entraînement à mon coach favori Julian Nagi. J’ai gardé ma mentalité de soldat, mais là juste sur le versant respect des ordres, plus version Rambo solitaire seul contre la terre entière.
Et le principal truc sur lequel nous avons travaillé c’est l’évitement de la fatigue, et ça passe par une organisation maligne du planning d’entrainement, des arbitrages difficiles (plus de longue sortie vélo le dimanche avec les potes) et savoir parfois se passer d’un réveil le matin.
Attention ! il est facile ensuite de glisser vers la facilité, mais la nécessaire régularité des entraînements rappelle à l’ordre ! Pas possible non plus de se vivre en mode glandeur la préparation à ma course de l’année… mais il est intéressant de constater que lorsqu’on introduit un peu plus de facilité on est vite aspiré par celle-ci. Il faut conserver de la discipline !
Aujourd’hui, je me sens beaucoup mieux, je pense que je progresse sportivement et je vais m’entraîner sans lassitude. Que du positif ! Bien sûr on peut lire partout l’importance de la récupération quand on sollicite beaucoup son corps. Toute la difficulté est de savoir régler les curseurs, c’est véritablement une sagesse que se connaître suffisamment pour savoir lever le pied convenablement. Et c’est véritablement en ne faisant rien qu’on évite les ennuis (réflexion à mettre en parallèle avec l’anesthésie). Cette face en négatif de l’entraînement n’est pas évidente à appréhender et j’ai l’impression de passer un cap en faisant la transition d’une connaissance théorique à la mise en pratique.
Enfin, je peux dire que malgré ma sensibilité aux figures héroïques et aux champions en général, j’apprends progressivement qu’il est intéressant de s’inspirer d’eux, de faire marcher son imagination autour de ces personnages sans copier leurs comportements ou leurs entraînements. Encore une fois, il faut louvoyer pour trouver sa voie.
Franchement, je n’ai pas trop la tête à faire un bilan. Ça sonne un peu cul-cul-la-praline mais je suis tourné vers 2018 avec l’objectif du Challenge Roth dans 6 mois et mon énergie se focalise sur cette préparation. Les deux dernières années m’ont permis de comprendre des choses dans le monde du triathlon et de tester des choses. Ma réflexion stratégique est faite et maintenant je dois faire le métier, je dois rester régulier et discipliné.
Le samedi 8 septembre 2017 j’ai participé au Challenge Almere moyenne distance. Almere est à côté d’Amsterdam. C’était une bonne destination pour le lillois que je suis : bien placée dans le calendrier et pas loin de chez nous simplifiant la logistique. (Pour des conseils sur les voyages en train avec un vélo, lisez le magazine 200 ou le billet de Pierre M.) La route a été un peu flippante : des trombes d’eau et des bouchons. Petit stress pour l’horaire de retrait des dossards et l’enchaînement vers la pasta-party. D’habitude, je déteste les pasta-parties, mais là c’était très bien organisé, la salle était à la bonne échelle et la nourriture variée. Puis dodo de veille de course dans un Airbnb original (les hollandais sont pleins de ressources décoratives).
Au réveil, la météo est tout bonnement dégueulasse. #good. Plus d’hésitation sur l’équipement à vélo : ça sera la Gabba manches longues.
Je reviens de vacances sportives à Morzine et je trouve que c’est vraiment un super endroit pour s’entraîner l’été.
Pourquoi ?
Il y a tout ce qu’il faut pour pratiquer le triathlon : un très beau lac de montagne (température entre 18° et 20° ces dernières semaines), une piscine avec un bassin extérieur de 50 m pas trop chargé, un bassin intérieur de 25 m, des sentiers à l’ombre sur le plat, des sentiers de trail pour manger du dénivelé et du travail en excentrique, des cols à grimper en vélo de difficultés variés avec des paysages de rêve.
La ville est petite, c’est facile de circuler à pied, il y a tout ce qu’il faut en matière d’hébergements, restauration, etc. (Avec mon petit favori : le Satellite Coffee) Des boutiques de sport et de vélo à gogo (grosse activité de VTT de descente avec ses gladiateurs-bikers)
Pour s’y rendre, l’autoroute blanche vous dépose à Cluses et après y’a seulement une trentaine de minutes de route de montagne. L’aéroport de Genève est à une heure quinze avec beaucoup de services de navettes. Le train peut aussi vous amener à Cluses mais là je crois que ça relève plus du tortillard.
J’ai passé une semaine où les entraînements de sport étaient réglés par Amelia et Joe de Buzz Performance, ils gèrent super bien l’équilibre entre entraînement et vacances. J’ai ainsi pu caser une des mes plus grosses semaines d’entraînement avec un pic de CTL sans me sentir exténué comme je peux l’imaginer dans certains autres « camps ». Ils sont australiens et 90% de leurs clients sont anglo-saxons, c’est donc une bonne occasion de pratiquer aussi votre anglais pendant des vacances sportives. Je les trouve vraiment super, je vous conseille de faire une semaine avec eux, vous ne le regretterez pas : tout est smooth, bien réglé, il n’y a pas de pinaillage à la con, c’est nickel !
La semaine s’est conclue par le Triathlon International du Mont-Blanc qui se déroule à Passy. J’ai fait le format M (olympique). Les cuisses étaient bien dures en arrivant, donc, pas d’exploit attendu mais la volonté de gagner en expérience que ça soit dans les transitions et surtout en natation.
Bon, j’ai fait ma coiffeuse au départ de la nat’ en me plaçant vraiment trop loin et j’étais scotché derrière une horde de brasseurs… j’ai gromelé comme un putois avant de trouver un moyen de faire l’extérieur et de prendre plus de plaisir. Sur la fin, l’eau me paraissait trop chaude (22°) ! La sortie de l’eau se passe bien, la combi est vite enlevée grâce au tartinage intensif d’huile d’amande douce et je monte plutôt bien sur le vélo compte tenu de mes chaussures de tri un peu foireuses (neuves et pas trop à mon goût mais vous connaissez sans doute l’histoire…) Ensuite, je ne regrette pas d’avoir mis les prolongateurs car je me sens vraiment bien posé, j’ai du mal à trouver mon souffle car j’ai essayé d’accélérer sur la deuxième partie de la nat et la transition, mais les jambes vont bien. Je rattrape du monde, on m’annonce 54, je suis étonné vu la médiocre nat’, j’avance, je reprends encore quelques cyclistes qui semblent en force, zigzaguant dans les 10% de la pente vers Plaine-Joux. L’effort est difficile, le cardio s’envole dans la chaleur (il est alors à peu près 15h). Je tiens le cap en matière de puissance, je me doute que mon NP tombera au cours de la descente mais je peux guère appuyer plus (je ciblais 220 W soit 88% de mon FTP). Il fait un peu moins chaud en haut, ça fait du bien, un verre d’eau sur la tronche et hop la descente, je suis prudent, étant peu à l’aise dans cet exercice. Ceux que j’avais repris reviennent et me dépassent. Certains sont vraiment au taquet, avec une route ouverte, je leur souhaite bonne chance ! La descente est assez longue, ça permet de retrouver mon souffle mais pas trop de s’alimenter ou boire, je suis concentré sur la trajectoire. On sent la vague de chaleur monter de la vallée, la CAP va être chaude… Sur le plat avant la fin j’en rattrape quelques uns, et je gère pas trop mal ma descente du vélo. Transition OK, je prends le temps de vider mes gourdes. Démarrage de la CAP par une douche : merci l’orga ! Mon souffle est court, les cuisse sont un peu raides, je suis dans un bon rythme mais plus lent que celui que j’escomptais, j’espérais du 4:30 je suis plutôt à 4:45 et la FC est franchement haute, je décide d’attendre de voir comment je me sens. Le soleil tape, un petit point de côté se fait sentir, c’est pas facile, suis un peu collé. Je reste néanmoins bien gainé et je rattrape quelques concurrents dont la troisième fille (un grand classique pour moi). Sur le deuxième tour, je me sens toujours ok, pas beaucoup de marge mais je tiens le rythme. Je ne pète pas. Petite accélération pour finir (inspiré par nos champions 😉 et voilà, suis content, j’ai bien couru malgré le peu d’entraînement et les cuisses démolies par le vélo et le trail. A l’arrivée, le ravito est top : sucré, salé, pastèque, bouteille de Vichy à disposition, douches, arrosage, mini jacuzzi, kinés, c’est vraiment top ! Y’a même une petite machine qui vous livre le ticket de caisse avec votre classement et les différents temps de passage ! Merci l’orga, merci les bénévoles ! Je vous conseille ce tri +++ Surtout aux machines grimpeurs/voltigeurs comme Benoît L !
Dans les derniers jours j’ai eu plusieurs conversations sur la précision des montres Garmin en natation. Pour moi, ça fonctionne très bien. Simplement, il y a juste quelques trucs auxquels se plier si vous voulez des données fiables :
montre au poignet, correctement serrée
vérifiez la longueur de la piscine dans votre montre
poussez au démarrage et lors des virages. Vous pouvez faire une culbute ou un virage ouvert, les deux fonctionnent bien (oui oui c’est pour ça que je vous fait c**** à toujours me faufiler jusqu’au mur)
si vous arrêtez au mur, appuyer sur LAP, réappuyez sur LAP quand vous redémarrez
essayez de rester régulier dans vos dépassements
évitez les collisions ! sic
si vous faites des exos particuliers, genre des battements de jambes (quelle idée…), c’est là qu’il faut absolument utiliser la fonction Journal d’entraînement (traduction hasardeuse de drill log je vous l’accorde) qui vous permettra de rentrer manuellement la distance que vous avez faites à la fin de cet « éduc »
ne changez pas de type de nage en cours de longueur, pour les exos du style 100 m quatre nages, il faut utiliser la fonction « Journal d’entraînement«
Pour afficher la fonction Journal d’entraînement, il faut aller dans les paramètres de Natation en piscine, Ecrans de données, Ajouter l’écran Journal d’entraînement. Maintenant, lorsque vous vous apprêtez à repartir pour un éduc où votre mouvement sera très différent de d’habitude, basculez de votre écran de pause habituel vers le journal d’entraînement par un appui vers le bas pour afficher l’écran de données « Journal d’entraînement », commencez l’éduc par un appui sur LAP (comme à chaque vous que vous redémarrez). Lorsque vous vous arrêtez à la fin des longueurs en « éduc », lors de l’appui sur LAP la montre vous demandera la distance parcourue.
Si vous vous voulez corriger vos données a posteriori, le site http://www.swimmingwatchtools.com/ fait ça gratuitement. Il suffit de récupérer votre fichier original sur Garmin Connect en cliquant sur la roue dentée en haut à droite de la page d’activité. Ensuite vous pouvez retélécharger chez Garmin le fichier corrigé (ou pas… moi je me contente de savoir quelle allure moyenne ça fait réellement après avoir corrigé la longueur en trop ou en moins)
Nagez bien !
Update, fin 2019/début 2020, une reconnaissance automatique des pauses au bord du bassin a été introduite avec la montre Garmin Swim 2 et cette fonctionnalité a été poussée vers les derniers modèles de montre multisport comme la Fenix 6. J’ai essayé, ça fonctionne plutôt bien. Mais je suis tellement habitué à appuyer sur LAP en arrivant au mur que je n’utilise pas cette fonction.
Je m’en suis bien sorti au Triathlon des lacs à Troyes le 4 juin dernier. Je crois que la préparation a été bien organisée grâce à Julian Nagi. Il faut juste que je me souvienne que des chaussures de vélo c’est l’idéal pour faire du vélo.
Pour les amateurs de chiffres, j’ai collé dans de beaux tableaux ma préparation pour le peu de compétitions que j’ai faites. Je pense que je gagnerais beaucoup à épingler plus souvent des dossards mais faut bien arbitrer son temps.
Après le billet sur le dandysme de passer d’une Fenix 2 à une Fenix 3, le billet « y’a que les cons qui ne changent pas d’avis » avec la découverte de la Forerunner 935 ! Sans doute le moyen pour moi de tromper ma conscience en posant sur le clavier des idées pseudo-rationnelles sur le sujet !
Autant j’avais été écoeuré par les tarifs de la Fenix 5 par rapport aux nouvelles valeurs ajoutées. Autant, lorsque j’ai vu l’annonce de la 935, je lui ai trouvé des choses séduisantes.
Ce qui m’a plus, c’est le form factor plus léger. J’apprécie le côté « costaud » de la F3 mais sur mon petit poignet ça sautait tout de suite aux yeux. Ensuite, avec une chemise, la montre gênait toujours la fermeture du poignet. Et dans le sport, en natation et en CAP, avoir une montre deux fois plus légère me paraît plus confortable. C’est vraiment ça l’argument numéro un pour moi.
L’argument numéro deux, c’est la batterie. Avec 12-13 heures, je serais juste pour un IM avec la Fenix 3. Quelle frustration ça serait si je n’avais pas la trace en souvenir un jour (#geek)
Enfin, quelques gadgets me plaisaient, j’avais envie de voir par moi même comme les nouvelles mesures Firstbeat.
En pratique, j’en pense quoi : je suis content !
Au déballage, la montre est jolie, ça fait moins light/jouet que les précédentes Forereunner (la 735 me déplaisait un peu sur ce point). Je trouve le bracelet plus confortable. A l’usage il se révèlera collecter les traces de sel de sudation un peu plus facilement que celui de ma F3.
L’appariement avec le téléphone est beaucoup mieux géré qu’avant, l’utilisateur est mieux guidé. Et je trouve la connexion beaucoup plus solide, je ne perds plus les données des widgets dès que je me l’éloigne de mon téléphone.
La navigation dans les menus est simplifiée et les raccourcis sont plus nombreux et le menu d’accès rapide à certaines fonctions par l’appui long sur light me plaît. Avec la simplification, j’ai eu du mal à retrouver le menu entraînement, faut aller le chercher dans les activités.
Les choses simples comme le chronomètre et le compte à rebours que j’utilise beaucoup sont un petit peu plus ergonomiques au bémol prêt que l’on ne peut plus lancer un chronomètre et revenir sur le cadran de montre avec l’heure (ou alors, expliquez moi 🙂 J’imagine que certaines fois l’oubli d’arrêt du chronomètre a consommé de la batterie inutilement en tâche de fond.
Évidement, j’étais intrigué par la fréquence cardiaque en lecture optique. Au repos, ça me semble à peu près ok, au départ elle me donnait une fréquence de repos un peu trop basse à mon avis et avec quelques jours d’utilisation ça va mieux (j’en suis à mon 3ème jour de port). Lors d’un footing avec accélération à la fin, les données m’ont semblé cohérentes. Après, je doute que ça suive sur du fractionné court comme j’en fais(ais) parfois. Je continuerai d’utiliser la ceinture, en vélo ça reste plus sûr de toute façon vu que la FC optique a beaucoup de mal à s’accomoder des vibrations.
Dans la série gadgets, Move IQ détecte bien mes déplacements de vélotaf. Il les trouve un peu plus longs que la réalité, sans doute parce que je marche vite vers mon bureau !
Dans la pratique du sport, rien de négatif, je trouve la montre mieux lisible, notamment sous l’eau grâce au contraste amélioré et à la police plus grasse. D’ailleurs, peut-être qu’à l’inverse pour les notifications, la police pourrait être plus discrète.
Update : après plusieurs jours d’utilisation et un triathlon L :
la montre joue bien son rôle
la batterie est ok
une fois un bug de passage en anglais et en heure par 12h après un branchement à Garmin Express
je joue moins avec l’affichage de la lecture cardiaque optique
le fait de ne pas pouvoir faire tourner un chrono en tâche de fond me manque un peu, j’utilise beaucoup ça, mais c’est un détail
Le suivi de la charge d’entraînement est cohérent. J’aimerais bien en savoir plus sur leurs unités de charge d’entrainement. Par contre les libellés ne sont pas toujours judicieux. Je suis en phase de récup’ après une compèt, et la montre indique « Peak » ou « Pic de forme » en français car le ration charge aigüe/chronique baisse mais ce qui aurait été performant ça aurait été de détecter la montée de la FC au repos associée à l’effort de dimanche pour « comprendre » qu’il s’agissait d’un gros évènement pour ma physiologie… bref ça manque d’intelligence ce truc (et encore je suis sûr que sans IA c’est possible de coder ça proprement)
j’apprécie sa légèreté au quotidien et je la porte parfois la nuit, chose que je ne faisais jamais avec la Fenix 3
Fier de mon récent investissement dans un plan d’entraînement, je regarde, au grand désespoir de mon coach, mes chiffres de charge d’entraînement. Je pense que j’ai battu le maximum que j’avais réussi à faire alors que je me préparais pour le GRP en 2015. En équivalent Training Peaks, je pense que mon CTL est entre 105 et 110 actuellement. Je me sens notamment plus fort sur de l’endurance au seuil et de l’endurance fondamentale. Moins de bénéfices ressentis sur les maxima (d’ailleurs je n’ai pas beaucoup travaillé ça en dehors de l’eau.)
Et donc, je farfouille dans mes datas, notamment dans l’excellent Multi Sport Fitness Trend de Stravistix.
Depuis 3 semaines je m’entraîne selon un plan d’entraînement monté par Julian Nagi dont je vous ai déjà parlé. (Là et là par ex). C’est dur. J’encaisse physiquement mais c’est difficile mentalement.
Ce matin, j’étais spontanément réveillé assez tôt, vers 4h40. Comme le sommeil n’est pas revenu, je me suis collé à ma séance de home-trainer prévue aujourd’hui : un contre la montre de 30 minutes. Je vais la peur au ventre sur cet exercice. Je sais à quel point je vais souffrir mais faut y aller parce que ça n’est pas la motivation qui va appuyer sur les pédales, c’est la discipline.
GET THE JOB DONE.
Me voilà donc sur le vélo, le ventilo à fond la caisse, je vais affronter mes peurs. Je sais de quoi j’ai peur : j’ai peur d’abandonner, j’ai peur de me décevoir, j’ai peur de sortir de moins bons chiffres que les autres fois.
GET THE JOB DONE.
Echauffement. Prise de repères. Premières pensées négatives. Relâchement. Reprise des accélérations. Quelques intervalles plus costauds. Je pédale un peu carré. Je vacille déjà. Je monte déjà un scénario de backup : « pour certains cet échauffement pourrait être un exercice ! et oui c’est à la mode d’être time efficient, bla bla bla ».
GET THE JOB DONE.
J’y suis. 235 watts. Pardon Julian, j’ai encore des chiffres devant les yeux, mais je m’en détache petit à petit, je te le promets. Je m’installe dans le rythme. Je sue. Je respire fortement.
GET THE JOB DONE.
Passer la moitié du temps m’a paru long. Je crains la suite. Mon allure varie beaucoup. Mou, fort, mou, fort. Je cherche mon cap.
GET THE JOB DONE.
Ma fréquence cardiaque dérive vers les sommets, je dérive. Je suis dans la zone noire. Ça y est. Enfin.
GET THE JOB DONE.
Mon cortex s’éteint petit à petit. J’ai juste assez d’influx pour aller chercher des mantras répétitifs.
GET THE JOB DONE.
Je touche au but. Je sais que je vais survivre à cet exo. La joie revient. J’appuie mieux, plus fort. Je crois que je souris.
GET THE JOB DONE.
For 3 weeks I have been training on a training plan by Julian Nagi that I have already mentioned. (Here and there for example). It’s hard. I handle physically but it is mentally tough.
This morning, I was spontaneously awakened fairly early, around 4:40. As sleep did not return, I stuck to my home-trainer session scheduled today: a 30-minute time trial. I feer this workout, it’s more a stomach test to me. I know how much I will suffer but I must go because it is not the motivation that will press the pedals, it is the discipline.
GET THE JOB DONE.
So here I am on the turbo, maximum fan power, I will face my fears. I know what I’m afraid of: I’m afraid of giving up, I’m afraid of disappointing, I’m afraid of going out worse than other times.
GET THE JOB DONE.
Warming up. Getting Started. First negative thoughts. Relax. Acceleration resumes. Some harder intervals. My pedal stroke is square. I’m already wavering. I am already mounting a backup scenario: « for some this warm-up could be an exercise! And yes it is in the fashion to be time efficient, blah blah blah ».
GET THE JOB DONE.
I’m there. 235 watts. I beg your pardon Julian, I still have figures in mind, but I gradually detach myself, I promise you. I settle in the rhythm. I sweat. I breathe heavily.
GET THE JOB DONE.
Spending half the time seemed long. I fear the rest. My pace varies a lot. Soft, strong, soft, strong. I’m looking for my heading.
GET THE JOB DONE.
My heart rate drifts to the peaks, I drift. I’m in the black zone. That’s it. Finally.
GET THE JOB DONE.
My cortex gradually dies out. I just have enough influx to get repetitive mantras.
GET THE JOB DONE.
I touch the goal. I know I’ll survive this w/o. The joy returns. I handle it better, stronger. I smile.
Je suis aux anges ! Joel Filliol et Paulo Sousa répondent à mes questions à la fin du dernier épisode de leur podcast. Joel Filliol et Paulo Sousa sont deux coaches de triathlon de niveau international. Ils entraînent des athlètes d’élite dans le cadre des compétitions ITU et des jeux olympiques. Ils ont une vision pragmatique centrée sur la performance et la victoire. Leur podcast m’a été conseillé par Julian Nagi qui m’a fournit du coaching en natation l’hiver dernier.
Tous les voyants n’étaient pas au vert. Je le sentais. Comme quoi, le gut feeling ou la sensation bidale (c) Jaddo c’est pas du chiqué. Des soucis de sommeil, la chaleur, le capteur de puissance en panne, la VMA en berne, des petits cailloux dans mes chaussures. C’est embêtant les petits cailloux.