Auteur/autrice : nfkb
Les protéines (ou protides qui est un synonyme) ont surtout un rôle structurel, de transport et de messager dans l’organisme. Les protéines sont constituées de briques appelées les acides aminés. Elles peuvent fournir de l’énergie mais leur rentabilité est moindre que les glucides et les lipides. L’oxydation préférentielle des glucides et des lipides est probablement un avantage sélectif qui économise des acides aminés essentiels que notre organisme ne peut pas synthétiser.
Les sirtuines constituent une famille de protéines très conservée au fil de l’évolution, des micro-organismes aux mammifères ce système de régulation du métabolisme est présent.
La recherche sur les sirtuines a été mise au goût du jour avec les travaux sur la restriction calorique. Ces travaux démontrent qu’en donnant moins à manger à des levures, des ptits vers C. elegans ou des souris, ces animaux vivent plus longtemps que leurs congénères.
Il existe aussi sur la même thématique une magnifique étude dans Science (Science 10 July 2009: 201-204) qui reporte le suivi pendant 20 ans des macaques, les résultats sont édifiants :
- Anticoagulants : prescription quotidienne et iatrogénie
- Anti-inflammatoires (AINS & Cx) : prescription quotidienne et iatrogénie
- Psychotropes : prescription quotidienne et iatrogénie
- Anémie
- Thrombopénie
- Gériatrie et perte d’autonomie
- Maladies banales de l’enfant : gastro, ORL.
- Principes de prise en charge des cancers
Etre motivé et enthousiaste : un magnifique métier à gagner !
Comprendre les points clés autours desquels s’articule une prise en charge
Faire des dossiers pour s’entraîner
Lire et analyser les dossiers cliniques avant de commencer à les rédiger
Aller au but et hiérarchiser ses éléments de réponse
Développer un minimum de confiance en soi et créer des soupapes pour gérer le stress
Vivre ses stages : regardez, demandez et appliquez !
Stefan Zweig
C’est avec plaisir que j’ai retrouvé Stefan Zweig ces derniers jours. Le lycée a joué son rôle éducatif pour moi. Un excellent professeur d’histoire-géo, un gars qui associe à peu près la dégaine de Houellebecq et le bagou de Mélenchon* (sic), nous avait conseillé de lire cet auteur. Aucun d’entre nous à l’époque n’avait été déçu.
Les nouvelles de Stefan Zweig sont délicieuses saisisantes. Il arrive en peu de pages à nous immiscer dans la vie des personnages. On pourrait presque dire qu’il sait disséquer avec une précision chirurgicale (pfff) les émotions humaines, mais en fait c’est plus fort que ça, il nous fait rentrer en résonance avec ses characters, on n’est plus de simples voyeurs, on se projette et on vibre, voilà tout.
Fait agréable, j’imagine d’autant plus facilement certains décors que j’ai eu la chance de vivre quelques passages (memories…) à Grado et à Trieste, villes italiennes imprégnées de l’esprit autrichien de l’époque.
Ses nouvelles sont d’autant plus agréables à lire qu’il sait faire jouer l’attente et surprendre son lecteur.
*histoire de faire un téléscopage ubuesque avec l’actualité
Lâcher prise !
on court.
tous, un peu, beaucoup, à la folie, passionnément.
nous sommes nombreux à vouloir faire le mieux possible.
quand j’observe tous les talents qui m’entourent j’essaye de positiver.
on arrive encore à faire de bonnes choses avec peu de moyen, de temps et d’argent.
simplement il faut rester humain, raisonnable, humble. au risque de perdre la face et de dégringoler dans la chute perpétuelle en avant.
j’ai donc décider de ralentir. mieux cibler des objectifs et moins courir tous azimuths comme dans une course d’orientation folle où la prochaine balise est inatteignable.
dans une vie où l’ordinateur est trop important, il faut commencer par diminuer le temps passé-perdu pour mieux l’investir dans d’autres rendez-vous avec soi même et les autres. j’ai donc fait un tri drastique dans les comptes twitter suivis, les comptes facebook suivis et les flux rss. moins de quantité mais de la qualité. il faut arrêter de consommer trop d’information qui finit par ne plus rien nous apporter et nous siphonner dans une spirale infernale.
apprendre à s’asseoir. et ne rien faire.
La nutrition parentérale apporte aujourd’hui les trois classes de macronutriments : glucides, acides aminés et lipides. Cela n’a pas toujours été le cas. Les émulsions lipidiques constituent une véritable innovation pharmacologique pour les patients bénéficiant d’une nutrition parentérale. L’Intralipide fut la première émulsion lipidique commercialisée au début des années 1960. L’apport de lipides a permis de prévenir les carences en acides gras essentiels et de diminuer les apports glucidiques majeurs qui dépassaient finalement les capacités d’oxydation de l’organisme, aboutissant à la stéatose hépatique.
Les émulsions lipidiques sont une innovation pharmacologique dans le sens où il n’était pas évident de synthétiser des micelles lipidiques microscopiques, stables sur le plan physico-chimique et tolérables pour l’organisme.
L’huile de soja est l’huile de référence utilisée dans l’Intralipide. Les émulsions d’huile de coton ont été écartées du fait d’une très mauvaise tolérance. Par la suite, au milieu des années 1980, les industriels ont développé de nouvelles émulsions, associant de l’huile de coco apportant des triglycérides à chaîne moyenne : le Medialipide. Ensuite, un autre laboratoire a développé une émulsion basée sur l’huile d’olive : le ClinOleic, argumentant essentiellement sur la meilleure tolérance au long cours de l’émulsion.
Quels sont les avantages de ces émulsions de seconde génération ?
Les avantages théoriques des triglycérides à chaîne moyenne sont les suivants :
- béta-oxydation facilitée du fait du plus grande affinitée pour la lipoprotéine lipase et d’un passage transmembranaire mitochondrial indépendant du transport par la carnitine.
- pas d’implication dans la synthèse de l’acide arachidonique donc neutralité sur les prostaglandines
- toxicité hépatique moindre mais les études cliniques sont contradictoires.
- pas d’accumulation dans le système réticulaire endothélial pouvant pertuber l’immunité
- Probablement une influence moindre sur le rapport ventilation/perfusion que les émulsions composées uniquement de TCL comme l’Intralipide.
Les avantages théoriques de l’émulsion riche en huile d’olive sont essentiellement liés à la diminution de la quantité d’huile de soja, riche en acides gras polyinsaturés de la ligne n-6. Ce concept sera prolongé avec les émulsions de troisième génération qui en panachant différentes émulsions lipidiques diminuent les effets indésirables des excès de triglycérides à chaîne longue. Cette évolution passe surtout par l’adjonction d’huile de poisson. Les deux nouvelles émulsions sont le Lipoplus et le SMOFLipid. Le premier contient un mélange de TCM et de TCL et 10% d’huile de poisson. Le SMOFLipid est un mélange d’huile de soja, de TCM, d’huile d’olive et d’huile de poisson selon une répartition 30%/30%/25%/15%. Les huiles de poissons sont également disponible en émulsion séparée sous la dénomination commerciale d’Omegaven avec une littérature orientée sur l’amélioration de l’oxygénation des patients en SDRA.
Les huiles de poissons ont pour avantage essentiels de moduler l’inflammation en orientant la synthèse des prostaglandines vers des dérivés plutôt anti-inflammatoires.
La littérature médicale sur ces nouvelles émulsions est balbutiante. Il existe notamment des arguments en pédiatrie démontrant la très bonne tolérance hépatique des huiles de poissons ; ce qui peut être particulièrement intéressant pour ces jeunes patients souffrance souvent d’un grêle court. Il commence à exister quelques arguments pour une utilisation en périopératoire de chirurgie lourde sans conséquence néfaste sur la coagulation.
La dénutrition à l’hôpital est endémique. Selon les enquêtes de prévalence près de 40% des patients hospitalisés sont atteints.
Question simple : comment se fait-il que si peu de médecins soient sensibles à une pathologie qui touche près de 1 patient sur 2 ? habitudes, manque de formation, manque de moyen d’évaluation?
En tout cas il nous incombe à tous, soignants, de lutter contre l’auto-cannibalisme hospitalier. Le pronostic des patients est en jeu.
Insuffisant cardiaque cachectique, insuffisant respiratoire aux muscles défaillants, insuffisant rénal qui voit son aminogramme s’effondrer pendant la dialyse, cirrhotique au maillon intestinal faible, patient âgé en traumatologie qui glisse au fond du lit creusant peu à peu des escarres, enfant en croissance atteint d’une maladie inflammatoire chronique, polytraumatisés et grands agressés de la réanimation… tous méritent une attention nutritionnelle.
Un phénomène qui me frappe vraiment est la bizarrerie logistique de l’hôpital qui fait dîner les patients à 18h30 et qui leur sert ensuite un petit-déjeuner entre 8h et 9h… plus de la moitié de la journée est ainsi passée à grignoter du muscle si important pour préserver l’autonomie du patient, son immunité et son métabolisme.
Poids, perte pondéral voilà des indicateurs fiables et peu onéreux : utilisez les !
Enrichir les repas, proposer des compléments alimentaires (dont un le soir après le grignotage de 18h30…) et réfléchir à des indications de nutrition artificielle. Voilà des solutions pas si compliquée à mettre en oeuvre dans la majorité des cas où la voie entérale est disponible.
J’aime l’aphorisme provocateur qui rappelle que la dénutrition est la principale cause de SIDA. Souvenez-vous en.
(Dans le sens où la dénutrition entraîne une défaillance immunitaire évidemment, aucun lien avec le VIH… mais vous aviez compris…)
Merci pour eux.
Le Docteur Michel de Lorgeril est cardiologue. Ses recherches sont axées de longue date sur la nutrition et le risque cardio-vasculaire. J’ai eu beaucoup à réfléchir sur la qualité des essais cliniques à travers le prisme de ses explications. Ses propos sur les statines sont édifiants.
et si le corps médical jetait l’opprobre sur le cholestérol pour mieux vendre des drogues ? un gros marché non ? croisez vous parfois dans la rue un occidental un peu bedonnant ? peut-être que les Big Pharma ont eu un déclic en se baladant dans la rue…
à creuser à travers l’analyse de ses écrits et de la littérature…
La carte et le territoire
J’ai découvert Houellebecq au lycée. Par hasard. L’extension du domaine de la lutte m’a donné des frissons dans le dos et je l’ai lu d’une traite. Ensuite j’ai enchaîné chacune de ses bouquins tranquillement, sans fièvre, mais avec un plaisir renouvelé.
J’ai ouvert récemment La carte et le territoire. Il y a trois parties. J’ai beaucoup aimé la première, la deuxième ne m’a pas plu, et enfin la dernière était bien mais j’en ai mal saisi le sens. It’s worth reading it.
L’oeuvre a suscité de vifs débats, notamment du fait de recopiage de section de Wikipedia (au fait donnez leur des sous ils en ont besoin, plus que l’amicale des SP qui sonne à votre porte à la fin de l’année qui veut s’offrir des merguez pour son banquet, et google le prouve par là.) Vous trouverez la justification du gainsbarre littéraire par là.
Si j’ai le courage, je vous retrouverai des citations amusantes.
Les 7, 8 et 9 décembre s’est tenu un congrès de nutrition important regroupant la Société Française de Nutrition (SFN) et la Société Française de Nutrition Entérale et Parentérale (SFNEP.)
Ce congrès a été très enrichissant. Il a une nouvelle fois démontré que le « soutien institutionnel » de l’industrie agro-alimentaire est omniprésent.
la glutamine
La glutamine a débarqué en nutrition artificielle grâce aux spoutniks. Et oui dans un programme d’optimisation du débit de selles des astronautes, la glutamine a été testée et on bénéficie aujourd’hui de bénéfices collatéraux.
Cet acide aminé est dit conditionnellement essentiel. Du singe savant pour paraphraser le syndrome de Murphy : y’a en plus quand on a besoin ou loi de l’emmerdement maximum (métaphore filée.)
je vous propose en ligne le petit cours que j’avais présenté au DES d’anesthésie-réanimation…
c’est par ici : cours nutrition artificielle
Lorsque j’ai débuté ma carrière d’étudiant hospitalier j’étais passionné de néphrologie. Les troubles hydro-électrolytiques me fascinaient et j’étais impatient de passer dans un stage où je serai confronter à des hypokaliémies tordues.
En DCEM 3, j’ai eu la chance d’aller en stage dans l’excellente réanimation de l’Hôpital de Tourcoing, j’ai trouvé dans cet hôpital mes Maîtres en Médecine. Durant ce stage, j’ai compris que la réflexion livresque n’était plus valable devant ces patients atteints de pathologies aiguës.
J’ai alors découvert la ventilation mécanique. Et là waaahou, comment font ces docteurs pour faire mieux respirer un patient en tripotant des boutons… D’autant plus impressionnant qu’à l’époque de vieux Puritan Bennet trônaient dans les chambres.
Pour bien comprendre ce que l’on fait en ventilation mécanique il faut retourner un peu vers la physiologie et surtout se focaliser sur des choses simples et fuire les modes mixtes, biscornus et trompeurs. Lorsque l’on est interne en anesthésie-réanimation, il me parait très important de se focaliser sur la compréhension de deux modes : un mode en débit : la VAC et un mode en pression : la VS-AI.
voilà, c’est fait, dernière conf hier soir.
après huit ans à traîner dans cette grande tour lilloise je tourne la page.
j’espère avoir aidé des étudiants.
je suis désolé d’avoir parfois manqué de rigueur, je sais que le stress est grand et qu’un score de Glasgow à 9 n’est pas un score de Glasgow à 8… stress des copies…
j’ai finis avec un groupe sympathique, c’est toujours plus sympa.
j’ai aussi beaucoup beaucoup beaucoup appris, merci à vous.
je suis rentré chez moi sur mon petit vélo sous la neige, ça ressemblait à la conclusion d’une série japonaise à l’eau de rose 😉
j’essaierai de continuer à publier des petits billets, probablement plus orienté urgences/réanimation que méthodologie.
bon courage
VFF KSO rulez
Poursuite des entrainements en Vibram Five Fingers KSO. J’ai commencé à faire un peu de vitesse avec et aussi une sortie plus longue de 15 km.
Mon sentiment premier était celui de courir sur les coquillages sur la plage pieds nus ; je détestais ça quand j’étais enfant, au point de chérir les paires de méduses que je portais à Malo.
Cette sensation s’estompe, j’entends et je ressens une foulée plus courte, plus rapide avec moins de vibrations dans mon talon. En ce moment le mauvais temps fait que j’ai besoin d’un bon 10 minutes pour bien sentir mes pieds mais après pas de soucis. Je fais de plus en plus attention à ma posture et j’ai vraiment le sentiment que les choses s’améliorent.
Protegor est le titre d’un livre écrit par des experts en sécurité personnelle. J’ai eu beaucoup d’intérêt à lire ce livre et je suis depuis régulièrement leur blog. Je ne suis pas du style à faire une prise de jiujitsu dans la rue en cas d’ennuis (sais pas faire…) mais je conserve malgré tout une vigilance pour tout ce qui a attrait à ma sécurité et celles de mes proches.
Au hasard de discussions, l’auteur principal m’a proposé une petite discussion autour de l’alimentation.
C’est par là -> protegor.net
Amis sportifs n’oubliez pas votre Banania !
Le petit déjeuner est un repas important souvent négligé. La routine et le manque de temps sont les deux excuses pour zapper le petit déjeuner.
Physiologiquement nous sortons d’une période de plusieurs heures sans apport et notre organisme n’avait que ses réserves en glycogène et la néoglucogénèse (à partir des acides aminés) pour nourrir notre cerveau et maintenir notre métabolisme de base.