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Lactate shuttle

I am not a huge fan of Rhonda Patrick to say the less but this interview with Pr George Brooks from Berkeley is good. It’s a great introduction to Pr Brooks theory of lactate shuttling. He has fought the idea that lactataemia is due to an oxygen debt and prove that there is a lactate production even with plenty of oxygen and that lactate is a fuel source for cells, a source for neoglucogenesis and a signaling molecule.

Pour une histoire écrite, avec des références, je vous conseille cet article :

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Excellent article sur sport et athérosclérose (coronaire)

Je viens de lire cet article en open-access :

C’est un excellent  résumé de la problématique sport et athérosclérose. Le focus est plutôt sur course à pied et calcifications coronaires puisque c’est ce qui est le plus étudié mais le sujet est quand largement exploré.

Moi qui n’y connait rien en imagerie cardiaque,  j’ai tendance au fil des lectures à être méfiant vis à vis du CAC score et son côté un peu « fourre-tout ». Sur ce sujet on peut aussi s’interroger sur les motivations pour faire cet examen à des marathoniens. Si c’est uniquement à  visée scientifique, ça a beau être intéressant sur  le plan physiopath, ça pose de belles questions éthiques.

En conclusion, pas eu d’article changeant la donne depuis mon billet de l’hiver  2019, mais si le sujet vous intéresse cet article est vraiment une bonne lecture.

P.S. ça serait sympa qu’il y ait une app qui pompe les données Strava pour calculer la  charge d’activité physique en  MET-hours ou MET-minutes hebdomadaires. Smashrun le fait pour la  CAP.

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Fer et sport

Grand classique de la discussion entre sportifs :

« – je suis allé chez mon docteur pour un check-up et il m’a trouvé un taux de fer bas… – ah ouais ? – ben oui, il dit que c’est probablement parce que je bois trop de café, du coup je ne fixe pas le fer »

Le fer est associé dans notre imaginaire à la force, Popeye est inévitablement dans un coin de notre tête lorsqu’on pense fer et alimentation. Du coup, on imagine bien qu’il faut avoir du fer à gogo pour être un bon sportif. Il en découle que c’est souvent analysé dans les prises de sang demandés par les sportifs et/ou prescrites par les médecins à des sportifs. Tout le monde ou presque connait la participation du fer au transport de l’oxygène sur l’hémoglobine et ça parait donc évident qu’il faut surveiller ça.

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Le dopage est-il un mirage ? par le Dr Philippe Eveillard (+focus EPO et montée du Ventoux)

J’ai lu en lendemain de garde le livre du Dr Philippe Eveillard intitulé « Le dopage est-il un mirage » en auto-édition, vendu sur Amazon. L’auteur en avait parlé dans les commentaires d’un court billet que j’avais fait en lien avec l’affaire de « La saignée » en Autriche et en Allemagne. Je l’ai lu d’une traite en lendemain de garde. Le sujet m’intéresse et l’écriture est fluide ce qui a rendu possible la lecture dans ce contexte. Je vous mets au défi de lire un truc mal écrit de plus de 140 caractères à 10h du matin en ayant passé la nuit à l’hôpital. Le Dr Eveillard, place en quatrième de couverture une biographie pour le moins laconique : « Docteur en Médecine. Ancien médecin de l’équipe de France de cyclisme sur piste 1984-1990. » Pas de CV à-la-Linkedelik !

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Les crampes dans les sports d’endurance

Hello,

on me demande souvent ce qu’il faut faire face aux crampes. J’ai toujours la même réponse : s’entraîner pour être plus fort ou ralentir ! Il y a très peu de raisons médicales.

Je vous colle un dernier échange de SMS sur le sujet.

Hier soir, je feuilletais le « vieux » Lore of Running de Tim Noakes. Une somme sur la course à pied, et pourtant le chapitre sur les crampes est tout petit. Voici la page sur le sujet :

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Coeur et sport, une synthèse personnelle

Le thème coeur et sport me fascine par l’interrogation entre le normal et le pathologique ainsi que la complexité inhérente à l’étude de situations rares.

Le principal noeud gordien de mes questions est la possibilité que l’activité physique intense et régulière puisse être délétère pour la santé. Mes premiers billets sur le sujet ont été déclenchés par la première étude que j’avais lue à ce sujet qui étudiait l’épaisseur intima-média de la carotide interne de coureurs de marathon vis à vis de leur conjoint. Une lecture en amenant une autre, j’avais découvert le cardiologue James O’Keefe qui pense que l’activité physique peut accélérer l’athérosclérose (sa dernière revue sur le sujet est ici ), la Copenhagen City Heart Study , etc. J’ai été impressionné par ce concept, et ça m’a pas mal travaillé. Aujourd’hui, après beaucoup plus de lectures, je trouve qu’il n’a vraiment pas assez de données pour avancer ça et je trouve son wording embarrassant et anxiogène. Je suis un peu empêtré dans mon biais de confirmation mais quand même je ne comprends pas vraiment ce qui l’a alerté au point d’écrire et de causer autant sur le sujet (ni pourquoi il a eu autant le micro pour raconter ses idées).

Lorsque je réfléchis au thème coeur et sport, je vois surtout deux grands tableaux se dessiner : le dépistage des contre-indications à une activité sportive intense et la compréhension des conséquences physiologiques d’un entraînement important avec au paroxysme les spécificités des sportifs professionnels.

La partie dépistage comprend une part politique et sociétal pour décider à qui incombe le coût des examens et la stratégie de dépistage se décide au niveau étatique et fédéral. Récemment, les certificats d’aptitude au sport ont été revus en France avec une validité du certificat médical portée à 3 ans pour la plupart des sports sous réserve d’un auto-questionnaire favorable. Ce qui est particulièrement compliqué à propos du dépistage c’est la compréhension par le public de l’efficacité de ce dernier et des limites à multiplier les examens.

Tout examen médical que ça soit une auscultation, une prise de sang ou un examen d’imagerie a des caractéristiques qui leur sont propres dans une population donnée. Un examen a une capacité à trouver la maladie si elle est présente et une capacité à écarter une maladie si elle est absente . Et aucun examen affirme à 100% une pathologie si elle présente et aucun examen ne peut vous garantir à 100% que vous n’avez pas une pathologie. Ainsi, avoir un électrocardiogramme normal n’écarte pas à 100% un problème cardiaque. Rassurez vous, on peut quand même se fier aux examens complémentaires pour réfléchir, simplement il faut en connaître leurs limites et c’est l’un des rôles du médecin. Ensuite, l’examen couplé à vos antécédents (personnels et familiaux), votre interrogatoire et votre examen clinique devient encore plus pertinent. C’est pour ça qu’il est couillon d’envisager que l’on puisse consommer des examens de santé sans prescription et encadrement médical. Là où ça devient vraiment compliqué c’est lorsqu’un examen apporte un signe anormal sans qu’on puisse être formel sur le diagnostic, le raisonnement médical pousse alors souvent à faire d’autres examens pour mieux cerner ce signal. Parfois, certains examens sont invasifs et ont des conséquences sur la santé. Par exemple, piquer dans une artère pour aller regarder les artères du coeur avec un produit de contraste expose au risque d’allergie au produit de contraste ou d’hématome au point de ponction, vous voyez l’idée. En plus, ces examens plus complexes ne seront pas forcément rentables vu la rareté des pathologies recherchés. La problématique du dépistage est donc vraiment compliquée  et il faut accepter l’idée qu’un dépistage s’envisage dans le cadre d’une population globale. Pour trouver des maladies rares c’est très compliqué d’organiser un dépistage. La mort subite du sportif a une incidence très faible entre 1/4000 (dans une étude sur des basketteurs US en milieu universitaire) à moins de 1/100 000, ainsi le dépistage a peu de chance d’être efficace et les données actuelles de la science vont dans le sens de l’absence d’un dépistage efficace face à la mort subite du sportif. A titre d’exemple, Florian Zores m’a rappelé l’existence d’une étude parue cet été sur le dépistage de footballeurs anglais . Larry Creswell a fait un chouette billet de blog sur le sujet. On touche du doigt ici la difficulté du dépistage puisqu’il y a eu 8 morts dans cette cohorte de 11168 footballeurs. Parmi eux, 5 ont eu des examens déclarés normaux lors du dépistage et 2 ont eu un dépistage positif et ont continué le sport.

Ainsi, en France, il n’y a pas lieu de réaliser des examens complémentaires en première intention (cf ce site) . La place de l’épreuve d’effort n’est pas claire chez le sujet sain et je pense personnellement qu’il y a un abus de prescriptions de ce genre d’examen par les cardiologues et/ou une demande trop forte de la part des sportifs et de leur médecin traitant. Dans les recommandations, on peut lire des choses un peu sioux du style « à envisager en cas de reprise d’une activité sportive chez l’homme de plus de 40 ans »… je ne m’étendrai pas plus sur le sujet mais je pense qu’il y a matière à réduire des coûts de santé dans notre pays. (Et comme l’explique Florian Zores dans son tweet, les recommandations de la Haute Autorité de Santé sont difficiles à lire.)

En conclusion, il n’y a pas de preuve qu’un dépistage organisé diminue la mortalité des sportifs pendant l’effort. C’est pas facile à comprendre de prime abord mais le risque de multiplier des examens est probablement plus délétère (ex en dépistant des WPW qui vont avoir des traitements endovasculaires) que la chance de sauver quelqu’un. C’est pourquoi il n’y a pas d’examen complémentaire systématique à faire en France avant d’envisager de pratiquer du sport en compétition pour une personne lambda. S’il s’agit d’une personne ayant déjà des soucis de santé précis, alors on sort du cadre du dépistage de masse. Encore une fois en médecine, je pense que la priorité est au dialogue avec le patient pour expliquer, rassurer et donner des consignes en cas de difficultés. Un examen complémentaire OK n’est pas un feu vert absolu. Il faut louvoyer, s’adapter, individualiser les décisions.

A propos des conséquences d’une activité sportive d’endurance, commençons par une chose grave : la mort. Quelles sont les données sur la mortalité liée aux sports d’endurance ? Il est difficile d’avoir des chiffres très précis mais j’ai estimé en croisant les lectures que dans la population générale la mortalité d’origine cardiaque du fait du sport ) serait à moins de 1/100 000 habitants par an (0,4/100000 coureurs dans un registre parisien récent ). Il y a entre 500 et 1000 personnes par an qui meurent subitement en faisant une activité sportive en France. Pour mettre ça en perspective, la mortalité par accident de voiture en France est de 7,8/100 000 (un mort toutes les 3h) et la mortalité par suicide (1ère cause de mortalité entre 30 et 39 ans) est de 21 pour 100 000 (plus d’un mort par heure sur le territoire national !) .

Il y a de multiples preuves que l’activité physique a un effet bénéfique  sur bons nombres de facteurs de risques : amélioration du bilan lipidique, baisse de la pression artérielle, augmentation de la sensibilité à l’insuline, amélioration de l’humeur. Alors la question numéro un qui subsiste c’est pourquoi il y a une augmentation du risque de mourir subitement dès lors qu’on fait un effort ?

La première raison est l’existence de pathologies cardiaques sévères n’ayant pas été dépistées auparavant, certaines rares pathologies s’expriment plus lors de l’activité physique comme la dysplasie arythmogène du ventricule droit (DAVD) ce qui peut expliquer leur découverte à l’occasion d’un évènement grave. L’autre grande pathologie pourvoyeuse de mort subite est la cardiomyopathie hypertrophique génétique (CMH). Après 35 ans, c’est la pathologie coronarienne (infarctus du myocarde) qui est largement en tête des étiologies.

Ensuite, bon nombre de sportifs ont démarré une activité sportive tardivement, utilisant le sport comme un moyen de contrecarrer d’éventuels problèmes sanitaires (lutte contre le tabagisme et la sédentarité, amélioration de la sensibilité à l’insuline, etc). L’athérosclérose étant un processus plutôt long, démarrant dès l’enfance, il est tout à fait logique qu’un sportif d’âge mûr se lançant sur de longues distances à pied puissent le faire en étant porteur de lésions coronariennes asymptomatiques qui pourront se décompenser pendant un effort intense. D’ailleurs dans les cohortes 1 Million Women Study , la cohorte danoise ou dans l’étude de Möhlenkamp sur les marathoniens , cette limite est souvent évoqué : le sportif commencerait ses entraînements alors qu’il est déjà porteur de lésions coronariennes (beaucoup de fumeurs ou ex-fumeurs dans ces cohortes, de facto à très haut risque), dès lors ça n’est pas particulièrement le sport qui accélérerait la physiopathologie mais le sport catalyserait la découverte en augmentant la demande myocardique en oxygène.

Cette explication ne satisfait tout le monde puisque des auteurs ont trouvé que des sujet pratiquants les sports d’endurance peuvent avoir un CAC score plus élevé que des sujets appariés sur l’âge et les facteurs de risque n’ayant pas la même activité sportive . Le score CAC résulte d’un examen qui étudie via un scanner (examen de radiologie) la quantité de calcifications dans le réseau des artères coronaires. Classiquement un CAC score élevé traduit plus de calcifications et donc potentiellement un processus athérosclérotique plus avancé . Mais cette affirmation a ses limites. Ainsi, toutes les plaques d’athérosclérose ne sont pas égales entre elles, et certaines plus fragiles seraient plus à même de se rompre et de causer un infarctus du myocarde. Chez le sportif, les plaques, lorsqu’elles sont trouvées par le scanner des coronaires, seraient plutôt des plaques stables, consolidées par des dépôts calciques. D’ailleurs, les statines sont connues pour avoir un effet stabilisant de plaque passant une calcification accrue de celles-ci. En plus, la course à pied est connue pour augmenter la sécrétion de parathormone (PTH), hormone contribuant à augmenter le taux de calcium sanguin. Ainsi, il se pourrait qu’il existe une plus grande disponibilité du calcium chez les coureurs, avec pour lien plus de calcifications sur les vaisseaux. Ensuite, même avec un CAC score élevé, si le sportif est capable de faire plus de 10 MET d’effort (soit courir au point d’être essoufflé, à peu près autour de l’allure marathon) le pronostic est très bon comparé à ceux qui n’en sont pas capables . BD Levine, un cardiologue connu pour avoir plusieurs fois commenté ce sujet pense qu’il n’y a pas de pronostic différent chez les coureurs réguliers ayant un CAC élevé et il devrait utiliser prochainement les données de la cohorte Cooper Clinic Longitudinal Study pour corroborer ses propos (communication personnelle < ça fait chic hein).

On peut lire à peu près les mêmes débats à propos des rehaussements tardifs (LGE en anglais) retrouvés chez certains sportifs asymptomatiques sur des IRM cardiaques . On ne connait pas aujourd’hui le pronostic des porteurs de ces images : idem ou moins bon ? nous sommes en attente de travaux prospectifs plus lourds. On ne sait pas quoi faire de ces images et on ne peut pas leur associer un pronostic particulier. Il y a simplement un drapeau orange qui se lève si la topographie des lésions est compatible avec une pathologie coronarienne auquel cas il conviendrait vraisemblablement de pousser les explorations pour objectiver une coronaropathie à risque de décompensation. Et, chez des sportifs de haut niveau/professionnels ayant eu des anomalies sur l’ECG et ou des troubles du rythme, les rehaussements tardifs seraient là carrément un drapeau rouge .

 

La deuxième question qui vient après la possibilité de mourir subitement pendant un effort est la possibilité de développer des pathologies cardiaques chroniques à cause d’une activité sportive d’endurance. Le principal problème serait la genèse d’arythmies. Il convient alors de distinguer les troubles du rythme « bénins » et les troubles du rythme graves, mortels en quelques minutes (on se rapproche alors du sujet de la mort subite).

Il paraît aujourd’hui bien établi que les sportifs pratiquant longtemps une activité d’endurance poussée sont plus à risque de faire de la fibrillation auriculaire. J’ai écrit un billet à ce sujet. Ce trouble du rythme est ennuyeux mais il n’obère pas le pronostic vital à court terme.

Ensuite, il existe quelques très exceptionnels cas de sportifs développant des troubles du rythmes graves à type de tachycardie ventriculaire. Pour le cardiologue spécialisé André La Gerche, il pourrait exister un spectre de pathologies ressemblant à la DAVD sans en avoir le substratum génétique chez des sportifs très avancés (15 à 40h de sport hebdomadaire). Il rapporte le cas d’un cycliste professionnel dont les adaptations cardiaques dépassaient le cadre du coeur d’athlète selon son équipe. Ce sportif d’abord rassuré par d’autres cardiologues a ensuite été conseillé par l’équipe de La Gerche d’arrêter le sport professionnel. Malheureusement le patient pour qui le sport est toute sa vie, y compris son gagne-pain voit son monde s’effondrer à l’occasion d’une telle annonce… il a décidé de poursuivre et il est décédé à l’entraînement. Il y a probablement une poignée d’athlètes concernés par ce genre de problème sur la planète. Mais il reste très violent et difficile de comprendre que des athlètes si bien suivis et conseillés puissent encore mourir devant les caméras comme le pauvre Michael Goolaerts lors de Paris-Roubaix 2018. Notez au passage que les produits dopants sont difficile à impliquer dans ce genre de drame. D’une part parce que les produits connus sont peu pourvoyeurs d’arythmies graves, ensuite vu la probable forte consommation de produits dopants dans le sport de haut niveau, j’imagine qu’il y aurait plus d’accidents si ces derniers étaient fortement toxiques pour le coeur.

 

Tout ceci marque les esprits et il faut faire attention aux biais cognitifs. L’athlète est le stéréotype du sujet du sain à nos yeux, le fait que dans de très exceptionnels conditions ils puissent souffrir d’une maladaptation à un entraînement poussé existe malgré tout. Chez des pratiquants moins avancés, je répète que le sport bien qu’excellent pour la santé n’immunise pas contre des pathologies comme l’athérosclérose. Cette dernière progresse sur des dizaines années avec une physiopathologie complexe que le sport ne peut enrayer.

Pour rassurer le public pratiquant des sports à des volumes élevés, BD Levine montre dans la controverse de Circulation de 2014 que les sujets âgés qui ont pratiqué sur le long terme des sports d’endurance ont une compliance cardio-vasculaire comparable à des sujets plus jeunes de plusieurs années. Il y a même des données sur des sujets de 70 ans qui ont une « souplesse » de leur coeur et de leur aorte comparable à des sujets de 40 ans ! Et de plusieurs cohortes de sportifs de haut niveau montrent une survie améliorée par rapport à leurs concitoyens (avec plusieurs biais, mais tout de même si le sport intense tuait largement, il y aurait une hécatombe parmi les olympiens)

 

Les sports d’endurance restent un excellent moyen d’entretenir sa santé, faites du sport si vous aimez ça ! Quelques conseils pour augmenter votre sécurité :

  • écoutez vos symptômes
  • sachez vous reposer régulièrement (de l’importance du sommeil +++)
  • consultez au moindre doute
  • formez vous aux premiers secours, parlez en autour de vous et révisez régulièrement (une bonne résolution pour 2019 ?)
  • pratiquez en groupe
  • pour un grand défi choisissez une grande course médicalisée
  • Vous pouvez également discuter avec votre médecin traitant d’une éventuelle prise d’aspirine avant une grande compétition (semi-marathon, marathon) si vous êtes un homme de plus 40 ans .

 

Si vous êtes intéressé par le sujet, je vous invite à lire la controverse dans Circulation de 2014 : Can too much exercice harm the heart ? avec un tableau pour édité par l’équipe d’André La Gerche  et un tableau contre rédigé par BD Levine et les  lettres en rapport . L’autre superbe revue est de l’équipe hollandaise d’Eijsvogels , je vous la conseille vivement.

UPDATE MARS 2020 : Déclaration de l’AHA sur les conséquences cardio-vasculaires de l’activité physique.

UPDATE AVRIL 2020 : un bon article résumant la problématique sport  et athérosclérose

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Fibrillation auriculaire chez le sportif d’endurance

La fibrillation auriculaire (FA) est un trouble du rythme cardiaque. Le cœur ne se contracte plus régulièrement ce qui peut engendrer des symptômes immédiats (désagréables mais bénins) ou des complications à plus long terme (plus ennuyeuses).

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Sport et santé : quels bénéfices ? quels risques ?

Bonjour ! je vous propose aujourd’hui le canevas d’un topo que j’ai fait pour mon club de triathlon avec l’aide d’un collègue infirmier anesthésiste.

Ecoutez votre corps, surtout les signes inhabituels (douleur dans la poitrine, essouflement inhabituel). Arrêtez vous et appeler le 18/15/112 !

Take care !

https://docs.google.com/presentation/d/1RDTjnpH1RI3XbT9kkYFx61xlNUwENaRUbZ730an-FQ4/edit?usp=sharing

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Les adaptations à l’entraînement en endurance 1/x

En m’appuyant sur la lecture d’Endurance Training – Science and Practice d’Inigo Mujika, je vous résume ici les adaptations physiologiques à l’entraînement en endurance.

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Surrogate marker

  
L’état des pieds d’un coureur, içi les hématomes sous-unguéaux de mes hallux, peuvent-ils être un marqueur de la cicatrisation d’autres lésions invisibles ?

#JPLQ

Bonne journée !

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La douleur chez le sportif

On entend souvent dire que les sportifs sont des masochistes. Je ne suis pas d’accord. Je trouve ça difficile de s’entraîner intensément, et je ne « kiffe » pas me mettre en difficulté. Ce que j’aime c’est avoir le courage de sortir de ma zone de confort. Ainsi je me rends compte que les contours de cette zone sont flous et que je peux aller bien plus loin que je ne pense. Se dépasser dans le sport est un formidable moyen de construire de la confiance en soi. Rien que ça justifie le fait de se lancer dans de l’entraînement qui me pousse dans mes limites.

La Tête au Carré, émission que j’aime bien, a traité récemment de la douleur chez le sportif en s’appuyant sur un reportage de Radio France.

J’ai apprécié l’approche avec un focus important sur les techniques mentales pour gérer la difficulté de l’effort intense. Je crois que c’est vraiment un sujet passionnant qui peut être extrapolé à beaucoup d’autres situations. Allez donc écoutez, c’est sympa et on comprend bien que lorsque le sportif dit qu’il « veut se faire mal » c’est surtout une expression pour dire qu’il sort de sa zone de confort, je ne crois pas qu’il y ait une recherche de phénomènes physiques douloureux. Vraiment pas.

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Accélération de la révolution cardiaque

bang !

Les athlètes jaillissent de la ligne de départ. Les muscles réclament brutalement de l’oxygène et la pompe cardiaque s’accélère pour propulser le précieux oxygène vers les muscles.  Au paroxysme de l’exercice, le débit cardiaque peut atteindre 40 litres par minutes !

Quels sont les grands mécanismes qui pourvoient à multiplier le débit cardiaque ?

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Dépistage des pathologies cardiaques chez le sportif entre 35 et 65 ans

Larry Creswell, triathlète et chirurgien cardiaque aux US, a publié sur son blog une lecture d’une étude sur le dépistage des athlètes amateurs.

Presque 800 athlètes ont été examinés, leur ECG a été analysé et une biologie simple (cholestérol total et glycémie à jeun) a été prélevée.

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Comment s’entraînent les champions

Cette semaine est paru dans PLOS One un article de l’équipe norvégienne de Stephen Seiler décrivant une année d’entrainement de leurs meilleurs champions de ski de fond et de biathlon. Ils décrivent l’organisation de l’entrainement l’année où les athlètes ont gagné une médaille d’or aux Jeux Olympiques ou aux championnats du monde. Les VO2max oscillent entre 81,2 et 92,5 ml/kg chez les hommes et 69,1 à 76,6 ml/kg chez les femmes. Ca ne rigole pas. 

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Evaluation de la VO2max par la technologie Firstbeat

Firstbeat est une société spécialisée dans l’analyse du rythme cardiaque. Ils ont développé plusieurs algorithmes d’analyse qui sont intégrés dans les montres de sport. Avec le lancement l’hiver dernier de la Forerunner 620, Garmin a bien mis en avant la capacité de la montre à estimer la VO2max d’un coureur grace au partenariat avec Firstbeat.

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Ma conclusion sur athérosclérose et sports d’endurance

il y a un fait récurrent marquant à propos des sports d’endurance et athérosclérose : on est toujours surpris de voir des gens à l’allure saine frappés brutalement par la coronaropathie.
En effet, on pense intuitivement que le sport est une panacée. Ainsi le sportif svelte, s’exerçant régulièrement, mangeant peut-être un peu différemment, serait un idéal sanitaire.

Lorsqu’une pathologie coronarienne apparait notre schéma de pensée brutalement s’inverse  : « et si trop de sport était dangereux pour la santé ? » Un exemple* et on bascule.

Ma conclusion personnelle est que ce raisonnement n’est pas logique. Il serait plus précis de dire que la pratique des sports d’endurance n’immunise pas contre l’athérosclérose. Notre mode de vie et notre alimentation occidentaux sont toujours là. Les études qui sortent aujourd’hui étudient des coureurs des années 70-80-90, les pratiques étaient-elles les mêmes ? Les cardiologues dans la veine de O’Keefe lèvent une hypothèse. OK. Surveillons les travaux qui en découlent.

<UPDATE mai 2014> Les travaux sur lesquels se basent les médias pour faire du buzz sont interprétés trop rapidement. Dans le cadre de l’étude danoise, le fait d’ajuster la mortalité sur les facteurs qui s’améliore avec le sport (pression artérielle, poids, etc) est discutable.  Un exemple pour vous expliquer ça. On met en place une étude pour savoir si un médicament anti-émétique améliore le temps de séjour en salle de réveil après une anesthésie générale. Son intérêt réside dans le fait de diminuer les nausées et les vomissements  post-opératoires (NVPO). S’il y a moins de NVPO, le patient peut retourner plus vite dans sa chambre et/ou à son domicile. Si on fait une étude ou l’on ajuste les temps de passage en sall de réveil selon les NVPO, le temps de séjour en salle de réveil ne risque pas d’être modifié… vous voyez le truc ? Ensuite, il est important de lire la réponse des auteurs taïwanais à O’Keefe dans le Lancet, ils ont les données pour ceux qui font plus d’une heure de sport intensif par jour, ça reste protecteur : lire ici.<UPDATE>

Aujourd’hui il n’y a pas de preuves que trop d’activité physique type course à pied, cyclisme, entraine des dégâts sur les artères. Néanmoins je ne pense pas qu’il faille foncer vers toujours plus avec des oeillères… affaire à suivre…

* il  y a aussi de plus en plus d’exemples de sportifs de plus de 70 ans super bien dans leur peau…


 

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Bibliographie sur le thème endurance et risque cardio-vasculaire

Voici regroupés différents articles pour vous permettre d’aller plus loin sur ce thème polémique de l’entrainement intensif en endurance tout au long de la vie.

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L’endurance et l’athérosclérose : trop de sport tue le sport ?

On peut faire du sport pour plein de raisons : pour se dépasser, pour l’amour de la compétition, pour oublier des soucis, pour le lien social, etc. Beaucoup font du sport pour rester en forme.

Avoir une activité physique régulière est très positif en matière de santé physique et mentale. Le sport peut jouer un rôle dans l’amélioration et la prévention de nombreuses pathologies. Une équipe de chercheurs taïwanais a mis en évidence dans une énorme cohorte de plus de 400 000 personnes suivis sur 8 ans que 15 minutes d’activité physique modéré par jour conférait une baisse de 14% de la mortzalité toutes causes confondues .  Ainsi il devient difficile aux couch potatoes de se défendre derrière l’argument churchillien que l’activité physique serait dangereux pour la santé.

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Les sports d’endurance et l’athérosclérose

Récemment j’ai lu cet entrefilet journalistique sur LaNutrition.fr :

Marathon, triathlon, courses d’endurance : bon ou dangereux pour le coeur ?

A la lecture, mon sang n’a fait qu’un tour : « ça y est ! quelqu’un essaye  encore d’aviver mes vieilles angoisses » .J’ai lu l’article   qui compare des facteurs et des marqueurs de risques cardio-vasculaires des coureurs du marathon de Boston à leur conjoint. Le marathon de Boston est une course relevée nécessitant une qualification dans un autre marathon majeur. Les sujets sont donc déjà de très bons coureurs (3h05 chez les moins de 34 ans).

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Hémolyse et course à pied

La course à pied déclenche comme toute activité sportive soutenue des adaptations physiologiques. La médecine du sport s’intéresse de longue date à l’anémie du sportif. L’anémie est une baisse des globules rouges dans le sang. Les globules rouges sont responsables du transport de l’oxygène dans l’organisme. Ainsi la notion d’anémie peut inquiéter le sportif craignant de voir ses performances diminuer.

En fait lorsque la littérature médicale parle d’anémie du sportif, il s’agit d’une anémie relative. L’anémie est définie par une hémoglobine < 13 g/dl. C’est très rarement le cas chez le sportif, on sombre alors dans la pathologie qui mérite des explorations médicales classiques.

L’entrainement régulier en course à pied peut entrainer une petite baisse de l’hémoglobine.  Plusieurs facteurs contribuent à cela :

  • une hémodilution liée à l’augmentation du volume plasmatique. Cette augmentation est cohérente pour augmenter le débit cardiaque et faire face à une demande régulièrement élevée ;
  • l’activité métabolique élevée génère plus de radicaux libres qui peuvent participer à léser les globules rouges ;
  • durant l’activité physique, les variations ionique et du volume plasmatique crée des variations d’osmolarité délétères pour les globules rouges ;
  • les globules rouges sont particulièrement torturés dans les capillaires au sein des muscles. L’hypothèse que ces cellules fragilisées par les variations osmotiques et le stress oxydant puissent se rompre du fait des contraintes mécaniques est également évoquée par certains auteurs.
  • et last but not least, le simple fait de répéter le choc du pied contre le sol entraine des vibrations détruisant les globules rouges.

Cette hémolyse (destruction des globules rouges) est décrite même chez les amateurs à l’entrainement modéré. Le phénomène physique du pied qui frappe le sol est le mécanisme le plus important pour expliquer l’hémolyse. En effet des études ont comparé le même effort physique chez des triathlètes effectuant soit un effort calibré sur leur vélo, soit en course à pied. Les marqueurs de stress oxydant sont sensiblement les même mais les stigmates de destruction des globules rouges sont bien plus élevés après la séance de course à pied. Les marqueurs de souffrance classique sont : l’hémoglobine libre plasmatique, la présence d’enzymes libérées dans le sang comme la LDH et la chute de l’haptoglobine. L’haptoglobine est une protéine qui « capte les déchets » issus de la destruction des globules rouges. Les composés peuvent ainsi être recyclés et limiter les pertes en fer. Lorsque les mécanismes de compensation sont bien adaptés et que les apports sont suffisants il ne doit pas exister de carence en fer. La littérature médicale rapporte aussi qu’il existe probablement plus d’hémolyse avec des chaussures comportant moins d’amorti. Et là on ne peut s’empêcher de penser à la vogue du minimalisme…

Fait amusant je viens de faire une biologie de contrôle assez intéressante. Je ne ressens pas particulièrement de fatigue physique, je suis plutôt en forme avec une bonne progression des mes activités en course à pied. En sortant du marathon du Mont Saint Michel, mon haptoglobine était à un niveau similaire à celui d’avant mon programme d’entrainement. Ici, suite à près de deux mois de course avec mes Saucony Kinvara et surtout une semaine d’entrainement complète (légère pourtant) en Vibram Five Fingers mon haptoglobine est dans les chaussettes à 0,07 g/l pour une normale à plus de 0,35. Je ne suis pas du tout inquiet. Ces chiffres ne sont que des marqueurs d’un phénomène connu. Néanmoins, ces données couplées à quelques difficultés ostéo-musculaires me font redoubler de prudence. A suivre.

 

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