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Nutrition artificielle et polytraumatisé

Voici un petit topo que j’ai essayé de faire pour un cours.

Au plus j’utilise les présentations style Powerpoint au plus je trouve ça naze. Quoiqu’il en soit vous trouverez peut-être des informations utiles pour vous !

 

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Glutamine et antioxydants en réanimation

Ca y est. L’essai dirigé par les canadiens sur la supplémentation en glutamine et en antioxydants en réanimation est parue dans le NEJM.

Les résultats sont simples : les antioxydants « classiques » n’aident pas le patient et la supplémentation en glutamine semble desservir le patient.

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Produits de récupération pour les sports d’endurance

Récemment, j’ai craqué : j’ai dépensé des sous pour des produits dédiés à la récupération après effort. Le marketing d’Effinov a été efficace. J’aime beaucoup leur boisson Hydraminov « menthe » au point que j’ai délaissé ma boisson maison pour celle-ci

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Prise en charge médicale des fistules digestives

Les fistules digestives c’est une école de patience. Les patients sont dans de grandes difficultés, fatigués, dénutris, multi-appareillés, on a l’impression qu’on ne verra jamais le bout du tunnel… Lorsqu’un patient avec une fistule digestive est pris en charge dans le service, j’essaye de me focaliser sur plusieurs points :

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Les perfusions post-opératoires

Je trouve que les prescriptions post-opératoires sont parfois un peu alambiquées. J’aimerais par le biais de quelques billets expliquer ma stratégie pour des prescriptions claires.

En préambule, je rappelle que des prescriptions ça se date et ça se signe. Les voies d’administrations doivent être précisées, il ne doit pas y avoir d’ambiguïté.

Les perfusions post-opératoires

Il faut les limiter au maximum. Tous les traitements peuvent générer de la iatrogénie, y compris les perfusions : erreurs d’électrolytes, hyponatrémie, infection de cathéter, débit trop rapide de nutrition parentérale, etc.

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okidosport-nutrition.com

Bon, ce blog n’est clairement pas un blog publi-commercial. Je n’ai jamais bénéficié d’avantages liés à la publication d’un billet.

Mais j’ai récemment eu une bonne expérience avec un site de vente en ligne de produits diététiques pour la course à pied et le trail et je voulais partager ça. Pour courir dans la pampa pendant des heures il faut des calories, du digeste avec une bonne palatabilité et du bon ! Le site okidosport-nutrition.com propose tout ça ! Ils ont en plus un focus tout particulier sur des produits Bio. Je ne crois pas aux vertus nutritionnels du Bio mais sur le plan politique et/ou économique c’est un véritable engagement.

J’ai récemment commandé chez eux et j’ai été livré rapidement. J’ai en un petit couac avec une commande (un « stick » Hydraminov explosé) et ils ont spontanément corrigé le tir avec l’envoi d’un nouveau produit accompagné d’échantillons à foison. Ca c’est du service commercial. Bravo.

Alors, amis sportifs je vous conseille leur site ! http://www.okidosport-nutrition.com (et tout particulièrement les barres aux noix : miam !

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L’hydratation pour le sport : encore une légende urbaine ?

Tada ! En quelques jours, retournement de veste. S’hydrater en faisant du sport serait-il une énorme arnaque ?

Tout d’abord je tiens à remercier @Babydoc qui m’a sorti de ma léthargie estivale en partageant un lien vers un article journalistique du British Medical Journal sur les boissons dédiées au sport.

Cet article bien construit nous raconte l’histoire de la création du concept d’hydratation du sportif : le moment où les premières boissons sont apparues, la création de « sociétés savantes » et enfin la dispensation par ces organismes de la bonne parole : « buvez, buvez amis sportifs ! vous ne vous en porterez que mieux ! »

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Produits diététiques pour les sports d’endurance

Bon. Il faut bien l’avouer : j’ai trouvé des produits industriels qui me conviennent bien pour mes sorties longues. Je sais, je sais… j’ai écrit et même rabâché dans ces colonnes qu’il était facile et peu onéreux de se faire sa boisson de l’effort avec un peu de sucre. C’est vrai mais le goût n’est pas toujours au rendez-vous surtout lorsque j’ajoute un peu d’acides aminés ramifiés.

Après avoir lu du bien des produits Effinov et avoir constaté l’engagement du créateur de la société pour défendre ses produits sur les forums, j’ai fini par ravaler ma fierté (et oublier la facture !) et tester Hydraminov Menthe sur mes sorties longues. Je suis incapable de parler d’une quelconque efficacité du produit, et encore moins d’une supériorité par rapport à une autre boisson, mais je peux vous dire que sur le papier la composition est bien et surtout que j’ai très bien toléré la boisson sur le plan digestif et gustatif. Pour le moment c’est clairement celle que je préfère et je compte l’utiliser pour le trail des aiguilles rouges à Chamonix fin septembre.

Ensuite, lors d’un petit passage chez Off Course, Jean V. m’a offert quelques échantillons de gels GU : c’est la première fois que je trouve qu’un gel a bon goût. Les gels dédiés à l’ultra cèdent également à la mode des acides aminés ramifiés sans la moindre pointe d’amertume : top ! J’ai particulièrement apprécié le goût chocolat qui change du gout fruité-sucré sans tomber comme une brique dans l’estomac.

Bon entraînement à tous !

Cet article n’a reçu aucune sorte de sponsoring que ce soit.

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Des omega-9 qui dépotent !

On peut vivre à plus de 45° de latitude nord et aimer l’huile d’olive. Récemment en farfouillant sur des blogs de cuisine je suis tombé sur ce producteur français basé en Crète :

http://www.terre2crete.com/

J’ai acheté deux litres pour essayer. Paiement simple, contact cordial, expédition rapide et soignée, bon pressentiment.

J’ai reçu les bidons opaques, j’ai goûté : j’aime !

Evidemment lorsque l’on habite dans une région productrice française, la question d’acheter en ligne peut paraitre saugrenue, je vous laisse juge 🙂 Moi je suis content d’avoir trouver une chouette source d’huile. Bon appétit !

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Acides aminés ramifiés (BCAA) et boisson de l’effort

Les acides aminés ramifiés (AAR) sont à la mode. On commence à en voir apparaître de plus en plus dans les boissons de l’effort. Ces acides aminés doivent être apporté en quantités suffisantes pour en bénéficier. Je n’ai pas de données solides à vous présenter mais mon pifomètre dirait de l’ordre de 0,1 g/kg/jour.

Malheureusement la littérature scientifique n’arrive pas à nous expliquer s’il faut prendre ou non ces nutriments en complément de l’eau sucrée pendant un effort. De plus les AAR ont mauvais goût et sont difficilement miscible à l’eau ce qui pose problème pour créer sa boisson de l’effort soi-même à moindre coût.

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les compléments nutritionels : utopie sportive

encore un article où apparait Michael Ristow, c’est bon, très bon. Gardez vos sous pour acheter des baskets les copains !

Am J Physiol Endocrinol Metab. 2012 Feb;302(4):E476-7.

Antioxidant supplements in exercise: worse than useless?

Gomez-Cabrera MC, Ristow M, Viña J.
les auteurs du papier visé, se défendent içi. C’est beau cette ambivalence de la Science 😀
Les deux lettres sont en accès gratuit.
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Consommation d’alcool en 2011

La période des fêtes est l’occasion d’ouvrir de bonnes bouteilles. J’aime bien faire plaisir à mes papilles et j’adhère (avec modération !) au principe populaire franco-français des bienfaits d’un verre de vin occasionnel.

L’épidémiologie nous enseigne que la consommation d’alcool est parfois associée à un meilleur pronostic cardio-vasculaire mais aussi que le risque de cancer augmente avec la consommation d’alcool. Il n’y a donc aucune possibilité de recommander de boire de l’alcool pour obtenir un quelconque bénéfice en terme de santé. Pourtant, certains auteurs s’y essayent notamment en exacerbant les effets bénéfiques du vin et en cultivant le french paradox. Le NO sauvera-t-il nos artères ?

J’ai voulu savoir quelle était ma consommation d’alcool. Ainsi j’ai noté quotidiennement ma consommation d’alcool pendant l’année 2011. J’aime bien rendre visites à mes amis, je ne rechigne pas à prendre un verre de vin et/ou une bière et en même temps j’ai une tendance à analyser facilement mes comportements alimentaires ce qui peut biaiser le recueil. Disons, que je pense rentrer dans la catégorie des patients qui répondraient volontiers avoir une consommation occasionnelle d’alcool si la question leur était posée.

Verdict : 8,35 g d’alcool par jour en moyenne. Je n’aurais jamais imaginé être si proche que ça d’un verre par jour, surtout avec mes préoccupations sportives… La consommation ponctuelle de 3-4 verres par jour rythmée par les week-ends, est quelque chose qui est classiquement retrouvé dans les modalités de consommation d’alcool des populations les plus jeunes, c’est là que le bât blesse.

Je n’ai pas de conclusion à tirer de cette observation. Ca ne vaut pas grand chose, mais j’ai trouvé ça intéressant à partager.

1.
Lippi G, Franchini M, Favaloro EJ, Targher G. Moderate red wine consumption and cardiovascular disease risk: beyond the “French paradox.” Semin Thromb Hemost [Internet]. 2010 Feb [cited 2012 Jan 1];36(1):59–70. Available from: http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20391297
1.
Wu JM, Hsieh T chen. Resveratrol: a cardioprotective substance. Ann N Y Acad Sci [Internet]. 2011 Jan [cited 2012 Jan 1];1215:16–21. Available from: http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21261637
1.
Iervasi G, Forini F, Sabatino L. A glass of wine. Critical Care Medicine [Internet]. 2012 [cited 2012 Oct 24];40(11):3098–9. Available from: http://journals.lww.com/ccmjournal/Citation/2012/11000/A_glass_of_wine___How_good_is_good__The.30.aspx
1.
Ronksley PE, Brien SE, Turner BJ, Mukamal KJ, Ghali WA. Association of alcohol consumption with selected cardiovascular disease outcomes: a systematic review and meta-analysis. BMJ [Internet]. 2011 Feb 22 [cited 2012 Jan 1];342(feb22 1):d671–d671. Available from: http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3043109/?tool=pubmed
1.
Chalopin M, Tesse A, Martínez MC, Rognan D, Arnal JF, Andriantsitohaina R. Estrogen Receptor Alpha as a Key Target of Red Wine Polyphenols Action on the Endothelium. Polidori C, editor. PLoS ONE [Internet]. 2010 Jan 1 [cited 2012 Jan 1];5(1):e8554. Available from: http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2796721/
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hara hachi-bu or not hara hachi-bu ?

hara hachi-bu signifie qu’il faut réguler son appétit de façon à s’arrêter lorsqu’on se sent plein à 80%. Sagesse asiatique ancestrale. Eviter d’avoir les dents du fond qui baignent semble en effet assez logique pour éviter le coma post-prandial. (… Quant à savoir si ce dicton japonais sera médité dans les jours à venir c’est un autre débat… uhuh)

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Les régimes à la con

Il pleut. Je suis en repos de sécurité. Je n’ai plus qu’à me coller près du chauffage à ma petite place habituelle. Comme un gros chat je connais les « bons coins » 🙂

Je suis content de voir de nouveaux posts dans mes flux RSS et je vais lire et surfer à partir de l’article de Fluorette sur les fruitariens et le respirianisme. Ca m’a passionné parce qu’une nouvelle fois je suis rentré en écho avec cette sensation troublante : une certaine fascination pour la découverte d’une « vérité cachée« .

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Controverse sur la nutrition parentérale en réanimation

Un article sur la nutrition en réa est sorti dans le NEJM au mois d’Août. Il s’agit de l’étude EPaNIC. Je vous la fait courte : l’administration précoce (dès l’entrée) de nutrition parentérale en réanimation était délétère dans leur étude.

Ainsi malgré plusieurs études qui démontraient par le passé le rôle néfaste d’un déficit calorique en début de réanimation, la solution ne semble pas être une nutrition parentérale « HYPERprécoce ».

Néanmoins d’autres équipes s’apprêtent à publier des travaux n’allant pas dans le même sens. L’équipe suisse de C. Pichard a produits plusieurs abstracts dans es congrès de nutrition récents (ESPEN et JFN). Ils ont mené un protocole à mon sens plus proche de la réalité clinique. Ils ont inclus des patients qui ne recevaient pas leur cible calorique (définie par calorimétrie ou 25-30 kcal/kg/j)  par voie entérale à J3. Ils ont alors randomisé les patients entre poursuite de la nutrition entérale seule (NE) ou complémentation par de la parentérale (NPC). Ils n’ont pas « laissé tomber » leur groupe NE car leur patient recevaient 73% +/-27% de leur besoin calorique. Conformément à ce qui était prévisible/souhaité le groupe NPC recevaient 100% +/- 16% des objectifs. La conclusion est que les patients du groupe NPC étaient (très modérement) moins sujets aux infections. Il y a par contre un plus grand intérêt en terme de sevrage respiratoire avec une diminution de la ventilation mécanique de presque une journée. Un biais m’a sauté aux yeux : pas d’aveugle possible ici… le médecin serait il plus enclin à extuber le patient du groupe parentérale 😉 ?

Les deux études me paraissent être complémentaire pour nous suggérer de ne pas nous jeter sur la parentérale à la phase très précoce en réanimation (3-4 jours). En effet à cette période la production endogène de glucose et la lipolyse sont très importants limitant clairement l’intérêt d’un apport glucido-lipidique. Je retiens personnellement de ne pas démarrer aujourd’hui une nutrition parentérale complémentaire ou exclusive avant une semaine chez les patients antérieurement normaux. Je serais probablement plus vigilant pour démarrer une nutrition parentérale complémentaire chez des patients déséquilibrés surtout les dénutris mais probablement aussi les obèses.

Je me pose toujours la question des apports protéiques précoce, peut-être une piste de recherche à suivre…

Enfin cette nouvelle joute scientifique est une excellente illustration au fait qu’il faut savoir attendre avant de modifier ses pratiques à cause de la littérature scientifique.

P.S. il existe aussi récemment une étude rétrospective de l’équipe de Heyland qui ne trouve pas d’intérêt à la supplémentation avec une parentérale. Je trouve les résultats suisses très très modérés

P.P.S. lors de sa présentation orale le Dr Thibault qui a présenté l’étude dont il est question ici n’a pas oublié de remercier un industriel produisant de la parentérale qui a largement soutenu son travail en Suisse…

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Le plus est l’ennemi du bien

Au moins d’Aout dernier est paru dans le NEJM un article (l’étude EPaNIC) qui a secoué mes petits neurones, ils ont encore fait fort ces belges…

Casaer MP, Mesotten D, Hermans G, et al. Early versus late parenteral nutrition in critically ill adults. N Engl J Med 2011;365:506-517

Il s’agit d’un article qui a évalué un soutien nutritionnel précoce (en plus de l’entéral) à l’aide d’une nutrition parentérale dans des services de soins intensifs. J’ai pris une bonne petite claque et je ne boude pas mon plaisir ambigu de me contredire et de déclamer au milieu de nulle part : « Merci la Science ! » Cet article conclue qu’il est délétère pour les patients agressés non dénutris de recevoir précocement une nutrition parentérale complémentaire pour obtenir rapidement les objectifs caloriques. Le rationnel pour cette question est un écart entre les recommandations américano-canadienne et européenne. Outre-atlantique on ne se jette pas sur la nutrition mixte avant 7 jours alors que l’ESPEN prône une stratégie plus agressive.Cette question m’a vraiment intéressée parce qu’elle était omniprésente pour les patients dont je m’occupais auparavant en chirurgie viscérale. En effet il existe un rationnel physiopathologique (la lutte contre l’auto cannibalisme) pour proposer tôt une nutrition artificielle aux patients de soins intensifs (je précise plusieurs fois ce terme car les patients de l’étude EPaNIC semblent moins défaillants que des patients de réanimation français). Et les résultats de cette étude remettent fortement en question ce raisonnement. Comme quoi, même avec l’intention de bien faire on fait mal de temps en temps.Quelques remarques amusantes en vrac :
– ces équipes continuent d’utiliser des protocoles d’insulinothérapie agressive alors que c’est fortement remis en question. OK, le dernier auteur est à l’origine d’un des articles majeurs dans le domaine, elle semble continuer à faire ce qui marche chez elle (et peut être pas ailleurs) Ils ont entre 1,5 et 4% d’hypoglycémies. La grande étude qui remettait cette pratique en question trouvait quand même une différence en terme de mortalité en faveur d’une insulinothérapie prudente vs agressive…
– j’ai beaucoup aimé le critère « sortant de réa » plutôt que « sorti de réa » ça n’est pas @Taltyelmna qui contredira ça !
– je suis déçu qu’il n’y ait pas plus de discussion physiopathologique pour expliquer les résultats
– une différence de 6% sur durée de séjour avec la moitié des patients qui restent 3-4 jours, est-ce cliniquement pertinent ?
– quand même encore une majorité de patients de chirurgie cardiaque, une population assez spécifique tout de même… Différente de patients reçus en urgence ou de multidéfaillants comme on peut en voir dans les réas françaises (les résultats seraient-ils accentués ?)
– les auteurs ont reçu des sous de Baxter et tout est publié, c’est bien non ? Ne cédons pas à la paranoïa et ne racontons pas que les résultats auraient été encore plus défavorable pour la parentérale en l’absence de sponsors  (je sors -> … )
– pourquoi les auteurs nous racontent encore du post-hoc alors que la portée statistique  de ce genre de résultats est faible ? Et bien je pense que ce sont bizarrement des données qui rentrent dans nos esprits ! Et ici l’analyse post-hoc portant sur un sous groupe de patients ne pouvant recevoir de nutrition enterale fait particulièrement écho avec ma pratique des mois passés… Ces patients « digestifs » n’aiment pas non plus recevoir plein de calories dès le départ.Par ailleurs j’aime bien lire les lettres aux auteurs d’un article, ça m’aide à comprendre la portée des recherches sur le domaine, bien utile pour les bizuths comme moi. Cependant on peut se demander comment certaines lettres arrivent à être publiée, le niveau des questions tient parfois du bâton tendu pour se faire battre. Mais mais mais, y’en à des bienset j’ai apprécié le commentaire de M. Bruce Bistrian parce que je pense tout pareil 😉 : essayons de ne donner que des protéines au départ puisque l’organisme produit plein de glucose et qu’il possède d’importante réservés de lipides…En conclusion :
1) Encore une rengaine à la mode de l’industrie qui prend du plomb dans l’aile : la nutrition mixte ne semble pas être la panacée et comme l’écrit M. Paul Marik il aurait été très intéressant d’avoir un troisième groupe sans parentérale (Baxter ne devait pas être d’accord ;-)2) j’aimerais vraiment vraiment beaucoup que l’on trouve des critères clinico-biologiques pour mieux décider la prescription de nutrition artificielle. Pour les situations caricaturales, pas de problèmes on s’en sort très bien avec la clinique. Mais il existe toute une frange de patients où la conduite à tenir est peu claire à mes yeux. Et les dernières recommandations françaises n’améliorent pas ce point à mon sens. Il s’agit de ces patients à risque parce que vivant une agression particulièrement délétère. On se demande combien de temps ils peuvent tenir sans soutien nutritionnel… Ainsi je trouverais formidable qu’un panel de critères (SOFA + inflammation + aminogramme ??? et ou des tests métaboliques fonctionnels) nous renseignent pour mieux décider du moment opportun pour prescrire la nutrition et surveiller sa tolérance à court terme.

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Focus sur le sélénium

Le sélénium fait parti de ces minéraux que l’on appelle les oligo-éléments. Les oligo-éléments forment une ribambelle de « petits trucs » dont on s’occupe assez peu en Médecine. On adore corriger les chiffres en Médecine mais pour les oligo-éléments soit on fait comme si on ne les connaissait pas soit on supplémente à la louche, la faute à des dosages peu courants me direz-vous…

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EBM IRL WTF (réflexion sur la littérature scientifique médicale)

Ca fait un moment que je voulais essayer de partager avec vous ma vision de l’Evidence Based Medicine. Un article de la semaine dernière dans le JAMA va me servir de prétexte. Je vous avertis tout de suite que je ne suis qu’un jeune péquenot sans réelles connaissances en matière d’analyse d’article.

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Cholestase en nutrition parentérale totale

Beaucoup de patients hospitalisés en chirurgie digestive lourde reçoivent un support nutritionnel par voie parentérale. Lorsque toutes les calories sont apportées par voie veineuse, une cholestase peut se développer. La rupture du cycle entéro-hépatique des sels biliaires et la surcharge lipidique sont les principaux responsables. Cette situation peut malheureusement évoluer vers la fibrose et de d’autant plus que la NPT sera prolongée et l’intestin court et non utilisé.

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Premiers pas en nutrition artificielle en milieu chirurgical

Toujours préférer le per os avec un enrichissement et/ou des compléments alimentaires si possible

Ensuite si les apports oraux sont insuffisants (inférieurs moitié des besoins) : proposer nutrition artificielle

Nutrition artificielle doit être faite en préopératoire si la dénutrition est importante (10% poids du corps)

Si on fait de la nutrition artificielle préopératoire, il faut la poursuivre en post-opératoire