Ah l’année 2020 !!! Un petit crash test pour le sportif investi ! Je pense que beaucoup ont envie d’oublier cette année sans compétition (pour moi en tout cas) et de vite passer à autre chose. Mais… je vois les choses différemment, je vois du bon dans cette grosse piqûre de rappel que l’impermanence règne sur le monde. (C’est peut être indécent si vous avez beaucoup souffert cette année, pardonnez-moi)
En début d’année j’étais assez content de moins souffrir de bobos à pied et j’étais ravi de découvrir le ski de rando en vacances. Ce sont les derniers souvenirs de la période « d’avant ». Et puis la COVID-19 s’est infiltrée partout dans nos vies. C’était une période stressante professionnellement parlant et le sport a démontré une nouvelle fois sa capacité à m’apaiser. Après avoir étudié de nombreuses vidéos de Stephen Seiler, j’ai investi pas mal de mon énergie dans des séries de 8 minutes très intenses sur le vélo.
Je pense que ça m’a permis de rapidement trouver un pic de forme vers mai. Ensuite, j’ai voulu développer mon endurance en me focalisant autour du concept de Fatmax. J’ai probablement un peu trop accentué le travail à jeun et ça m’a émoussé. J’étais fier de faire de belles sorties sans apports caloriques, mais je pense que c’est un gros stress pour mon corps et avec le recul ça n’est pas une très bonne piste pour progresser en endurance. En tout cas, point sympa au milieu de cette petite pente descendante en fitness : le MichLMan ! Un triathlon improvisé que j’ai beaucoup apprécié ! Les retrouvailles avec la natation en nageant dans une eau fraîche au lever du jour ont été vivifiantes !!
Et puis l’été est arrivé avec mes retrouvailles à la montagne. Là j’ai fait une crise boulimique de sport et de podcasts (lavage de cerveau à base de VLamax…) autour du sport et c’était une autre erreur. Je ne sais pas si le « stage » avec une grosse augmentation du volume de sport peut être une bonne chose pour moi, ou alors faut arriver frais et avoir l’objectif de progresser au fil du stage comme dans une course à étape. Moi j’arrive chaud comme une baraque à frites pour tenter des PR sur les cols que je connais en descendant de la voiture…
J’ai pu aussi découvrir l’Alpe d’Huez, je comprends que cette montée soit mythique mais j’ai préféré l’environnement de cols alentours bien plus paisibles à mon goût. Après s’en est suivi une période de transition jusqu’à mi septembre où j’ai travaillé sur deux axes principaux : diminuer drastiquement le volume à pied pour essayer d’échapper aux douleurs et crispations qui s’en suivent et du travail en « zone 2 » à vélo. j’ai en effet fait le constat que je faisais le facile trop facile à vélo ! C’est pas fréquent comme piège mais je pense que je peux progresser en travaillant plus souvent autour de 135 de FC à vélo versus les 120 de pulses tranquille émile dont j’ai l’habitude. Après une période où j’ai travaillé cette endurance en zone 2 et découvert la mesure du lactate j’ai réintroduit un peu d’intensité en fin d’année.
Au total, c’est la deuxième fois que je passe les 600 heures d’entraînement dans une année. Ça n’a pas été si fructueux que ça en terme de progrès en endurance, j’arrivais à de meilleurs résultats en faisant moins d’heures et du travail plus qualitatif guidé par un coach. Je pense avoir bien progressé en fin d’année sur ma compréhension qu’il existe une sorte de plafond de verre pour moi et si je sais encaisser 15 voir 20 heures de sport par semaine, la vie extra-sportive ne me donne pas la possibilité d récupérer et donc de tirer des adaptations de gros volumes. Je dois donc faire le mieux possible avec ma vie actuelle et ça passe probablement vers plutôt 8-10h de sport par semaine en ne me forçant pas à caser du sport sous prétexte que j’ai une journée libre mais plutôt d’équilibrer les choses en ayant une vision à plus long terme de la récupération. J’explique ça dans mon billet sur l’équilibre et l’utilisation de la récup Garmin comme indicateur encourageant à faire le cycliste pro dans mon canapé 😉