Ce matin, YouTube m’a poussé devant les yeux la dernière vidéo de Tristan P. alias IRONUMAN (CAPS LOCK POWERED). Je m’apprêtais à faire mon échauffement avec quelques petits extraits d’Underscore_, à la cool, mais là le thème était trop attirant. Click bait ! Et ben c’était super cool, la vidéo m’a tellement excité que ma séance est passée toute seule ahahah !
Catégorie : pédagogie
Apprentissage d’une activité sportive ou de la médecine
« Je n’ai pas peur de l’opération mais j’ai peur de l’anesthésie, j’ai peur de ne pas me réveiller ! »
Eh bien, je vous félicite ! Vous allez faire face à un truc inhabituel et votre corps se met en alerte, voilà qui est rassurant pour vous : votre corps marche bien ! Je suis médecin anesthésiste-réanimateur depuis 2009 et j’ai souvent entendu les patients avoir peur de ne pas se réveiller. J’essaye alors en consultation d’aider le patient à s’apaiser. Alors, un billet de blog n’est pas une consultation médicale, mais je voudrais juste partager ici quelques éléments qui aident à faire face à cette épreuve pour vous, patient.
Il est balaise ce David Manise. Il construit quelque chose de superbe (le CEETS) méthodiquement, petit à petit. Lorsqu’il écrit, je trouve qu’il met souvent dans le mille. Quelqu’un à découvrir si vous ne le connaissez pas déjà…
La ventilation spontanée normale
En ventilation spontanée, lorsque nous inspirons, nous créons une petite dépression dans notre thorax qui attire l’air de l’extérieur vers nos poumons. L’expiration est neurologiquement l’inhibition de l’inspiration. L’effort inspiratoire s’arrête et le thorax et ses poumons se rétractent “passivement” via les forces élastiques du système. À la fin de l’expiration, la pression dans les voies aériennes est nulle. À cet instant très précis, la pression dans les voies aériennes est égale à la pression atmosphérique, il n’y a pas de flux d’air entre l’extérieur et les poumons. À ce moment, le volume dans les poumons est appelé la capacité résiduelle fonctionnelle (CRF)
La PEP
La PEP est une pression positive (résiduelle) à la fin de l’expiration dans les voies aériennes du patient.
Dans la majorité des cas, on emploie le terme PEP en signifiant une pression appliquée par une machine sur les voies aériennes du patient. Le patient peut-être réveillé et en ventilation spontanée avec un masque appliqué sur ses voies aériennes ou carrément sédaté, curarisé, placé sous ventilation mécanique via une intubation trachéale.
Lorsqu’une PEP est appliquée au patient, sa CRF est augmentée car des alvéoles restent remplies du fait de l’existence d’une pression s’opposant à leur vidange. Ce volume résiduel est utile pour conserver les alvéoles au-dessus de ce qu’on appelle le volume de fermeture. Le volume de fermeture est le volume critique en deça duquel, l’alvéole se collabe. Lorsque de nombreuses alvéoles se collabent, il y a formation d’atélectasies. Il existe alors des zones de poumons qui ne sont plus ventilées alors qu’elles restent perfusées, créant ainsi du shunt.
La PEP vise à éviter le collapsus alvéolaire et ne sert pas “à réouvrir” des alvéoles collabées.
Cette semaine, j’ai assisté à un conférence de Martin Winckler dans un amphi de « la faculté catholique de médecine de Lille » (amusant non ?). Le thème était celui du choix du patient, comment présenter nos options thérapeutiques pour que le patient fasse son propre choix.
Complètement synchro avec les derniers billets de Jaddo et la Perruche Automnale qui m’ont touché.
J’étais un peu inquiet quant au fait que la conférence soit un peu plan-plan comme c’est trop souvent le cas lorsqu’un Grand Comité d’Ethique organise quelque chose (et je n’ai d’ailleurs strictement rien compris aux trois phrases d’introduction du comité invitant). Heureusement, le discours de Martin Winckler était facile à comprendre, pratique, et les choses se sont encore améliorées lorsque le jeu des questions/réponses a démarré.
Pardonnez moi de rester analytique avec un tel sujet mais pour ma pratique je retiens quelques grandes idées qui vont changer mon attitude :
- plus de neutralité, je dois mettre mes valeurs de côté
- lorsque le patient me dit qu’il ne sait pas ce qu’il veut, je dois surtout chercher à savoir ce qu’il ne veut pas ! (< le truc le plus malin que j’ai appris)
- apprendre à décrypter les demandes sous-jacentes lorsqu’une demande nous surprend
- laisser tomber les injonctions, les « il faut que », probablement préférer des phrases du style « j’aimerais que vous réfléchissiez au rôle du tabac dans votre état de santé »
- cibler ma réponse sur la demande du patient, ne pas chercher à régler un autre problème qui me saute aux yeux, surtout si j’en profite pour étaler ma science
- nos pratiques sont super variables et c’est sûr que certaines spécialités (comme la mienne !) laissent moins de place que d’autres au choix du patient (une AG c’est une AG quoi !)
Crico
Contrôle des voies aériennes par une cricothyroïdotomie + jet-ventilation à haute fréquence pour une sténose de la filière laryngée sus-glottique d’étiologie rare. L’objectif était de pouvoir faire une micro-laryngoscopie en suspension +/- un traitement endoscopique par laser. La filière a été évaluée comme très précaire juste avant en naso-fibroscopie (environ 4 mm de diamètre.)
Longue préoxygénation en position proclive. Repérage de la membrane crico-thyroïdienne. Anesthésie locale du point de ponction. Rémifentanil en AIVOC pour la sédation.
Attention cette vidéo peut choquer un public non averti.
bang !
Les athlètes jaillissent de la ligne de départ. Les muscles réclament brutalement de l’oxygène et la pompe cardiaque s’accélère pour propulser le précieux oxygène vers les muscles. Au paroxysme de l’exercice, le débit cardiaque peut atteindre 40 litres par minutes !
Quels sont les grands mécanismes qui pourvoient à multiplier le débit cardiaque ?
Oxygène et BPCO
Cet article a également été publié avec une extension sur l’oxygénothérapie chez le patient avec une douleur thoracique sur le blog de Rhazelovitch : la Mine.
Un étudiant vient de me demander par mail le pourquoi du comment de l’oxygénothérapie chez le patient BPCO. Cette question, je pense que nous sommes nombreux à s’être penchée dessus au fil de nos études. C’est un peu un passage obligé, un point tournant. Amusant de voir que les chemins sont différents mais qu’il existe des endroits qui focalisent l’attention chez un grand nombre d’étudiants.
Je suis nul en statistiques et en probabilités.
Les billets de Jean-Marie Vailloud sur grangeblanche.com nourrissent mon envie de m’améliorer.
Progresser en course à pied
Après plus de 3 ans à m’investir dans la course à pied je commence à m’affranchir des modes et des rites et j’aimerais partager avec ce billet mes idées sur la progression en course à pied.
Solution du petit jeu
Après quelques semaines de retard voici la solution du petit jeu mathématico-psychologique : il s’agit simplement d’une suite croissante de nombres.
J’ai fait cette expérience en ligne après la lecture du Cygne Noir, j’avais trouvé remarquable cette volonté que nous avons toujours de vouloir coller une explication à tout et de vouloir coller une explication sur le dos de chaque phénomène. Ensuite la deuxième idée qui se cache derrière ce petit jeu c’est que nous savons peu progresser par essai/erreur. C’est pourtant comme ça que l’on fait la majorité de notre apprentissage !
Feriez-vous un bon joueur d’échecs ?
Je vous propose un petit jeu.
Voici une série :
1, 3, 5, 7
Je vous propose d’essayer de découvrir la loi qui régit cette série.
Ainsi vous pouvez me proposer en commentaire une autre série et je vous dirai si votre proposition colle avec la loi qui régit la série ci-dessus.
A vous de jouer !
Hello,
j’ai retrouvé les fiches que j’avais faites il y a bientôt… huit ans pour l’ECN. Il y a probablement des choses à mettre à jour, dires le moi !
https://docs.google.com/folder/d/0BzS0E5yfWgyvWHJhTXRUOUR0TVE/edit
Au programme : hyponatrémie, maltraitance, SEP, AES, etc.
Lorsque je préparais l’ECN il y a un paquet d’items pour lesquels j’avais du mal à m’imaginer des questions… L’item 67 sur l’anesthésie faisait partie de ceux là !
Item 67 : Anesthésie locale, loco-régionale et générale.
- Argumenter les indications, les contre-indications et les risques d’une anesthésie locale, loco-régionale ou générale.
- Préciser les obligations réglementaires à respecter avant une anesthésie.
Les questions :
« Je passe l’ecn dans un mois, et reste persuadée que la méthodo participe à une grande part de l’écart de points entre les étudiants.
Je voulais avoir votre avis concernant la forme pure: selon vous est-il utile de faire des phrases (sont-elles seulement lues?…) ou plutot répondre par tirets. Faut-il souligner ou écrire les mots clefs en majuscule, quite à ce que les autres ne soient pas lus. Personnellement je comptais souligner mes « têtes de chapitre » et mettre les mots qui me paraissent essentiels en majuscule, notemment les négations (exemple: ains CONTRE INDIQUES, j’ai tjs peur qu’on comprenne l’inverse) »
Voici ma réponse :
J’ai récemment reçu un mail de la part d’un sympathique D2 qui prépare la grande course en sac aka ECN. Ces questions sont tout à fait typiques, ainsi je trouve intéressant de partager avec vous les réponses.
J’aime ce site qui fait les calculs et conversion à ma place mais je m’interroge quant à la capacité qu’auront nos enfants à retenir des choses et à savoir faire avec sa tête… Ce temps de cerveau disponible sera-t-il investi dans la créativité et la réflexion ? Je croise les doigts !
Je tenais juste à répéter l’info que @PUautomne a énoncé il y a quelques heures sur Twitter :
« Une petite info pour les D3 et D4, le CNCI a demandé de ne pas mettre de QCM dans les dossiers après l’avoir demandé en mars »
Je suis irrité. Je viens de passer plusieurs jours loin de chez moi pour suivre la troisième session d’un DIU et j’ai l’impression d’avoir perdu mon temps. Je déteste ça.
Ca fait un moment que je voulais essayer de partager avec vous ma vision de l’Evidence Based Medicine. Un article de la semaine dernière dans le JAMA va me servir de prétexte. Je vous avertis tout de suite que je ne suis qu’un jeune péquenot sans réelles connaissances en matière d’analyse d’article.