L’état des pieds d’un coureur, içi les hématomes sous-unguéaux de mes hallux, peuvent-ils être un marqueur de la cicatrisation d’autres lésions invisibles ?
#JPLQ
Bonne journée !
Je viens de lire un bon article sur Medium retweeté par Thomas D. de Scancrit.com.
Great piece on sugammadex RT @Anaesthesia_AGB: Suga has better uses than just that hail-Mary reversal though – https://t.co/LzhYr0H2PL
— Thomas Dolven (@thomas1973) August 4, 2015
Juste une petite sélection d’articles sur un sujet difficile dont on cause trop peu je trouve…
Merci à Philippe pour le partage ! C’est sponso par un labo, mais allez, ça sera l’exception qui confirme la règle tant c’est beau :
Je ne comprends pas la mode de la plicature de la sonde d’intubation.
Les sondes d’intubation sortent fonctionnelles de l’usine et je ne vois pas en quoi on arriverait mieux à intuber en pliant la sonde au milieu. Je pense même que c’est le contraire.
J’ai assisté hier à la brillante présentation d’un collègue réanimateur sur le lactate de sodium dans les états de chocs. (si vous préférez l’anglais c’est ici) Pour l’anecdote, le présentateur était mon externe quand j’étais interne en réa, ça ne me rajeunit pas…
We report the case of a 60 year old male who underwent a laryngeal endoscopy under general anesthesia.
Ce titre pourrait être celui d’un billet d’humeur où je décrirais les dérives de la T2A, de l’EPRD et tout ce bullshit language, mais finalement non… c’est plutôt quelques lignes pour souhaiter la bienvenue à un nouveau blog de médecine d’urgence : la-mine.net. Pour avoir dialogué avec l’auteur du blog et avoir déjà lu sa prose médicale, je suis certain que ça sera un nouveau blog hautement qualitatif. Miam !
En tant que chti, je suis déjà fan du nom du blog ! Comme moi, l’auteur aime provoquer les moteurs de recherche et le SEO 😉 !
Cette semaine, j’ai assisté à un conférence de Martin Winckler dans un amphi de « la faculté catholique de médecine de Lille » (amusant non ?). Le thème était celui du choix du patient, comment présenter nos options thérapeutiques pour que le patient fasse son propre choix.
Complètement synchro avec les derniers billets de Jaddo et la Perruche Automnale qui m’ont touché.
J’étais un peu inquiet quant au fait que la conférence soit un peu plan-plan comme c’est trop souvent le cas lorsqu’un Grand Comité d’Ethique organise quelque chose (et je n’ai d’ailleurs strictement rien compris aux trois phrases d’introduction du comité invitant). Heureusement, le discours de Martin Winckler était facile à comprendre, pratique, et les choses se sont encore améliorées lorsque le jeu des questions/réponses a démarré.
Pardonnez moi de rester analytique avec un tel sujet mais pour ma pratique je retiens quelques grandes idées qui vont changer mon attitude :
Après ma lecture du livre de Steven Laureys, je me suis remotivé pour lire un peu de neuro. J’ai notamment essayé de comprendre un peu mieux comment fonctionnent les drogues d’anesthésie. N’attendez rien de moi, je n’ai rien compris.
Par contre, de digression en digression, je suis arrivé à des lectures sur le concept de dégénérescence développé par Gerald Edelman.
La dégénérescence dans cette nouvelle acception c’est le fait que des structures différentes ont la même fonction. L’exemple le plus connu c’est le code génétique. Des codons différents codent pour le même acide aminé. Il existe 64 possibilités de codons pour 20 acides aminés à coder et quelques codons “spéciaux”. Par exemple la phénylalanine est codée par UUU ou UUC.
L’anesthésie, on ne sait pas comment ça marche, mais ça marche toujours.
— Moi
Je vous laisse méditer là dessus, bonne semaine à tous.
Le podcast de La Tête au Carré accompagne parfois mes footings. L’autre jour, j’ai écouté leur émission consacré au coma ayant pour invité le Pr Steven Laureys de l’Université de Liège. Dans mon métier, je plonge tous les jours les patients dans un coma pharmacologique et aussi paradoxal que ça puisse être, je ne comprends pas tellement ce qui se passe dans le cerveau grâce à nos produits (Vous pouvez essayer de lire cet article du NEJM pour y voir plus clair). Il y a beaucoup de connaissances et d’applications pratiques sur l’influence des drogues d’anesthésie sur le coeur, le poumon ou les muscles mais on nous parle très peu du cerveau dans notre apprentissage.
Je ne comprends rien du tout aux hormones de régulation du métabolisme et de la prise alimentaire. Du coup, j’ai décidé de prendre le taureau par les cornes et de lire sur le sujet. Voici en quelques lignes ce que je retiens de mes lectures sur la leptine.
On entend souvent dire que les sportifs sont des masochistes. Je ne suis pas d’accord. Je trouve ça difficile de s’entraîner intensément, et je ne « kiffe » pas me mettre en difficulté. Ce que j’aime c’est avoir le courage de sortir de ma zone de confort. Ainsi je me rends compte que les contours de cette zone sont flous et que je peux aller bien plus loin que je ne pense. Se dépasser dans le sport est un formidable moyen de construire de la confiance en soi. Rien que ça justifie le fait de se lancer dans de l’entraînement qui me pousse dans mes limites.
La Tête au Carré, émission que j’aime bien, a traité récemment de la douleur chez le sportif en s’appuyant sur un reportage de Radio France.
J’ai apprécié l’approche avec un focus important sur les techniques mentales pour gérer la difficulté de l’effort intense. Je crois que c’est vraiment un sujet passionnant qui peut être extrapolé à beaucoup d’autres situations. Allez donc écoutez, c’est sympa et on comprend bien que lorsque le sportif dit qu’il « veut se faire mal » c’est surtout une expression pour dire qu’il sort de sa zone de confort, je ne crois pas qu’il y ait une recherche de phénomènes physiques douloureux. Vraiment pas.
On vient de me proposer un patient pour une chirurgie ORL carcinologique lourde (pas d’alternative autre que l’abstention thérapeutique) Il y aura une trachéo en post-op.
Le patient à 62 ans.
Par mis ses antécédents je retiens :
* cardiopathie dilatée (VG 74 mm, FE 35%, OG 42 mm, IM 2, PAPs 35, anévrysme paroi latéral VG)
Contrôle des voies aériennes par une cricothyroïdotomie + jet-ventilation à haute fréquence pour une sténose de la filière laryngée sus-glottique d’étiologie rare. L’objectif était de pouvoir faire une micro-laryngoscopie en suspension +/- un traitement endoscopique par laser. La filière a été évaluée comme très précaire juste avant en naso-fibroscopie (environ 4 mm de diamètre.)
Longue préoxygénation en position proclive. Repérage de la membrane crico-thyroïdienne. Anesthésie locale du point de ponction. Rémifentanil en AIVOC pour la sédation.
Attention cette vidéo peut choquer un public non averti.
bang !
Les athlètes jaillissent de la ligne de départ. Les muscles réclament brutalement de l’oxygène et la pompe cardiaque s’accélère pour propulser le précieux oxygène vers les muscles. Au paroxysme de l’exercice, le débit cardiaque peut atteindre 40 litres par minutes !
Quels sont les grands mécanismes qui pourvoient à multiplier le débit cardiaque ?
Larry Creswell, triathlète et chirurgien cardiaque aux US, a publié sur son blog une lecture d’une étude sur le dépistage des athlètes amateurs.
Presque 800 athlètes ont été examinés, leur ECG a été analysé et une biologie simple (cholestérol total et glycémie à jeun) a été prélevée.
L’intestin est un négligé. Ça fait longtemps que je le pense (cf aussi ici). Et chaque fois que je vois mes collègues chirurgiens le découper allègrement j’y pense…