Je connais six moyen d’estimer le CdA, pour le moment les deux moins chers sont la calculette et Motionysis. Ensuite vient Best Bike Split. La solution intermédiaire c’est la soufflerie virtuelle (Virtual Wind Tunnel) avec une modélisation de votre position et de votre vélo et des calculs informatiques. Les solution très coûteuses sont l’évaluation sur piste (+/- avec des sondes Pitot) et en soufflerie.
Un exemple avec Best Bike Split là :
Motionysis est développé par Christophe Balestra. Christophe Balestra est un développeur/entrepreneur de grand talent qui a eu d’énormes succès dans le monde du jeu vidéo (Naughty Dog). C’est aussi un excellent triathlète amateur. Il a développé le site et l’app Obstri.com qui a beaucoup de succès pour comparer les résultats des différentes courses Ironman (+Roth). Ensuite, il a développé l’outil en ligne Motionysis.com pour peaufiner son aérodynamisme sur le vélo. Il y a trois parties dans Motionysis : une comparaison en image ou vidéo avec le sujet de votre choix (par défaut, Cameron Wurf <3), une estimation du CdA avec vos fichiers *.fit et enfin un outil pour se filmer et estimer le CdA géométriquement.
J’ai utilisé plusieurs fois ma calculette, BBS et Motionysis pour estimer mon CdA ou celui de copains. Récemment pour Challenge Almere, ça donne ça :
Un CdA de 0,2044 pour moi qui n’ait pas une position très agressive, c’est plutôt pas mal 🙂 De quoi flatter l’égo mais…
Hier, j’ai compris un truc important en écoutant le podcast « Pacing and racing triathlon show » : les logiciels qui estiment le coefficient de pénétration dans l’air et votre surface frontale se font un peu rouler dans la farine par la dynamique de course lorsque vous prenez le fichier de votre dernière course pour les estimer.
https://castro.fm/episode/zc32P#1:09:22
Je m’explique.
Je ne suis pas un très bon nageur, j’ai progressé, mais mes temps sont toujours entre 25 et 35% plus long que ceux du meilleur nageur, en classement ça fait souvent top 15-20%. Ainsi, j’ai plutôt tendance à reprendre du monde à vélo. C’était encore plus vrai à Roth où je me suis inscrit pour un chrono de 12h, je suis donc parti loin derrière.
Lorsqu’on rattrape du monde à vélo, on bénéfice d’un certain temps de drafting légal puisqu’on dépasse pas mal de concurrent. Personnellement, j’ai tendance à ne pas me mettre dans le sillage des autres pour ne pas jouer avec le feu et par esprit sportif, mais en fait en tant qu’amateur, on a parfaitement le droit d’être dans le sillage d’un concurrent qu’on s’apprête à doubler pendant un court laps de temps.
Ce temps d’aspiration pourrait faire gagner entre 5 et 10 minutes sur Ironman d’après les intervenants dans le podcast !! C’est tout simplement énorme !
Ainsi, s’il est agréable d’avoir le champ libre pour dérouler son allure à vélo (surtout pour un début de parcours comme Almere) il n’est pas déconnant d’établir une stratégie où l’on part volontairement un peu derrière pour remonter du monde à vélo. Ca se réfléchit d’autant plus qu’il y a de plus en plus de courses en rolling start.