Je suis aux anges ! Joel Filliol et Paulo Sousa répondent à mes questions à la fin du dernier épisode de leur podcast. Joel Filliol et Paulo Sousa sont deux coaches de triathlon de niveau international. Ils entraînent des athlètes d’élite dans le cadre des compétitions ITU et des jeux olympiques. Ils ont une vision pragmatique centrée sur la performance et la victoire. Leur podcast m’a été conseillé par Julian Nagi qui m’a fournit du coaching en natation l’hiver dernier.
Catégorie : sport
1995. Zidane n’a pas encore mis son coup de tête, les triathlètes courent en slip et moi j’écoute les Guns ‘n Roses. Internet commence à poindre le bout de son nez chez nous. Des disquettes sous le blister des magazines informatiques nous promettent la connexion à Internet. Grâce aux offres d’essai AOL, on va pouvoir enfin connaître la météo, accéder à des milliers de sites passionnants et même écrire un email au président des Etatzunis.
Je ne sais pas comment, j’arrive à convaincre mon père de prendre un abonnement chez Nordnet. Nous nous connectons avec un modem US Robotics 56k, c’est stylé ça ! Astavista est notre rampe d’accès à un monde mondial, Netscape notre vaisseau spatial.
Je découvre le truc, et rapidement, je me rends compte que nous préférons regarder ce que fait le gars du quartier d’à côté plutôt qu’un quidam au Bélouchistan (c)Dazjdm . C’est le grand démarrage des homepages. Plus y’a de Javascript et de gif animés plus ça en jette. Ainsi, vivre sa passion devient aussi parler de sa passion. Le club de tir à l’arc aura sa page sur le ouaibe et je ferai tout pour que Yahoo la répertorie correctement.
Je commence donc à bricoler des trucs. J’apprends les rudiments du langage HTML par mimétisme. Je pompe des jpeg de 12 ko à droite à gauche pour illustrer mon propos. Et j’essaye de faire un truc qui me plaise et qui puisse servir aux autres ou les divertir. J’ai déjà du mal à me concentrer sur un seul sujet et je parlais déjà de pleins de trucs différents sur mon premier site sobrement appelé “ATARAXIA”. J’étais jeune, ambitieux et je faisais le malin grâce à Universalis que j’avais à portée de main.
Des années plus tard, m’est venue comme une envie de pisser l’idée de démarrer un blog. Le leitmotiv est simple : partager ce que je trouve cool ou utile en espérant que Google vienne ramasser quelques trucs chez moi pour les redistribuer. De façon concomitante, je décide de courir mon premier marathon. Je découvre les premiers dogmes nutritionnels et d’autres trucs plus originaux comme le concept Chirunning. J’ai envie de partager là dessus. Je le fais. j’essaye de documenter un peu mes écrits. Ainsi j’apprends de nouvelles choses et c’est très enrichissant.
Les premiers commentaires arrivent, ils sont rares mais le petit pourcentage qui prend la peine de rédiger un commentaire ont des choses intéressantes à me dire. Ils me bousculent dans des certitudes et j’apprends à écouter d’autres points de vue. Les sujets me tiennent à coeur alors je prends le temps. De fil en aiguille, je finis par créer des liens avec certains visiteurs réguliers. Les réseaux sociaux amplifient le truc. Je rencontre même IRL, oui oui : dans la vraie vie, certaines personnes et ce sont toujours de belles rencontres. Voilà, l’un des trucs magiques promis par Internet se révèle enfin exact : je tisse des liens avec des gens aussi cinglés que moi, je ne suis pas seul !
Comme les gens me décrivent comme un “passionné”, ils savent qu’ils auront une réponse lorsqu’ils me poseront une question sur un sujet qui me tient à coeur. Comme je cours, les amis et collègues commencent à me demander : “tu me conseilles quoi comme baskets ?” ou “je prends quoi comme montre pour courir ?”. J’adore conclure une discussion en invitant les gens à aller lire sur le sujet pour entériner mon propos. Mais là, en matière de matos, je n’avais rien écrit jusqu’à présent. Alors, je commence à parler des trucs que j’ai pour courir et à donner mon avis là dessus. Ces billets marchent très forts. C’est pas vraiment le truc qui m’intéresse mais ça draine du public, la tentation est alors grande de creuser sur ce sujet.
Je me promène alors un peu plus sur le web communautaire du running et je me rends compte que le matos et le compte-rendu de course sont les deux piliers du blogging running. Finalement, je n’ai pas tellement envie de faire un énième blog comme ceux là alors je continue avec mon fourre-tout et viens qui veut, après tout, c’est pas ça qui me fait vivre. Je n’ai jamais aimé rapprocher mes loisirs d’une source de revenus potentiels d’ailleurs. J’aurais pu le faire à d’autres occasions mais j’ai toujours refusé. L’argent peut être une source de tracasseries que je n’aime pas. En plus, il y un problème éthique pour moi : j’ai envie d’écrire librement car je veux que mes lecteurs ne soient pas spoliés. En lisant des articles de blogs, je croie qu’ils cherchent l’avis documenté de gens comme eux ! Pas du publi-commercial !
En fait, les années passent, les visiteurs de blogs ne sont plus dupes. Ils savent désormais qu’il y a une part de business dans cet univers. Les blogueurs sont aussi plus clairs vis à vis de cette démarche. Certains prennent encore plus la lumière. Il y a moins d’ambiguïtés.
Ce monde là n’est pas le mien. J’ai une tendance naturelle à porter un jugement de valeur négatifs sur ces phénomènes commerciaux. Mais en vrai, OSEF un peu non ? Ainsi, en vieillissant, j’attache moins d’importance à ce que font les gens mais plus à ce qu’ils sont. C’est peut-être con, mais je crois que ça aussi c’est un truc que le blogging m’a appris.
Alors voilà, quand on me demande et même quand JE me demande pourquoi est-ce que je blogue, j’ai la même réponse que lorsqu’on me demande pourquoi est-ce que je cours : parce que j’aime ça et que ça me fait du bien 🙂
Chronique écrite pour Jogging Bonito #1
Le ciel est bleu, la température est parfaite (12°). Nous sommes un magnifique samedi matin avril dans la métropole lilloise. J’arrive chez moi après un entraînement court mais très intense. J’ai fait du HIIT comme ils disent sur l’Internet. Ces sprints en côte sur la passerelle <CHTI>au dessus dl’a Deule</CHTI> ont ébaubi mon petit corps d’athlète fragile. Je regrette un peu de ne pas avoir le nouveau capteur Stryd, car il aurait été vraiment intéressant d’avoir des estimations de puissance sur cet exercice…
Clic. J’arrête ma montre. Je valide l’enregistrement de mon activité pour que mes données fassent vite leur voyage transcontinental via les ondes et les câbles pour s’afficher enfin sur l’écran de mon ordi qui attend fébrilement à quelques mètres de là.
J’aime le papier et le crayon. J’aime bien aussi ma vieille calculatrice HP 48 en RPN qui m’a rendu tant de services. Mais, pour colliger tous mes entraînements sportifs, je n’ai pas fait dans le faux vintage, j’ai fait un tableur.
J’ai décidé de ne plus me prendre la tête avec le dénivelé récupéré par ma montre Fenix 3 et surtout de ne plus appliquer de correction de dénivelé dans des logiciels tiers.
Les outils de sport Garmin qui contiennent un baromètre (920 XT, Fenix 3 et Vivoactive) donnent une meilleure précision que l’interpolation entre des coordonnées GPS (imprécises) et des bases de données d’altimétrie (quadrillage tous les xx mètres, moins précis, la résolution est limitée). Ainsi, je pense qu’il faut calibrer la montre au départ et ne plus toucher à rien ! En France, pour connaître l’altitude, le mieux c’est Géoportail de l’IGN. En « dépannage », des widgets sur les montres donnent l’altitude en fonction des coordonnées GPS, parfois un chouilla plus précis que l’étalonnage dans le menu altimétrie de la montre.
Tous les voyants n’étaient pas au vert. Je le sentais. Comme quoi, le gut feeling ou la sensation bidale (c) Jaddo c’est pas du chiqué. Des soucis de sommeil, la chaleur, le capteur de puissance en panne, la VMA en berne, des petits cailloux dans mes chaussures. C’est embêtant les petits cailloux.
25 août, 8h04, mon réveil sonne pour la troisième fois. Je suis dans la moiteur d’une chambre de garde défraîchie. Je me lève pour faire les transmissions. J’aimerais vraiment pouvoir y aller en calbut pour marquer ma lassitude mais la convention veut que je remettre mon pyjama de bloc pour traverser le service. Bla bla bla, ils savent ce qui faut savoir. Retour dans la chambre et je me rendors comme un con pour 40 minutes.
Affamé, sec et déglingué je mets le cap vers chez moi. J’ai du mal à tourner les jambes sur le vélo. Je rumine l’idée d’aller à la mer en vélo mais mon biofeedback interne refuse cette idée.
J’arrive chez moi. C’est décidé, entre la torpeur et le 48×17, j’ai fait mon choix, j’irai rouler. Ne pas s’asseoir. Ne pas ouvrir les réseaux sociaux. Ne pas faire quoi que ce soit qui m’écarterait de ma mission.
How to rise my VeloViewer Score ?
During my holidays, I try to rise my Veloviewer score to challenge myself. Here are a few tips to improve the VV score.
Récemment, j’ai vécu de désagréable problèmes de batterie avec ma Fenix 3. Je n’ai pas encore compris l’origine du problème. Néanmoins, la situation semble rentrer dans l’ordre. J’espère que le dernier firmware stable, le 7.5 viendra consolider tout ça.
Tout a commencé en septembre 2013, à la gare TGV de l’aéroport Charles de Gaulle, alors que je lisais un article de Sport & Vie sur la polarisation. Je venais de battre mon record sur marathon avec 3h08, mes jambes refusaient de descendre les escaliers mais j’étais heureux. L’article parlait des travaux sur la polarisation de l’entraînement. Le thème a excité mes neurones et j’ai commencé à lire des papiers de sciences du sport et à réfléchir sur le sujet.
Sir Eddington était un astrophysicien anglais. Il est entre autre connu pour avoir travaillé à estimer le nombre de protons dans l’univers. J’ai cru comprendre qu’Eddington était également un cycliste accompli. Il aurait imaginé un moyen rigolo de mesurer les accomplissements des cyclistes adeptes des longues distances.
Hello guys !
Voici un petit billet Topito-like sur des achats récents.
- La veste d’hiver Castelli Gabba 2 version convertible
Je l’ai mise à chaque sortie vélo cet hiver. Cette veste est un must-have. Vous pouvez y aller les yeux fermés. Je l’ai utilisée avec un tiche en mérinos-maille ou du polyester de fond de tiroir en première couche. Vraiment impeccable. Coupe Ok. Zips ok. Poches Ok. Recommandation d’achat : hell yeah !
Dans ma quête des méthodes d’entraînement idéales, j’aimerais utiliser des marqueurs de réponses à l’exercice pour jauger leur impact en aigu et au long cours.
L’analyse de la variabilité du rythme cardiaque (HRV) est un outil séduisant dans cette optique. Par le passé, j’avais jugé son utilisation trop contraignante pour un amateur, même pour un pimpin comme moi ! Mais, j’ai découvert une application iPhone qui se targue d’analyser la fréquence cardiaque via l’appareil photo en se basant sur l’onde de pouls : HRV4Training.
Je pense qu’il est intéressant de tenir un carnet d’entraînement personnel avec un tableur.
Tenir un logbook a beaucoup de vertus qui mériteraient un post mais globalement je peux vous assurer que je n’ai pas trouvé mieux pour comparer ses entraînements d’une année sur l’autre et pouvoir triturer les chiffres facilement.
Dans cette note, je vais vous expliquer comment je calcule la charge d’un entraînement pour la course à pied et le cyclisme.
La cadence à vélo lors d’un triathlon est LE marronnier des sites et blogs d’entraînement. Classiquement, on dit qu’une cadence élevée sollicite plus le coeur et économiserait ainsi de la force musculaire, et l’inverse pour des cadences plus basses.
Pour certains, comme Watt Cameron, coach chez Trisutto.com, les amateurs ne doivent pas copier les pros. Encore moins, les cyclistes pros ! La tendance depuis l’ère Armstrong de tourner vite les jambes contamine le triathlon, mais pour Watt Cameron, ça prend des années pour cultiver le système cardio-vasculaire optimal pour tourner les jambes très vite. Par contre, les gains en matière de force sont probablement plus facile à acquérir pour un amateur.
Chez Alan Couzens, on peut lire que le travail à cadence élevé sollicite moins les fibres de type 2 plus gourmandes en glucides. Ainsi, même si le métabolisme augmente globalement, les jambes seraient préservées, plutôt utile pour la course à pied !
Trimes s’est fait récemment l’écho d’un vieil article de 2002 qui avait testé l’impact de la cadence sur la partie course à pied d’un triathlon. Et les conclusions sont simples : la cadence rapide n’améliore pas le chrono de course à pied.
Que faire ?
Je n’en sais personnellement rien ! Sans doute qu’il y a un juste milieu comme d’habitude, et avec une cadence « naturelle » on est probablement pas si mal !
Moi j’aime bien varier les entraînements, alors, lorsque je fais du home-trainer, je fais parfois les segments d’effort sur les petits pignons, parois plutôt sur les grands. Mon sentiment perso est que je suis plus en difficulté à haute vélocité (95+). Lors d’une session où j’ai fait des blocs de 12 min autour du seuil, j’ai calculé les ratio puissance/fréquence cardiaque à trois cadences différentes. Ma FC oscillait autour de 141 à 75 de cadence versus 147 à 95. Et j’ai observé un peu plus de dérive cardiaque (drift) à haute vélocité.
Disclaimer post-écriture : ce post mériterait qu’on me mette une ou deux claques dans la gueule. En tout cas, si vous n’êtes pas un amoureux de la machine cycliste, des calculs et du triathlon, passez votre chemin !
J’ai commencé à vouloir nager le crawl en 2014. J’ai participé sur un coup de tête à l’Aquathlon de Lille en mars de cette année. J’ai brassé pendant 950 mètres sur les 1000 je pense ! C’était marrant d’être dans les derniers (j’étais à 5-7 minutes des premiers je pense), il y a plus d’encouragements !
J’ai persévéré en augmentant ma fréquence de visite à la piscine. Je ne nageais pas vraiment bien mais j’essayais de faire de plus en plus de longueurs en crawl. Ca relevait autant du défi pyschologique que physique d’ailleurs.
Peu après, j’ai acheté par hasard un livre sur la méthode Total Immersion, et je me suis organisé pour prendre un cours avec un enseignant de cette méthode. Cela a été une réussite pour moi car j’ai gagné mes premières sensations de glisse et plus de sérénité dans l’eau.
Au début, j’ai continué à faire les exercices comme des gammes, et puis j’ai enfin trouvé un truc que je cherchais : juste l’aisance qui me permettait de ne plus me battre dans l’eau. Je prenais du plaisir. J’étais lent mais ça me plaisait.
En 2015, j’ai nagé comme j’ai pu. Dans la deuxième partie de l’année, J’ai rejoins un club de natation local pour profiter d’une séance à des horaires qui me convenait. Les exos ciblés « club de nat » ne m’ont pas plus (et vazy les battements de jambes…) mais en passant du temps dans l’eau des petits progrès se font.
Après, si je regarde les choses en face il faut quand même bien constater que je stagnais.
J’ai pris rendez-vous avec Julian Nagi, un coach anglais que j’ai trouvé via le web. Le parachutisme m’a appris qu’il faut savoir se bouger pour aller voir le bon coach, quitte à faire quelques kilomètres.
Me voilà donc un jeudi matin dans le chouette quartier d’East Acton à Londres. Le cadre change drastiquement de ma piscine municipale défraîchie.
Après une petite discussion sur mon passé sportif et mes objectifs, me voilà dans le bain pour quelques longueurs à 8:30 am
Un test de 400 m plus tard, Julian m’explique les bons points de ma nage. J’ai été agréablement surpris, du positif ?! je prends 🙂 Ensuite, ce que j’ai particulièrement apprécié c’est qu’il est clairement orienté nage en eau libre et triathlon. Le discours est enfin différent de celui des nageurs pur souche. Julian prône l’efficacité à l’entraînement pour répéter la même chose en course. It makes sense !
Une longueur punchy avec les optimisations :
Ce que je retiens c’est qu’il n’y a pas besoin de chercher à avoir un style académique pour nager efficacement, la respiration d’un seul côté va m’aider à aller plus vite et l’utilisation régulière du pull-buoy va renforcer mon plaisir.
Dans les suites de ce coaching, je repars boosté comme jamais pour aller m’exercer à la piscine. J’ai été convaincu par le discours de Julian car j’ai immédiatement perçu une différence en efficacité, mesurable sur le chrono. En conclusion, un verrou mental vient de sauter pour me permettre de viser les très longues épreuves, et ça c’était peut-être le plus important !
Update : Quelques semaines plus tard :
et j’ai sensiblement amélioré mon chrono sur distance 70.3, presque 10% de mieux !
Update 2018 :
Bilan sportif 2015
2015 a été riche, très riche, et moins je le suis un peu moins, mais je l’ai bien cherché !
Le principal enseignement que je tire de cette année, c’est que le plaisir sportif est survenu quand je ne l’attendais pas. Spontanément, lorsque je me demande quelle épreuve a été la plus riche en émotions, je pense au marathon de Londres que je n’ai pas préparé. Ensuite, je me suis super bien amusé en faisant un petit triathlon en équipe avec des gars que je ne connaissais pas. J’entends encore le sifflement sourd des roues carbones sur le petit pont de Villeneuve d’Ascq dans la relance, sentiment de puissance ! raaaaa ! Enfin, j’ai adoré un petit moment tout simple : juste une lumière rasante au retour d’une épopée cycliste. Notre trio de guerriers pacifistes venait de franchir la frontière franco-belge pour tracer une petite ligne droite dans le Heuvelland. Les rayons solaires rasants nous aiguillonnaient juste ce qu’il fallait pour nous pousser vers le nord de Lille. Nous avions 250 bornes dans les pattes et tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Depuis le mois de novembre, l’équipe en charge du développement de la Fenix 3 distribuent plus largement des versions béta de ses firmwares.
Ils ont compris qu’ils disposaient d’une grande communauté d’utilisateurs prêts à bidouiller pour avoir des nouvelles fonctionnalités.
J’ai installé la version 6.32 et y’a quelques trucs chouettes :