Depuis 3 semaines je m’entraîne selon un plan d’entraînement monté par Julian Nagi dont je vous ai déjà parlé. (Là et là par ex). C’est dur. J’encaisse physiquement mais c’est difficile mentalement.
Ce matin, j’étais spontanément réveillé assez tôt, vers 4h40. Comme le sommeil n’est pas revenu, je me suis collé à ma séance de home-trainer prévue aujourd’hui : un contre la montre de 30 minutes. Je vais la peur au ventre sur cet exercice. Je sais à quel point je vais souffrir mais faut y aller parce que ça n’est pas la motivation qui va appuyer sur les pédales, c’est la discipline.
GET THE JOB DONE.
Me voilà donc sur le vélo, le ventilo à fond la caisse, je vais affronter mes peurs. Je sais de quoi j’ai peur : j’ai peur d’abandonner, j’ai peur de me décevoir, j’ai peur de sortir de moins bons chiffres que les autres fois.
GET THE JOB DONE.
Echauffement. Prise de repères. Premières pensées négatives. Relâchement. Reprise des accélérations. Quelques intervalles plus costauds. Je pédale un peu carré. Je vacille déjà. Je monte déjà un scénario de backup : « pour certains cet échauffement pourrait être un exercice ! et oui c’est à la mode d’être time efficient, bla bla bla ».
GET THE JOB DONE.
J’y suis. 235 watts. Pardon Julian, j’ai encore des chiffres devant les yeux, mais je m’en détache petit à petit, je te le promets. Je m’installe dans le rythme. Je sue. Je respire fortement.
GET THE JOB DONE.
Passer la moitié du temps m’a paru long. Je crains la suite. Mon allure varie beaucoup. Mou, fort, mou, fort. Je cherche mon cap.
GET THE JOB DONE.
Ma fréquence cardiaque dérive vers les sommets, je dérive. Je suis dans la zone noire. Ça y est. Enfin.
GET THE JOB DONE.
Mon cortex s’éteint petit à petit. J’ai juste assez d’influx pour aller chercher des mantras répétitifs.
GET THE JOB DONE.
Je touche au but. Je sais que je vais survivre à cet exo. La joie revient. J’appuie mieux, plus fort. Je crois que je souris.
GET THE JOB DONE.
For 3 weeks I have been training on a training plan by Julian Nagi that I have already mentioned. (Here and there for example). It’s hard. I handle physically but it is mentally tough.
This morning, I was spontaneously awakened fairly early, around 4:40. As sleep did not return, I stuck to my home-trainer session scheduled today: a 30-minute time trial. I feer this workout, it’s more a stomach test to me. I know how much I will suffer but I must go because it is not the motivation that will press the pedals, it is the discipline.
GET THE JOB DONE.
So here I am on the turbo, maximum fan power, I will face my fears. I know what I’m afraid of: I’m afraid of giving up, I’m afraid of disappointing, I’m afraid of going out worse than other times.
GET THE JOB DONE.
Warming up. Getting Started. First negative thoughts. Relax. Acceleration resumes. Some harder intervals. My pedal stroke is square. I’m already wavering. I am already mounting a backup scenario: « for some this warm-up could be an exercise! And yes it is in the fashion to be time efficient, blah blah blah ».
GET THE JOB DONE.
I’m there. 235 watts. I beg your pardon Julian, I still have figures in mind, but I gradually detach myself, I promise you. I settle in the rhythm. I sweat. I breathe heavily.
GET THE JOB DONE.
Spending half the time seemed long. I fear the rest. My pace varies a lot. Soft, strong, soft, strong. I’m looking for my heading.
GET THE JOB DONE.
My heart rate drifts to the peaks, I drift. I’m in the black zone. That’s it. Finally.
GET THE JOB DONE.
My cortex gradually dies out. I just have enough influx to get repetitive mantras.
GET THE JOB DONE.
I touch the goal. I know I’ll survive this w/o. The joy returns. I handle it better, stronger. I smile.
GET THE JOB DONE.