Il y a six mois notre vieille voiture a rendu l’âme. Après une première analyse du marché de l’occasion et du neuf, on a décidé d’acheter une voiture électrique. Nous n’avons qu’une voiture il faut donc un peu de polyvalence. Les possibilités pour notre budget et cahier des charges se rétrécissent alors assez vite. Après quelques essais, visites chez les concessionnaires et l’indispensable tableur pour estimer les coûts sur 5 ans, la conclusion est limpide : ça sera une Tesla. Notre choix s’est porté pour une Model 3 Propulsion (le modèle de base). On peut discuter l’hésitation avec une Model Y mais c’est un peu futile.
Catégorie : conso
Dès que ça s’achète…
Digital Minimalism
Je viens de finir la lecture du livre Digital Minimalism de Cal Newport. Ça fait des années que j’observe l’impact des réseaux sociaux et des smartphones sur nos vies et surtout sur la mienne. On peut dire tout ce qu’on veut, ces trucs là ont changé la façon dont on fonctionne depuis 15 ans.
Un peu comme avec des optimisations alimentaires que je mets sur le tapis régulièrement, ma consommation de téléphone me préoccupe. Je ne pense pas psychose autour de ça, je ne réclame de digital détox, je ne me sens pas en burn-out à cause de mon abus de téléphone mais je sais que ça a un impact sur moi et que je peux m’organiser pour en tirer des bonnes choses et diminuer les excès. Je me souviens de l’arrivée de Facebook dans ma vie vers 2007, et comment on trouvait cool ce truc de pouvoir mettre autant de photos qu’on voulait en ligne GRATOS. C’était pour mon groupe de copains parachutistes un excellent moyen de prolonger le we de sauts et d’enchainer private jokes sur private jokes avec telle ou telle vidéo de saut foiré. C’était vraiment fun mais j’étais loin d’imaginer que je nourrissais une machine à marketing ultra ciblé…
Cal Newport a mené l’enquête autour de ce sujet et il a mis en forme pas mal d’idées intéressantes et tout à fait accessible en anglais dans le texte.
Je suis pétri de contradictions. Je suis capable d’acheter un truc très cher mais je cherche tout le temps à faire des petites économies. Je ne supporte pas de dépenser « dans le vent ». Je traque régulièrement mes charges et j’essaye d’optimiser ces dépenses récurrentes.
J’ai eu une discussion récente avec mon ami Greg au sujet des données fournies par nos montres. Il est clair que beaucoup de ces données nous noient dans des détails et ça génère de la frustration par rapport à la promesse marketing d’une montre qui vous aidera *au jour le jour* à prendre la bonne décision. Du style, votre sommeil est nickel, profitez en pour faire un entrainement difficile aujourd’hui. C’est déjà assez difficile de caser les entraînements dans un planning tout court, désormais il faut aussi parfois composer avec les pics de pollution, et maintenant nous sommes tentés de prendre en plus en compte les conseils de nos « wearables ». Hum.
Trop compliqué tout ça. Bien sur nous adorons bricoler, mettre du sens là où il n’y pas peut être que du hasard et avoir une sensation de contrôle. Mais la réalité est capricieuse. On peut lui tordre le bras régulièrement, ça nous revient souvent en pleine face.
Dans la série jouons à nous contraindre, j’ai essayé plusieurs fois de suivre la variabilité de mon rythme cardiaque. Grosso modo faut dormir à côté d’un spray d’eau, d’une bonne ceinture pectorale qui mesure la fréquence cardiaque et de son smartphone pour prendre deux minutes de mesures au réveil et trois minutes d’analyse du ressenti par des questions. Ma conclusion est que ça peut être intéressant mais que c’est trop lourd. Bien sûr dans le package marketing, on achète aussi la vie de petit pro cher à mon pote Daddy The Beat…
Mais j’aimerais voir quand même un peu de positif. Si tout ces datas sont peu « actionnables » au sens anglais, c’est parce qu’on reste avec le fantasme du micromanagement quotidien. Quand on les regarde très globalement (avec noyade des artefacts dans la masse des données) on peut voir des signaux intéressants. Pour moi, je retiens trois choses :
- connaître sa FC au repos et ses fluctuations en fonctions de la fatigue
- voir le volume global de sommeil sur de longues périodes
- cristalliser l’impact de l’alcool m’a aider à ne plus boire une goutte
En 2019, j’ai vraiment pris conscience de l’importance de favoriser le sommeil, et sans même prendre en compte les siestes, ça se voit dans mes stats : S’il y a un autre appareil que j’aimerais bien essayer : c’est un Dexcom G5 pour analyser en continu la glycémie. J’aimerais bien savoir s’il y a des repas qui font plus ou moins exploser ma glycémie (même si je me doute que j’ai des muscles qui pompent bien vite plein de glucose). IMHO ce genre d’appareil permettrait plus de micro ajustements (sur le repas suivant par exemple) que les gadgets dont nous disposons actuellement. Malheureusement ça coûte une petite fortune, je ne sais pas si j’ai atteint ce cap de bricoleur pour m’acheter ça. (J’en suis pas loin mais quand même…) En passant, je vous signale ce Ted Talk sur un sujet connexe, l’idée est intéressante :
Il y a quelques années, j’avais découvert « vélochinois » sur onlinetri. Il racontait son aventure de construire un vélo à partir de zéro en commandant pièces par pièces sur des sites chinois comme Aliexpress. Je trouvais ça malin mais je n’avais ni confiance ni les compétences en mécanique pour ça. Alex/vélochinois a continué de développer sa présence sur les réseaux sociaux avec une chaîne You Tube. C’est un très bon athlète. Je ne suis pas toujours d’accord avec ses façons de faire mais ça c’est pas le sujet.
Toujours est-il que les algorithmes de YT ont fini par me pousser devant les yeux la chaîne China Cycling. L’auteur est un anglais vivant en Chine fan de vélo et adepte de bricolages à gogo. Il a fait des vidéos il y a quelques temps sur un salon du vélo en Chine, une des vidéos étaient dédiées aux capteurs de puissance chinois.
Voilà l’histoire : mon pote Greg m’envoie une nouvelle vidéo de Denis Boucher pour disserter une nouvelle fois sur les régimes et le marketing. Dans la conversation, s’en suit son conseil de lecture : Endure d’Alex Hutchinson. J’avais bien repéré ce bouquin mais en plein préparation pour Roth, je n’avais pas envie de me refaire des nœuds au cerveau sur les techniques d’entraînement. Greg insiste, il ne me connait pas encore assez bien mes fragilités…Bref, je finis par l’acheter et lire Endure. Après un début que j’ai trouvé un peu poussif, le livre me passionne : la recherche de la meilleure performance passe par la compréhension des limiteurs et ça correspond bien à ma personnalité que des dégommer un par un les problèmes pour avancer. Le livre tourne autour de l’histoire du record Breaking2 qu’a organisé Nike pour tenter de casser la barre des deux heures sur marathon. Et donc évidemment ça parle chaussures… Nike a conçu la Vaporfly pour le record et vante une amélioration de 4% de l’économie de course. (Ça n’est pas une subtilité, c’est très différent d’une amélioration brute du chrono) Quand on est prêt à acheter un vélo de contre la montre pour faire du triathlon, on n’est pas à une paire de pompes près… je craque donc. (Et puis je balaye toujours d’une revers de la main les critiques sur les produits trop chers : personne n’est obligé d’acheter) A la réception, j’ai tout de suite peur car le mesh c’est de la dentelle. Déjà que je troue chaussettes et chaussures très vite au dessus de mon hallux, là j’ai presque envie de mettre une rustine d’emblée ! comme dit greg « elles sont conçues pour courir 42 km ! » Très légères, elles sont agréables au pied, et les petites foulées dans mon salon me font bien ressentir l’effet ressort de la lame de carbone et de la mousse.Par contre, je me sens instable avec toute cette semelle, pire que la première fois que j’ai essayé des Hoka à leurs débuts… je les laisse donc dans la boîte, je rumine ça pendant de trop longues heures et je me débrouille pour trouver un tapis pour les essayer. Ça se passe bien mais j’ai une sensation bidale comme dirait Jaddo qui me pousse à la méfiance, bref, je n’ai pas avancé (normal j’étais sur tapis, #derien)Reprise de tête avec ce problème de riche dont la solution est pourtant tellement évidente (comme tant de « non problème »)… Des évènements dans mon entourage me pousse à cocher une case « OSEF du prix » et je repars pour un footing test. Bon, ça devient facile, ma cheville se balade, je fais demi-tour au bout de la rue, le pari de courir avec ces chaussures avant Roth et pendant Roth est trop grand, le rapport bénéfice/risque est clairement défavorable. Je vais donc les renvoyer (magie du commerce en ligne). Ceci dit, je n’ai pas envie de faire un post hater basique sur ce produit hautement marketé, d’abord c’est facile à trouver sur les blogs spécialisés en fiel-running, et puis finalement je continue de les trouver intriguantes ces pompes. C’est la première fois depuis mon premier essai des Kinvara série 1 ou 2 que je sens une telle différence dans ma foulée. Et Dieu sait que j’accorde pas une grande importance aux chaussures de running comparé au reste de mon matériel. Alors, probablement que dans un autre contexte, je leur donnerai une seconde chance (ou pas si je rallume mes circuits DISCIPLINE dans mon cerveau #jocko)
P.S. le livre Endure m’a aussi convaincu d’essayer la boisson Maurten (en promo aujourd’hui 6 juin), je vous dirai quoi comme on dit dans ch’nord
PPS super article du NYT https://www.nytimes.com/interactive/2018/07/18/upshot/nike-vaporfly-shoe-strava.html
Ok. On va parler de choses simples. Basiques. Du coût mensuel de votre téléphone.
J’ai choisi un iPhone 7. Forfait avec plus de 2 go d’internet parce qu’aujourd’hui, ça va quand même très vite (et pour faciliter la comparaison). Pour la revente du téléphone, j’ai calculé que je perdais environ 200 euros par an avec des iPhone haut de gamme. Le tableur.
Il est rare de lire des retour d’expérience sur le long terme avec du matériel de sport sur les blogs. J’avais envie de revoir quelques produits dont j’ai parlé ici dans les dernières années. Je trouve en effet que c’est un vrai écueil de tous les tests de produits que peuvent vous fournir les magazines ou les sites/blogs : il n’y a quasiment jamais de vision à long terme. Ça sera un peu télégraphique pour aller droit au but.
Le service commercial Rapha est probablement le meilleur service client que j’ai pu utiliser ces derniers temps.
J’ai déjà procédé à des retours de vêtements pour des problèmes de taille et tout s’est très bien déroulé. Même le remboursement des frais de retour a été simple.
La semaine dernière, mes surchaussures m’ont lâché. Voilà l’occasion d’une petite décompensation chez Rapha, et puis c’était mon anniversaire…
Je reçois le joli colis livré par DHL.
Mais, hier, petite déception, je vois que ce que je viens d’acheter est soldé dans le cadre du Black Friday. Je commence à réfléchir sur le fait de réexpédier le produit pour le racheter moins cher… et puis je me dis que c’est quand même un peu con et je me décide à appeler le service commercial.
Le problème a été géré en deux secondes par un anglais au français impeccable : « pas de problème, nous avons une price match policy de 14 jours, je vous envoie un avoir ».
J’espère que le modèle Rapha est étudié dans les écoles de commerce… Certes, c’est luxueux et cher, mais quelle fiabilité ! Merci Rapha.
Je me suis laissé tenter par le bracelet Up de Jawbone fin juin. C’est la fonction réveil qui m’intéressait le plus. Je n’ai pas d’intérêt du tout dans la mesure des calories ingérées et le compte des pas ou la mesure de l’activité physique est secondaire pour moi.
Bon clairement ça fait cher le réveil : 129,90 euros. Mais mon côté “early adopter” a pris le dessus sur la raison ! Je vais donc partager avec vous mes impressions sur cet appareil sans détour. J’ai acheté l’appareil et je ne suis pas du tout un bloggeur-homme-sandwich. Pas de quartier !
Récemment, j’ai craqué : j’ai dépensé des sous pour des produits dédiés à la récupération après effort. Le marketing d’Effinov a été efficace. J’aime beaucoup leur boisson Hydraminov « menthe » au point que j’ai délaissé ma boisson maison pour celle-ci
Je suis mal à l’aise durant les fêtes de fin d’années. Je joue le jeu mais je ne suis pas bien dans mes baskets. Ce moment est le pinacle la consommation-religion, les mails de pubs explosent les boîtes et les cookies vous traquent de lien en lien… j’étouffe.
J’ai envie de décompresser.
J’ai envie de retrouver la volonté de moins subir. De m’asseoir. De Juste m’asseoir.
La méditation est une clé pour vivre différemment. Cependant notre culture occidentale reste méfiante. Nos existences sont vouées à l’accumulation : de savoir, d’expériences et de biens. On veut tout savoir du monde qui nous entoure mais on ne se connait pas soi-même. La seule façon de se connaitre est d’aller à la rencontre de soi-même dans la pratique contemplative.
J’aimerais partager avec vous tant de choses à ce sujet. Mais mon cerveau est grippé. Mathieu Ricard est un formidable passeur d’idées, alors je vous propos de l’écouter :
A bientôt et bonnes fêtes
P.S. cette conférence TED est disponible sous titrée en anglais ou en français
Hello !
Je vous propose aujourd’hui un billet fourre-tout sur le matériel pour la course à pied. Il s’agit ici de vous faire part des expériences heureuses ou malheureuses que j’ai eu avec certains produits. Pour être essayer d’être simple, je vais classer mes achats (je ne suis sponsorisé d’aucune manière) en quatre catégories : – – , – , + et ++ du moins satisfaisant aux objets qui m’ont le plus donné satisfaction.
Tada ! En quelques jours, retournement de veste. S’hydrater en faisant du sport serait-il une énorme arnaque ?
Tout d’abord je tiens à remercier @Babydoc qui m’a sorti de ma léthargie estivale en partageant un lien vers un article journalistique du British Medical Journal sur les boissons dédiées au sport.
Cet article bien construit nous raconte l’histoire de la création du concept d’hydratation du sportif : le moment où les premières boissons sont apparues, la création de « sociétés savantes » et enfin la dispensation par ces organismes de la bonne parole : « buvez, buvez amis sportifs ! vous ne vous en porterez que mieux ! »
Bon. Il faut bien l’avouer : j’ai trouvé des produits industriels qui me conviennent bien pour mes sorties longues. Je sais, je sais… j’ai écrit et même rabâché dans ces colonnes qu’il était facile et peu onéreux de se faire sa boisson de l’effort avec un peu de sucre. C’est vrai mais le goût n’est pas toujours au rendez-vous surtout lorsque j’ajoute un peu d’acides aminés ramifiés.
Après avoir lu du bien des produits Effinov et avoir constaté l’engagement du créateur de la société pour défendre ses produits sur les forums, j’ai fini par ravaler ma fierté (et oublier la facture !) et tester Hydraminov Menthe sur mes sorties longues. Je suis incapable de parler d’une quelconque efficacité du produit, et encore moins d’une supériorité par rapport à une autre boisson, mais je peux vous dire que sur le papier la composition est bien et surtout que j’ai très bien toléré la boisson sur le plan digestif et gustatif. Pour le moment c’est clairement celle que je préfère et je compte l’utiliser pour le trail des aiguilles rouges à Chamonix fin septembre.
Ensuite, lors d’un petit passage chez Off Course, Jean V. m’a offert quelques échantillons de gels GU : c’est la première fois que je trouve qu’un gel a bon goût. Les gels dédiés à l’ultra cèdent également à la mode des acides aminés ramifiés sans la moindre pointe d’amertume : top ! J’ai particulièrement apprécié le goût chocolat qui change du gout fruité-sucré sans tomber comme une brique dans l’estomac.
Bon entraînement à tous !
Cet article n’a reçu aucune sorte de sponsoring que ce soit.
On peut vivre à plus de 45° de latitude nord et aimer l’huile d’olive. Récemment en farfouillant sur des blogs de cuisine je suis tombé sur ce producteur français basé en Crète :
J’ai acheté deux litres pour essayer. Paiement simple, contact cordial, expédition rapide et soignée, bon pressentiment.
J’ai reçu les bidons opaques, j’ai goûté : j’aime !
Evidemment lorsque l’on habite dans une région productrice française, la question d’acheter en ligne peut paraitre saugrenue, je vous laisse juge 🙂 Moi je suis content d’avoir trouver une chouette source d’huile. Bon appétit !
Les acides aminés ramifiés (AAR) sont à la mode. On commence à en voir apparaître de plus en plus dans les boissons de l’effort. Ces acides aminés doivent être apporté en quantités suffisantes pour en bénéficier. Je n’ai pas de données solides à vous présenter mais mon pifomètre dirait de l’ordre de 0,1 g/kg/jour.
Malheureusement la littérature scientifique n’arrive pas à nous expliquer s’il faut prendre ou non ces nutriments en complément de l’eau sucrée pendant un effort. De plus les AAR ont mauvais goût et sont difficilement miscible à l’eau ce qui pose problème pour créer sa boisson de l’effort soi-même à moindre coût.
La période des fêtes est l’occasion d’ouvrir de bonnes bouteilles. J’aime bien faire plaisir à mes papilles et j’adhère (avec modération !) au principe populaire franco-français des bienfaits d’un verre de vin occasionnel.
L’épidémiologie nous enseigne que la consommation d’alcool est parfois associée à un meilleur pronostic cardio-vasculaire mais aussi que le risque de cancer augmente avec la consommation d’alcool. Il n’y a donc aucune possibilité de recommander de boire de l’alcool pour obtenir un quelconque bénéfice en terme de santé. Pourtant, certains auteurs s’y essayent notamment en exacerbant les effets bénéfiques du vin et en cultivant le french paradox. Le NO sauvera-t-il nos artères ?
J’ai voulu savoir quelle était ma consommation d’alcool. Ainsi j’ai noté quotidiennement ma consommation d’alcool pendant l’année 2011. J’aime bien rendre visites à mes amis, je ne rechigne pas à prendre un verre de vin et/ou une bière et en même temps j’ai une tendance à analyser facilement mes comportements alimentaires ce qui peut biaiser le recueil. Disons, que je pense rentrer dans la catégorie des patients qui répondraient volontiers avoir une consommation occasionnelle d’alcool si la question leur était posée.
Verdict : 8,35 g d’alcool par jour en moyenne. Je n’aurais jamais imaginé être si proche que ça d’un verre par jour, surtout avec mes préoccupations sportives… La consommation ponctuelle de 3-4 verres par jour rythmée par les week-ends, est quelque chose qui est classiquement retrouvé dans les modalités de consommation d’alcool des populations les plus jeunes, c’est là que le bât blesse.
Je n’ai pas de conclusion à tirer de cette observation. Ca ne vaut pas grand chose, mais j’ai trouvé ça intéressant à partager.
Enfant, je ne déplaçais pas sans mon « Copain des Bois ». Ce bouquin était ma bible, bien qu’élevé en zone périurbaine j’aimais m’intéresser à la Nature. Il semblait y avoir tant d’aventures à vivre, de choses à observer et à découvrir. A la préadolescence je dévorais les « Castor Junior » empruntés au comité d’entreprise et le magazine « La Hulotte ». J’étais également très fier d’être membre de la Ligue pour la Protection des Oiseaux. Je ne me souviens pas avoir eu une action concrète cohérente avec ces passions mais j’adorais ces livres et leurs promesses… C’était l’époque où l’aventure se concrétisait avec la construction d’une cabane…
A l’époque on n’entendait pas parler d’écologie. Mon père voyageait souvent en Allemagne et nous expliquait parfois que les « Verts » constituaient un vrai parti politique puissant là bas, rien à voir avec les dirigeants des Verts des années 80 qui portaient plus à la rigolade qu’autre chose.
Lorsque j’ai eu ma première carte d’électeur en main, les préoccupations environnementales prenaient de plus en plus de place dans le discours politique. Probablement qu’il fallait quelque chose pour séduire les électeurs les mieux lotis, et les communicants ont réinventé la Nature et la Planète. Né chanceux dans un environnement favorisé, j’ai écouté ces discours. Mon pouvoir d’achat se développant au fil des années, j’ai commencé à flirter avec certaines caractéristiques du bobo-écolo. Un peu vieux avant l’âge mais les faits sont là : j’utilise du savon d’Alep (je déteste le gel douche qui déverse trois fois plus de produit que nécessaire), je me déplace beaucoup en vélo et j’ai un lombricomposteur dans ma cour !
J’aime suivre l’actualité politique. Les podcasts nourrissent mon cerveau lors des entrainements de course à pied. L’habileté oratoire, la connaissance des sujets d’actualités et les rondades verbales m’amusent. Je pense que l’on ne peut pas convaincre quelqu’un qui ne partage pas les mêmes opinions ; et je sais que tout cela constitue surtout de la gesticulation médiatique qui s’auto-suffit, mais ça m’amuse. Récemment j’ai trouvé assez stupéfiant le débat sur la primaire des Verts. Il est vrai que Nicolas Hulot était frappé d’une ambivalence peu séduisante pour les encartés fondamentalistes mais j’ai trouvé qu’il existait une violence (trop) forte. Certes Nicolas Hulot a généré de l’argent à travers ses activités médiatiques, oui Nicolas Hulot se déplace en avion (je l’ai déjà croisé deux fois sur le même aérodrome avec un bel avion de voyage privé), oui des gens se lavent avec du gel douche ushuwaya (quelle horreur !) mais je n’ai pas trouvé que tout cela justifiait la haine dont il a été victime de la part d’électeurs soucieux de l’environnement. Récemment, j’ai fait un détour chez mon encadreur préféré. (Ce commerçant a embelli ma vie quotidienne grâce à la qualité de son travail, c’est important le Beau.) Impliqué dans la vie municipale, loquace et fort en gueule il m’a tout résumé avec cette phrase : « Vous savez comment on les appelle les écolos à la Mairie ? Les pastèques ! vert dehors, très rouge dedans et plein de pépins ! » Voilà un sens de la formule qui fait mouche !
Ainsi commençait à se dessiner tout doucement dans mon esprit la possibilité que l’écologie ne soit qu’une stratégie. Manœuvre culpabilisante comme notre culture sait si bien en produire. Avec des activités néfastes en terme de rejet de CO2 (parachutisme par exemple, où comment prendre un avion juste pour le plaisir de s’en balancer…) et mon côté « Copains des Bois » je suis le candidat idéal de développer une pointe de culpabilité que je soignais à coup de pédale sur mon vélo. L’ambivalence dans toute sa splendeur.
J’ai été sauvé par mes amis chirurgiens et leurs boutades légendaires. Le bras gauche du PU (tel qu’il se décrit) m’a offert une magnifique mise en abîme de tout ce cirque médiatico-environnemental. Tututututututu, le DECT/bip du boulot sonne. A cette heure ci, vu l’appelant, je me doute de qui m’attend :
« Salut, ça serait pour que tu vois ce patient « entre deux » rapidement, tu comprends, si on le renvoie chez lui pour le reconvoquer en consultation d’anesthésie le bilan carbone de l’intervention va vraiment être catastrophique !
– Mouhahaha, ok j’arrive
– Il est bien mon argument pour bobo hein ? merci. »
… à suivre …
Mes restos préférés à Lille
Un petit post léger, ça fait du bien. Lille est une agréable ville à vivre qui a su se dynamiser dans les années 80/90. La population est jeune et son échelle à taille humaine favorise les sorties : pas de voiture à prendre pour faire le tour du périph…
Il y a trois restos que j’apprécie plus que les autres : la Brasserie André rue de Béthune, la Bottega à côté de la place aux oignons et le Jomon pas loin de la place Louise de Bettignies.