Catégorie : freak
freak n’ geek – des trucs qui me plaisent quoi !
Pour estimer le temps que je vais mettre sur la partie vélo d’un triathlon, j’utilise Best Bike Split. C’est un superbe outil mais il est complexe. Voici donc le résultat de mes réflexions et précautions à son sujet pour ne pas susciter de déceptions quant à vos chronos.
1er janvier 2018 01:23, je vomis dans mes toilettes des falafels maison que j’avais trop chargées en huile d’olive. L’année commence bien, moi qui espérait rentrer dans l’année 2018 en fanfare avec l’idée de vivre 6 mois commando jusqu’au 1er juillet pour le Challenge Roth 2018.
Voilà l’histoire : mon pote Greg m’envoie une nouvelle vidéo de Denis Boucher pour disserter une nouvelle fois sur les régimes et le marketing. Dans la conversation, s’en suit son conseil de lecture : Endure d’Alex Hutchinson. J’avais bien repéré ce bouquin mais en plein préparation pour Roth, je n’avais pas envie de me refaire des nœuds au cerveau sur les techniques d’entraînement. Greg insiste, il ne me connait pas encore assez bien mes fragilités…Bref, je finis par l’acheter et lire Endure. Après un début que j’ai trouvé un peu poussif, le livre me passionne : la recherche de la meilleure performance passe par la compréhension des limiteurs et ça correspond bien à ma personnalité que des dégommer un par un les problèmes pour avancer. Le livre tourne autour de l’histoire du record Breaking2 qu’a organisé Nike pour tenter de casser la barre des deux heures sur marathon. Et donc évidemment ça parle chaussures… Nike a conçu la Vaporfly pour le record et vante une amélioration de 4% de l’économie de course. (Ça n’est pas une subtilité, c’est très différent d’une amélioration brute du chrono) Quand on est prêt à acheter un vélo de contre la montre pour faire du triathlon, on n’est pas à une paire de pompes près… je craque donc. (Et puis je balaye toujours d’une revers de la main les critiques sur les produits trop chers : personne n’est obligé d’acheter) A la réception, j’ai tout de suite peur car le mesh c’est de la dentelle. Déjà que je troue chaussettes et chaussures très vite au dessus de mon hallux, là j’ai presque envie de mettre une rustine d’emblée ! comme dit greg « elles sont conçues pour courir 42 km ! » Très légères, elles sont agréables au pied, et les petites foulées dans mon salon me font bien ressentir l’effet ressort de la lame de carbone et de la mousse.Par contre, je me sens instable avec toute cette semelle, pire que la première fois que j’ai essayé des Hoka à leurs débuts… je les laisse donc dans la boîte, je rumine ça pendant de trop longues heures et je me débrouille pour trouver un tapis pour les essayer. Ça se passe bien mais j’ai une sensation bidale comme dirait Jaddo qui me pousse à la méfiance, bref, je n’ai pas avancé (normal j’étais sur tapis, #derien)Reprise de tête avec ce problème de riche dont la solution est pourtant tellement évidente (comme tant de « non problème »)… Des évènements dans mon entourage me pousse à cocher une case « OSEF du prix » et je repars pour un footing test. Bon, ça devient facile, ma cheville se balade, je fais demi-tour au bout de la rue, le pari de courir avec ces chaussures avant Roth et pendant Roth est trop grand, le rapport bénéfice/risque est clairement défavorable. Je vais donc les renvoyer (magie du commerce en ligne). Ceci dit, je n’ai pas envie de faire un post hater basique sur ce produit hautement marketé, d’abord c’est facile à trouver sur les blogs spécialisés en fiel-running, et puis finalement je continue de les trouver intriguantes ces pompes. C’est la première fois depuis mon premier essai des Kinvara série 1 ou 2 que je sens une telle différence dans ma foulée. Et Dieu sait que j’accorde pas une grande importance aux chaussures de running comparé au reste de mon matériel. Alors, probablement que dans un autre contexte, je leur donnerai une seconde chance (ou pas si je rallume mes circuits DISCIPLINE dans mon cerveau #jocko)
P.S. le livre Endure m’a aussi convaincu d’essayer la boisson Maurten (en promo aujourd’hui 6 juin), je vous dirai quoi comme on dit dans ch’nord
PPS super article du NYT https://www.nytimes.com/interactive/2018/07/18/upshot/nike-vaporfly-shoe-strava.html
English text down the page, thanks !
Je prépare mon premier triathlon (très) longue distance. Il s’agit d’une course au format « Ironman » : au programme 3,8 km de nage, 180 km de vélo et 42 km de course à pied. L’événement aura lieu à Roth en Allemagne près de Nuremberg le 1er juillet 2018.
Il me tient à cœur (ahahah) de mener en parallèle à la fin de ma préparation une campagne de recueil de dons pour l’ Hôpital Marie Lannelongue à côté de Paris. Pourquoi cet hôpital ? Parce que j’y ai été opéré en 1982. Je suis né avec une malformation cardiaque et c’est là que j’ai été réparé. Sans l’hôpital Marie Lannelongue il n’y aurait jamais eu de course pour moi, alors récolter des dons me parait naturel. La chirurgie cardiaque transforme vraiment la vie des patients atteints d’une anomalie congénitale. Je m’étouffais avec le simple effort de boire un biberon et aujourd’hui je pense pouvoir faire douze heures de sport d’affilée. Significatif n’est ce pas ? Enfin, faire un don à cette fondation permet aussi de montrer le soutien que vous m’apportez, et ça fait toujours plaisir ! merci !
Dear friends,
I’m training for my first Ironman triathlon in Germany this summer, it’s called Challenge Roth. The deal is to swim 3.8 km, then ride 180 km and finally run 42 km. I’d like to take advantage of the months ahead to do fundraising for an hospital specialised in heart surgery. It is called Hôpital Marie Lannelongue, it’s close to Paris. I’d like to support them because I had a surgery there when I was 1,5 year old. I was born with congenital heart disease and their great care (and my parents’ nerves of steel) gave me the opportunity to live normally and practice tough endurance sports like triathlon. Giving to them will help cure young childrens from disease and make a huge difference in their future. Also, it’s an indirect way to show me your support, thank you!
J’ai choisi de vous donner le lien directement pour le Fond de Dotation de l’hôpital plutôt que de passer par une plateforme qui ponctionne une partie des dons. Ainsi 100% des dons vont à la Fondation et votre anonymat est garanti
ACCES AU SITE WEB POUR DONNER / GIVE
P.S. n’hésitez pas à donner beaucoup ! mais un peu c’est super aussi 😀 les dons sont déductibles de vos impôts en France
Merci !
VOS AVANTAGES FISCAUX
Les dons réalisés au profit du Fonds de Dotation Marie Lannelongue bénéficient d’un dispositif fiscal avantageux conformément au code général des impôts :
- Particuliers : 66% du montant des dons réalisés au profit du Fonds de Dotation Marie Lannelongue peuvent être déduits de l’impôt sur le revenu dans la limite de 20% des revenus imposables. (Les dépassements de ce seuil seront reportables sur 5 ans)
- Entreprises : 60% du montant des dons réalisés au profit du Fonds de Dotation Marie Lannelongue peuvent être déduits de l’impôt sur les sociétés dans la limite de 0,5% du chiffre d’affaire. (Les dépassements de ce seuil seront reportables sur 5 ans)
Par exemple, après déduction fiscale, un don de 100 € ne vous coûte en réalité que 34 €.
Votre don | L’hôpital Marie Lannelongue reçoit | Vous pourrez déduire de vos impôts | Votre don ne vous coûte que |
50 € | 50 € | 33 € | 17 € |
100 € | 100 € | 66 € | 34 € |
150 € | 150 € | 99 € | 51 € |
200 € | 200 € | 132 € | 68 € |
500 € | 500 € | 330 € | 170 € |
(Post en double, pardonnez moi, erreur d’URL) Le billet est là !
J’ai écouté aujourd’hui le dernier Jogging Bonito. Les deux chroniques étaient encore très intéressantes ! Comme ça fait des mois que je mange des motivational clips sur You Tube en me défonçant la gueule sur home-trainer j’ai forcément envie de répondre sur la chronique d’Emir au sujet du dépassement de soi. Le travail est une valeur à laquelle je suis fortement attaché, alors j’aimerais donner quelques réflexions personnelles sur ce sujet.
Mais bien sûr que toute l’exagération des réseaux sociaux à grand coup de hashtag dégoulinant de sueur c’est de la merde !
Mais bien sûr que le travail, l’acharnement et se défoncer apportent de la satisfaction !
Je descends à l’instant du vélo après avoir poussé très fort. Je suis allé jusqu’à FC max ce qui est rare sur le vélo, jusqu’à ne plus arriver à tenir l’objectif de puissance que je m’étais donné. J’ai joué avec mes limites, je ne trouvais plus d’air… mais j’ai été à deux doigts d’un record perso alors je descends du vélo d’autant plus heureux qu’au départ j’avais la flemme +++ et que mon imagination essayait de me convaincre de transformer l’exercice en un truc plus facile. (Et puis j’aurais bien été boire un coup en terrasse avec ces premières chaleur (Dans le Nord, si on passe les 15° on sait que ça va pas durer alors on fait terrasse/pelouse/bbq dans la journée, obligé !)).
Comme dit Joe Rogan dans son podcast « heureusement que je suis le fainéant le plus discipliné sinon je ne serais qu’une chiffe molle devant ma télé ! » La discipline de continuer à s’entrainer lorsqu’on n’a pas envie n’exclue pas l’intelligence de choisir un exercice adapté à son niveau de fatigue. L’envie de repousser les limites d’une journée pour faire un max de choses n’exclue pas non plus la compréhension que le repos et le sommeil sont des passages obligés pour atteindre ses objectifs. C’était l’objet de mon billet récent « des zig et des zags ».
Mais quelle satisfaction quand après des semaines de travail on est reçu à son concours; quand après des semaines de réflexion, un projet créatif abouti (un podcast par exemple :)); quand après des mois d’entraînement on bat son record… quand on se sent fort parce qu’on a durement travaillé, c’est un sentiment tellement puissant que je ne peux que vous encourager à travailler pour y goûter !
Alors oui, c’est à nouveau certain, il faut savoir prendre la com’ des réseaux sociaux pour ce qu’elle. A small incentive but not hard rules. Ca n’est pas en vous défonçant deux trois fois à l’entrainement que les choses vont changer, c’est en vous entrainant des heures, des centaines d’heures avec de longues minutes passées hors de votre zone de confort seront nécessaires pour progresser et établir de nouveau repères. Lorsque les plus tough annoncent qu’il faut devenir confortable avec l’inconfort c’est très difficile mais je perçois une part de vrai. En répétant chaque semaine l’exercice que je viens de finir, je finis par amadouer la difficulté, l’exercice me fait encore peur à chaque fois que je sais que je vais devoir le faire, mais lorsque j’y suis, j’y suis, j’amadoue la difficulté, je cherche des ressources mentales, j’essaye des trucs, I embrace pain pendant une fraction de seconde, et ça redevient horrible dans l’instant suivant… mais semaine après semaine des choses se passent que ça soit sur le plan mental et physique et je peux témoigner que c’est valorisant et que ça participe à être bien dans mes baskets !
Donc : regardez Rocky (surtout le 2 et le 3, le 1 est un peu long !), accrochez vous à des objectifs, donnez vous du temps pour y arriver et battez vous ! le travail paye !
GET AFTER IT
Non, je ne vais pas faire un article ouin-ouin. Je veux juste écrire cet article pour témoigner de la fragilité de l’Apple Watch.
La dernière Apple Watch, la Series 3 a été plutôt pensée et « marketée » pour le sport. Apple a beaucoup communiqué sur ce sujet et j’avoue qu’après quelques réticences je finissais par y croire.
La rencontre de la montre avec le carrelage de la piscine a mis fin à notre relation il y a environ deux mois. Ok, les montres ne sont pas pensés pour tomber par terre mais là j’ai été surpris de voir à quel point le verre « Ion-X » s’est fendu de toute part. Mes montres Garmin ont vécu beaucoup de cascades et s’en sont sorties avec quelques griffes.
Le prix de la réparation est élevé : environ 300 euros. Il n’y aucune solution de réparation par un tiers car les pièces détachées n’existent pas. Quelques personnes ont essayé d’utiliser des écrans de générations précédentes avec pas mal de couacs.
L’objet de mon article est de vous conseiller de prendre Apple Care+ si vous comptez faire du sport avec votre montre (je pense trail, vélo et natation). Avec cette (coûteuse) garantie, le changement d’écran est facturée environ 10% du prix de la réparation. Peut-être qu’il faut aussi envisager de poser un film de protection sur l’écran de la montre, voir utiliser une coque fine en silicone, je n’ai jamais eu en main une montre avec ces protections, je ne sais pas si les sensations sont fortement dégradées ou non.
Le message en filigrane est aussi le côté gadget de cette montre et des montres connectées en général. Avec des semaines d’utilisation, je n’ai pas vraiment regardé ce qui était tracké dans l’application Santé : fréquence cardiaque au repos, sommeil, pas, etc. Et si j’aimais bien utiliser quelques apps comme le bloc-note Bear et Siri pour des rappels « à la volée » je me rends compte que pendant deux mois *sans* la montre, il n’y a pas vraiment de moment où j’ai trouvé qu’elle me manquait.
« des zigs et des zags, ça fait toujours des kilomètres » et « de l’importance de savoir ne rien faire » : deux aspects de ma philosophie de vie.
J’ai envie de raconter plein de choses. Je réfléchis à donner un peu de cohérence à tout ce qui me traverse la tête et ce qui sort de ma réflexion c’est une nouvelle fois (cf ici) l’importance de louvoyer entre des habitudes, une régularité, une certaine forme de fidélité à soi même et le bénéfice de s’écarter régulièrement de son mode de fonctionnement pour aller se nourrir de nouveautés et remettre en question ses pratiques.
Mon principal ressenti récent est autour de la gestion du sommeil en perspective de mon objectif de l’année qui est de faire mon premier triathlon format Ironman. Je rappelle qu’un triathlon de cette distance c’est 3,8 km de natation en eau libre, 180 km de vélo et 42 km de course à pied. Ironman est une marque, je vais participer à une course de cette distance qui n’est pas organisée par la marque Ironman : Challenge Roth.
Pour moi, la préparation de ce genre d’épreuve relevait de l’opération commando. Il y a tout un imaginaire qui s’est mis en place autour de ça, et lorsque la personnalité de Jocko Willink est apparue dans mon fil Facebook (via le groupe Facebook de notre coach) ça a fait totalement sens avec mon objectif.
Cela faisait encore plus sens que pour le petit garçon frêle que j’étais, les gros héros costauds m’ont toujours fortement impressionné : Rocky, Rambo ou Schwarzy dans Commando… (mettons en décalage Bruce Lee, quoique…) La figure mythique du guerrier aligné avec le divertissement américain, on pourrait dévier du champ de ce billet pour en parler mais je ne cherche pas d’explications à ça. Et pour l’anecdote, ça m’a bien plus lorsque David Goggins (un autre costaud) explique que Rocky a participé à changer sa vie.
https://youtu.be/GB-WsetrBxU?t=1m25s
Toujours est il que j’ai commencé à me lever parfois très très tôt pour caser mes entraînements au beau milieu de l’hiver. Je suis plutôt naturellement matinal, donc l’effort était modéré. Et puis la satisfaction d’arriver au travail à 8h02 en ayant déjà accompli des choses dans ma journée était un moteur puissant.
Mais, la fatigue s’installe insidieusement. Et puis, c’est normal d’être fatigué lorsqu’on s’entraine beaucoup. Ca s’inscrivait bien dans mon chemin de croix vers l’Ironman où la course serait une forme de libération dans l’accomplissement. Je sais bien que ce rythme de vie pourrait s’inscrire dans ce que mon ami Didier appelle souvent la conduite ordalique du triathlète.
Et puis, suite à des épisodes infectieux d’une banalité déconcertante, j’ai décidé de revoir ma copie. Ainsi, j’ai allégé mon état d’esprit en transférant l’organisation de mon entraînement à mon coach favori Julian Nagi. J’ai gardé ma mentalité de soldat, mais là juste sur le versant respect des ordres, plus version Rambo solitaire seul contre la terre entière.
Et le principal truc sur lequel nous avons travaillé c’est l’évitement de la fatigue, et ça passe par une organisation maligne du planning d’entrainement, des arbitrages difficiles (plus de longue sortie vélo le dimanche avec les potes) et savoir parfois se passer d’un réveil le matin.
Attention ! il est facile ensuite de glisser vers la facilité, mais la nécessaire régularité des entraînements rappelle à l’ordre ! Pas possible non plus de se vivre en mode glandeur la préparation à ma course de l’année… mais il est intéressant de constater que lorsqu’on introduit un peu plus de facilité on est vite aspiré par celle-ci. Il faut conserver de la discipline !
Aujourd’hui, je me sens beaucoup mieux, je pense que je progresse sportivement et je vais m’entraîner sans lassitude. Que du positif ! Bien sûr on peut lire partout l’importance de la récupération quand on sollicite beaucoup son corps. Toute la difficulté est de savoir régler les curseurs, c’est véritablement une sagesse que se connaître suffisamment pour savoir lever le pied convenablement. Et c’est véritablement en ne faisant rien qu’on évite les ennuis (réflexion à mettre en parallèle avec l’anesthésie). Cette face en négatif de l’entraînement n’est pas évidente à appréhender et j’ai l’impression de passer un cap en faisant la transition d’une connaissance théorique à la mise en pratique.
Enfin, je peux dire que malgré ma sensibilité aux figures héroïques et aux champions en général, j’apprends progressivement qu’il est intéressant de s’inspirer d’eux, de faire marcher son imagination autour de ces personnages sans copier leurs comportements ou leurs entraînements. Encore une fois, il faut louvoyer pour trouver sa voie.
Bilan sportif 2017
Franchement, je n’ai pas trop la tête à faire un bilan. Ça sonne un peu cul-cul-la-praline mais je suis tourné vers 2018 avec l’objectif du Challenge Roth dans 6 mois et mon énergie se focalise sur cette préparation. Les deux dernières années m’ont permis de comprendre des choses dans le monde du triathlon et de tester des choses. Ma réflexion stratégique est faite et maintenant je dois faire le métier, je dois rester régulier et discipliné.
Ok. On va parler de choses simples. Basiques. Du coût mensuel de votre téléphone.
J’ai choisi un iPhone 7. Forfait avec plus de 2 go d’internet parce qu’aujourd’hui, ça va quand même très vite (et pour faciliter la comparaison). Pour la revente du téléphone, j’ai calculé que je perdais environ 200 euros par an avec des iPhone haut de gamme. Le tableur.
J’ai eu une journée qu’on pourrait qualifier de merdique. Je suis assez stoïque, ça arrive. J’aime plutôt ma capacité à accepter ça. Néanmoins, je trouve intéressant de partager une petite histoire de patient et une anecdote annexe.
Toute à l’heure, en prenant ma douche après être arrivé au travail en courant, m’est venue cette réflexion sur une problématique de mon travail d’anesthésiste-réanimateur. Je suis payé pour faire des choses mais la grosse valeur de notre métier c’est de faire que d’autres choses n’arrivent pas. La mort étant le plus gros obstacle à éviter.
Hasard et habitudes
Il est vendredi soir. Vous appréciez la coupure du week-end qui arrive. Vous vous rendez dans votre pizzeria préférée. Le patron vous salue dès votre entrée, il vous appelle par votre prénom. Le serveur vous place à votre table favorite puis lance : « une pizza 4 fromages et une San Pé comme d’habitude ? ». Vous acquiescez. Votre assiette arrive rapidement. Vous vous délectez de cette pâte si bien cuite. Vous appréciez ce juste équilibre entre des parties vraiment noircies par la cuisson au feu de bois et d’autres zone moins cuites. Le fromage a toutes les qualités organoleptiques qui allument les zones du plaisir dans votre cerveau. Vous êtes bien. Vous êtes dans votre zone de confort.
Le lendemain matin, au lever, vous sentez un petit mal de crâne poindre. Vous vous dîtes qu’un bon café Illy va régler tout ça et vous remettre d’aplomb pour bien profiter de votre samedi. Vous avez bien envie d’aller à la salle de musculation faire votre « set » habituel de biceps curls et autres dead lifts.
Vous ouvrez votre réfrigérateur, vous attrapez la boîte de café. Un mauvais sentiment vous envahit, la boîte est bien légère. Vous l’ouvrez : vide. Ah oui ! c’est vrai, vous avez reçu un ami pour le dîner jeudi soir et ce curieux hurluberlu boit deux cafés le soir ! Vous avez oublié d’en racheter, votre mal de tête s’empire. Vous décidez d’aller au café du coin de la rue dans lequel vous n’êtes jamais rentré.
Dans le bistrot, vous découvrez une riche faune d’habitués. Ils ont l’air de bien se marrer. La flore, elle est un peu pauvre : un ficus dépérit dans un coin, il a soif, lui. Vous commandez votre expresso. Rien qu’à l’odeur, votre mal de tête va un peu mieux. Vous êtes là par le biais du hasard et vous vous laissez aller à vos réflexions. Et faut que je pense à… Surtout je ne dois pas oublier de… et puis ces pensées autoritaires tournent les talons. Les sensations odoriférantes du café passent dans votre rhinopharynx, ça fait du bien. Vous repensez à ce billet de qffwffq, et soudain eurêka, vous comprenez un truc.
Voilà une question qui revient souvent : vaut-il mieux accentuer ses efforts sur des exercices de force, intenses ou sur de l’endurance lorsque l’on veut perdre du poids ?
Les partisans de l’endurance racontent que cet effort est idéal car le métabolisme consomme plus de lipide à basse intensité. Les partisans de la musculation prônent l’augmentation de la masse musculaire qui augmentera le métabolisme de base et in fine devrait vous aider à faire pencher la balance côté dépenses. De plus, après les efforts de haute intensité (HIIT) genre cross-fit ou functional training, il se raconte qu’il y a de la consommation d’énergie après l’effort pour rétablir l’homéostasie.
J’ai cherché de quoi consolider ces memes qui se diffusent dans un « camp » et dans l’autre. Bon. Je suis resté un peu le bec dans l’eau. Pubmed m’a donné cette méta-analyse assez récente :
J’ai continué de lire les abstracts. Je vous résume l’affaire : y’a des petits signaux positifs pour HIIT mais c’est pas la Révolution et souvent l’adhésion au long cours est au bas mot décevante.
En gros, je pense que ce qui compte c’est encore une fois un truc simple : avoir de l’activité physique et s’y tenir. Marcher c’est bien ! Si c’est la première étape pour une activité physique plus intense, alors c’est super. Mais le HIIT a voulu nous vendre le concept qu’avec moins de temps on pouvait faire pareil voire plus. C’est attirant, un gros effort, assez bref, et notre corps a assez travaillé, on peut passer à autre chose. Moi, je crois que ce qui fonctionne c’est de trouver le truc qui va nous plaire pour y adhérer et faire que ça puisse devenir une routine où les petites contraintes s’effacent petit à petit pour devenir une habitude plaisante. Il y a aussi pas mal de gens à qui le côté sport/club/compét’ fait peur. J’ai eu une discussion intéressante à ce sujet avec un de mes meilleurs potes médecin de santé publique. C’est quelque chose que je sous-estimais. Je pensais que la notion de club de sport résonnait avec convivialité et amitié mais c’est vrai que rejoindre un club n’est pas forcément évident, faut s’accrocher pour rentrer dans les cercles (no pun).
L’activité physique reste un levier indispensable pour diminuer votre poids si c’est votre souhait. Sachez accepter la vision à long terme sur plusieurs années en ayant l’humilité de commencer piano sano. Mais, allez-y : en marche ! (oh oh oh) Rien ne sert d’attendre demain !
Lendemain de garde, 28° 50% d’humidité, c’est chaud.
Je voulais m’y atteler quand même car c’était un des rares slots de temps dispo cette semaine pour ça.
Petit déj en rentrant du boulot. Je me prépare. Oups, j’ai oublié que je voulais tester de me charger en bicars avant l’effort, je fais le calcul : 25g ! bon, ça se dilue pas trop mal mais faut quand même 750 ml de flotte ! J’ai l’estomac explosé avant de partir. Je pourrais essayer de vomir, ça devrait remonter mon pH aussi ! (dans le travail scientifique, il prenait les bicars de façon fractionnée entre 90 et 50 minutes avant l’effort)
A l’échauffement, je suis complètement scotché à 7:00 au kilo. Les sensations musculaires sont bonnes mais cet air c’est la shape de plomb pour le chti non adapté.
Quelques vagues accélérations, je suis dans le pâté, j’ai le bidon distendu.
Alea jecta est, je me lance sur le tour intérieur de la citadelle. Je démarre le test de six minutes sur un segment strava. Sur un malentendu, ça peut marcher.
Au départ, je suis dans le rythme, les sensations dans les jambes sont même incroyablement bonnes.
Mais au bout de 400-600m, j’ai vraiment mal au ventre ! Mais quel couillon ! Ce salopard de cerveau me demande d’arrêter. Je l’emmerde ! Je continue, petit ressaut du pont levis, j’espère me relancer mais je crois plutôt que je ralentis. Je n’ose pas regarder la montre pour ne pas m’humilier. Je suffoque. Quelques promeneurs flânent à l’ombre, ils doivent me trouver cinglé. Ils ont bien raison. C’est aussi ce que doit penser l’emmerdeuse qui m’a fait chier pour un achat sur leboncoin.fr avant de partir. Allez reconcentre toi ! C’est dur, tant pis je ne ferais pas de PR mais je m’accroche. L’honneur reprend le dessus. Un peu de vent de face passé les 1200m mais ça fait du bien finalement.
Je me sens lourd mais lourd, là je me dis que mon BORG est à 9, 9,5/10.
Je ahane comme je sais bien le faire avec mes bronches en carton. PNC, dernier virage ! Ca bip un peu tôt, je crois que j’étais allé un peu plus loin la dernière fois… bref, je continue pour finir honorablement le segment. Enfin, je peux m’arrêter. Je marche un peu. Finalement je retrouve vite mon souffle. Je ne veux pas regarder ma montre pour ne pas me décevoir. Connerie ! ça n’est qu’un jeu. Je rentre en trottinant. J’arrive chez moi, tiens l’emmerdeuse a quand même daigné prendre l’objet que j’avais laissé pour elle sur mon pas de porte. Je rajoute une lapée de Vichy fraîche sur mon bol gastrique déjà débordant. Hop, un shake de prot, je vous raconte mes conneries et je file à la piscine ! (et je vais quand même regarder ce que ça donne : arf 3s moins bien que la dernière fois sur le segment avec les mêmes super-chaussures pourtant et 16 km/h de VMA, finalement je vais positiver, c’est bien que je reste à ce niveau avec le peu de fractionné que j’ai fait en CAP ces 2 dernières années, allez, c’était fun finalement !)
Le ménage de printemps est passé par chez moi. Ça m’arrive par période. C’est un peu gnan-gnan ou cheesy pour sonner plus actuel mais je trouve le sujet du rangement dans la vie intéressant. Longtemps, je n’ai pas organisé ma vie. Et puis, à force de déconvenues et surtout en cherchant à perdre moins de temps (propos typique d’un angoissé) je me suis organisé (pour me rassurer ? 😉
Récemment, tout ça a été galvanisé par plusieurs choses : la découverte de vêtements que j’adore avec la marque Rapha, le sentiment de vie plus facile quand je me discipline sur le rangement et l’écoute d’un podcast de Tim Ferris avec Marie Kondo.
Marie Kondo pousse loin les curseurs et c’est difficile de transposer tout ce qu’elle raconte dans notre culture moins « animiste ». Néanmoins je suis sensible au discours esthétique qu’un environnement bien rangé est plus joli et agréable.
Ensuite, même si j’accumule les vélos et que je suis le champion du cocktail au bloc, j’aime la culture de la soustraction. Enlever pour simplifier me plait. (amis blogueur : chasse les adverbes poke qui-tu-sais)
Alors, faites l’essai chez vous, choisissez une pièce. Puis dans cette pièce, un meuble, peut-être juste un seul tiroir. Et dites moi si vous sous servez régulièrement de TOUT ce qu’il y a dedans ?
Dans la salle de bains, y’a toujours des conneries de crèmes de l’hôtel de chépasoù, dans la cuisine une aromate biscornue qui traine depuis 15 ans dans un placard, dans la chambre des tshirts affreux ou encore ce sextoy devenu vraiment trop petit avec le temps qui passe. Bref, faite du tri, vous verrez, ça vous allégera.
C’était le post Biba Santé du jour. Merci.
Après le billet sur le dandysme de passer d’une Fenix 2 à une Fenix 3, le billet « y’a que les cons qui ne changent pas d’avis » avec la découverte de la Forerunner 935 ! Sans doute le moyen pour moi de tromper ma conscience en posant sur le clavier des idées pseudo-rationnelles sur le sujet !
Autant j’avais été écoeuré par les tarifs de la Fenix 5 par rapport aux nouvelles valeurs ajoutées. Autant, lorsque j’ai vu l’annonce de la 935, je lui ai trouvé des choses séduisantes.
Ce qui m’a plus, c’est le form factor plus léger. J’apprécie le côté « costaud » de la F3 mais sur mon petit poignet ça sautait tout de suite aux yeux. Ensuite, avec une chemise, la montre gênait toujours la fermeture du poignet. Et dans le sport, en natation et en CAP, avoir une montre deux fois plus légère me paraît plus confortable. C’est vraiment ça l’argument numéro un pour moi.
L’argument numéro deux, c’est la batterie. Avec 12-13 heures, je serais juste pour un IM avec la Fenix 3. Quelle frustration ça serait si je n’avais pas la trace en souvenir un jour (#geek)
Enfin, quelques gadgets me plaisaient, j’avais envie de voir par moi même comme les nouvelles mesures Firstbeat.
En pratique, j’en pense quoi : je suis content !
Au déballage, la montre est jolie, ça fait moins light/jouet que les précédentes Forereunner (la 735 me déplaisait un peu sur ce point). Je trouve le bracelet plus confortable. A l’usage il se révèlera collecter les traces de sel de sudation un peu plus facilement que celui de ma F3.
L’appariement avec le téléphone est beaucoup mieux géré qu’avant, l’utilisateur est mieux guidé. Et je trouve la connexion beaucoup plus solide, je ne perds plus les données des widgets dès que je me l’éloigne de mon téléphone.
La navigation dans les menus est simplifiée et les raccourcis sont plus nombreux et le menu d’accès rapide à certaines fonctions par l’appui long sur light me plaît. Avec la simplification, j’ai eu du mal à retrouver le menu entraînement, faut aller le chercher dans les activités.
Les choses simples comme le chronomètre et le compte à rebours que j’utilise beaucoup sont un petit peu plus ergonomiques au bémol prêt que l’on ne peut plus lancer un chronomètre et revenir sur le cadran de montre avec l’heure (ou alors, expliquez moi 🙂 J’imagine que certaines fois l’oubli d’arrêt du chronomètre a consommé de la batterie inutilement en tâche de fond.
Évidement, j’étais intrigué par la fréquence cardiaque en lecture optique. Au repos, ça me semble à peu près ok, au départ elle me donnait une fréquence de repos un peu trop basse à mon avis et avec quelques jours d’utilisation ça va mieux (j’en suis à mon 3ème jour de port). Lors d’un footing avec accélération à la fin, les données m’ont semblé cohérentes. Après, je doute que ça suive sur du fractionné court comme j’en fais(ais) parfois. Je continuerai d’utiliser la ceinture, en vélo ça reste plus sûr de toute façon vu que la FC optique a beaucoup de mal à s’accomoder des vibrations.
Dans la série gadgets, Move IQ détecte bien mes déplacements de vélotaf. Il les trouve un peu plus longs que la réalité, sans doute parce que je marche vite vers mon bureau !
Dans la pratique du sport, rien de négatif, je trouve la montre mieux lisible, notamment sous l’eau grâce au contraste amélioré et à la police plus grasse. D’ailleurs, peut-être qu’à l’inverse pour les notifications, la police pourrait être plus discrète.
Bref, je suis satisfait de mon achat, j’espère vendre ma Fenix 3 pour obtenir un coût d’utilisation horaire moindre que celui d’une paire de pompes !
Update : après plusieurs jours d’utilisation et un triathlon L :
- la montre joue bien son rôle
- la batterie est ok
- une fois un bug de passage en anglais et en heure par 12h après un branchement à Garmin Express
- je joue moins avec l’affichage de la lecture cardiaque optique
- le fait de ne pas pouvoir faire tourner un chrono en tâche de fond me manque un peu, j’utilise beaucoup ça, mais c’est un détail
- Le suivi de la charge d’entraînement est cohérent. J’aimerais bien en savoir plus sur leurs unités de charge d’entrainement. Par contre les libellés ne sont pas toujours judicieux. Je suis en phase de récup’ après une compèt, et la montre indique « Peak » ou « Pic de forme » en français car le ration charge aigüe/chronique baisse mais ce qui aurait été performant ça aurait été de détecter la montée de la FC au repos associée à l’effort de dimanche pour « comprendre » qu’il s’agissait d’un gros évènement pour ma physiologie… bref ça manque d’intelligence ce truc (et encore je suis sûr que sans IA c’est possible de coder ça proprement)
- j’apprécie sa légèreté au quotidien et je la porte parfois la nuit, chose que je ne faisais jamais avec la Fenix 3
Fier de mon récent investissement dans un plan d’entraînement, je regarde, au grand désespoir de mon coach, mes chiffres de charge d’entraînement. Je pense que j’ai battu le maximum que j’avais réussi à faire alors que je me préparais pour le GRP en 2015. En équivalent Training Peaks, je pense que mon CTL est entre 105 et 110 actuellement. Je me sens notamment plus fort sur de l’endurance au seuil et de l’endurance fondamentale. Moins de bénéfices ressentis sur les maxima (d’ailleurs je n’ai pas beaucoup travaillé ça en dehors de l’eau.)
Et donc, je farfouille dans mes datas, notamment dans l’excellent Multi Sport Fitness Trend de Stravistix.
Réveil à 4h00. Je saute du lit, la voix de Jocko Willink en tête.
Je prépare mes affaires. Je vérifie la route. Oui, il y a des trucs que je planifie très bien, d’autres pas. Je fais le malin en me disant que c’est pour rajouter de la souplesse à mon aventure, en ne prévoyant pas trop à l’avance, plus de schémas restent ouverts ! Je découvre ainsi que je dois me garer à l’extérieur d’Anvers car la ville est une zone à basse émission et les plaques d’immatriculations sont scannées pour rentrer dans la ville. Amende à la clé si le véhicule ne répond pas à leurs normes.
Départ de Lille à 5h30 sous un petit crachin. Il fait doux. Je me demande si j’ai bien fait de mettre un cuissard long. Cette période de l’année est capricieuse et en vélo on subit plus la météo qu’à pied.
Première mission pour moi : l’autoroute de nuit. Depuis mon opération des yeux, je ne suis pas à l’aise pour conduire de nuit. Là, ça ira, le trafic est léger, ça se passe bien. Au fil des kilomètres, je joue avec les vitesses des essuie-glaces, vite/lent/vite/lent. Hum. Les véhicules avec des vélos se multiplient et les bus avec leurs énormes remorques forment un pointillé sur le ruban autoroutier.
L’aube peine à fragmenter la chape de stratus. Ah, voilà les panneaux qui me disent de sortir à Zwijghjdghaate. Je trouve facilement le parking extérieur. Il n’y aucun cycliste. Je me demande si je ne me suis pas fait piégé. Moi qui espérais suivre la foule jusqu’au départ… bon il est presque sept heures, je file vers la ville. La route est facile en fait, et il y a évidement une piste cyclable protégée, un tram et des bus pour rejoindre le centre. Sont forts ces belges !
Me voilà donc dans la banlieue d’Anvers en train de rouler à 6h58. Le panneau d’entrée dans la ville me rassure. J’arrive par Blancefloer. Une sorte de dancefloor belgisé. En effet, je vais avoir le droit à un petit tour de piste. En arrivant en ville, je croise la course, je décide donc logiquement de remonter à contre-sens de l’autre côté de l’énorme boulevard pour trouver le départ. Mais la police m’arrête : il y a un long tunnel que je ne peux pas prendre à contre sens. Il faut que je traverse l’Escaut par un passage sous-terrain. Un souterrain, ça se voit moins bien qu’un pont hein. Bon, hop, petit tour de piste pour revenir sur le Blancefloer et je trouve finalement le fameux tunnel Saint Anne.
La récupération du dossard est sur les quais de l’Escaut sous une ancienne halle. Dans la queue, je tombe sur un rennais, je suis très surpris car il n’a pas de drapeau breton visible sur sa tenue. Il a sans doute un tatouage bzh sur la fesse ou un truc dans le genre.
J’attache ma plaque de cadre, et le ciel nous tombe sur la tête. L’averse résonne sur les plaques métalliques de la halle. Y’a pas, je suis là pour ça, j’y vais sans hésiter. Habillé de ma nouvelle veste de pluie. Quand je pense que je l’ai achetée en trois clics alors que l’année dernière j’avais fait milles hypothèses pour finir par la paumer !
Je suis cool au départ. En partant dans les derniers, le peloton est moins nerveux, c’est agréable. Je mets dans la roue d’un couple de britanniques tout de Rapha vêtus. Je me dit qu’il vont rider avec style 😉 (La fille a des mollets comme mes cuisses)
La pluie cesse. La pause technique s’impose. Je vogue de groupe en groupe, facilité par le fait qu’il y a pas mal de groupes qui font l’élastique. Ils foncent, ils s’arrêtent pour s’attendre. Les « Wheelers » me feront le coup jusqu’à la fin. J’essaye de papoter avec des gens. Un flahute me dit que son english is not good, les italiens se plaignent de la météo et les anglais parlent trop vite. Bon. Ca sera un voyage intérieur.
Entre 50 et 60k, je m’agace un peu, j’aimerais prendre de bonnes roues mais ça va trop vite ou trop lentement pour moi. J’essaye de me relaxer mais j’ai envie de me protéger… Les premiers rayons de soleil viendront m’apaiser. Je prendrai les opportunités mais je ne le chercherai plus. Au deuxième ravito, je vide l’eau dans mes pompes et j’enlève mon kway, ça fait du bien.
Je trouve mon rythme. Les premiers pavés arrivent. Les sensations sont mieux que l’année dernière. Finalement, la barre des 100k est franchie. Les premières bosses sont là, ça va être plus varié !
Nous serpentons dans Grammont et on devine au loin le serpentin du Muur. Quelle côte ! Courte mais impressionnante. Quand je repense à Cancellara et Boonen en 2010 il y a plus que de la suspicion.
Au sommet, je suis à 176 de fréquence cardiaque, sans même avoir voulu le faire à fond. Le Muur s’impose à vous.
Ravito rapide, ma première gourde est vide. Beaucoup de monde. Faut faire la queue.
Ensuite, c’est la langueur du début d’après-midi. Plus de gruppetto, que des grappes de 3-4 coureurs. C’est long, ça serpente. On frôle Audenarde et ça repart à l’est. Il faut être patient. Les jambes tournent bien. Maintenant, je me fiche complètement d’être seul ou non. Je me suis dit que rouler seul me rendrait plus fort et que c’était plus en ligne avec ma pratique du triathlon. Vers 150k, j’ai quand même un coup de mou, pas mal de lassitude. Heureusement, l’enfilade de bosses pointe le bout de son nez, ça va m’occuper !
Ah, le ravito avant le Koppenberg ! Comme l’année dernière je n’aime pas trop cette ambiance boom-boom. Je m’assois quand même parce que j’en ai plein les pattes mais juste le temps d’avaler ma gaufre. Je passe au stand de lubrification de chaîne, ça ne peut qu’être un plus avant le Koppenberg !
Le voilà. Je le sais. Juste au bout de cette petite bande cyclable. Hop, tout à gauche, je suis un mec qui a l’air de bien avancer. Mais… mais…
c’est chaud de suivre quelqu’un dans le Koppenberg. Ca s’arrête à droite, ça sert à droite, c’est cool. Mais ça s’arrête aussi à gauche, zigzag minimaliste, cris de bataille, je me déchaîne, et comme l’année dernière je passe tout sur le vélo ! Yes ! Il me restera le Paterberg où faire de même et je pourrais avoir ma cerise sur me gâteau.
Le Koppenberg avalé sur la selle me remplit d’émotions à chaque fois, je ne sais pas pourquoi mais ça déclenche quelque chose en moi.
Ca me regonfle le moral mais juste d’un tout petit cran. Les autres coureurs marquent le coup aussi. On entend les mouches voler dans le Kanarieberg. Moi j’essaye de « neutraliser » les bosses. Pas d’exploit, mais de la régularité. Strava m’indiquera que j’ai quand même souvent fait mieux que l’année dernière.
La route continue de dessiner des entrelacs et je suis content de voir Renaix arriver. Ici je suis à 45 km de Lille, je pourrais presque rentrer à la maison que ça ferait la même distance finale. Je m’assois plus longuement, je me sens m’endormir alors je décide de repartir au plus vite. Il reste cinq bosses, donc trois pas compliquées que je connais. Après, bataille du Kwaremont, guerre du Paterberg et dash to the finish line !
Le Kwaremont me parait plus dur. Plus long surtout. Il est encombré. Pas facile de trouver mon rythme. J’en sors quand même indemne. Ensuite, je me ravitaille. J’avais un souvenir comme quoi le faux plat juste après était plus long mais les jambes avalent ça facilement et ça file vers le Paterberg.
Le Paterberg sera compliqué par une route encombrée d’un énorme 4×4. Mais j’ai la baraka, je me faufile dans un trou de souris et j’ai ma cerise sur le gâteau !
C’est la descente, ça accélère. Sur le plat, ça bombarde sur la nationale flanquée des pistes cyclables. Je pense à la photo de Sagan de l’année dernière.
Un flahute me passe à 35 km/h. Je prends sa roue et nous ferons de super relais jusqu’à ce qu’un groupe nous bloquent sur la cyclable. Se payer le luxe d’un finish « à-la-Pierre » c’est cool !
Ligne passée dans un bon temps avec un parcours plus long. Je suis content.
(côté chiffre, 240 km cette année vs 228 l’année dernière, moyenne à peu près identique en étant moins protégé et FC moyenne 124 vs 127)
Je file dans le centre. Je cherche une friterie mais c’est bondé. A la gare le train pour Anvers part dans quinze minute. Je l’attends là sans repasser par les animations finales.
Dans le train, je pense à Didier qui raconte toujours que le contrôleur les avait upgradés en première classe en les regardant comme des héros. Là, il nous regarde comme des fous et je m’allonge comme un clodo entre les toilettes et le sas à vélo.
Bon, dans le deuxième train de Courtrai à Anvers, nous aurons plus de chance 🙂 Transit relax en première. La gare d’Anvers est belle, je suis impressionné. A sa sortie, je croise trois coureurs, je leur demande s’ils connaissent la route jusqu’au départ. Ils me répondent qu’ils sont allemands et qu’ils ne savent pas où il faut aller. J’avais enregistré la carte dans Google Maps, hop, nous nous orientons. Le temps que je range mon téléphone, ils ont filé. C’est ma journée sans déo.
Je retrouve mon chemin. Anvers est jolie. Hop, re-tunnel et me voilà sur le dancefloor 😉 Une petite frite pour la route sinon j’aurais eu l’impression qu’il me manquait quelque chose. Retour sans encombre à la voiture grâce à la longue cyclable.
Le retour passe plus vite que l’aller. Je sirote de la whey (faut penser à la suite). Lorsque Nostalgie flahute cause en flahute je zappe et je tombe sur Topradio qui passe de la techno hardcore ! vive la Belgique ! j’ai l’impression d’être en 1996 et de bidouiller des mod trackers 🙂
Retour sans encombre. Ca fait presque une journée de 20 heures. 20 heures de petites aventure mise bout à bout. Des aventures avec un petit « a » qui sont le sel de la vie.