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Momentum

Il est 5:12 a.m. et j’ai envie de raconter plein de trucs. Cette phrase pour être le chapeau d’un texte pseudo-cool. En réalité ça veut juste dire que j’ai la tête dans le cul.

Hypo

Un peu comme tout à chacun j’ai des hauts et des bas. Rien de plus normal que de rencontrer des difficultés. Quand je suis dans le plus, je tends presque vers l’hypomanie. Quand je suis dans le moins, je suis juste paf.  Contrebalancement naturel pour équilibrer ma vie (et mon budget aussi ! en cette période down, ni les objets magiques d’Apple ni la sortie d’une nouvelle montre de triathlon chez Garmin ne m’ont fait frétiller.) Comme en course, il faut reconnaître le coup de moins bien, l’identifier pour ne pas se griller et prendre les mesures adéquates.

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Un bilan avant l’heure

On est en automne et je suis crevé comme un dépressif carencé en vitamine D ! Le chemin parcouru cette année a été riche en émotions, en sport et en défis. Pourtant il me reste le mythique Trail des Templiers en ligne de mire. Cet été j’avoue avoir pensé à le faire sur un mode plutôt compétitif, j’étais en forme, j’avalais du dénivelé (voir ici, et ) sans encombres et j’espérais courir ce trail. Aujourd’hui, les évènements de la vie (#pudeur) me bousculent dans ma marche forcée vers des chronos. Je m’essouffle.

Peregrine neuve attendant désespérément de la poussière à se mettre sous les crampons
Peregrine neuve attendant désespérément de la poussière à se mettre sous les crampons
Besoin de légèreté

Jusqu’à début septembre j’essayais de me tenir à un énième plan d’entraînement. Et puis tout ça s’est effrité… l’analogie avec le régime me vient  en tête : on tient, on tient, on sait que c’est positif, la discipline, toussa et vlan ça se casse la gueule. Quand je regarde derrière moi, je vois que je me suis imposé des plans d’entraînements depuis ma préparation du marathon de Berlin 2013. Fier de mon succès de l’automne dernier, je me suis dit qu’il fallait que je continue sur cette lancée. Je crois que les plans bien pensés font progresser sensiblement. Il ne s’agit pas juste d’un devoir scolaire pour faire un volume (rassurant) d’entrainement. Mais là j’arrive à saturation. J’ai envie d’une période de jouvencisation comme disent les américains. Donc voilà, fantasmer sur le fait de s’entraîner comme un pro est une chose, mais quand on est amateur simplex avec un emploi du temps pas vraiment dédié à l’entraînement…en est une autre ! (En plus j’ai appris récemment qu’il y avait plein de pros esseulés, sans encadrement « moderne », ça m’a scotché.)

 

good memories...
good memories…
Cercle bleu virtuel n’est pas une Blue Zone

Ce week-end, j’ai posté un petit billet sur Ikaria. A la fin je m’interrogeais (bon, euh… soyons franc, juste de façon rhétorique hein) sur la qualité de ce que nous apporte tous nos échanges virtuels sur les réseaux sociaux.  Je reste persuadé que c’est bon. Que la « surveillance mutuelle » des activités sportives, les encouragements, etc. participent au bien-être, c’est sympa, c’est simple et ça fait du bien. Mais la vraie vie a une autre saveur. Dimanche après-midi, j’ai vaguement essayé d’échapper à un entrainement de course à pied en allant au club de parachutisme. Je voulais profiter des derniers rayons du soleil, et à dire vrai, j’avais surtout envie de papoter avec des Copains de tout et de rien. Les vies professionnelles éparpillent les Copains. L’Horloge dictent nos rythmes et pousse parfois à un isolement qui crée l’illusion d’un vrai repos. Ecoutez bien les mots dans la phrase « Il faut que je me repose ». Le repos pour moi colle plutôt avec la libération des « obligations ». Finalement, seuls les potes permettent de vivre le vrai relâchement non ?

Je n'ai pas trop aimé la globalité de l'album mais la pochette me plait
Je n’ai pas trop aimé la globalité de l’album mais la pochette me plait
Du positif

Restons positif. Je suis content de tout ce que j’ai fait cette année. Ma découverte du vélo, mon apprentissage de la natation (jusqu’à nager en pleine mer d’une plage à l’autre 🙂 ), un magnifique GR 20 où j’ai pris conscience des bienfaits de la simplicité, etc. J’ai même réussi à battre mon record sur semi la semaine dernière alors que je me suis levé avec la motivation d’un O.S. fordiste… Je me sens  plus fort, j’ai même l’impression de voir des changements physiques., tout ça n’est pas tombé du ciel et je suis fier du chemin parcouru 🙂 Mais restons lucides, c’est juste l’inertie qui m’a fait avancer dans les dernières semaines…

Quand même pas mal ce petit semi non ? (en plus y'en a des qui disent que c'était un parcours relou avec plein de virages)
Quand même pas mal ce petit semi non ? (en plus y’en a des qui disent que c’était un parcours relou avec plein de virages)
Bref

Mon éclectisme sportif cette année m’a beaucoup plu. J’aime la convivialité du vélo, j’aime la natation méditative et j’ai même aimé soulevé des poids ! Simplement j’ai envie de poursuivre tout ça à la cool. J’ai envie de voir si j’arrive à m’amuser sans être dans une optique compétitive ultra-analytique comme je l’ai été depuis un an. Le truc vraiment bien dans toute cette réflexion égocentrique c’est que je suis enfin libéré de « la peur de perdre ». Souvent l’un des moteurs de l’entrainement c’est juste de ne pas perdre des acquis. J’ai pris conscience que mes progrès en sport d’endurance suivent une tendance asymptotique. Je pense m’être approchée de ce que je pouvais faire de mieux et le travail pour aller au delà de ça relève de Sisyphe, pas d’un petit padawan avec des responsabilités grandissantes… Enfin, mon beau parachute se languit de moi, je rêve de retrouvailles joyeuses 🙂

Photo dégueulasse au petit matin de mon beau Javelin abandonné
Photo dégueulasse au petit matin de mon beau Javelin abandonné

Allez je lâche prise ! :-p

4 réponses sur « Momentum »

Dois je laisser un commentaire numérique du coup;)

Coup de blues normal, peut etre justement car tu as une des belles réussites l’automne dernier, ainsi que ce dernier semi. Perso, je vois cela comme des cycles normaux. La phase découverte, investissement, eclate, lassitude, et ca reprend pour d’autres choses. Puis tu y reviens un jour, redecouvre le plaisir que tu avais au début.

On est pas pas pro, on a cette liberté de pouvoir s’écarter de la cap quand on veut. C’est un luxe que les pros n’ont pas. Libre à toi de mixer avec d’autres activités, voir de mettre les runnings au placard pour un temps. Perso, je pense que mon hiver et printemps seront surement placé sous le signe du vélo/natation. J’ai mis d’autres passions de coté pour la CAP, mais l’envie revient de m’y remettre. C’est aussi un moyen de toujours gardé du plaisir dans sa vie. La routine est l’ennemi 😉

Merci pour ce billet.

Nos vies sont différentes mais je me retrouve dans ton vécu et tes interrogations.
D’un point de vue sportif, j’ai beaucoup de mal à reprendre mon rythme passé bien qu’il était assez modeste ( quoique !!!) .
Je n’aimais pas le vélo, et je m’y suis mis et j’avoue que je cela me procure du plaisir.
Plaisir, le mot est lâché , se faire plaisir .
Je crois c’est là que se trouve la solution.
Chacun a sa méthode : concentré sur un plan précis, désordonné, structuré etc .
L’important est de s’y sentir bien .
Et c’est souvent la difficulté : savoir comment se faire plaisir , comment se sentir bien.

Amicalement

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