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Triathlon de Morzine 2023

Petit retex rapide sur le triathlon de Morzine 2023. Plus un mémo pour ma pomme qu’un texte emphatique…

J’étais stressé la nuit d’avant-course, plus qu’à l’habitude avec un sommeil vraiment merdique. En fait, il y avait une sorte de stress de la performance car je me sentais vraiment bien/fort à vélo et j’espérais bien améliorer mes chronos de l’année dernière. Toujours un peu d’envie de bien faire, parfois plus pour tenir le rang aux yeux des autres que pour moi, c’est con… d’autant plus con que je sais que le fun peut être un bon moteur malgré mon côté très organisé dans les courses. La possibilité qu’il y ait une eau trop chaude pour la combi m’a pas mal fait gamberger aussi. Peut-être que cela aurait été bien que je fasse cette expérience et que ça m’aurait bien détaché du chrono comme j’ai su le faire en dernière partie de course.

Bon départ en nat’, j’arrive à avoir un peu de vitesse pour sortir du paquet, ça me surprend, je suis plus vite à mon aise que d’habitude. (Les jours précédents, je me sentais bien à la piscine, j’étais bon sur des petits sprints repères sur 50 m -Ok la piscine de Morzine est trop courte de quelques centimètres-) Mais en fait, on restera longtemps un petit paquet de gars au même niveau et je pense qu’on s’est pas mal gêné mutuellement jusqu’au passage de la deuxième bouée où j’ai pensé que la meilleure défense c’était l’attaque ! J’ai bien essayé de poser ma nage en seconde partie mais je pense qu’un chouïa de dérive de ma part m’a fait perdre du temps… j’avais l’impression d’une bonne cadence de bras mais le chrono est un peu décevant en 28 minutes (pourtant 21ème temps, mieux que l’année dernière où j’avais le 25ème de mémoire et où ça m’avait réjoui).

Je pense que le temps officiel est un chouïa au delà de la sortie de l’eau.

T1 brainlock, j’étais persuadé d’avoir le dossard 44 (celui de l’année dernière) alors que je suis le 33. Pourtant j’avais bien simulé la transition avant le départ de la course… pfff

Le vélo démarre bien, le cardio est super haut mais je sais qu’on peut gagner du temps sur la partie en faux plat, alors je ne cède pas. J’arrive bien à mettre mes chaussures rapidos en sécurité. All good !

Je fais une bonne montée, je ne regarde pas trop les watts ni la fréquence, je me concentre surtout sur la vitesse ascensionnelle que je pense être un bon repère « solide » en montagne. l’année dernière j’étais à 875-915 de mémoire et là plutôt autour de 950 m/h, je devrais donc faire un meilleur temps de montée de Joux-Verte ! je prends en référence la partie à la bifurcation de la route, à partir du moment où les voitures ne peuvent plus monter. Je pense avoir mis deux minutes de moins à monter avec un effort bien régulier (VI 1) idem sur Avoriaz (où le chrono est mordillé par une chute de bidon glissant). Segment Strava Col de la Joux Verte (Lac de Montriond) : 42:50 vs 44:30

Au début de la descente sous la pluie battante je rigole, je gueule, je fais le fanfaron pour m’encourager, mais en trifonction, au bout de dix minute sous la pluie à descendre à 40-50 km/h je grelotte de tout mon être chétif. L’envie d’arrêter est très forte en bas. Heureusement, fort d’une expérience de froid en vélo à LBL, je me dis : teste dans la montée, appuie pour te réchauffer et OSEF le chrono, faut finir ! Et je me sens bien, montée « facile » sur le plan musculaire et cardio (à la différence de l’année dernière où j’étais dans le dur). Segment strava : 47:45 vs 50:53 l’année dernière, bien non ?

L’arrivée à T2 est étroite mais ça se passe bien, pas de gamelle… pauvre arbitre dégoulinant droit comme un I à son poste sur la ligne, respect.

T2 nouveau brainlock, je suis indécrottable, et alors que je mets mes Kjerag de Kiki les barrières tombent à côté de moi à cause du vent, ça jette un froid ! Je connais bien le parcours, je sais où je dois faire mes efforts, malheureusement, je suis complètement contracté et je n’arrive pas à soulever mes pieds pour avancer en côte, en descente par contre ça se passe bien, le cardio est bon, j’ai de l’énergie. Les deux trois fois où j’ai des appuis de travers dans les cailloux, des petites contractures me rappellent que la course est difficile ! J’arrive vite autour du lac, l’amen corner ! J’avance comme je peux en montée mais entre le ruissellement et le manque de force c’est pas brillant… dommage j’ai oublié le Stryd pour avoir une comparaison objective… de façon surprenante le chrono est mieux que l’année dernière 7:36 vs 7:58. Sur la descente glissante, je n’arrive pas à faire mieux que l’année dernière : 5:40 vs 5:33. On s’encourage avec un gars du club les Hydrocyclopeds (respect pour le branding !) et j’essaye de finir fort mais je n’ai pas assez de force, je voudrais bien monter dans les tours mais je suis collé.

Au final, je cherchais un moment de grâce qui n’est pas venu, la météo m’a douché ! bravo à tous les concurrents et bénévoles qui ont bravé la pluie, le froid et le vent. Respect.

PS j’aimerais bien écrire un billet sur plaisir, amusement et compétition. C’est un sujet très intéressant je trouve. Personnellement, ce que je recherche le plus c’est le progrès. Vous savez que je passe beaucoup de temps à mesurer, justement pour détecter des prémisses du progrès, mais au fond, c’est quand je me sens bien et que j’avance vite avec peu d’efforts ressentis que je prends le plus de plaisir… ces petits moments lors du tapering ou lorsque je sens un pic de forme (fugace !) sont les instants que je  recherche avec le sport, pour moi il est là mon plaisir, sentir que les choses s’alignent avec tout le corps qui répond bien…

Détails techniques / contexte

Body battery 67 à 3h du matin et stagne à 71 à 6h. Score de sommeil 56… mais bon sommeil/HRV les 15 jours avant

6 mois avant 2023 (en premier) vs 2022 :

Volume total 310 vs 304 /// Nat 175 vs 70k /// Vélo 133h vs 187h /// CAP 85 vs 46

2 réponses sur « Triathlon de Morzine 2023 »

les CR fleur bleur, avec du plaisir, le beau temps et le fun, c’est quand on a fini de progresser et de tout donner pour rejoindre la ligne d’arrivée ? 🙂
Mais bravo quand même !
Tu t’es entrainé, préparé, arrivé au départ sans blessure et tu as terminé à fond à la limite des crampes.
Tu gagnes du temps au final sur l’année dernière ?

PS : rien sur l’alimentation en course ?
PS bis : hrv recup… c’est fiable cette ?(mesure garmin au poignet?) je cherche toujours le graal du monitoring de la fatigue

Salut Julien,
merci d’être encore un visiteur et commentateur régulier ! tu es précieux !

Sur l’asymptote du progrès, oui ça ressemble désormais à un combat contre la vieillitude ahahah. Alors j’entends encore les vidéos motivationnelles cheesy dire que anything is possible mais quand j’appuie en vélo, je n’avance plus à pied ahaha et encore plus dur à Gérardmer 7 jours plus tard ! Je me cherche donc un peu dans cette période de fin de saison. J’ai quelques idées, je ne sais pas s’il y a une vraie envie… je sais que je me sens le mieux en montagne et peut-être du trail en acceptant le mode randonnée-course me plairait bien…

Je pense que je gagne du temps sur l’année dernière mais le parcours n’est pas parfaitement superposable (plus long à pied) et descente neutralisée à vélo. (déception sur la nat’ où je ne trouvais pas mon souffle ou j’ai eu peur d’envoyer alors que j’étais à l’aise les jours avant) Mon plus grand plaisir c’était effectivement les jours avant, les pdales étaient légères, je me sentais bien.

L’alimentation en course est facile pour 3h, avec deux bidons de Maurten à vélo j’avais 160g de sucres. J’ai bien du prendre 2-3 gels en rab (60ish grams ?).

J’ai refait plusieurs semaines d’HRV4Training avant la course mais en fait j’étais assez bien/stable sur juin/juillet/aout donc pas grand chose à en tirer. Même si la mesure Garmin est critiquable techniquement (cf tweets et explication de Marco Altini) pour moi ça colle bien sans avoir à faire d’effort de mesure le matin. Il y a eu un Sport & Vie récent sur la fatigue par Millet non ? Je trouve et redis ce qu’on avait discuté l’année dernière pile à la même époque : je trouve que mes sensations, mon analyse du vécu est assez fiable. https://www.nfkb0.com/sport/petit-commentaire-sur-charge-dentrainement-et-hrv/

PS toi qui aime bien tester des chaussures, j’ai trouvé plutôt bien les Kjerag de Kiki sur mes sorties montagne en vacances, de ma petite cours de 8 km à 2h30 « trail » en montagne

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