Je ne comprends pas la mode de la plicature de la sonde d’intubation.
Les sondes d’intubation sortent fonctionnelles de l’usine et je ne vois pas en quoi on arriverait mieux à intuber en pliant la sonde au milieu. Je pense même que c’est le contraire.
Les gens qui plient leur sonde espère aller chercher la glotte avec une sonde en épingle à cheveux. Ce truc ne fonctionne pas car j’ai observé deux choses :
– d’abord la sonde d’intubation de qualité reprend très rapidement sa forme naturelle
– ceussent qui plient leur sonde l’attrapent au milieu. En faisant ainsi, ils se privent de la courbure de la sonde. Même avec un mouvement de poignet d’une grande amplitude, l’extrémité distale de la sonde fait moins de chemin vers le haut.
Ainsi, je pense qu’il faut avant tout apprendre à intuber ne tenant bien sa sonde à son extrémité proximale. Ce faisant, on dispose d’un bien plus grand rayon de courbure et l’extrémité de la sonde remonte plus facilement vers le plan glottique.
Les sondes sont bien faites, ne vous compliquez pas la vie.
11 réponses sur « de la plicature du tuyau »
c’est fesable si la sonde est très molle et la une glotte céphalique.
Bonjour,
pardon mais je n’ai pas compris votre remarque, pouvez vous préciser votre idée ?
je veux vous dire qu’on applique pour les sondes non armées
Tout à fait d’accord… Nous l’avions d’ailleurs expérimenté en orl.
Un autre truc fait de manière quasi sous corticale par toutes les personnes qui préparent la sonde d’intubation est le petit coup de xylospray sur la sonde… Je me demande si cela a un vrai intérêt. Les sondes ne sont elles pas lubrifiees ?
Mais c’est le côté rassurant du « qui glisse » je pense aussi…
Oh la la la voilà un autre sujet sensible, surtout que si l’on voulait lubrifier y’aurait probablement mieux que deux coups de spray qui vaporisent une quantité infime de liquide… Le vrai problème est celui de la prévention du mal de gorge (une review dans un BJA je crois) où malheureusement la littérature ne nous donne pas beaucoup de munitions… La curarisation donne d’excellentes conditions d’intubation et donc moins de douleurs pharyngo-laryngées mais le rapport bénéfice/risque me paraît limite pour un ASA 1. Quid de la lido IV chère aux anglo-saxons ? Faudrait demander aux experts de l’intubation s’ils trouvent ça bien ! #rooooooo
Ciao
PS J’ai failli mettre la vidéo de notre intubation mais ca n’était pas assez « anonymisé » à mon goût. Au plaisir !
L’utilisation du glidescope en systématique serait peut être la solution pour améliorer les conditions d’intubation tout en diminuant la morbidité de l’IOT. L’avenir nous le dira ;D
c’est vrai que le coût baisse, c’est peut-être l’avenir, comme l’écho pour les voies, mais franchement je n’en ressens pas le besoin très souvent. Mais effectivement peut-être qu’au bout de 1000 intubations on sauverait les patients de quelques maux de gorge
Il est vrai que ce n’est pas indispensable, mais actuellement on réalise une étude glidescope pour tous avec et sans curare, et les conditions d’intubation Sont clairement excellentes dans les 2 conditions, alors on espère bien que ça va faire chuter les maux de gorge! ;D
il y a qq jours on a fait un patient âgé 40 ans sans ATCD particuliers,il pèse 140 kg, cou court,le rachis bloqué en flexion,ouverture de bouche normale,admis au bloc neuro-chirurgie pour une hernie discale cervicale, opéré en 2009 pour hernie inguinale gauche, induction pour exposer la glotte :Fentanyl+ Propofol,malade ventilable,laryngoscopie: cormacK 4 (y a que la pointe de l’épiglotte) àprès 3 tentative (mandrin d’Eschmann), puis Le reveil avec masque laryngé,et l’intervention a été reporté.
la question:est ce que le curare est utile ou non pour intuber ce type de malade sachant qu’on a pas un fibroscope, ni de succinylcholine, ni de prostigmine??
cf les algo de la SFAR… mais d’après ce que vous me racontez un glottiscope genre Airtraq aurait été parfait dans cette situation.
(et un bloc sans succinylcholine en stock n’est pas acceptable)
Chez nous, on utilise le glidescope( un macGrath en fait, portable et qques centaines d’euro…) en première intention…sinon on repasse sur une glotte ou épiglotte traumatisée, oedématiée qui saigne etc… et du Rocurronium , avec du sugammadex au besoin…
C’est magique, un peu couteux, mais bon, on en a pas souvent besoin(du Bridion°), et les critères de remboursement sont bien délimités (en Belgique).
Il faudrait chiffrer le coût d’une équipe mobilisée, du temps investi et la déception du patient qui devra revenir…ou se diriger vers un autre hopital…
PS: pas un fibroscope, ni de succinylcholine, ni de prostigmine??
(c’est pas un peu limite ça?…)