J’aime la montagne. J’ai toujours aimé le dénivelé positif. Enfant, j’ai des supers souvenirs de classe de neige à Saint-Gervais. Et bizarrement, l’un des trucs dont je me souviens le mieux c’est la course qu’on faisait avec Cédric D. et Lionel K. dans la pente en dessous du télécabine pour arriver le premier à la douche.
En 2020, je me suis initié au ski de randonnée et j’ai aimé ça. Rien de foufou : des petites traces balisées dans la station ou des remontées le long des pistes. Je retrouvais un sentiment d’aventure, les petites galères à gérer des pentes un peu trop difficiles pour moi, rechausser dans la pente… A la fin de la semaine, je suis assez confiant pour aller sur le chemin le plus éloigné : Carroz-Blanc. C’est balisé et facile finalement. Je rencontre pleins de skieurs alpins qui descendent. Je comprends alors que c’est un hors-piste classique de basculer des Arcs au col de la Chal vers Nancroix par ce chemin. Je me dis que je le ferais en montée un jour !
En 2021, c’est le coeur des restrictions covid, les skis de rando sont difficiles à louer, on profite quand même des heures avec les skis de rando pour remonter les boulevards avec personne dessus.
En 2022, je me lance dans le fameux hors-piste au dessus de Carroz-Blanc. La météo est bonne c’est cool. Mais c’est un peu l’aventure : il y a des traces de ski alpin partout et je ne sais pas du tout ce qui serait le mieux pour remonter vers les Arcs. J’y vais un peu au pif et je mie retrouvé régulièrement sur des zones un peu galère. A la fin, heureusement que la montre me rassure quant à la distance vers l’objectif car les enchainements de bosses bouche la vision de l’objectif. Le soleil baisse sur l’horizon, pas de réseau sur le téléphone, y’a un petit fifrelin de noradrénaline qui monte dans mes veines ahaha. Au final, j’arrive à l’objectif un peu après 17h00, il n’y a plus grand monde au sommet d’Arcabulle et ça va être bien sympa de faire la descente sur des pistes vidées.
En 2023, je me relance sur la même aventure mais j’ai l’envie d’essayer de suivre un chemin plus classique quitte à rallonger un peu. Je ne trouve pas de trace “précise » mais je vais essayer de suivre des chemins estivaux.
Il n’y a pas beaucoup de neige cette année. Pas possible de descendre à ski jusqu’au départ de Carroz Blanc. Je prendrais alors une navette dans la vallée de Nancroix. Le point de descente est à une ferme que je reconnais. Je m’équipe et je commence le chemin 4×4 forestier. Je croise quelques skieurs qui défoncent leurs semelles sur les cailloux ! La montée en forêt se passe bien, des podcasts sympas dans les oreilles (Le code a changé). Je finis par sortir des arbres et j’arrive sur une sorte de combe sur laquelle je vois d’innombrables traces de ski, quel chemin prendre en remontant, that is the question ! Je prends une direction différente de l’année dernière car je me souviens avoir passablement galéré au démarrage. Plus haut, je crois un groupe de skieurs hors-piste qui ne savent pas trop me dire par où ils sont passés précisément, LOL comme on disait dans les années 2015. Je prends comme azimuth des petits chalets/bergeries qui doivent être dispersés le long d’un chemin l’été. Au fil de la montée, je vérifie ma couverture réseau, et je suis un peu déçu car contrairement à l’année dernière, j’ai du réseau téléphonique ! J’espérais tester mon nouvel outil de sécurité le Garmin inReach mais c’est loupé. (Notez au passage que je trouve son usage un peu tarabiscoté, pour un truc dont on ne sert pas souvent ça devrait être plus simple.) Sur le final, je remonte quelques murs bien raides, sans doute que ma volonté d’en finir me dévie de chemins plus faciles. J’arrive sans encombre en haut du col de la Chal, et bien plus tôt que l’année dernière. Il y a une petite fierté à ranger ses peaux devant tout le monde qui se croise à cet endroit. Et oui les gens, y’a des gens qui aiment monter par leur propre force !
