Le billet du jour de Paléophil sur l’efficacité de sa foulée rapportée à sa fréquence cardiaque m’a donné envie de causer de l’entraînement. Philippe inspire, j’expire rapidement un billet sur ma vision de l’entraînement 🙂
Pourquoi est-ce que je m’entraîne ? Je ne sais pas trop par quel bout commencer, y’a vraiment plein de raisons. La principale étant que j’aime ça ! J’aime la liberté de la course à pied, j’aime changer d’univers en me glissant dans l’eau et j’adore le cyclisme, sa convivialité, son esprit combatif (cf là, ici et surtout là) et la découverte du territoire.
D’autres raisons sont à chercher du côté sanitaire, j’aime l’idée que l’activité physique maintient en forme et je fantasme sur l’augmentation de la longévité en bonne santé (même si le danger du vélo est assez paradoxal avec ça, faudrait que j’y revienne…). Le sport me pousse aussi à mieux manger, à gérer plus intelligemment mes apports en énergie et en aliments qualitatifs. Sans ça, je laisserais ma nature fainéante s’exprimer et je céderais vite aux (mauvaises) habitudes… J’aime aussi les moments de solitude dehors que procure le sport, c’est autre chose que l’introspection devant un bouquin ou un ordi, les stimuli de l’environnement participent clairement au plaisir de l’entraînement.
Et au fond, je ne m’entraîne pas tellement pour le chrono. Même si le triathlète est un compétiteur qui se réfère souvent aux classements par groupe d’âge (pour mieux sortir son épingle du jeu…) j’ai pris pas mal de recul vis à vis de tout ça, les fantasmes du gamin de 8 ans qui admire Rocky à la télé sont (presque) loin derrière.
Aujourd’hui, je m’entraîne donc pour me maintenir à un bon niveau physique. Cet engagement dans l’entraînement me permet de suivre les copains (plus forts) dans des activités que je n’aurais pas imaginées faire il y a quelques années. Je peux vivre des aventures et me lancer des défis avec le suspense qui va bien : je peux ptêt le faire mais comment ? Se confronter à des épreuves renforcent le caractère et me donne des ressources pour les situations difficiles. En m’entraînant, j’ai compris qu’il était normal de vivre des embûches, j’ai appris à cultiver un certain stoïcisme qui m’aide au quotidien.
Après, mon côté pimpin m’a évidemment poussé à bricoler un entraînement « intelligent ». J’essaye de polariser un peu mon entraînement, je varie les terrains de jeu, je respecte les phases d’adaptations, j’essaye de soigner l’alimentation autour de l’entrainement… J’espère ainsi avoir un max de bénéfices physiologiques pour le temps que j’y passe.
Alors bien sûr je pourrais faire encore mieux. Si je me remotivais pour combattre mes propres chronos, je reprendrais des plans d’entrainement coaché, je varierais encore plus les allures, les intensités à vélo, les cadences de pédalage, je réfléchirais à des stratégies mentales, je ferais peut-être de la sophro, je ressortirais mes Kettle Bells et je respecterais une vraie planification pour flirter avec le surentraînement sans tomber dedans. Je pourrais aussi essayer de suivre mes progrès sur un parcours test à la mode de Joe Friel avec son rapport Allure/Fréquence cardiaque (Pa:HR) ou puissance sur FC (Pw:HR) comme le fait Paléophil… mais aujourd’hui, l’investissement pour faire tout ça est un cran au dessus de ma volonté. Ca serait pousser les curseurs trop loin parce qu’aujourd’hui j’ai envie que l’entraînement reste un plaisir 🙂 (et j’aime aussi faire plein d’autres choses !)
3 réponses sur « L’entraînement »
Continue comme ça ! J’aime aussi que le sport reste un plaisir et non une contrainte.
Je lis, je regarde, je ne comprends pas tout, mais je crois que tu as mis tes chaussettes sur tes bras au lieu des pieds.
Keep on!
🙂
il faisait une météo très british ce jour là, surtout pendant les 2 heures d’attente avant le départ : pluie, vent, froid, cordes, grêles, hallebardes… donc j’étais content d’avoir des chaussettes sur mes bras :-p