En ce moment c’est la fin du Mercato. Les anciens assistants trouvent des postes à droite à gauche. Ça bouge beaucoup. La concurrence entre les établissements est palpable. C’est à celui qui aura l’équipe la plus sympa, l’activité la plus variée et intéressante avec des contrats négociés comme des managers frais moulus des grandes écoles de commerce. Les chiffres qui s’alignent font briller les égos. Ils sont nombreux les radiologues, anesthésistes et chirurgiens qui peuvent se targuer de cette évolution. Je n’ai plus envie de les entendre.
Auteur/autrice : nfkb
Le sélénium fait parti de ces minéraux que l’on appelle les oligo-éléments. Les oligo-éléments forment une ribambelle de « petits trucs » dont on s’occupe assez peu en Médecine. On adore corriger les chiffres en Médecine mais pour les oligo-éléments soit on fait comme si on ne les connaissait pas soit on supplémente à la louche, la faute à des dosages peu courants me direz-vous…
http://vimeo.com/30485172
La version longue est par là : clique avec ton mulot.
Vidéos par Watch It Creative Media
Ca fait un moment que je voulais essayer de partager avec vous ma vision de l’Evidence Based Medicine. Un article de la semaine dernière dans le JAMA va me servir de prétexte. Je vous avertis tout de suite que je ne suis qu’un jeune péquenot sans réelles connaissances en matière d’analyse d’article.
… ou l’histoire du jokari (le truc qui revient toujours en pleine poire)
La Frappadingue 2011
Montreuil-sur-mer est une paisible bourgade de la Côte d’Opale. Un peu bourgeoise, elle est parfois pompeusement appelée « la Carcassone du Nord » grâce à ses magnifiques remparts. Ce week-end Montreuil a accueilli une horde de barbares…
Une bande de joyeux félés de la course à pied et du trail a organisé une course, ou plutôt un parcours du combattant sur le modèle du Tough Guy britannique : La Frappadingue ! Le succès de l’année dernière a été énorme et le bouche à oreille a fait son oeuvre. Ainsi le nombre de participants a plus que doublé cette année : plus de 5000 personnes se sont pointées en tenue de combat. L’habillement était plutôt hétéroclite : du Cro-Magnon de Chierry aux Avatars la foule était bigrement chamarrée.
La course démarre très très très fort : il faut dévaler une bonne demi-douzaine de fois une pente très forte en pataugeant dans la boue en fin de descente. Cette mise en bouche se conclue par les premiers plongeons dans la Canche : brrr c’est froid ! Mon déguisement de « vieille pute » fait bien son rôle d’éponge à vase, je suis au top ! La sortie de l’eau se gère bien, la convivialité est au rendez-vous et tout le monde s’entre-aide et se conseille mutuellement : « passe par là, ça va mieux ! – ok »
Le parcours se poursuit et sans lever le secret des épreuves c’était bien costaud. Je n’ai pas trop pu courir comme le témoigne mon Garmin mais les variations d’allures sont incessantes, le dénivelé dans la boue est un cauchemar à gérer et les « ateliers » déglinguent genoux, coudes et épaules : on est démantibulé !
Vers la fin de l’épreuve on rentre dans l’arène après « la pente de la mort ». Un couloir souterrain nous fait débarquer au milieu de la foule qui nous encourage du haut des remparts. Les obstacles s’enchainent et le palpitant tient difficilement le choc, les planches savonnées sont terribles et les gamelles se multiplient…
Finalement on sort de cette tranchée pour refaire une dernière boucle dans les douves, on termine le travail de démolition dans les escaliers et la course se conclue enfin. Fourbu, démembré, mouillé mais H-E-U-R-E-U-X : cette course était vraiment marrante ! A refaire +++ Je finis 74ème sur 4072 classés. Le départ en deuxième vague m’a évidemment été profitable. Encore merci à l’orga, à tous les bénévoles et bien sûr à tous les participants qui font la Frappadingue !
Quelques photos sur le site de la Voix du Nord (la plupart prises durant « notre vague de coureurs »)
Microsylviculture (2)
Qu’il est difficile de s’occuper de petits êtres vivants ! La température vient de basculer très nettement dans l’automne. La luminosité chute et la pluviométrie grimpe. Mon faux poivrier a quelques difficultés d’adaptation, du coup je le place aux soins continus (lampe dédiée et température plus clémente).
J’espère qu’on ne devra pas passer par la case réa du centre de recours mais les constantes vitales font craindre le pire…
Récemment un reportage sur l’obsolescence programmée a beaucoup circulé sur le Net. Nous ne serions que des pigeons prêts à acheter et toujours racheter des objets programmés pour s’autodétruire. J’avais bien aimé les explications sur le blog de l’Econoclaste et j’ai mis de côté cette énième paranoïa.
Ceci écrit, voilà, il faut que je me rende à l’évidence : soit mes chaussures sont en train de fomenter un mauvais coup contre mois, soit je n’ai pas de bol. En effet, mes deux paires de chaussures de sport rendent l’âme en parallèle. C’est l’amour-vache. Mes paires de pompes préférées après en avoir tant essayées.
i’m an emancipated Apple fool
Apple et ses produits magiques… Magiques par l’engouement qu’ils réussissent à créer en laissant le web spéculer. Ils sont quand même vachement forts chez Apple. La keynote d’hier et les commentaires nous montrent bien que l’histoire est un éternel recommencement. Et bien moi j’espère être guéri !
Les todo-lists envahissent parfois notre existence. Tous ces petits trucs à faire, à ne pas oublier, ces deadlines qui se resserrent… mais on peut aussi faire une liste de projets, de rêves… C’est une vidéo partagée par PUautomne sur Twitter qui m’a plongé dans mes rêveries… Je flirte entre le billet de l’internaute-magazine et de glamour-bien-être mais qu’importe… Rêvons…
Monter en haut du Mont Blanc
Faire le tour de la Corse en avion
Aller en Laponie voir une aurore boréale
Faire un trail audacieux, beau et long.
Lire la Divine Comédie
[vimeo clip_id= »29568236″]
et vous ?
Foulées de minimalistes
Une belle vidéo récente du site runblogger.com.
On voir bien que les coureurs entraînés à courir pied nus ont développé un impact par le milieu ou l’avant du pied réputé moins traumatique. Les coureurs en transition (avec des chaussures minimalistes) n’ont pas tous cette mécanique, et quelques uns attaquent le sol du talon. Très démonstratif.
Les livres de l’été
La période des vacances a toujours été un moment privilégié de lecture pour moi. Enfin l’occasion d’avancer un peu dans la pile de bouquins qui me nargue tous les jours. Comme Jean-Marie, j’accumule des bouquins. Certains constituent des petites promesses d’autres sont juste là, un peu mystérieux, attendant d’être découverts.
Je regroupe ici en vrac des informations que j’espère utiles pour un voyage en Corée du Sud.
Généralités
Il y a une foule de choses à voir, à goûter et à faire : oui la Corée est une excellente destination
Il ne faut pas avoir peur du hangeul et de la langue. Avec de l’anglais de course et le langage universel des mains on s’en sort très bien. J’avais acheté un petit dico sur l’iPhone : il a très très peu servi.
Les sources d’information : on a acheté trop de guides. Notre préférence a été au Petit Futé. Ensuite le Lonely propose parfois des petites cartes utiles. Enfin le Guide Vert propose plus d’explications et des adresses plus chic.
Sur le web, il ne faut pas manquer le site de l’office du tourisme coréen (notamment pour récupérer des adresses à coller dans Google Maps), le blog de Mlle Gima raconte très bien ce que l’on peut vivre au cours du voyage et enfin les forums du Routard recèlent de bons conseils.
1h34 !
Je suis super content, c’était mon objectif haut pour ce semi-marathon Plus de dix minutes de mieux que mon dernier semi en novembre 2010 !
Je suis content car j’ai réussi à développer une discipline correcte pour aboutir à ce résultat :
1) J’ai poursuivi tout au long de l’année des entrainements en variants les allures comme me l’a appris Stéphane Palazzetti au cours de ma préparation du marathon du Mont Saint-Michel
2) J’ai multiplié les séances d’étirements ces dernières semaines et j’ai commencé du gainage à l’aide du Compex Runner. Par ailleurs je fais de plus en plus attention à la récupération et depuis peu je dors systématiquement mes lendemains de garde alors que ça n’était pas le cas avant.
3) J’ai tenu compte des courses précédentes et j’ai amélioré deux choses : l’alimentation et l’hydratation d’avant et pendant la course et j’ai beaucoup plus utilisé ma montre que d’habitude. En effet j’ai très régulièrement chouffé ma FC et mon allure pour rester dans les clous et flirter avec la limite sans la dépasser.
Je pense avoir le potentiel pour améliorer ce temps d’une ou deux minutes mais pas encore l’expérience pour passer sous 1h30. J’ai quelques pistes pour optimiser l’entrainement : majoration des exercices de gainage, plus de VMA soutenue (90% pendant 2’30 ») et optimisation de la récupération (étirements/sieste)
Cette course m’a appris que je pouvais utiliser les ravitos sans perdre de temps et que mon corps s’adapte de mieux ne mieux à l’effort car ma FC baissait en deuxième partie de semi pour un effort d’une même intensité. Ce qui est un peu curieux c’est que l’effort ressenti (RPE) restait le même (sensations musculaires et ventilation)… à creuser
Un grand merci à l’équipe de la comm’ de Lille 2 qui a tout fait pour réunir un max de coureurs de l’Université, ça crée une ambiance très sympa : merci !
Place à la récupération maintenant avec des vacances bien méritées et il faudra ensuite se tourner vers un objectif sérieux : la SaintéLyon en décembre…
update (piqué chez @nic2gan) :
– David: http://run.dd2012.fr/2011/09/07/course-3-semi-marathon-de-lille/#comment-645
– Greg-Runner : http://www.greg-runner.com/2011/09/07/semi-de-lille-2011-sous-la-canicule-recit-de-course
– nfkb0: http://www.nfkb0.com/2011/09/03/mes-progres-en-course-a-pied-semi-marathon-de-la-braderie-2011
– Run not only: http://runnotonly.wordpress.com/2011/09/05/semi-marathon-de-lille
– Jean-Pierre de Run Reporter Run (récit de son coéaquipier Christophe):http://runreporterrun.wordpress.com/2011/09/05/semi-marathon-de-lille
… ou comment une claque dans la tronche devient une énième leçon d’humilité…
Cette nuit, j’étais de garde comme anesthésiste dans mon service de soins intensifs post-opératoires favori. On y gère les blocs, les soins intensifs, les soins continus, les salles de chirurgie, les détresses vitales en médecine avec le réanimateur de garde dans un hôpital universitaire de plusieurs centaines de lits. Il n’y a pas de quoi s’ennuyer et l’interne qui est en première ligne avec son bip a souvent fort à faire.
Comment souvent les blocs programmés finissent tardivement. C’est normal. On a appris à faire face. Je laisse donc l’interne de jour dans le bloc qui progresse bien à 18h45 (extubée à 20h30, et oui on a le don d’ubiquité en anesthésie, cf la suite) pour aller prendre mes transmissions aux soins intensifs avec l’interne de garde.
Je reconnais le mari d’une patiente dont je me suis occupé il y a 10 jours qui vient de « remonter de réa ». Le mari m’interpelle : son épouse « ne va pas bien ».
L’histoire est dramatique, on a beau en vivre des dizaines des histoires comme ça, je ne m’habitue pas. Cette jeune patiente d’environ 45 ans s’est vue découvrir une pathologie néoplasique sévère éligible à un traitement néo-adjuvant et une chirurgie. Il y a une dizaine de jours, cette patiente a brutalement manifesté un grand état de choc à J1 avec un arrêt cardiaque immédiatement après l’intubation. L’évolution a conduit à une reprise chirurgicale le lendemain. Le bloc a été très très très sportif (je le sais bien j’y étais…) mais l’opérateur excellent a rapidement géré le problème. Malgré tous nos traitements symptomatiques la patiente était anurique et son transfert en réanimation s’imposait pour plusieurs jours. Je vous passe la défaillance multiviscérale d’enfer… elle a bien évolué grâce aux soins de tous.
Il a raison son mari, ce soir elle va à nouveau très mal. Ayant l’expérience en tête des mésaventures qu’ont vécu mes collègues la dernière fois je prends moults précautions pour la prendre en charge. Appel à l’aide de mon collègue de réa, remplissage, amines précoces, nouveaux antibiotiques, radios, biologie tout le blabla… Les chirurgiens sont encore là (il est 21h !) et on se creuse la tête… le pH tient la route à 7,4 ; l’hémoglobine est ok, pas de troubles métaboliques majeurs (la patiente a été dialysée ce matin, 500 d’UF c’est pas le bout du monde pour une hypovolémie)… Son état se dégrade mais tout est prêt pour la prendre en charge, même la seringue d’adré est déjà branchée… Induction adaptée à la situation dramatique, intubation sans soucis et là patatra, nouvel arrêt cardiaque !
La patiente est très rapidement « récupérée » mais quel sentiment d’impuissance ! La multiplication des examens biologiques et l’examen clinique ne nous donne pas d’argument pour une chirurgie en urgence. On évoque plusieurs hypothèses mais aucune d’entre elle ne nous satisfait pleinement… pas de faisceau d’arguments clairs pour faire pencher la balance dans un sens ou l’autre. Comme toujours dans ces situations graves l’écheveau pathologique est emmêlé…
Les nouvelles ce matin sont plutôt bonnes, stabilité hémodynamique, elle a bien toléré la nouvelle épuration extra-rénale et on a progressé sur l’étiologie de l’arrêt cardiaque et de la nouvelle défaillance multiviscérale… L’étiologie est différence de la fois précédente.
C’est là où je dis merci à la médecine universitaire de mettre tant de moyen si rapidement en oeuvre. Ceci dit quand on est au dessus de la patiente en train de masser le temps ne passe jamais comme on le voudrait…
PS je vous passe les autres péripéties style chute dans la nuit de la patiente remontée de réanimation en urgence pour descendre l’autre, les autres qui se débobinent et nous tombent sur les bras, la vie quoi… ah au fait y’a aussi cette petite épine qui a bipé dans ma poche, une broutille que je vais m’efforcer d’oublier dès ce jour.
Jean-Marie sauve mon morne début d’après-midi (Murphy m’est tombé sur la tête récemment) grâce à trois billets qui m’ont plu. C’est amusant car je suis en train de lire mon premier livre électronique et j’ai tout à fait envie de partager cette expérience aussi, ça viendra…
Revenons au blogging. Nous sommes nombreux à nous lire les uns les autres, et je trouve que nous formons une chouette communauté : on s’est déjà fait plein de bisous là et là, mais je continue d’aimer ça alors je le dis Cette notion de groupe à géométrie variable me plait énormément. Visiblement personne ne court vraiment après l’audience et le référencement optimal, cela parait indispensable pour ne pas draguer large et aboutir à une affreuse ferme de contenu distribuant du mot-clé à gogo, beurk !
Ma vision du blogging est la suivante : j’aime fureter à droite à gauche et creuser des sujets. Mon cerveau est ainsi fait qu’il oublie très vite (si vous partagez ce problème, levez la main !) et en écrivant j’ai le sentiment d’arriver un peu mieux à engrammer. C’est comme si je disposais d’un repère (le billet) qui fait tilt. J’écris donc beaucoup comme j’écrirais dans un carnet personnel.
Pourquoi publier alors ? tout ça pourrait rester dans la sphère privée… vi vi, c’est vrai. Mais c’est tellement bon de nouer la discussion et de créer des rencontres, du lien autour d’un sujet. Finalement ce qui est top dans une note c’est l’écho qu’elle peut engendrer. Lorsque j’ai l’impression d’avoir écrit sur un thème qui revient fréquemment dans la conversation j’aime bien renvoyer les gens à la lecture d’un billet, mais là faut bien avouer que c’est une vaste blague !!! Personne n’aime l’injonction : « va lire ça ! ». Combien de RTFM ont été balancés sur Usenet, combien de FAQ sont restées lettre morte ? Ainsi je continue dans une grande UTOPIE d’écrire aussi un peu pour ça mais…
Enfin, j’aime l’idée d’essayer d’améliorer mon écriture. C’est pour moi un exercice mental difficile. Je me laisse souvent dépasser par mes pensées et je balance facilement des suite de mots aboutissant à des phrases alambiquées. C’est mauvais pour la transmission d’un message. L’écriture devient donc un exercice de concentration qui permet de me focaliser et de hiérarchiser.
Merci.
Tout commence avec la critique du film de Yann-Arthus Bertrand : Home. Iegor Gran est ennuyé par l’homogénéité du discours que ce film génère. Home avance insidieusement et pénètre chaque foyer comme une mauvaise gastro-entérite (ce lien vous fait peur ?). L’écrivain abhorre toute forme de totalitarisme depuis qu’il a vécu dans le bloc de l’Est. Et pour lui Home n’est ni plus ni moins que de la propagande, il n’accepte pas ça.
Tout comme il n’accepte pas le monde industriel soucieux de communiquer et de vendre qui a adopté récemment le « greenwashing » : toujours plus de petits gestes pour la planète ou l’environnement… Ou comment prendre le consommateur pour un gogo et le transformer en petit soldat du mouvement. L’auteur nous fait alors comprendre que le développement durable est au mieux « une oxymore malheureuse » au pire un grand lavage de cerveau. Dans l’autofiction qu’il a rédigé Iegor Gran raconte comment il va s’éloigner d’un ami proche par divergence d’opinion sur ce sujet finalement brûlant dès que l’on s’affranchit du consensus. Cet ami peut ressembler à beaucoup d’entre nous par son comportement : des efforts oui mais perdre du confort non ! Il se nourrit surtout de symboles… Lorsque le débat éclatent autour de la valeur des dogmes sous-tendant cette idéologie, les deux camps s’essoufflent. Du GIEC qui ne fait que du « recopiage d’articles comme le feraient des lycéens sur Wikipedia », au dentiste-au bon-sens-paysan qui déçoit par son pragmatisme s’abaissant à la conversation de bistrot on ne sait pas où peut se trouver un début de vérité… Au final ce qui ennuie l’auteur c’est plus la déconstruction organisée de l’Homme qu’autre chose. Lorsqu’il écrit préférer un livre à un ours blanc il nous rappelle qu’il faut continuer de voir dans l’homme de l’espoir car l’Homme peut produire de l’affreux mais aussi du génial ! Iegor Gran nous rappelle que l’homme n’est pas qu’une bouche à nourrir et un producteur de CO2.
En tout cas l’auteur conserve une certaine foi dans l’avenir, en effet il ne serait pas étonné que les jeunes générations remplies jusqu’à ras la gueule d’environnementalisme écoeurant passent rapidement leur chemin et poursuivent l’aventure humaine autrement.
Ce livre m’a beaucoup plus sur plusieurs points :
- Il s’attaque à un truc dont on est victime sans s’en rendre pleinement compte. L’omniprésence des réflexions sur la vie humaine et ses interactions avec la nature rend « obligatoire » « le petit coup de pouce pour l’environnement ». Et oui ça me dérange d’être transformé insidieusement en petit soldat formaté. Libérons nous l’esprit !
- A la fin du livre je ne sais pas s’il faut ranger l’auteur dans le camp des « climato-sceptiques ». Il n’avance pas vraiment d’argument dans ce sens. Le but n’est pas du tout de nous fournir un ouvrage d’investigation. Il tient à démonter/dénoncer les sophismes verts et c’est déjà beaucoup !
- L’humour est omniprésent. Je me suis vraiment bien marré en lisant ce livre, lorsque l’on écrit 3 billets sur un blog on prend conscience des difficultés de l’écriture et je ne peux qu’être admiratif devant un tel talent littéraire.
Ma conclusion est qu’il est important de lire une chose et son contraire, comme en Médecine, ça ouvre les yeux ! Je pense qu’il est intéressant que notre société développe une prise de conscience que le moins peut-être le mieux et je continue d’adopter des comportements luttant contre le gaspillage. J’espère ne pas avoir l’hypocrisie d’écrire que je fais ça pour la Planète (surtout en zigzaguant dans le ciel en avion), je le fais pour des raisons économiques ou conjoncturelles, et ensuite tant mieux si mon compost est apprécié par ma vigne vierge ! Au final, je retiens surtout que le prosélytisme acharné doit faire prendre encore plus du recul, il doit déclencher la méfiance, là est la meilleure leçon du bouquin pour moi.
Enfant, je ne déplaçais pas sans mon « Copain des Bois ». Ce bouquin était ma bible, bien qu’élevé en zone périurbaine j’aimais m’intéresser à la Nature. Il semblait y avoir tant d’aventures à vivre, de choses à observer et à découvrir. A la préadolescence je dévorais les « Castor Junior » empruntés au comité d’entreprise et le magazine « La Hulotte ». J’étais également très fier d’être membre de la Ligue pour la Protection des Oiseaux. Je ne me souviens pas avoir eu une action concrète cohérente avec ces passions mais j’adorais ces livres et leurs promesses… C’était l’époque où l’aventure se concrétisait avec la construction d’une cabane…
A l’époque on n’entendait pas parler d’écologie. Mon père voyageait souvent en Allemagne et nous expliquait parfois que les « Verts » constituaient un vrai parti politique puissant là bas, rien à voir avec les dirigeants des Verts des années 80 qui portaient plus à la rigolade qu’autre chose.
Lorsque j’ai eu ma première carte d’électeur en main, les préoccupations environnementales prenaient de plus en plus de place dans le discours politique. Probablement qu’il fallait quelque chose pour séduire les électeurs les mieux lotis, et les communicants ont réinventé la Nature et la Planète. Né chanceux dans un environnement favorisé, j’ai écouté ces discours. Mon pouvoir d’achat se développant au fil des années, j’ai commencé à flirter avec certaines caractéristiques du bobo-écolo. Un peu vieux avant l’âge mais les faits sont là : j’utilise du savon d’Alep (je déteste le gel douche qui déverse trois fois plus de produit que nécessaire), je me déplace beaucoup en vélo et j’ai un lombricomposteur dans ma cour !
J’aime suivre l’actualité politique. Les podcasts nourrissent mon cerveau lors des entrainements de course à pied. L’habileté oratoire, la connaissance des sujets d’actualités et les rondades verbales m’amusent. Je pense que l’on ne peut pas convaincre quelqu’un qui ne partage pas les mêmes opinions ; et je sais que tout cela constitue surtout de la gesticulation médiatique qui s’auto-suffit, mais ça m’amuse. Récemment j’ai trouvé assez stupéfiant le débat sur la primaire des Verts. Il est vrai que Nicolas Hulot était frappé d’une ambivalence peu séduisante pour les encartés fondamentalistes mais j’ai trouvé qu’il existait une violence (trop) forte. Certes Nicolas Hulot a généré de l’argent à travers ses activités médiatiques, oui Nicolas Hulot se déplace en avion (je l’ai déjà croisé deux fois sur le même aérodrome avec un bel avion de voyage privé), oui des gens se lavent avec du gel douche ushuwaya (quelle horreur !) mais je n’ai pas trouvé que tout cela justifiait la haine dont il a été victime de la part d’électeurs soucieux de l’environnement. Récemment, j’ai fait un détour chez mon encadreur préféré. (Ce commerçant a embelli ma vie quotidienne grâce à la qualité de son travail, c’est important le Beau.) Impliqué dans la vie municipale, loquace et fort en gueule il m’a tout résumé avec cette phrase : « Vous savez comment on les appelle les écolos à la Mairie ? Les pastèques ! vert dehors, très rouge dedans et plein de pépins ! » Voilà un sens de la formule qui fait mouche !
Ainsi commençait à se dessiner tout doucement dans mon esprit la possibilité que l’écologie ne soit qu’une stratégie. Manœuvre culpabilisante comme notre culture sait si bien en produire. Avec des activités néfastes en terme de rejet de CO2 (parachutisme par exemple, où comment prendre un avion juste pour le plaisir de s’en balancer…) et mon côté « Copains des Bois » je suis le candidat idéal de développer une pointe de culpabilité que je soignais à coup de pédale sur mon vélo. L’ambivalence dans toute sa splendeur.
J’ai été sauvé par mes amis chirurgiens et leurs boutades légendaires. Le bras gauche du PU (tel qu’il se décrit) m’a offert une magnifique mise en abîme de tout ce cirque médiatico-environnemental. Tututututututu, le DECT/bip du boulot sonne. A cette heure ci, vu l’appelant, je me doute de qui m’attend :
« Salut, ça serait pour que tu vois ce patient « entre deux » rapidement, tu comprends, si on le renvoie chez lui pour le reconvoquer en consultation d’anesthésie le bilan carbone de l’intervention va vraiment être catastrophique !
– Mouhahaha, ok j’arrive
– Il est bien mon argument pour bobo hein ? merci. »
… à suivre …
J’ai eu la chance de participer récemment au convoyage de notre avion de largage parachutiste (un Cessna Caravan) de l’aérodrome de Bondues jusque Gap où se trouve le centre de maintenant Icarius Aerotechnics. Le pilote n’était autre que LJA, himself, parachutiste légendaire reconverti dans le pilotage professionnel.
httpvh://www.youtube.com/watch?v=FYyb-wzKCqw&hd=1
La météo était splendide et le vol a paru presque trop facile ! Après la prévol, direction le point d’arrêt pour 26. Seul gag du voyage : ouverture de la porte lors de la phase d’accélération au décollage. Arrêt, fermeture de porte, remontée de piste et yalla ! A peine décollé on est sur l’aéroport de Lille, mes repères sont chamboulés, ça va trop vite ! Puis on monte jusqu’au niveau 75 direction le sud est. 75 pour ne pas rentrer dans la classe A au nord est de paris. On rencontre quelques aérodromes militaires sur la route avec leurs marguerites caractéristiques (où comment constituer une cible parfaite depuis le ciel…), certains ont l’air de terrain fantômes… Et ensuite zou, niveau 95 jusqu’à Grenoble. J’ai bien pris conscience qu’une machine plus lourde mettait un peu plus de temps à « s’équilibrer » dans une configuration de vol. Ensuite ce vol m’a permis de prendre conscience de l’utilité d’un GPS pour les navigations longues. J’ai aussi pu observer le couplage du GPS aux instruments de navigation. Enfin j’ai observé la prudence lors de la manipulation des réservoirs et le test de décrochage avec volets en montagne pour calculer précisement la vitesse optimale pour l’atterrissage. Instructif !
Lors de l’arrivée aux portes du Vercors, Loïc s’est amusé à me montrer quelques uns des sites de B.A.S.E. les plus prisés… le vol montagne, quel rêve !
httpv://www.youtube.com/watch?v=rV2ZNBGyxAU
La course à pied déclenche comme toute activité sportive soutenue des adaptations physiologiques. La médecine du sport s’intéresse de longue date à l’anémie du sportif. L’anémie est une baisse des globules rouges dans le sang. Les globules rouges sont responsables du transport de l’oxygène dans l’organisme. Ainsi la notion d’anémie peut inquiéter le sportif craignant de voir ses performances diminuer.
En fait lorsque la littérature médicale parle d’anémie du sportif, il s’agit d’une anémie relative. L’anémie est définie par une hémoglobine < 13 g/dl. C’est très rarement le cas chez le sportif, on sombre alors dans la pathologie qui mérite des explorations médicales classiques.
L’entrainement régulier en course à pied peut entrainer une petite baisse de l’hémoglobine. Plusieurs facteurs contribuent à cela :
- une hémodilution liée à l’augmentation du volume plasmatique. Cette augmentation est cohérente pour augmenter le débit cardiaque et faire face à une demande régulièrement élevée ;
- l’activité métabolique élevée génère plus de radicaux libres qui peuvent participer à léser les globules rouges ;
- durant l’activité physique, les variations ionique et du volume plasmatique crée des variations d’osmolarité délétères pour les globules rouges ;
- les globules rouges sont particulièrement torturés dans les capillaires au sein des muscles. L’hypothèse que ces cellules fragilisées par les variations osmotiques et le stress oxydant puissent se rompre du fait des contraintes mécaniques est également évoquée par certains auteurs.
- et last but not least, le simple fait de répéter le choc du pied contre le sol entraine des vibrations détruisant les globules rouges.
Cette hémolyse (destruction des globules rouges) est décrite même chez les amateurs à l’entrainement modéré. Le phénomène physique du pied qui frappe le sol est le mécanisme le plus important pour expliquer l’hémolyse. En effet des études ont comparé le même effort physique chez des triathlètes effectuant soit un effort calibré sur leur vélo, soit en course à pied. Les marqueurs de stress oxydant sont sensiblement les même mais les stigmates de destruction des globules rouges sont bien plus élevés après la séance de course à pied. Les marqueurs de souffrance classique sont : l’hémoglobine libre plasmatique, la présence d’enzymes libérées dans le sang comme la LDH et la chute de l’haptoglobine. L’haptoglobine est une protéine qui « capte les déchets » issus de la destruction des globules rouges. Les composés peuvent ainsi être recyclés et limiter les pertes en fer. Lorsque les mécanismes de compensation sont bien adaptés et que les apports sont suffisants il ne doit pas exister de carence en fer. La littérature médicale rapporte aussi qu’il existe probablement plus d’hémolyse avec des chaussures comportant moins d’amorti. Et là on ne peut s’empêcher de penser à la vogue du minimalisme…
Fait amusant je viens de faire une biologie de contrôle assez intéressante. Je ne ressens pas particulièrement de fatigue physique, je suis plutôt en forme avec une bonne progression des mes activités en course à pied. En sortant du marathon du Mont Saint Michel, mon haptoglobine était à un niveau similaire à celui d’avant mon programme d’entrainement. Ici, suite à près de deux mois de course avec mes Saucony Kinvara et surtout une semaine d’entrainement complète (légère pourtant) en Vibram Five Fingers mon haptoglobine est dans les chaussettes à 0,07 g/l pour une normale à plus de 0,35. Je ne suis pas du tout inquiet. Ces chiffres ne sont que des marqueurs d’un phénomène connu. Néanmoins, ces données couplées à quelques difficultés ostéo-musculaires me font redoubler de prudence. A suivre.
Dressendorfer RH, Wade CE, Frederick EC.(1992) Effect of shoe cushioning on the development of reticulocytosis in distance runners. Am J Sports Med 20:212–216.
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