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J’ai couru mon premier marathon 1/2

Voilà c’est fait. J’ai couru mon premier marathon. Le marathon de Chicago a été le premier, il restera sans doute le plus beau, mais je l’ai fait, je ne l’ai pas couru. J’ai « juste » découvert la distance à Chicago. Dans la Baie j’ai vraiment essayer de courir. Ainsi ce dimanche 29 mai 2011, grâce à de l’entrainement, du soutien et un peu de chance, j’ai fini le marathon du Mont Saint-Michel en 3h39 et 23 secondes.

A posteriori, cette épreuve a surtout été importante pour moi de part les enseignements que la préparation m’a apporté.

Après le marathon de Chicago, j’ai eu envie de me lancer un nouveau défi. Un autre marathon me paraissait abordable et je voulais franchir cette barre mythique des 4 heures. C’est un chiffre symbolique, telle est la nature humaine. De nature plutôt analytique, j’ai cherché à me construire un entrainement plus rationnel que la fois précédente. J’ai trouvé la solution grâce à Stéphane Palazzetti de LDP Coaching. Stéphane est un champion doublé d’un scientifique. Il a plusieurs cordes à son arc, et l’une d’entre elles est de construire et de suivre l’entrainement de sportifs d’endurance. Dans le vivier de champions qu’il suit, je suis un minuscule alluvion, mais ça me va 🙂

L’entrainement a commencé piano, en matière de course à pied je ne me sens pas perdu lors du démarrage du plan. Les ennuis commencent avec l’ajout de la préparation physique générale pour endurcir la carrosserie,  j’ai redécouvert des muscles à cette occasion ! Puis les kilomètres s’enchainent, je sens bien au fil des semaines que je progresse. Les séances sont soutenues avec de longues portions d’endurance très active. Parfois ces séances se terminent par un peu de fractionné, mais il y en a finalement peu dans le programme au regard de ce que l’on pourrait imaginer. J’alterne les séances en baskets normales et VFF KSO, j’adore les VFF mais je ne peux m’empêcher de m’interroger sur l’encaissement musculo-squelettique de ces chaussures sans amorti… Les séances s’enchainent très régulièrement, la fréquence et l’intensité des entrainements est à primer sur la durée. Vivre la contrainte d’un planning professionnel chargé et d’un entrainement à « haute » fréquence n’a pas été une mince affaire. J’ai parfois eu du mal à me tirer du lit très tôt le matin mais aujourd’hui je sais que je peux développer la volonté pour le faire et j’ai confirmé le fait que j’adorais le petit matin.

En comparant avec mon entrainement pour Chicago, je me rends compte que j’avais investi approximativement le même temps d’entrainement mais avec une intensité bien moindre.

Malheureusement les ennuis mécaniques commencent début avril, la période de surcharge bien entamée, mes muscles fibulaires de la jambe droite  ne veulent plus avancer au bout de 45 min de course. C’est l’angoisse mêlée à de la déception : comment vais je courir cette course si je suis blessé ? Je sais bien qu’il faut du repos mais comment s’arrêter à 1 mois de la course alors que l’on sait que le phénomène de désentrainement guette les coureurs dès la première semaine d’inactivité… Je suis terriblement frustré.

C’est le métier qui rentre comme dirait les vieux renards des courses. Quel coureur régulier n’a pas rencontré de soucis mécaniques ? Cette question m’inquiète car j’ai toujours voulu courir dans une optique sportive sans obsession pour la compétition, les chiffres et les résultats. Là je sens bien que l’enjeu et les objectifs que je me suis donnés, me poussent au delà de l’aspect ludique de la course. Je bascule alors dans une stratégie du « tout pour sauver ma jambe » tel un vieil artéritique voyant le chirurgien avancer le bistouri entre le dents. Nous avons donc revu le plan d’entrainement avec Stéphane pour alléger la course à pied et varier les plaisirs avec du vélo et de la natation. Soulager ma jambe grace à la piscine et le vélo m’a fait énormément de bien. Je peux vraiment dire que cela a été un vrai plus de faire le point de façon hebdomadaire ; si le plan avait été établi dès le début je ne sais pas comment j’aurais réagi. Marco, mon ostéo favori, a tout fait pour me remettre d’aplomb, il a fait preuve d’une souplesse incroyable dans les rendez-vous. Cette stratégie mêlée avec moults onguents (l’argile verte mériterait un billet à part entière pour son efficacité et la tension qu’elle peut créer dans un couple du fait de sa fâcheuse tendance à s’immiscer partout) va achever d’améliorer la situation à la mi mai, ouf !

La clef de voute de ma préparation a été de comprendre que la douleur allait faire parti de la course, qu’elle allait être là, qu’elle n’irait pas forcément en empirant, c’est Serge Girard qui m’a aidé à comprendre ça avec la présentation de son périple 5 jours avant la course. Serge Girard a fait le tour de l’Europe en courant, durant 365 jours il a couru en moyenne 73 km par jour ! Et il nous explique benoitement que « oui la douleur arrive, mais c’est normal, quand on court longtemps, les jambes souffrent, voilà tout ! » Pour lui la différence vient du fait que l’on a choisi d’être sur la route, entre choisir et subir il y a un monde.

14 réponses sur « J’ai couru mon premier marathon 1/2 »

Dis donc?
T’aurais pas marché un peu, là, au milieu? 😉
De plus, l’argile et la vaseline ne peuvent se confondre!

à 2h26 tu veux dire ?

il s’agit en fait d’un artefact, lors d’un ravito je me suis copieusement arrosé (douché serait plus approprié), j’étais trempé et le cardio a fait des artefacts je pense. La preuve, tu ne vois pas l’allure chuter de façon concomittante.

sacripan !

Euh… Tu ne serais pas plutôt un alevin qu’une alluvion ? Bel effort et belle constance quoi qu’il en soit. J’ai toujours détesté courir et en serais bien incapable.

oui et reoui, je ne sais pas écrire et ça me désole :/ je travaille un peu mais les résultats ne sont pas vraiment là :-X

en fait je me suis fait embobiner l’esprit mais globalement je ne m’imagine même pas comme un champion en devenir, je ne serais plus passivement qu’un petit sédiment qui s’est laissé porter par le flot 🙂 et qui risque de se déposer tranquillement…

Chapeau!
Dans mon équipe j’ai découvert un homme qui travaille avec moi et qui a fini à la 64° place du marathon du Mont St Michel! Respect!

chapeau ! c’est vrai que 64 c’est mieux que 1100 et des brouettes ! mais c’est tellement difficile, c’est une épreuve et une victoire pour tous !

le problème c’est que ça me plait ce truc et que je ne sais pas ce qui est le plus difficile, l’entrainement ou la course…

Et puis l’argile verte partout sur les guiboles, c’est pas sexy du tout et peut être cause de divorce :))

Bravo pour ton marathon en moins de 4h, pour mon premier je viserai (le 10 sept. au Médoc) les 4h15, oui c’est pas un « score » mais bon, je le fais en groupe et je ne suis pas un coureur émerite.
C’est rigolo de te lire car j’ai connu le même moment d’angoisse cet été avec une tendinite rebelle qui m’a obligé à trois jours de vélo en lieu et place de la course. Finalement, repos, massages et ça repart.

Le Baume du Tigre (composé notamment de camphre, menthol et clou de girofle, substances connues pour leur propriétés anti-rhumatismales et anti-inflammatoires) est un produit dont les composants sont photosensibles et assez réputés comme allergènes aussi :-).

bravo pour la préparation 🙂

le baume du tigre me convient bien quoique je constate une certaine tachyphylaxie 😉 pas d’allergie pour moi et les douleurs ne concernait pas forcément des zones découvertes… de plus le soleil en ce moment…

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