Je viens de franchir la barre des 5000 kilomètres courus. Presque 500 heures de course à pied depuis que j’ai décidé de courir un marathon en décembre 2009. Le pari est gagné en octobre 2010 avec le marathon de Chicago et les courses se sont enchaînées, l’envie d’aller plus loin, plus vite toussa toussa…
Catégorie : freak
freak n’ geek – des trucs qui me plaisent quoi !
Après une longue période d’hibernation j’ai rechaussé mes Vibram Five Fingers KSO : que c’était bon ! La pluie et le mauvais temps avait eu raison d’elles, j’ai profité d’une éclaircie pour me diriger vers la piste en tartan la plus proche de chez moi. Les sensations sont vraiment super, j’avais l’impression de rebondir sur mes méta- et j’adore sentir mes orteils bosser !
Mes petites gorgées de bière
Après avoir fait le tri dans ma todo list, j’ai réfléchi à ses petits moments sympa du quotidien qui font de moi ce que je suis 🙂
- Absorber les senteurs de mon Yunnan lorsque j’ouvre sa boite précieuse le matin
- S’endormir dans le canap’ après le déjeuner en sortant de garde, au soleil, derrière la grande vitre du salon
- Se remémorer de bons souvenir dès l’écoute des premières notes d’une musique
- Ecrire un billet de blog le dimanche matin
- Poser aisément une voie veineuse pour une jolie veine tout en racontant des carabistouilles au patient
y’en a plein d’autres, je les garde pour moi 😀
Vivre. Je suis angoissé par l’idée de vivre une vie vide. Postulat de départ. Alors je m’entraine tout seul dans une course infernale. Des objectifs à court terme, des projets, des fantasmes sur le long terme : je cultive ça à merveille. Parfois le régime s’emballe. Le multitâche a ses limites, des sécurités physiologiques nous rappellent à l’ordre. La fatigue. Je bascule dans une sorte de spleen qui sent le renfermé.
…courte illustration de l’opulence de l’aviation américaine
Par un bel après-midi de janvier dans la banlieue de San Diego, j’ai été invité à accompagner un jeune pilote qui vole dans le coin pour monter ses heures. La météo est parfaite, wind calm, visi top, blue sky. Prévol : #check. Un petit tour à la pompe pour donner à boire à N757CD, et nous vl’a partis northbound to San Bernardino !
J’aime ce site qui fait les calculs et conversion à ma place mais je m’interroge quant à la capacité qu’auront nos enfants à retenir des choses et à savoir faire avec sa tête… Ce temps de cerveau disponible sera-t-il investi dans la créativité et la réflexion ? Je croise les doigts !
La période des fêtes est l’occasion d’ouvrir de bonnes bouteilles. J’aime bien faire plaisir à mes papilles et j’adhère (avec modération !) au principe populaire franco-français des bienfaits d’un verre de vin occasionnel.
L’épidémiologie nous enseigne que la consommation d’alcool est parfois associée à un meilleur pronostic cardio-vasculaire mais aussi que le risque de cancer augmente avec la consommation d’alcool. Il n’y a donc aucune possibilité de recommander de boire de l’alcool pour obtenir un quelconque bénéfice en terme de santé. Pourtant, certains auteurs s’y essayent notamment en exacerbant les effets bénéfiques du vin et en cultivant le french paradox. Le NO sauvera-t-il nos artères ?
J’ai voulu savoir quelle était ma consommation d’alcool. Ainsi j’ai noté quotidiennement ma consommation d’alcool pendant l’année 2011. J’aime bien rendre visites à mes amis, je ne rechigne pas à prendre un verre de vin et/ou une bière et en même temps j’ai une tendance à analyser facilement mes comportements alimentaires ce qui peut biaiser le recueil. Disons, que je pense rentrer dans la catégorie des patients qui répondraient volontiers avoir une consommation occasionnelle d’alcool si la question leur était posée.
Verdict : 8,35 g d’alcool par jour en moyenne. Je n’aurais jamais imaginé être si proche que ça d’un verre par jour, surtout avec mes préoccupations sportives… La consommation ponctuelle de 3-4 verres par jour rythmée par les week-ends, est quelque chose qui est classiquement retrouvé dans les modalités de consommation d’alcool des populations les plus jeunes, c’est là que le bât blesse.
Je n’ai pas de conclusion à tirer de cette observation. Ca ne vaut pas grand chose, mais j’ai trouvé ça intéressant à partager.
Les médias me dépriment. D’une part ils nous abreuvent de choses négatives et ensuite ils n’expliquent pas le quart de la moitié et je désespère de ne rien comprendre !
Concernant la fascination pour les choses négatives, du fait divers aux drames économiques internationaux, je n’ai pas les clefs pour comprendre et analyser mais je me demande si tout cela n’est pas profondément ancré dans notre culture. Il est assez difficile de se détacher de tout ça tant on est vite privé de lien social en revendiquant d’échapper aux médias. Bref j’ai la conviction profonde que nous ne souhaitons pas cultiver de vision positive, nous n’aimons pas souligner ce qui va bien.
On a demandé au Dalaï-Lama: « Qu’est-ce qui vous surprend le plus dans l’humanité? »
Il a répondu: « Les hommes… Parce qu’ils perdent la santé pour accumuler de l’argent, ensuite ils perdent de l’argent pour retrouver la santé. Et à penser anxieusement au futur, ils en oublient le présent de telle sorte qu’ils finissent par non vivre ni le présent, ni le futur. Ils vivent comme s’ils n’allaient jamais mourir… et meurent comme s’ils n’avaient jamais vécu. »
http://vimeo.com/30485172
La version longue est par là : clique avec ton mulot.
Vidéos par Watch It Creative Media
… ou l’histoire du jokari (le truc qui revient toujours en pleine poire)
Microsylviculture (2)
Qu’il est difficile de s’occuper de petits êtres vivants ! La température vient de basculer très nettement dans l’automne. La luminosité chute et la pluviométrie grimpe. Mon faux poivrier a quelques difficultés d’adaptation, du coup je le place aux soins continus (lampe dédiée et température plus clémente).
J’espère qu’on ne devra pas passer par la case réa du centre de recours mais les constantes vitales font craindre le pire…
Les todo-lists envahissent parfois notre existence. Tous ces petits trucs à faire, à ne pas oublier, ces deadlines qui se resserrent… mais on peut aussi faire une liste de projets, de rêves… C’est une vidéo partagée par PUautomne sur Twitter qui m’a plongé dans mes rêveries… Je flirte entre le billet de l’internaute-magazine et de glamour-bien-être mais qu’importe… Rêvons…
Monter en haut du Mont Blanc
Faire le tour de la Corse en avion
Aller en Laponie voir une aurore boréale
Faire un trail audacieux, beau et long.
Lire la Divine Comédie
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et vous ?
Jean-Marie sauve mon morne début d’après-midi (Murphy m’est tombé sur la tête récemment) grâce à trois billets qui m’ont plu. C’est amusant car je suis en train de lire mon premier livre électronique et j’ai tout à fait envie de partager cette expérience aussi, ça viendra…
Revenons au blogging. Nous sommes nombreux à nous lire les uns les autres, et je trouve que nous formons une chouette communauté : on s’est déjà fait plein de bisous là et là, mais je continue d’aimer ça alors je le dis 🙂 Cette notion de groupe à géométrie variable me plait énormément. Visiblement personne ne court vraiment après l’audience et le référencement optimal, cela parait indispensable pour ne pas draguer large et aboutir à une affreuse ferme de contenu distribuant du mot-clé à gogo, beurk !
Ma vision du blogging est la suivante : j’aime fureter à droite à gauche et creuser des sujets. Mon cerveau est ainsi fait qu’il oublie très vite (si vous partagez ce problème, levez la main !) et en écrivant j’ai le sentiment d’arriver un peu mieux à engrammer. C’est comme si je disposais d’un repère (le billet) qui fait tilt. J’écris donc beaucoup comme j’écrirais dans un carnet personnel.
Pourquoi publier alors ? tout ça pourrait rester dans la sphère privée… vi vi, c’est vrai. Mais c’est tellement bon de nouer la discussion et de créer des rencontres, du lien autour d’un sujet. Finalement ce qui est top dans une note c’est l’écho qu’elle peut engendrer. Lorsque j’ai l’impression d’avoir écrit sur un thème qui revient fréquemment dans la conversation j’aime bien renvoyer les gens à la lecture d’un billet, mais là faut bien avouer que c’est une vaste blague !!! Personne n’aime l’injonction : « va lire ça ! ». Combien de RTFM ont été balancés sur Usenet, combien de FAQ sont restées lettre morte ? Ainsi je continue dans une grande UTOPIE d’écrire aussi un peu pour ça mais…
Enfin, j’aime l’idée d’essayer d’améliorer mon écriture. C’est pour moi un exercice mental difficile. Je me laisse souvent dépasser par mes pensées et je balance facilement des suite de mots aboutissant à des phrases alambiquées. C’est mauvais pour la transmission d’un message. L’écriture devient donc un exercice de concentration qui permet de me focaliser et de hiérarchiser.
Merci.
Tout commence avec la critique du film de Yann-Arthus Bertrand : Home. Iegor Gran est ennuyé par l’homogénéité du discours que ce film génère. Home avance insidieusement et pénètre chaque foyer comme une mauvaise gastro-entérite (ce lien vous fait peur ?). L’écrivain abhorre toute forme de totalitarisme depuis qu’il a vécu dans le bloc de l’Est. Et pour lui Home n’est ni plus ni moins que de la propagande, il n’accepte pas ça.
Tout comme il n’accepte pas le monde industriel soucieux de communiquer et de vendre qui a adopté récemment le « greenwashing » : toujours plus de petits gestes pour la planète ou l’environnement… Ou comment prendre le consommateur pour un gogo et le transformer en petit soldat du mouvement. L’auteur nous fait alors comprendre que le développement durable est au mieux « une oxymore malheureuse » au pire un grand lavage de cerveau. Dans l’autofiction qu’il a rédigé Iegor Gran raconte comment il va s’éloigner d’un ami proche par divergence d’opinion sur ce sujet finalement brûlant dès que l’on s’affranchit du consensus. Cet ami peut ressembler à beaucoup d’entre nous par son comportement : des efforts oui mais perdre du confort non ! Il se nourrit surtout de symboles… Lorsque le débat éclatent autour de la valeur des dogmes sous-tendant cette idéologie, les deux camps s’essoufflent. Du GIEC qui ne fait que du « recopiage d’articles comme le feraient des lycéens sur Wikipedia », au dentiste-au bon-sens-paysan qui déçoit par son pragmatisme s’abaissant à la conversation de bistrot on ne sait pas où peut se trouver un début de vérité… Au final ce qui ennuie l’auteur c’est plus la déconstruction organisée de l’Homme qu’autre chose. Lorsqu’il écrit préférer un livre à un ours blanc il nous rappelle qu’il faut continuer de voir dans l’homme de l’espoir car l’Homme peut produire de l’affreux mais aussi du génial ! Iegor Gran nous rappelle que l’homme n’est pas qu’une bouche à nourrir et un producteur de CO2.
En tout cas l’auteur conserve une certaine foi dans l’avenir, en effet il ne serait pas étonné que les jeunes générations remplies jusqu’à ras la gueule d’environnementalisme écoeurant passent rapidement leur chemin et poursuivent l’aventure humaine autrement.
Ce livre m’a beaucoup plus sur plusieurs points :
- Il s’attaque à un truc dont on est victime sans s’en rendre pleinement compte. L’omniprésence des réflexions sur la vie humaine et ses interactions avec la nature rend « obligatoire » « le petit coup de pouce pour l’environnement ». Et oui ça me dérange d’être transformé insidieusement en petit soldat formaté. Libérons nous l’esprit !
- A la fin du livre je ne sais pas s’il faut ranger l’auteur dans le camp des « climato-sceptiques ». Il n’avance pas vraiment d’argument dans ce sens. Le but n’est pas du tout de nous fournir un ouvrage d’investigation. Il tient à démonter/dénoncer les sophismes verts et c’est déjà beaucoup !
- L’humour est omniprésent. Je me suis vraiment bien marré en lisant ce livre, lorsque l’on écrit 3 billets sur un blog on prend conscience des difficultés de l’écriture et je ne peux qu’être admiratif devant un tel talent littéraire.
Ma conclusion est qu’il est important de lire une chose et son contraire, comme en Médecine, ça ouvre les yeux ! Je pense qu’il est intéressant que notre société développe une prise de conscience que le moins peut-être le mieux et je continue d’adopter des comportements luttant contre le gaspillage. J’espère ne pas avoir l’hypocrisie d’écrire que je fais ça pour la Planète (surtout en zigzaguant dans le ciel en avion), je le fais pour des raisons économiques ou conjoncturelles, et ensuite tant mieux si mon compost est apprécié par ma vigne vierge ! Au final, je retiens surtout que le prosélytisme acharné doit faire prendre encore plus du recul, il doit déclencher la méfiance, là est la meilleure leçon du bouquin pour moi.
Enfant, je ne déplaçais pas sans mon « Copain des Bois ». Ce bouquin était ma bible, bien qu’élevé en zone périurbaine j’aimais m’intéresser à la Nature. Il semblait y avoir tant d’aventures à vivre, de choses à observer et à découvrir. A la préadolescence je dévorais les « Castor Junior » empruntés au comité d’entreprise et le magazine « La Hulotte ». J’étais également très fier d’être membre de la Ligue pour la Protection des Oiseaux. Je ne me souviens pas avoir eu une action concrète cohérente avec ces passions mais j’adorais ces livres et leurs promesses… C’était l’époque où l’aventure se concrétisait avec la construction d’une cabane…
A l’époque on n’entendait pas parler d’écologie. Mon père voyageait souvent en Allemagne et nous expliquait parfois que les « Verts » constituaient un vrai parti politique puissant là bas, rien à voir avec les dirigeants des Verts des années 80 qui portaient plus à la rigolade qu’autre chose.
Lorsque j’ai eu ma première carte d’électeur en main, les préoccupations environnementales prenaient de plus en plus de place dans le discours politique. Probablement qu’il fallait quelque chose pour séduire les électeurs les mieux lotis, et les communicants ont réinventé la Nature et la Planète. Né chanceux dans un environnement favorisé, j’ai écouté ces discours. Mon pouvoir d’achat se développant au fil des années, j’ai commencé à flirter avec certaines caractéristiques du bobo-écolo. Un peu vieux avant l’âge mais les faits sont là : j’utilise du savon d’Alep (je déteste le gel douche qui déverse trois fois plus de produit que nécessaire), je me déplace beaucoup en vélo et j’ai un lombricomposteur dans ma cour !
J’aime suivre l’actualité politique. Les podcasts nourrissent mon cerveau lors des entrainements de course à pied. L’habileté oratoire, la connaissance des sujets d’actualités et les rondades verbales m’amusent. Je pense que l’on ne peut pas convaincre quelqu’un qui ne partage pas les mêmes opinions ; et je sais que tout cela constitue surtout de la gesticulation médiatique qui s’auto-suffit, mais ça m’amuse. Récemment j’ai trouvé assez stupéfiant le débat sur la primaire des Verts. Il est vrai que Nicolas Hulot était frappé d’une ambivalence peu séduisante pour les encartés fondamentalistes mais j’ai trouvé qu’il existait une violence (trop) forte. Certes Nicolas Hulot a généré de l’argent à travers ses activités médiatiques, oui Nicolas Hulot se déplace en avion (je l’ai déjà croisé deux fois sur le même aérodrome avec un bel avion de voyage privé), oui des gens se lavent avec du gel douche ushuwaya (quelle horreur !) mais je n’ai pas trouvé que tout cela justifiait la haine dont il a été victime de la part d’électeurs soucieux de l’environnement. Récemment, j’ai fait un détour chez mon encadreur préféré. (Ce commerçant a embelli ma vie quotidienne grâce à la qualité de son travail, c’est important le Beau.) Impliqué dans la vie municipale, loquace et fort en gueule il m’a tout résumé avec cette phrase : « Vous savez comment on les appelle les écolos à la Mairie ? Les pastèques ! vert dehors, très rouge dedans et plein de pépins ! » Voilà un sens de la formule qui fait mouche !
Ainsi commençait à se dessiner tout doucement dans mon esprit la possibilité que l’écologie ne soit qu’une stratégie. Manœuvre culpabilisante comme notre culture sait si bien en produire. Avec des activités néfastes en terme de rejet de CO2 (parachutisme par exemple, où comment prendre un avion juste pour le plaisir de s’en balancer…) et mon côté « Copains des Bois » je suis le candidat idéal de développer une pointe de culpabilité que je soignais à coup de pédale sur mon vélo. L’ambivalence dans toute sa splendeur.
J’ai été sauvé par mes amis chirurgiens et leurs boutades légendaires. Le bras gauche du PU (tel qu’il se décrit) m’a offert une magnifique mise en abîme de tout ce cirque médiatico-environnemental. Tututututututu, le DECT/bip du boulot sonne. A cette heure ci, vu l’appelant, je me doute de qui m’attend :
« Salut, ça serait pour que tu vois ce patient « entre deux » rapidement, tu comprends, si on le renvoie chez lui pour le reconvoquer en consultation d’anesthésie le bilan carbone de l’intervention va vraiment être catastrophique !
– Mouhahaha, ok j’arrive
– Il est bien mon argument pour bobo hein ? merci. »
… à suivre …
Les sportifs sont des cons
Provoc à deux balles.
Je suis actuellement dans la dernière ligne droite de la préparation d’un marathon. Si tout se passe bien, je vais m’aligner dimanche prochain sur la ligne de départ du Marathon du Mont Saint Michel. L’objectif est de relier Cancale à la presqu’île en évitant de perdre une jambe ou du myocarde en cours de route.
Quel est l’intérêt de courir pendant 4 heures ? J’ai quelques idées sur la question, mais je préfère répondre à chaud, après la course si je suis encore apte à taper sur un clavier.